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Charles Gobi : un Héraut à Marseille

Publié le par Bernard Oheix

Cela a commencé à Marseille, brasserie des Templiers, derrière le vieux-port, par un déjeuner de travail au dernier printemps, avec mon ami Luc Michel Tolédano, portant sur le Jeu du Cinéphile que nous développons. Le patron Fred, un pur local à l’accent rocailleux et au rire contagieux, débordant de vie, nous offre le digestif et nous entraîne chez son copain, juste à côté, qui tient une boutique, Marseille in the box (13 rue reine Elisabeth).

Petite échoppe débordant de souvenirs à la mode Marseillaise, boites avec slogan, savon avec idéogrammes, boules, babioles et autres magnets et affiches détournées. Le patron, un homme jovial et sympathique, nous reçoit avec plaisir. Il nous dévoile sa collection de slogans marseillais. Je reste dubitatif.

A un moment, il se tourne vers moi et me dit : « -on a aussi cela ! » en me tendant un livre au format 13/19cm, couverture aux couleurs criardes, 200 pages que je feuillette, d’un lettrage assez gros...

«-Et si vous ne l’aimez pas, vous me le ramenez, je le reprends et vous choisissez n’importe quel objet de la boutique d’une valeur équivalente ! »

Plus par amitié et pour être au diapason de cette rencontre toute de saveurs, je tope dans sa main et il me lance un regard goguenard... Le marseillais a eu le petit cannois d’un billet de 20€ !

Sauf que...

Il est resté quelque temps sur mon étagère, un auto-produit marseillais, avec en titre Le Bar de la Sidérurgie pondu par un mec qui s’appelle Charles Gobi... cela ne pousse pas, à priori, à la consommation !

Et puis un jour, devant prendre le TGV pour Paris, mes yeux tombent sur le bouquin esseulé et je m’en saisi distraitement, l’accompagnant d'un Henning Mankell, histoire de me faire une petite récréation avant un vrai livre !

Las ! J’avais mis le doigt dans un engrenage... et je ne le savais même pas ! Je n’avais pas remarqué un papillon qui stipulait, dans le coin gauche de la couverture, PCPPP* autrement dit, *Pratiques Criminelles à la portée du Petit Peuple.

Le Bar de la sidérurgie s’ouvre dans un Marseille qui semble filmé par Robert Guédiguian, avec ses pastis et son accent, les parties de boules chaleureuses entre amis et des personnages hauts en couleurs. Ce lieu, acheté avec les petites économies d’un homme qui aime la vie, devient le havre de rencontres de gens simples qui cherchent le bonheur. Deux légionnaires homos qui «s’enfilent avec constance» mais sont des as de la cuisine et surtout du combat, un joueur de boules intellectuel orphelin au talent inouï, capable de viser par ricochet, une aventurière et belle femme et quelques boulistes aux talents divers se l’approprient entre pastis et parties endiablées de boules.

Hors, le patron débonnaire au grand coeur, voit un jour, quelques malfrats jeunes et inconscients, ayant décidé de jouer dans la cour des grands et de se tailler un territoire à la mesure de leurs ambitions, se pointer pour le «racketter» en assurant «sa» protection.

Disons-le tout de suite, ce n’était pas la meilleure idée qu’ils pouvaient avoir !

En effet, les légionnaires du coeur, le bouliste impétueux, la femme sauvage et quelques autres, décident de s’occuper du petit problème de leur copain en créant au passage, un phalanstère destiné à lutter contre le crime organisé, même s’ils ne sont pas contre l’utilisation de quelques colis tombés du camion pour assurer leur approvisionnement divers en armes et produits hautement toxiques pour certains !

Que dire de plus si ce n’est que je n’ai pu lâcher le livre et que j’ai authentiquement rit dans ce TGV qui fonçait sur Paris, un vrai rire à gorge déployé, comme rarement avec un livre ! Imaginez la tête de mes voisins, je les revois encore dans mes éclats me regarder comme un extraterrestre !

Du coup, j’ai passé le bouquin à mes enfants qui l’ont dévoré, eux-aussi, et depuis ce Bar de la sidérurgie fait une carrière à Paris dans la colonie des Oheix and c°.

Je suis donc retourné en juin sur Marseille, toujours pour Le Cinéphile, toujours chez Fred des Templiers, mais avant, petit détour par l’échoppe de Marseille on the box pour engueuler le patron...

«-Votre proposition était malhonnête, vous saviez que l’on ne peut ramener ce livre, c’est impossible !»

II a sourit et m’a tendu un deuxième volume... «-voilà, maintenant, vous êtes prêt pour un deuxième roman de Gobi... Il y en aura d’autres, bienvenu au club !»

Après mes réunions diurnes et un repas sur le pouce, je suis donc retourné Rue Crinas dans l’appartement de mon ami Philippe C et j’ai eu le tort, malgré l'heure tardive, d’ouvrir la première page de Chemin des prud’hommes(N’y allez pas !). J’avais un rendez-vous à 7h du matin mais je n’ai pu lâcher le livre avant la dernière page.

Rosette, une enfant de l’Assistance adoptée par un couple de braves gens, découvre dans un numéro de cirque, des lanceurs de couteaux. Elle s’entraîne alors pour devenir une experte et la vie est belle dans ce chemin perdu dans les collines, tout proche du Bar de la sidérurgie, au milieu d’un peuple d’amis, tous plus humains et truculents les uns que les autres. Sa rencontre avec le joueur de boule, Francis le Rat va l’entraîner dans un monde d'amour et de violence, de règlements de comptes où chaque habitant de ce quartier apportera sa pierre à la défense de l'orpheline et de l’opprimé. Des voyous de Marseille ont en effet, la mauvaise, (très) mauvaise idée, de mettre à l’amende Francis le Rat qui a gagné à la pétanque contre le chef d’une bande de malfrats qui se pique d'être un grand bouliste. Cela va être encore très dur pour les truands qui, avouons-le, en prennent plein la gueule et voient leur effectif fondre avec constance au fil des chapitres.

Au petit matin, la tronche de traviole de n’avoir dormi que 4 heures à cause de Charles Gobi, je suis retourné à la boutique et après avoir copieusement engueulé le patron, je l’ai supplié de me vendre le 3ème opus, ce qu’il a fait avec un grand sourire, et c’est dans le train de retour vers Cannes que j’ai dévoré Hercule des trois ponts !

Dans cet ouvrage, l’auteur va tisser, entre Le Bar de la sidérurgie et Le chemin des prud’hommes, une nouvelle histoire improbable. Hercule, un géant ermite, trappeur (sic) débonnaire qui vit de sa chasse dans les collines qui surplombent Marseille, va nouer des liens avec la tribu de Rosette la lanceuse de couteaux et l’équipe du bar de la sidérurgie emmené par les deux légionnaires homos. Entre les deux bandes qui se lient d’amitié, Esprit, un nain handicapé va découvrir la solidarité contre des voisins particulièrement haineux et Lenuta, une prostituée roumaine, l’amour avec Hercule... Entre temps, il faudra quand même affronter une bande de proxénètes bien décidés à préserver son cheptel humain en mettant les collines à feu et à sang, le leur surtout d’ailleurs !!!!!!

Il y a, chez Charles Gobi, dont on sait que c’est un pseudonyme, une force dans la peinture d’une vie simple qui percute des situations rocambolesques avec des traits énormes et un vrai talent humoristique. Il s’agit d’une BD pour adultes où les méchants en prennent plein la gueule, où la bienséance est foulée au pied, de «l’héroïc fantasy» à portée du peuple, Robin des Bois des calanques au service de la vie quotidienne, Superman en maillot de bains et tutu rose. Dans une écriture simple mais jubilatoire, l’auteur nous fait partager la saveur d’un pastis, le doux sentiment d’un carreau particulièrement soigné dans une pétanque solidaire, les émois de femmes et d’hommes que tout semblerait désaccorder mais que la force de l’amour cimente. Il n’y a aucune morale mais de l’humain à la recherche d’un bonheur possible. Les hommes baisent avec les hommes, les vieux portent en étendard une sexualité débridé, les blessés de la vie retrouvent la fierté et les méchants sont condamnés à être lacérés, étripés, pulvérisés, dépecés... et j’en passe !

Ces livres sont d’utilité publique, devraient être remboursés par la sécurité sociale, et vous offriront le plaisir de rire en compagnie des mots imprimés, comme le plaisir simple et profond d’un rêve qui chasserait les nuages d’un revers de la main.

PS : si vous voulez vous les procurer, (et je n’ai pas été payé pour écrire ce texte) adressez-vous à www.marseilleinthebox.com... Moi, je vais me précipiter vers le tome 4 !

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BoccaSamba...The last picture show !

Publié le par Bernard Oheix

Dernier opus en terre cannoise, l’été se sera déroulé dans la chaleur lourde des nuits estivales, aux rythmes sensuels d’une «batucada» que de superbes danseuses auréolées de plumes, le string en oriflamme, animaient en fendant la foule, dans les travées d’un marché d’artisanat, sur la place de la poste de La Bocca !

Dans ma «longue» vie professionnelle, j’ai eu le privilège de créé de nombreuses animations et souvent avec un certain succès, de La reconstitution de la Bataille de Nashville sur les allées de Cannes avec Chet Aktins et Marcel Dadi aux Concerts sous la mer des Rochers Rouges de la Bocca avec Michael Lonsdale et le Corou de Berra, du «kidnapping» de la fille d’Humphrey Bogart et de Laureen Bacall (sic !) à la MJC de Bourg en Bresse aux déambulations du brave soldat Schveik dans les jardins de la Médiathèque avec Régis Braun, plus récemment... Pourtant, rarement j’aurai eu l’impression d’être aussi «juste» dans la cible et aussi performant dans la réalisation et les objectifs, que dans ces deux éditions 2015 et 2016 de Bocca Samba produites avec mon complice de toujours, le (re)producteur de Visual Classic, Richard Stephant !

Depuis deux ans, sous le double constat de l’impéritie et du coût exorbitant des «animations» réalisées par les services de la Ville dans «mon» quartier de La Bocca où je réside et que j’aime, et d’un projet à l’inspiration Brésilienne restructurant le littoral de cette partie de Cannes porté par le Maire David Lisnard pendant la campagne des élections municipales (Boccacabana), j’ai proposé un concept d’animation autour de Bocca Samba conjuguant le Brésil sous toutes ses formes (et elles sont belles leurs formes !) en profitant du focus des jeux Olympiques de cette année 2016.

Au menu prévu, pavoisement de la Ville aux couleurs du Brésil, concerts gratuits dans les quartiers, animation du marché d’artisanat et des plages en soirée avec batucada et danseuses, tournois de foot sur la place et de volley sur la plage avec en apothéose la réalisation de «mini Jeux Olympiques» réunissant les enfants des centres de loisirs...

dans la foule du marché des filles de feu entraînant le public dans une danse de la joie !

dans la foule du marché des filles de feu entraînant le public dans une danse de la joie !

A l’heure où la plupart des responsables quittent et abandonnent les quartiers périphériques, il est indispensable de reconquérir ces territoires et l’animation et la culture en sont des leviers prioritaires.

La déshérence induite par l’abandon général des politiques de la ville et la paupérisation des structures de quartiers (où donc ont disparu la plupart des MJC de quartier, les centres sociaux et d’animations, les polices de proximité ?) entraîne la déstabilisation profonde de toute cette frange d’une population qui se sent rejetée et se tourne vers la violence et le refus des règles...

Il faut se battre donc pour soutenir toutes les initiatives locales, tous les acteurs qui perpétuent une tradition d’accueil et maintiennent l’idée d’une égalité des chances sur l’ensemble des territoires de notre tissu social ! Et il y en a encore de nombreux, qui oeuvrent contre vents et marées, continuant un combat citoyen en tentant de maintenir à flot le bateau d’une république confiante et forte dans la tourmente actuelle.

La Ferme Giaume dans le quartier de La Frayère, un ensemble plutôt gracieux d’HLM et d’habitat populaire érigé dans les années 60/70, combinant des populations d’horizons divers et les couches sociales les plus fragiles exposées à la crise actuelle, en est un bel exemple. Cette structure combine le dynamisme de la direction (François Béhar) et le réel bénévolat des administrateurs, la diversité de l’encadrement et l’implication de tous les échelons de la gestion... auxquels on peut rajouter le soutien de quelques «politiques» influants et l’adhésion d’une partie des mères de famille du quartier... C’est avec eux que nous avons pû avancer le plus, sur le chemin d’un animation intelligente et participative avec la réalisation d’un «Cabaret Brésilien» et les concerts de Dona Flor et de Sol Tropical et le support des «mini JO de Cannes» dans un mixte d’improvisation et de professionnalisme, de passions et de vécu !

L’an dernier nous avions accueilli Zezinho, le roi du «tchic tchic et tchac», et lancé l’opération avec un immense succès.

Il nous restait donc à confirmer toutes les promesses de ces 16 dates d’animations et de concerts sur un mois et demi de cet été olympique. Le regard admiratif et brillant d’enfants devant les déhanchement des danseuses de samba, les mama’s se levant à Ranguin pour danser, tout âge confondu, sur les rythmes entraînants du Roda de Cavaco, les estivants «barbecuttant» la nuit sur les plages, se mettant à chalouper devant les filles emplumées défilant en musique sur le bord de mer, des jeux olympiques réunissant une centaine de gamins sur des épreuves ludiques (paddle, mur d’escalade, tir à la corde...), avec le serment de la Ferme Giaume en conclusion (l’engagement solennel pour chaque participant de rappeler, en cas de sélection aux JO de Paris en 2024, que c’est en 2016, au mini JO de Cannes, qu’une vocation est née !)...

Et puis il reste pour cette édition, malgré l’annulation le 15 juillet, le lendemain du drame niçois, de la star Renata Rosa en tournée, la réalisation d’un concert d’exception... 12 filles percussionnistes guitaristes, bassistes et choristes, dans un concert échevelé qui restera comme un repère dans l’animation de La Bocca... Le groupe Zalindé avec la pulsation du sud et des chorégraphies somptueuses, la voix chaude de Ale Kali se greffant sur les percussions, la générosité et la passion d’un groupe de filles belles et solidaires... A l’évidence un des plus beaux concerts de ma carrière qui entre dans le Top 10 des plus de 3000 spectacles que j’ai organisés...

Il fallait être sur la place de La Bocca en ce jeudi 11 aout pour comprendre combien l’animation est une cause noble, comme elle s’inscrit dans un vrai projet politique de transformation des mentalités et comme une fenêtre sur l’ailleurs en cette période de repli et de renfermement est salutaire pour apprendre à vivre ensemble !

Voilà, mes pérégrinations d’animations et de culture en terre cannoise s’achèvent sur un de mes plus beaux concerts. Je tiens à remercier tous ceux qui ont crû à cette manifestation tout au long de ces deux éditions et se sont battus à mes côtés afin de produire du plaisir et de la joie dans le coeur des habitants et des touristes de ces quartiers populaires de Cannes. Il me reste désormais à tenter de rêver à un monde meilleur... mais ce n’est pas gagné à voir les tensions et les réponses apportées aux problèmes que nous avons générés et que nous découvrons comme si nous n’y étions pour rien dans ce chaos qui nous guette !

Zalindé, comme une ivresse !

Zalindé, comme une ivresse !

A l’heure où la plupart des responsables quittent et abandonnent les quartiers périphériques, il est indispensable de reconquérir ces territoires et l’animation et la culture en sont des leviers prioritaires. 

La déshérence induite par l’abandon général des politiques de la ville et la paupérisation des structures de quartiers (où donc ont disparu la plupart des MJC de quartier, les centres sociaux et d’animations, les polices de proximité ?) entraîne la déstabilisation profonde de toute cette frange d’une population qui se sent rejetée et se tourne vers la violence et le refus des règles...

Il faut se battre donc pour soutenir toutes les initiatives locales, tous les acteurs qui perpétuent une tradition d’accueil et maintiennent l’idée d’une égalité des chances sur l’ensemble des territoires de notre tissu social ! Et il y en a encore de nombreux, qui oeuvrent contre vents et marées, continuant un combat citoyen en tentant de maintenir à flot le bateau d’une république confiante et forte dans la tourmente actuelle.

La Ferme Giaume dans le quartier de La Frayère, un ensemble plutôt gracieux d’HLM et d’habitat populaire érigé dans les années 60/70, combinant des populations d’horizons divers et les couches sociales les plus fragiles exposées à la crise actuelle, en est un bel exemple. Cette structure combine le dynamisme de la direction (François Béhar) et le réel bénévolat des administrateurs, la diversité de l’encadrement et l’implication de tous les échelons de la gestion... auxquels on peut rajouter le soutien de quelques «politiques» influants et l’adhésion d’une partie des mères de famille du quartier... C’est avec eux que nous avons pû avancer le plus, sur le chemin d’un animation intelligente et participative avec la réalisation d’un «Cabaret Brésilien» et les concerts de Dona Flor et de Sol Tropical et le support des «mini JO de Cannes» dans un mixte d’improvisation et de professionnalisme, de passions et de vécu !

L’an dernier nous avions accueilli Zezinho, le roi du «tchic tchic et tchac», et lancé l’opération avec un immense succès.

Il nous restait donc à confirmer toutes les promesses de ces 16 dates d’animations et de concerts sur un mois et demi de cet été olympique. Le regard admiratif et brillant d’enfants devant les déhanchement des danseuses de samba, les mama’s se levant à Ranguin pour danser, tout âge confondu, sur les rythmes entraînants du Roda de Cavaco, les estivants «barbecuttant» la nuit sur les plages, se mettant à chalouper devant les filles emplumées défilant en musique sur le bord de mer, des jeux olympiques réunissant une centaine de gamins sur des épreuves ludiques (paddle, mur d’escalade, tir à la corde...), avec le serment de la Ferme Giaume en conclusion (l’engagement solennel pour chaque participant de rappeler, en cas de sélection aux JO de Paris en 2024, que c’est en 2016, au mini JO de Cannes, qu’une vocation est née !)...

Et puis il reste pour cette édition, malgré l’annulation le 15 juillet, le lendemain du drame niçois, de la star Renata Rosa en tournée, la réalisation d’un concert d’exception... 12 filles percussionnistes guitaristes, bassistes et choristes, dans un concert échevelé qui restera comme un repère dans l’animation de La Bocca... Le groupe Zalindé avec la pulsation du sud et des chorégraphies somptueuses, la voix chaude de Ale Kali se greffant sur les percussions, la générosité et la passion d’un groupe de filles belles et solidaires... A l’évidence un des plus beaux concerts de ma carrière qui entre dans le Top 10 des plus de 3000 spectacles que j’ai organisés...

Il fallait être sur la place de La Bocca en ce jeudi 11 aout pour comprendre combien l’animation est une cause noble, comme elle s’inscrit dans un vrai projet politique de transformation des mentalités et comme une fenêtre sur l’ailleurs en cette période de repli et de renfermement est salutaire pour apprendre à vivre ensemble !

 

Voilà, mes pérégrinations d’animations et de culture en terre cannoise s’achèvent sur un de mes plus beaux concerts. Je tiens à remercier tous ceux qui ont crû à cette manifestation tout au long de ces deux éditions et se sont battus à mes côtés afin de produire du plaisir et de la joie dans le coeur des habitants et des touristes de ces quartiers populaires de Cannes. Il me reste désormais à tenter de rêver à un monde meilleur... mais ce n’est pas gagné à voir les tensions et les réponses apportées aux problèmes que nous avons générés et que nous découvrons comme si nous n’y étions pour rien dans ce chaos qui nous guette !

A l’heure où la plupart des responsables quittent et abandonnent les quartiers périphériques, il est indispensable de reconquérir ces territoires et l’animation et la culture en sont des leviers prioritaires. 

La déshérence induite par l’abandon général des politiques de la ville et la paupérisation des structures de quartiers (où donc ont disparu la plupart des MJC de quartier, les centres sociaux et d’animations, les polices de proximité ?) entraîne la déstabilisation profonde de toute cette frange d’une population qui se sent rejetée et se tourne vers la violence et le refus des règles...

Il faut se battre donc pour soutenir toutes les initiatives locales, tous les acteurs qui perpétuent une tradition d’accueil et maintiennent l’idée d’une égalité des chances sur l’ensemble des territoires de notre tissu social ! Et il y en a encore de nombreux, qui oeuvrent contre vents et marées, continuant un combat citoyen en tentant de maintenir à flot le bateau d’une république confiante et forte dans la tourmente actuelle.

La Ferme Giaume dans le quartier de La Frayère, un ensemble plutôt gracieux d’HLM et d’habitat populaire érigé dans les années 60/70, combinant des populations d’horizons divers et les couches sociales les plus fragiles exposées à la crise actuelle, en est un bel exemple. Cette structure combine le dynamisme de la direction (François Béhar) et le réel bénévolat des administrateurs, la diversité de l’encadrement et l’implication de tous les échelons de la gestion... auxquels on peut rajouter le soutien de quelques «politiques» influants et l’adhésion d’une partie des mères de famille du quartier... C’est avec eux que nous avons pû avancer le plus, sur le chemin d’un animation intelligente et participative avec la réalisation d’un «Cabaret Brésilien» et les concerts de Dona Flor et de Sol Tropical et le support des «mini JO de Cannes» dans un mixte d’improvisation et de professionnalisme, de passions et de vécu !

L’an dernier nous avions accueilli Zezinho, le roi du «tchic tchic et tchac», et lancé l’opération avec un immense succès.

Il nous restait donc à confirmer toutes les promesses de ces 16 dates d’animations et de concerts sur un mois et demi de cet été olympique. Le regard admiratif et brillant d’enfants devant les déhanchement des danseuses de samba, les mama’s se levant à Ranguin pour danser, tout âge confondu, sur les rythmes entraînants du Roda de Cavaco, les estivants «barbecuttant» la nuit sur les plages, se mettant à chalouper devant les filles emplumées défilant en musique sur le bord de mer, des jeux olympiques réunissant une centaine de gamins sur des épreuves ludiques (paddle, mur d’escalade, tir à la corde...), avec le serment de la Ferme Giaume en conclusion (l’engagement solennel pour chaque participant de rappeler, en cas de sélection aux JO de Paris en 2024, que c’est en 2016, au mini JO de Cannes, qu’une vocation est née !)...

Et puis il reste pour cette édition, malgré l’annulation le 15 juillet, le lendemain du drame niçois, de la star Renata Rosa en tournée, la réalisation d’un concert d’exception... 12 filles percussionnistes guitaristes, bassistes et choristes, dans un concert échevelé qui restera comme un repère dans l’animation de La Bocca... Le groupe Zalindé avec la pulsation du sud et des chorégraphies somptueuses, la voix chaude de Ale Kali se greffant sur les percussions, la générosité et la passion d’un groupe de filles belles et solidaires... A l’évidence un des plus beaux concerts de ma carrière qui entre dans le Top 10 des plus de 3000 spectacles que j’ai organisés...

Il fallait être sur la place de La Bocca en ce jeudi 11 aout pour comprendre combien l’animation est une cause noble, comme elle s’inscrit dans un vrai projet politique de transformation des mentalités et comme une fenêtre sur l’ailleurs en cette période de repli et de renfermement est salutaire pour apprendre à vivre ensemble !

 

Voilà, mes pérégrinations d’animations et de culture en terre cannoise s’achèvent sur un de mes plus beaux concerts. Je tiens à remercier tous ceux qui ont crû à cette manifestation tout au long de ces deux éditions et se sont battus à mes côtés afin de produire du plaisir et de la joie dans le coeur des habitants et des touristes de ces quartiers populaires de Cannes. Il me reste désormais à tenter de rêver à un monde meilleur... mais ce n’est pas gagné à voir les tensions et les réponses apportées aux problèmes que nous avons générés et que nous découvrons comme si nous n’y étions pour rien dans ce chaos qui nous guette !

A l’heure où la plupart des responsables quittent et abandonnent les quartiers périphériques, il est indispensable de reconquérir ces territoires et l’animation et la culture en sont des leviers prioritaires. 

La déshérence induite par l’abandon général des politiques de la ville et la paupérisation des structures de quartiers (où donc ont disparu la plupart des MJC de quartier, les centres sociaux et d’animations, les polices de proximité ?) entraîne la déstabilisation profonde de toute cette frange d’une population qui se sent rejetée et se tourne vers la violence et le refus des règles...

Il faut se battre donc pour soutenir toutes les initiatives locales, tous les acteurs qui perpétuent une tradition d’accueil et maintiennent l’idée d’une égalité des chances sur l’ensemble des territoires de notre tissu social ! Et il y en a encore de nombreux, qui oeuvrent contre vents et marées, continuant un combat citoyen en tentant de maintenir à flot le bateau d’une république confiante et forte dans la tourmente actuelle.

La Ferme Giaume dans le quartier de La Frayère, un ensemble plutôt gracieux d’HLM et d’habitat populaire érigé dans les années 60/70, combinant des populations d’horizons divers et les couches sociales les plus fragiles exposées à la crise actuelle, en est un bel exemple. Cette structure combine le dynamisme de la direction (François Béhar) et le réel bénévolat des administrateurs, la diversité de l’encadrement et l’implication de tous les échelons de la gestion... auxquels on peut rajouter le soutien de quelques «politiques» influants et l’adhésion d’une partie des mères de famille du quartier... C’est avec eux que nous avons pû avancer le plus, sur le chemin d’un animation intelligente et participative avec la réalisation d’un «Cabaret Brésilien» et les concerts de Dona Flor et de Sol Tropical et le support des «mini JO de Cannes» dans un mixte d’improvisation et de professionnalisme, de passions et de vécu !

L’an dernier nous avions accueilli Zezinho, le roi du «tchic tchic et tchac», et lancé l’opération avec un immense succès.

Il nous restait donc à confirmer toutes les promesses de ces 16 dates d’animations et de concerts sur un mois et demi de cet été olympique. Le regard admiratif et brillant d’enfants devant les déhanchement des danseuses de samba, les mama’s se levant à Ranguin pour danser, tout âge confondu, sur les rythmes entraînants du Roda de Cavaco, les estivants «barbecuttant» la nuit sur les plages, se mettant à chalouper devant les filles emplumées défilant en musique sur le bord de mer, des jeux olympiques réunissant une centaine de gamins sur des épreuves ludiques (paddle, mur d’escalade, tir à la corde...), avec le serment de la Ferme Giaume en conclusion (l’engagement solennel pour chaque participant de rappeler, en cas de sélection aux JO de Paris en 2024, que c’est en 2016, au mini JO de Cannes, qu’une vocation est née !)...

Et puis il reste pour cette édition, malgré l’annulation le 15 juillet, le lendemain du drame niçois, de la star Renata Rosa en tournée, la réalisation d’un concert d’exception... 12 filles percussionnistes guitaristes, bassistes et choristes, dans un concert échevelé qui restera comme un repère dans l’animation de La Bocca... Le groupe Zalindé avec la pulsation du sud et des chorégraphies somptueuses, la voix chaude de Ale Kali se greffant sur les percussions, la générosité et la passion d’un groupe de filles belles et solidaires... A l’évidence un des plus beaux concerts de ma carrière qui entre dans le Top 10 des plus de 3000 spectacles que j’ai organisés...

Il fallait être sur la place de La Bocca en ce jeudi 11 aout pour comprendre combien l’animation est une cause noble, comme elle s’inscrit dans un vrai projet politique de transformation des mentalités et comme une fenêtre sur l’ailleurs en cette période de repli et de renfermement est salutaire pour apprendre à vivre ensemble !

 

Voilà, mes pérégrinations d’animations et de culture en terre cannoise s’achèvent sur un de mes plus beaux concerts. Je tiens à remercier tous ceux qui ont crû à cette manifestation tout au long de ces deux éditions et se sont battus à mes côtés afin de produire du plaisir et de la joie dans le coeur des habitants et des touristes de ces quartiers populaires de Cannes. Il me reste désormais à tenter de rêver à un monde meilleur... mais ce n’est pas gagné à voir les tensions et les réponses apportées aux problèmes que nous avons générés et que nous découvrons comme si nous n’y étions pour rien dans ce chaos qui nous guette !

A l’heure où la plupart des responsables quittent et abandonnent les quartiers périphériques, il est indispensable de reconquérir ces territoires et l’animation et la culture en sont des leviers prioritaires. 

La déshérence induite par l’abandon général des politiques de la ville et la paupérisation des structures de quartiers (où donc ont disparu la plupart des MJC de quartier, les centres sociaux et d’animations, les polices de proximité ?) entraîne la déstabilisation profonde de toute cette frange d’une population qui se sent rejetée et se tourne vers la violence et le refus des règles...

Il faut se battre donc pour soutenir toutes les initiatives locales, tous les acteurs qui perpétuent une tradition d’accueil et maintiennent l’idée d’une égalité des chances sur l’ensemble des territoires de notre tissu social ! Et il y en a encore de nombreux, qui oeuvrent contre vents et marées, continuant un combat citoyen en tentant de maintenir à flot le bateau d’une république confiante et forte dans la tourmente actuelle.

La Ferme Giaume dans le quartier de La Frayère, un ensemble plutôt gracieux d’HLM et d’habitat populaire érigé dans les années 60/70, combinant des populations d’horizons divers et les couches sociales les plus fragiles exposées à la crise actuelle, en est un bel exemple. Cette structure combine le dynamisme de la direction (François Béhar) et le réel bénévolat des administrateurs, la diversité de l’encadrement et l’implication de tous les échelons de la gestion... auxquels on peut rajouter le soutien de quelques «politiques» influants et l’adhésion d’une partie des mères de famille du quartier... C’est avec eux que nous avons pû avancer le plus, sur le chemin d’un animation intelligente et participative avec la réalisation d’un «Cabaret Brésilien» et les concerts de Dona Flor et de Sol Tropical et le support des «mini JO de Cannes» dans un mixte d’improvisation et de professionnalisme, de passions et de vécu !

L’an dernier nous avions accueilli Zezinho, le roi du «tchic tchic et tchac», et lancé l’opération avec un immense succès.

Il nous restait donc à confirmer toutes les promesses de ces 16 dates d’animations et de concerts sur un mois et demi de cet été olympique. Le regard admiratif et brillant d’enfants devant les déhanchement des danseuses de samba, les mama’s se levant à Ranguin pour danser, tout âge confondu, sur les rythmes entraînants du Roda de Cavaco, les estivants «barbecuttant» la nuit sur les plages, se mettant à chalouper devant les filles emplumées défilant en musique sur le bord de mer, des jeux olympiques réunissant une centaine de gamins sur des épreuves ludiques (paddle, mur d’escalade, tir à la corde...), avec le serment de la Ferme Giaume en conclusion (l’engagement solennel pour chaque participant de rappeler, en cas de sélection aux JO de Paris en 2024, que c’est en 2016, au mini JO de Cannes, qu’une vocation est née !)...

Et puis il reste pour cette édition, malgré l’annulation le 15 juillet, le lendemain du drame niçois, de la star Renata Rosa en tournée, la réalisation d’un concert d’exception... 12 filles percussionnistes guitaristes, bassistes et choristes, dans un concert échevelé qui restera comme un repère dans l’animation de La Bocca... Le groupe Zalindé avec la pulsation du sud et des chorégraphies somptueuses, la voix chaude de Ale Kali se greffant sur les percussions, la générosité et la passion d’un groupe de filles belles et solidaires... A l’évidence un des plus beaux concerts de ma carrière qui entre dans le Top 10 des plus de 3000 spectacles que j’ai organisés...

Il fallait être sur la place de La Bocca en ce jeudi 11 aout pour comprendre combien l’animation est une cause noble, comme elle s’inscrit dans un vrai projet politique de transformation des mentalités et comme une fenêtre sur l’ailleurs en cette période de repli et de renfermement est salutaire pour apprendre à vivre ensemble !

 

Voilà, mes pérégrinations d’animations et de culture en terre cannoise s’achèvent sur un de mes plus beaux concerts. Je tiens à remercier tous ceux qui ont crû à cette manifestation tout au long de ces deux éditions et se sont battus à mes côtés afin de produire du plaisir et de la joie dans le coeur des habitants et des touristes de ces quartiers populaires de Cannes. Il me reste désormais à tenter de rêver à un monde meilleur... mais ce n’est pas gagné à voir les tensions et les réponses apportées aux problèmes que nous avons générés et que nous découvrons comme si nous n’y étions pour rien dans ce chaos qui nous guette !

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