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Caramella

Publié le par Bernard Oheix

Dans mon jardin, 21 septembre 2010. C’est la fête. Quelques amis pour manger et boire en célébrant la fin de l’été. Caramella Riccardo, pianiste, ami, raconteur d’histoires. Nous avions vécu une soirée étonnante ensemble, sur cette scène de la Licorne que je lui avais offerte. Il avait fait hurler de rire avec ses petites anecdotes autour des grands maîtres de l’opéra…et pleurer en interprétant des morceaux sublimes réadaptés pour le piano. Ombres et lumières. C’était il y a 3 ans et il annonçait à sa manière, la fin d’une carrière classique avec ses tournées qui l’avaient promené aux quatre coins du monde, ses concerts, hôtels, avions…Ce rituel « classique » qu’il ne supportait plus !

Mais le démon de la scène et la liberté retrouvée…Confidences. Il n’a jamais pu, malgré son désir, jouer le Concerto pour Varsovie de Richard Addinsell, une musique de film trop triviale pour les organisateurs !

Alors un projet nait de la discussion, enrichi de larges rasades d’un breuvage rosée de Provence… Et si on refaisait, pour ma dernière saison de programmateur, un ultime tour de chauffe, juste pour la route…Et cette fois-ci, le thème serait Musique et Cinéma, une façon de pouvoir enfin faire découvrir le Concerto pour Varsovie au public de Cannes.

Tope là, mon gars !

 

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Présentation enlevée. J’arrache quelques rires, je me suis mis en frais pour être à la hauteur de l’événement et donne le tempo d’entrée. Je raconte l’histoire de la naissance de cette soirée et le public décolle. Riccardo les récupère avec une suite en hommage aux Frères Lumière, enchaîne avec quelques grands thèmes (L’Arnaque, le 3ème homme, Over the Rainbow…) pour suivre avec un spécial Morricone. La soirée est lancée, il peut s’épanouir et après quelques grands thèmes classiques (Schubert, Satie, Tchaikowsky) finir la 1ère partie sur le Concerto de Varsovie. Entre temps, il aura raconté des histoires, lancé des répliques cultes, déclenché des cascades de rires dévoilant son vrai visage de show man amuseur public tout cela sous un écran qui dévoile des bouts de films et des affiches des films concernés !

 

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Le talent n’est pas qu’au bout de ses doigts !

Reprise et suite prestige (Le thème de Lara, Lawrence d’Arabie, Love Story…), puis hommage à Nino Rota, grands compositeurs (Debussy, Rachmaninov), Suite Française et en final, des Charlie Chaplin pour un adieu sur la route… avec à chaque fois des contrepoints illustrant le propos, des histoires de cette saga cinématographique du XXème siècle.

Verve et brio. Humour et amour du 7ème Art, proximité du public, images et extraits de films, mouvements classiques d’une sobriété sans égale…

 

 

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Au final, il me fera monter sur scène pour me remercier par une spéciale dédicace. Je reste comme une godiche devant ce piano ouvert pendant qu’il joue « Brindisi » et je sens son amitié, ce lien qui nous unit. Entre le sacré et le profane, du classique et de l’humour, un respect et ce non-conformisme, il s’est offert au public, prise de risque maximum pour résultat sans bavure. Il n’a pas visionné plus de 1000 films pour rien, il n’a pas écrit des centaines de fiches inutilement, il l’a fait pour lui, pour nous et pour ce public qu’il adore. Une soirée comme on les aime, sur le fil du rasoir, qui prouve que la performance peut se conjuguer à l’émotion et le brio côtoyer la bonne humeur !

 

 

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Sortir à Cannes 2011/2012

Publié le par Bernard Oheix

 

EDITO POUR L’AVENIR COTE D’AZUR

 

 

 

Comme un feu d’artifice qui durerait tout l’automne et l’hiver pour finir quand les écrans s’illuminent au mois de Mai.

 

Un bouquet épicé avec tous les ingrédients d’un repas de gourmet.

 

Effeuiller les fêtes de fin d’année dans le regard des parents sur les corps dénudés des Crazy Horse « girls », ou dans les lumières que le Cirque National de Chine, dans un éblouissant Casse-Noisette, allume dans les yeux des enfants.

 

Avant, bien sûr, le Festival de Danse dirigé par Frédéric Flamand, Directeur du Ballet National de Marseille, qui invite à nous rejoindre des compagnies prestigieuses venues du monde entier (La La La Human Steps du Canada, Michael Clark Company d’Angleterre, Compagnie Heddy Maalem d’Afrique, Hofesh Shechter Company d’Israël, Compagnie Emio Greco/PC d’Italie…) toutes unies par une volonté de faire reculer les frontières de la créativité.

La comédie musicale, Rock The Ballet, La Compagnie Mimulus des Brésiliens qui danse le salon… plus de dix pièces de théâtre jalonnent ce parcours du combattant de la Culture. Un fabuleux Henri IV le Bien-Aimé avec Jean-François Balmer, un féroce Les Amis du Placard avec Romane Bohringer  et Didier Bénureau, un hilarant  Le Technicien avec Roland Giraud, Toutou avec Patrick Chesnais, Marthe Villalonga dans Croque Monsieur … du rire aux larmes ! Nous balaierons tout l’arc des émotions que le Repas des Fauves condense en un raccourci saisissant.

 

En musique, Julien Doré, Hubert-Félix Thiéfaine, Aaron pour la belle chanson française mais aussi  l’Orchestre Populaire Italien accompagné de Carmen Consoli pour une transe, Ballaké Sissoko et Vincent Segal pour l’Afrique, Huun Huur Tu pour la diphonie et un concert de Voix Passions avec Nilda Fernandez, A Filetta, Talike, Le Corou de Berra…

 

Et comment ne pas évoquer, un grandiose El Canto General, recréation de l’oratorio de Mikis Theodorakis sur les poèmes légendaires de Pablo Neruda dans une production du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes avec Angélique Ionatos, et le souffle d’une œuvre épique.

 

Restent des inclassables.

 

Philippe Genty dans son univers onirique de voyageurs intemporels, la folie Break The Floor, qui passe à deux jours, ou la danse urbaine qui s’affirme comme un art, l’humour grinçant du Comte de Bouderbala et Alonzo King Lines Ballet, un des maîtres de la nouvelle danse américaine.

 

Bon, si vous ne savez pas où sortir dans les prochains mois, si vous fermez les yeux devant tant de beauté et d’étonnement, c’est que vous dormez déjà… mais alors que peut-on faire ? Sortez, vivez, dansez, pleurez… à Cannes pour une émotion sans égale !

 

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Aphorisme Oheixien (1)

Publié le par Bernard Oheix

La retraite : c'est ne plus avoir à se poser des questions dont on connait déjà les réponses !

Voilà, à vous de méditer désormais !

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L'Evènementiel....Profession de culture !

Publié le par Bernard Oheix

Une mission, une équipe, l’événementiel cannois.

 

L’organisation de spectacles est un moteur, en termes d’activité économique, d’une politique culturelle intelligente. Lié à la nature profonde de la ville, inscrite dans une pratique adaptée aux capacités, aux moyens financiers et techniques de la cité, l’économie du spectacle est un poumon économique de la vie touristique, le pendant nécessaire de la stratégie du tourisme d’affaires et de congrès qui reste l’axe principal de développement de la Ville de Cannes.

 

Quand les touristes viennent peupler nos rivages, la motivation initiale portée par le rêve d’une destination prestige est confrontée fatalement à la réalité : qu’y a-t-il à faire à Cannes une fois que le soleil s’est couché ? L’activité et la satisfaction du touriste d’aujourd’hui conditionnent la présence du touriste de demain. Une ville morte où il n’y a rien à faire est une contre-publicité, tant pour celui qui s’ennuie que pour les nombreuses personnes qui, tout au long de l’année, subiront le message négatif véhiculé par ceux qui vont essaimer dans la France, en Europe, cette perspective d’une ville endormie.

Cannes se doit d’être belle, accueillante, calme et vivante, raisonnablement animée afin de contenter, aussi bien ceux qui s’ennuient que ceux qui demandent la quiétude, ceux qui veulent vivre et ceux qui veulent dormir. C’est la magie de Cannes de réconcilier ces pôles en un tout harmonieux, d’offrir le meilleur de la culture tout en conservant un cadre de vie serein.

Et dans ces nuits qui parsèment l’été, les actions menées par la Direction de l’Evénementiel viennent offrir aux touristes comme aux Cannois, de vrais moments de rencontres, la certitude qu’il se passe quelque chose d’unique, d’hors du commun dans cette ville de tous les mirages.

Qui peut ne pas se rendre compte de l’impact économique d’un feu d’artifice ?  Plus de 150 000 personnes se répandant dans les rues de Cannes, dînant et consommant aux terrasses des restaurants, occupant spécialement les hôtels, remplissant les plages des palaces pour le plus grand bien de cette vie économique si nécessaire à l’harmonie de la ville, aux casinos qui font rêver, aux commerçants qui engrangent fatalement les bénéfices de cette présence massive ?

Qui peut nier que le Festival International des Jeux est un gisement de 10 000 nuitées, des restaurants qui fonctionnent, des parkings complets, une image de marque d’excellence renouvelée pour affirmer le projet de cette ville atypique, celle des champions comme celle des 12 000 joueurs de tous niveaux qui viennent des 47 pays représentés au milieu des 70 000 personnes qui envahissent avec bonheur les travées du Palais pour se mesurer à eux-mêmes en  affrontant pacifiquement les autres ?

Qui peut oublier que les centaines de danseurs du Festival de Danse doivent se loger dans les hôtels de la ville, avec les 80 critiques qui viennent parler de la danse à Cannes, et donc véhiculent une image positive de notre ville et de sa politique culturelle auprès des nombreux prescripteurs présents, que les 12 000 spectateurs boivent et mangent, se garent et sont heureux de se retrouver pour ce qui reste une des dernières occasions de partage : le spectacle et l’émotion qu’il déclenche ?

Pour gérer les 100 jours/spectacles de l’année réalisés, pour accueillir les 100 000 spectateurs qui occupent les fauteuils confortables de ce Palais de toutes les convoitises, les centaines de milliers de badauds qui lèvent le nez dans le ciel de la rade pour y côtoyer les étoiles, 12 personnes travaillent à la Direction de l’Evénementiel, avec quelques stagiaires, des moyens techniques conséquents, un outil performant, le Palais des Festivals, et bien sûr, l’enthousiasme, la passion, la compétence.

C’est cela l’événementiel cannois, permettre et autoriser le montage d’opérations complexes, enrichir la cité de sa volonté de sortir des sentiers battus, offrir l’excellence à ceux qui ne demandent qu’un peu d’espérance et d’harmonie, permettre que ce supplément d’âme du dynamisme culturel rejaillisse sur le tissu économique et complète cette stratégie définie par tous les opérateurs de la cité.

Vivre toujours et si pleinement, pour que chacun trouve sa place, l’acteur économique de la ville dans la qualité du service offert et dans sa proximité avec les actions menées, le spectacle comme vecteur de rencontres et facteur d’émotions et le public comme juge dans le temps des efforts consentis pour que Cannes soit pilote et reste à l’avant-garde de cette région si belle, aux croisements de toutes les passions !

 

 

 

 

Un texte écrit il y a quelques années pour une revue quelconque, retrouvé dans mes papiers... A la relecture, il n'a pas trop vieilli, me semble-t-il, ausi, ai-je décidé de l'exhumer et de lui rendre un peu de cette vie que les dossiers poussièreux lui ôtaient chaque jour un peu plus !

On sent que j'aime ma ville et mon équipe, la culture et l'animation, et cela tombe bien, puisque je les aime vraiment, suffisamment pour avoir une très haute idée de  notre rôle et de l'importance de nos missions !  

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