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La crème de Chantilly

Publié le par Bernard Oheix

 

 

Et s’il existait un authentique Festival de Feux d’Artifice intelligent… une manifestation qui servirait la cause d’un art trop méconnu, un lieu où l’on pourrait voir les plus grands concepteurs, échanger avec les artificiers dans un endroit chargé d’histoire qui vous provoque le syndrome de Stendhal rien qu’à  plonger dans ses ors, où l’on se retrouverait entre gens de bonne compagnie en train de ripailler avant de plonger le nez dans les étoiles pour oublier un monde qui brinquebale et tangue sous l’impact de bombes autrement meurtrières ?



 une partie du jury avec la présidente Marthe Villalonga égarée dans un couloir dérobé secret du Château de Chantilly.


Si ce lieu existait, je refuserais d’en parler ! Je nierais en bloc et attaquerais mon interlocuteur en parlant immédiatement du Festival Pyrotechnique de Cannes que j’organise. Je déclarerais que nous sommes avec Montréal le plus grand festival du monde, que la baie de Cannes est l’écran de tous les désirs des artificiers et que pour vaincre chez nous, il faut avoir du génie plus que du talent. J’ajouterais, sans mauvaise fois, qu’obtenir une Vestale d’Argent ou d’Or, c’est le Graal de tous ceux qui se consacrent à griffer le ciel de leur signature éphémère, c’est gagner un bout de son paradis, entrer dans la légende et marquer l’histoire d’une empreinte indélébile.

Je parlerais bien sûr des nuits étoilées, du sable blond dans lequel un jury d’exception se vautre pour méditer, de la douceur de nos nuits câlines, de cette immense baie meublée de couleurs et de bruits, de l’histoire de notre manifestation où les Panzera, Igual, Lacroix et tant d’autres historiques des feux ont inventé un art nouveau pour les jeunes générations.

Je pourrais même raconter des anecdotes succulentes, des histoires d’histoires, des pages non écrites… mais je n’en ferais rien !

Je ne vous parlerais point de mes angoisses existentielles concernant une manifestation qui draine 150 000 personnes à chaque feu. Je ne vous donnerais pas le montant des retombées économiques colossales de chaque soirée d’artifice sur la vie économique locale. Je n’aborderais même pas les contradictions d’un dossier perclus de rhumatismes, les audits techniques, la législation de plus en plus complexe, le sous financement chronique, le montage de nuit imposé, l’impossibilité actuelle de préparer l’avenir et d’apporter du sang nouveau à un colosse aux pieds d’argile.

Non, cela ne m’intéresse pas de vous parler du Festival Pyrotechnique de Cannes puisqu’il s’agit ici de faire le compte-rendu des Nuits de feu de Chantilly.

Et pourtant, vais-je enfin faire mon coming out ? Oserais-je vous dire l’attachement que j’ai pour cette manifestation et pour ceux qui  la conçoivent, l’élaborent, la gèrent avec tant de professionnalisme ? Oui ! Après tout, comment voulez-vous résister à 3 nuits dans un château prestigieux qui vit la naissance de l’Art Pyrotechnique moderne sous l’ère de Louis XIV ?

Imaginez-vous, sur les marches du grand escalier, en compagnie de Marthe Villalonga, Surya Bonaly, Bruno Masure et autres Jean-pierre Mocky, Jean-François Garaud, Aure Atika et Marie-Christine Barrault… La soirée commence par un cocktail à la Volière, dans le flamboiement des derniers rayons du soleil avec une Isabelle Dufresne, la directrice, virevoltante de grâce et d’élégance.

Hélène Thiebaut, agent d'artistes, une rencontre du 3ème type, des projets à venir !

Jean-Eric Ougier le directeur artistique nous propose alors un abécédaire de l’artifice. Démonstration in situ sur la nature des bombes et des effets recherchés, nous ressortons de cette séance avec quelques dizaines de milliers de spectateurs mieux armés pour comprendre les effets des artificiers. Sa firme, Fêtes et Feux, propose un tir d’ouverture qui met la barre très haut pour les concurrents qui suivront. 10 minutes de féerie pure dans un lieu qu’il maîtrise à la perfection, le traître.

Et nous enchaînons avec un Stephane Bern au micro pour la présentation des candidats au Bouquet d’Argent, six firmes sélectionnées sur projet qui vont avoir 14 minutes pour séduire les 50 000 personnes payantes qui garnissent les tribunes et la dizaine de membres du jury. Un feu de clôture par le vainqueur de la précédente édition termine l’embrasement du ciel vers minuit trente, nous laissant groggy, ivres de bruits et de fureur avant de siroter quelques bières en évoquant les destinées du Proche-Orient et la misère de l’ex-Nouvelle Philosophie Française au bar de l’organisation.

Et s’il n’y avait que cela ! Des conditions idyllique d’accueil dans un hôtel de luxe, des voituriers avec des limousines à 130 000€ aux sièges massants avec écran personnel, des visites au Parc d’Astérix, dans les châteaux et cathédrales alentours…

De plus, on fait des rencontres, agents d’artistes, journalistes, comédiens, en déjeunant de concert, avant de se précipiter dans la piscine pour un ballon prisonnier. Le matin viendra toujours assez tôt pour éliminer toutes ces mauvaises humeurs dans un Spa ouvert complaisamment aux muscles las des invités.

C’est dur, je le sais… mais nous sommes des professionnels malgré tout, il s’agit de résister ! Et puis, il y a quand même quelques bons côtés à l’affaire. Par exemple la température glacée et la pluie récurrente qui provoquent une inflation de rhumes, grippes et autres angines. Le merchandising est là pour proposer des polaires, des gilets doublé, des parapluies (sic) !  Les heures de transport pour les milliers de pauvres aficionados bloqués dans une nasse dont on ne peut échapper, l’inflation des prix avec des médailles à tout le monde, le manque de rigueur du jury qui fait n’importe quoi, n’importe comment, par manque de directives et de conditions de délibérations…Je le sais, j’en étais un des membres totalement inefficaces !

Mon coup de coeur de la semaine. Elle m'avait séduit avec ses arabesques sur la glace, elle me conquiert par sa gentillesse et sa finesse. Surya Bonaly, je t'aime d'amour !

Enfin, quoi, c’est Chantilly !  Et vous voudriez en plus aimer ? Et bien, d’accord, je l’avoue, je le crie, je le hurle à la face du monde… Vive Chantilly, Vive les Nuits de Feu, Vive tous ceux qui les font vivre ! Et tant pis pour Cannes !


PS : Bon, heureusement que cette manifestation est en biennale.  Cela nous donne deux années de repos avant de retrouver la corvée de se rendre à Chantilly pour une nouvelle édition du festival. Je ne veux rien dire, surtout pas en rajouter, mais à Cannes, c’est tous les ans que nous illuminons les cieux !


PPS ; Et puis, c’est vrai que nous n’avons pas la silhouette titubante de L…, ex-star d’un soir d’une piscine loftée. A Cannes, il est impossible de la délivrer des traîtresses portes d’un WC de location (haut de gamme les chiottes de Chantilly !) qui refusent de s’ouvrir et où elle restera bloquée pendant 20 minutes d’angoisse absolue pour le monde de l’art. Et comment avoir le Samu, les flics et les pompiers aussi rapidement qu’à Chantilly quand elle tentera de se suicider au petit matin avec le bord effilé d’une cuillère à café. Non, c’est triste, on ne peut lutter avec Chantilly !


PPPS : rassurez-vous, L… a survécu !

 

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Porte-folio : Archive again

Publié le par Bernard Oheix

Juste pour continuer encore à rêver, quelques photos pour se souvenir, comme un clin d'oeil, une façon de perpétuer le plaisir d'avoir aider à l'accouchement d'une oeuvre majeure de la musique. J'en suis persuadé... ce 6ème opus fera référence, il ne vous reste qu'à l'attendre avec impatience...




Dany Griffiths, Darius Keller et Pollard Bernier en pause.


Graham Preskett, le chef d'orchestre et Michel Sajn en grande discussion


Pourquoi je ne parle pas comme Shakespeare.... Bon, ce n'est pas grave, on arrive à communiquer !


Bernard O, l'age des Pink-Floyd, le coeur d'Archive !

PS : Horreur et Dame Nation... Ces photos impromptues, prises à la volée par un spécialiste des photos volées sont signées d'un nom qui claque comme la détente d'un appareil vengeur. Eh oui ! Il s'agit de mon ami Alain Hanel, photographe de mérite qui a couvert les saisons culturelles de Cannes depuis deux ans et réalisé une exposition qui restera tout l'été au sein du Palais. Accès libre. Venez nombreux, vous verrez des images dérobées d'artistes se livrant au public dans la crudité de leur art.
Voilà, mon pote Hanel sera content de ce rectificatif. Pourquoi donc les faiseurs d'images sont-ils toujours dans l'ombre ? Peut-être parce qu'ils sont derrière l'objectif !

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RE-ARCHIVAGE (Histoire vraie)

Publié le par Bernard Oheix

 

J’avais mis en ligne sur ce blog, un billet d’émotion en octobre 2OO7, après un concert d’exception au Palais des Festivals, le plus beau, le plus magique de toute ma carrière professionnelle. Une date blanche pour ce samedi 30 septembre 2007 noyé dans les volutes d’une musique céleste, fusion entre le rock progressif d’Archive et les violons de l’Orchestre Symphonique de Cannes. Une messe pour le temps présent. Une ode à la fureur de vivre et au désir de paix, subtil équilibre entre le pouvoir de la musique et les aspérités d’un monde imparfait. Pendant le concert, mon cœur pleurait dans la certitude d’atteindre par la grâce de cet événement, le paradis des organisateurs heureux. Vous pouvez toujours le relire, (tapez sur l’éphéméride, octobre 2007, colonne de droite), vous saisirez peut-être entre les lignes ce que les mots ont tant de peine à transcrire !

Rappelons-nous…Il ne s’agissait pas d’une simple programmation mais bien d’une production originale montée avec mon compère d’Image Publique, Michel Sajn !

Je pensais ainsi en avoir, hélas, terminé avec mon groupe fétiche, celui que je place au panthéon de ma musique, en compagnie des Pink Floyd, au nirvana des groupes. C’était sans compter sur le destin… Voici donc la suite de mes aventures avec Archive (prononcer Archaïve !).

 

 

Il a deux mois, un maïl de leur producteur Français, Salomon H. atterrissait sur mon écran. Becks, la « manageuse » d’Archive, l’interrogeait pour savoir si l’orchestre de Cannes serait intéressé  par l’enregistrement des cordes, cuivres et percussions de leur prochain album. Elle y évoquait le souvenir d’un concert magnifique, la qualité de l’Orchestre et le désir du groupe de continuer une relation entamée à Cannes en septembre 2007. La réponse du producteur signalait qu’au vu de la complexité du travail en France avec un orchestre symphonique et des coûts rédhibitoires des musiciens Français, l’opération lui paraissait impossible mais qu’il me transmettait le dossier... malgré tout !

A sa réception, je dois avouer être resté dubitatif. La logique anglo-saxonne contre la rigidité des syndicats français de musiciens, le bizness anglais versus l’immobilisme du monde classique… la partie semblait impossible, le challenge hors de portée ! Pourtant, peut-être à cause de cette difficulté, par fidélité à ces heures magiques passées, par inconscience aussi (on ne se refait pas !), moi qui n’avais strictement rien à gagner à priori dans une telle galère, que des coups à prendre pour un échec prévisible, ai-je décroché mon téléphone pour appeler Becks.

Archive avait prévu l’enregistrement à Bratislava, tout était prêt. Suite à une discussion avec le groupe, elle avait tenté une dernière manœuvre, comme une bouteille lancée à la mer, sans trop y croire. Dans mon anglais d’arrière-cour, je lui ai demandé de me laisser une semaine avant de confirmer Bratislava, juste pour tenter et voir !

J’ai donc fait le point avec mon complice en « Archivie », le Michel Sajn par qui tout était né. Celui qui m’avait apporté ce formidable cadeau, qui avait monté avec moi la production du concert de septembre en partageant ma passion pour ce groupe.

Le premier coup de fil au directeur administratif de l’Orchestre (Catherine M) fut tiède mais la porte restait ouverte. Le deuxième à David L, Président du Palais, me donnait un accord de principe… sous réserve, le troisième à Martine G, Directeur-Général du Palais des festivals permettait d’espérer. Montée d’adrénaline.

Même en calculant au plus juste, le coût dépassait  les objectifs du management d’Archive. La première tâche fut donc de rogner sur les conditions normales d’un enregistrement (réduction de l’indemnité repas, coût des transports, nombre de musiciens, supplémentaires à embaucher) et de trouver un financement complémentaire par le biais du Palais contre un retour en image sur la pochette du disque. 55OO€ furent ainsi débloqués par le Palais sur le budget de ma direction, une somme conséquente permettant d’espérer.

Michel Sajn se chargea de trouver un studio sur Nice, à la Victorine et leur ingénieur du son, co-réalisateur de l’album (Jérome L) vint le visiter. Son feu vert donnait un premier signe positif.

Pendant le Festival du Film, j’ai passé environ une vingtaine de maïl, répondant à chaque question du management anglais, argumentant sur chaque détail, expliquant et commentant tous les éléments, mettant en copie l’ensemble des décideurs et des partenaires. La Spédidam, une caisse typiquement française faillit faire capoter le projet, mais l’assurance que j’apportais que cela ne pénaliserait pas le producteur anglais permis de contourner l’obstacle. Les musiciens interprètes toucheraient une somme de cette caisse sans qu’elle soit répercutée sur la production anglaise.

Les dates de l’enregistrement se rapprochaient dangereusement. Les 5 et 6 juin se pointaient à l’horizon quand ce que je craignais depuis le début explosa avec fracas : le syndicat s’opposait à l’enregistrement. Le 6 juin au soir, l’Orchestre devait jouer à la fondation Maeght et le règlement interne imposait de ne pas avoir plus d’un service en sus d’un concert !

Discussion orageuse avec les responsables. Devant l’impossibilité de trouver un accord, je téléphone à Michel Sajn pour l’informer de la situation. Dans la foulée, je rédige un maïl à Becks l’informant de notre renoncement. Je l’ai encore en mémoire… honte d’être un fonctionnaire de la culture, de ne pouvoir conjuguer la créativité et les règles absurdes de bureaucrates qui assassinent l’Art. Au moment de l’envoyer, ce 19 mai à 16h50, un coup de fil de l’administratrice vint me confirmer que les miracles existent : une solution avait été trouvée  in extremis, le classement du concert en « exceptionnel » permettait aux musiciens de donner le feu vert à l’enregistrement. Cette magie fut possible grâce aux efforts de l’administratrice et du régisseur de l’Orchestre et surtout, il faut le dire, aux désirs des musiciens qui avaient dans leur grande majorité, adhéré à l’expérience de septembre et se souvenaient encore de l’ovation qu’ils avaient reçue ce soir-là !

Le contrat d’Archive refusé car écrit en Anglais, l’administratrice de l’Orchestre leur envoya une version rédigée en Français, qu’ils refusèrent. Une traduction leur fut  alors transmise et après une rafale de derniers messages « in the bottle », l’accord de toutes les parties obtenu, la confirmation tomba le 29 mai, il y aurait bien un enregistrement à Nice avec l’Orchestre…exit Bratislava !

 

Restait donc à vivre l’événement ! Comment raconter l’indicible ? En vacances sur les côtes normandes, rentré spécialement par Easyjet, je débarque au studio le 5 juin à 13h et file les retrouver à la cafétéria où ils se restaurent. Les leaders du groupe, Darius Keeler, Dany Griffiths et Pollard Berrier sont présents et mangent une entrecôte, Graham Preskett le chef d’orchestre s’active sur les partitions, Becks m’accueille avec un grand sourire. Ils m’embrassent tous et me remercient chaleureusement, sincèrement. C’est une première, tout le monde est tendu, le studio n’a pu être libéré que le matin même. Retard, sempiternels problèmes de câbles et de connexions, de cuisine informatique. L’orchestre doit arriver d’ici quelques minutes… Michel Sajn et Evelyne Pampini me rejoignent, trio reformé. Magie du spectacles, à 14H30 précise, les premières notes de violon viennent se greffer aux colonnes sonores que le groupe a enregistrées à Londres et viennent se fondre dans la table de mixage.

Nous avons le privilège d’une avant-première. C’est majestueux, impressionnant. Les reprises s’enchaînent et les morceaux défilent, tous plus beaux et somptueux les uns que les autres. L’ambiance est excellente, le chef manie l’humour, les musiciens jouent le jeu et l’archet. Archive est en train d’écrire sous nos yeux une nouvelle page de leur œuvre, la plus belle, la plus fascinante.

La rapidité d’exécution des musiciens de l’Orchestre qui découvrent les partitions en même temps qu’ils les exécutent, est étonnante et justifie l’attachement d’Archive de renouer avec eux. Il y a une vraie complicité, un échange permanent. Les deux sessions de 3 heures s’enchaînent jusqu’à l’épuisement. A 21 heures, 7 morceaux sur les 12 prévus sont en boîte. La partie est d’ores et déjà gagnée. Il reste 2 sessions de 3 heures pour les derniers morceaux, les cuivres et les percussions.

Nous partons donc avec le groupe qui nous invite pour le Safari, un restaurant typique de Nice  dont je vous conseille les calamars aux artichauts. L’ambiance est détendue, gaie, le chef d’orchestre lance des plaisanteries, les anglais racontent des histoires… il y a du rêve pour des années dans cette soirée surréaliste. Directeur et groupie, fan et organisateur, je bade heureux comme un enfant. Les projets se déclinent. Je conclus un accord. En septembre 2009, ils viendront rejouer au Palais avec l’Orchestre, ce disque que nous voyons s’ébaucher. Michel Sajn, éternel agitateur d’idées, lance l’hypothèse d’une série de concerts pour l’Europe dans les grandes capitales. Ils s’enflamment et nous terminons à 2 heures du matin, ivres de bonheur et de passion.

Le lendemain, les cordes sont terminées avant même la fin de la session du matin. Les cuivres ne sont qu’une formalité. Pendant ce temps, ils se prêtent avec gentillesse au jeu des journalistes, des photographes, signent des dédicaces.

Les percussions seront plus difficiles à enregistrer. Subtiles, complexes, elles s’inscrivent dans un schéma qui implique beaucoup de précision et de reprises. Le temps s’étire, ce sont les derniers réglages et à 18H30 le clap de fin retentit dans l’euphorie générale.

Un gâteau d’anniversaire pour les 38 ans de Danny Griffiths, une coupe de champagne et à 20 heures, nous déposons le groupe à l’aéroport de Nice, destination Londres avant d’entamer un mois de mixage à Paris

 

Alors que dire de plus ! Que ce disque sera un chef d’œuvre, j’en suis persuadé, un évènement pour sa sortie en février 2009, que nous avons passé un moment d’exception, de magie pure, que mon métier m’offre encore le privilège d’une telle expérience, que rien ne peut effacer les émotions ressenties en ces deux jours de passion… bien sûr et beaucoup plus encore !

J’ai rencontré d’innombrables artistes dans ma carrière, j’en ai vécu des rencontres impérissables, côtoyé des grands qui font rêver et des petits qui mériteraient de le faire… Mais en ces 5 et 6 juin 2008, j’ai été au cœur de la musique, un acteur de la création et j’en suis fier. Je sais que ce disque à venir contiendra éternellement une parcelle de ce que je suis et cela me remplit d’un vrai bonheur. Je ne me trompe pas, les créateurs sont autour de moi, mais en ce mois de juin 2008, j’ai réussi à conjuguer, par la force de mon inconscience, les impératifs de la production anglaise avec les contraintes d’un orchestre Français pour accoucher d’une œuvre maîtresse. La puissance des désirs conjugués reste incommensurable, l’histoire nous le prouve une nouvelle fois !

Vive Archive !

   

 

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