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Guy, Photo de Famille et Roulez Jeunesse !

Publié le par Bernard Oheix

Quelques films Français en cette chaude rentrée d’automne, une palette de bons sentiments et d’histoires pour mieux lire l’en-dehors. Une plongée bien de chez nous pour des émotions universelles ! Une façon de lire bien différente d’une industrie formatée au divertissement et qui fait honneur à ceux qui produisent, réalisent et interprètent  les pages d’un 7ème Art à la Française !

 

Il y a tout d’abord un bijou d’intelligence et de finesse. Guy d’Alex Lutz qui part d’une idée profondément novatrice, un faux film de reportage devenant fiction. L’argument est simple. Un homme découvre à la mort de sa mère le nom de son géniteur, Guy Jamet, chanteur de variété qui a eu son heure de gloire et qui, surfant sur la vague de la nostalgie, se retrouve de nouveau sous les feux de la rampe. Vidéaste, il décide de le rencontrer sous prétexte de lui consacrer un film de reportage.

Il y a une mise en abysse de la réalité, fausses pistes permanentes entre le passé et le présent, l’être et le paraître, la vérité et le mensonge.

Alex Lutz joue lui même ce rôle d’un vieux « crooneur », plus vrai que nature, tant dans son aspect physique, que dans sa façon de s’exprimer, usé par les années, par ce regard de la gloire qui s’est posée sur lui. Il chante à merveille la ritournelle de ces années dorées d’une jeunesse envolée.

Le quotidien de ce chanteur devient du coup mystérieux, étrange, renvoyant au problème de la filiation, du rapport à la célébrité et au temps qui passe.

Dans le regard de ses fans, il y a toute la ferveur de ses admirateurs de toujours qui remplissent ses galas au nom d’un souvenir ému et viennent communier dans le souvenir.

Le film évite tous les pièges d’une redondance, renvoie parfois vers l’interrogation existentielle (Qui suis-je ? Qui puis-je ?), ouvre des pistes finement suggérées (le chanteur se doute-t-il de quelque chose dans certains regards interrogatifs ?). Bref, ce film, entre les lignes, dessinent le portrait d’hommes et de femmes à la recherche du temps qui passe, d’une parcelle d’humanité et d’un morceau d’éternité !

 

Tout aussi passionnant est Photo de famille de Cecilia Rouaud avec une distribution étincelante.

3 frères et soeurs, Vanessa Paradis gagne sa vie immobile, statue vivante dans les parcs de Paris, Pierre Deladonchamps en game designer autiste, Camille Cottin, la rage au coeur de ne pas réussir à tomber enceinte alors que toutes ses copines pondent allègrement (même la nouvelle jeune femme de son père !), se réunissent avec leurs parents, Chantal Lauby déchirante d’humanité et Jean-Pierre Bacri dans un registre plus sobre qu’à l’habitude, autour de la grand-mère qui ne peut plus vivre seule et veut « retourner » à St Julien, le lieu de leur enfance, pour y mourir. Derrière les déchirures de la vie, il y a, à fleur de peau, tous les mystères de l’amour et de la tendresse. Chronique douce amère d’une France de la confrontation des âges (4 générations coexistent), des familles où se tissent des liens que le temps écharpe, des ressentiments et de la générosité, de l’amour et de l’interrogation sur un futur qui nous guette.

 

Dans un registre plus mineur de la comédie mais d’une facture tout à fait honorable, Roulez jeunesse de Julien Guetta, un premier film avec Benjamin Roux en chef opérateur talentueux, sait naviguer entre les écueils de la facilité et les codes d’un genre, la comédie dramatique porté par un drame social. Alex, campé par un lumineux Eric Judor vit toujours chez sa mère en camionneur étouffé par son omniprésence. il rencontre au hasard d’une course, un fille allumée qui lui lègue en cadeau d’une nuit, trois enfants dont il va devoir s’occuper par nécessité. Entre la chronique sociale d’un Ken Loach et la comédie de moeurs à la française, le film oscille agréablement, cheminant vers les chemins de traverse d’un Tchao Pantin moins sombre et tourné vers l’espoir. C’est d’une facture intelligente et légère qui laisse augurer d’un avenir prometteur pour le réalisateur.

 

Reste une petite déception, Les Frères Sisters de Jacques Audiard. Si attendu, précédé d’une réputation flamboyante et d’une distribution exceptionnelle, ce film « western réaliste » étire sur deux heures les errements d’un duo de tueurs à la solde d’un « commodore » impitoyable traquant deux gentils allumés à la recherche d’un paradis à créer. D’où vient alors ce sentiment de longueur, cette impatience qui nous saisit dans les échanges sans fin entre le quatuor de bras cassés en butte aux hordes de tueurs lâchés leurs basques et la vie sauvage d’un Ouest en pleine conquête en ce milieu du 19ème siècle ! peut-être dans un trop plein d’images, de mots et de fureur. Bon, peut-être aussi dans une trop grande attente d’un « western à la Française ! »

 

En conséquence et malgré tout, vive le cinéma Français, si riche et vivant, si ancré dans la réalité et dans le rêve, dans l’ici et l’ailleurs, apte à nous transporter dans de belles histoires, de belles contrées, campé par des hommes et des femmes qui portent les drames et les joies d’une vie à construire.

Vive le Cinéma, Vive le Cinéma Français !

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Macron...l'unijambiste !

Publié le par Bernard Oheix

 

Je n’ai rien contre les handicapés et je les respecte beaucoup allant même jusqu’à compatir à leur sort… mais dans ce cas précis, malgré tout, on peut s’interroger ! Quand un homme décide de s’amputer lui-même d’une jambe (la gauche) pour le plaisir de quelques chasseurs, on peut s’interroger sur sa capacité légendaire d’être un équilibriste de génie !

Il avait promis, ce sémillant président, si jeune et dynamique, un nouveau monde en marche, « ni de gauche, ni de droite mais en même temps… ». Derrière son projet autour d’une Europe modernisée et d’un coup de balais aux anciennes habitudes d’une caste politique percluse dans son impunité et ses privilèges, pouvait se lever l’espoir. Ils les a tous convoqués à son banquet, les gens de gauche désorientés par la tragédie « Hollandesque », tous ceux qui refusaient les Mélanchon/Lepéniste arcboutés sur leurs certitudes populistes et anti-européennes, les gens de droite qui avaient laissé le pouvoir leur échapper en se caricaturant eux-même derrière Fillon le fossoyeur et Sarko, l’empêcheur de Juppé en rond. Et puis il y avait aussi les jeunes qui se reconnaissaient dans sa voix haut perchée « …parce que c’est notre projet ! » et rêvaient enfin d’une démocratie nouvelle, et même tous ceux qui, dégoûtés de la politique politicienne, envisageaient enfin un avenir radieux au bout de leur bulletins de vote !

 

Et ce fut un raz de marée ! La présidentielle, puis l’impossible majorité issue des législatives dont émergea de nouvelles têtes chassant les vieilles badernes chenues dans les greniers de la politique. On s’engageait donc vers la modernité enfin !

Et ce premier gouvernement où les ténors de la droite se voyaient affublés de quelques belles prises de gauche dont un Hulot cédant enfin aux sirènes du pouvoir pour transformer le monde et lui redonner un avenir.

Oui, tout était possible jusqu’à ce que….

 

Je me mets dans la peau de ces « macronistes » de la première heure dont la sincérité n’est pas à mettre en doute et je me demande comment ils survivent à leurs rêves brisés, comment ils subissent les lames de fond qui font tanguer le navire Macron en eaux troubles ! Y survivront-ils ?  La barre à l’ultra droite en économie (cf. ce putain de fric de dingue donné aux pauvres alors que l’on supprime l’ISF !), le rétropédalage en sociétal, la configuration internationale avec cette Italie qui plonge dans le vide et même les hésitations du pouvoir désormais. Par contre, s’étalent  le mépris et la morgue comme liant, et depuis quelques temps, une république exemplaire qui s’écroule tel un château de paille sous une actualité incandescente !

L’affaire Benalla ou l’impunité de la proximité du pouvoir qui autorisent toutes les dérives (salaire, logement, voiture de fonction et passe-droits… tout comme à l’ancien temps !) et qui du coup, enterre la seule réforme qui importait, la réforme constitutionnelle avec sa diminution de nombre de députés et de sénateurs, véritables chancres greffés sur l’économie de la France. Notons la politique scandaleuse autour des « migrants » et désormais, la chasse au Hulot déclenché par le fait du prince, un amateur de chasse à courre dont le titre de grand chef l’autorise à convoquer les lobbyistes au banquet des tireurs/flingueurs d’une majorité désormais en déshérence.

Dans la peau d’Hulot comme un animal qu’on écorche doucement, lamelle après lamelle, afin d’accroitre sa souffrance. Glyphosate, nucléaire et autres gâteries à ingérer à petit feu, pour s’échouer sur une bande de tueurs du dimanche avec leurs gros fusils pointés sur le ventre du Ministre de l’Ecologie.  Dans la peau de celui qui souffre et que Macron dédaigneux, arbitre du revers de sa main comme une quantité négligeable !

 

Oui, Monsieur le Président… vous avez perdu votre  sens du timing, votre partie de poker s’avère être un poker/menteur….Votre incroyable culot devient une morgue insupportable, vous nous avez trahis et vous allez en payer le prix, celui d’être comme tant d’autres présidents avant vous, un menteur, un amateur, un tricheur, un triste « sire » qui n’aura rien de majestueux et dont l’histoire se souviendra qu’il a raté son rendez-vous avec la postérité !

 

A bon entendeur Monsieur le Président d’une ultra-minorité des Français, salut !

 

PS : mais comme on a chassé l’ancien monde, on a une solution toute trouvée pour résoudre le problème tout en ex-filtrant la Ministre des Sports épinglée par la patrouille…

Prendre un homme aux convictions écologiques sincères, un homme qui pour défendre ses idées d’une façon totalement désintéressée, serait capable de :

  1. quitter les écologistes pour le PS
  2. se présenter à la candidature présidentielle dans des primaires où il plonge dans le ridicule d’un 5%
  3. contrairement à son engagement, abandonner ses nouveaux amis socialistes pour rejoindre l’étoile en marche de Macron
  4. être un très mauvais président d’Assemblée Nationale comme première récompense
  5. pour atterrir enfin à ce poste de Ministre de l’Ecologie dont on a bien compris qu’il lui faudra toute cette combattivité et cette hargne à réussir pour lui-même afin de faire évoluer une situation totalement bloquée !

 

Monsieur le Ministre, pensez à votre avenir, ne luttez pas trop pour imposer une écologie dont tous les chefs d’entreprise, les agriculteurs, les hommes politiques, les chasseurs, les pollueurs, l’industrie du tabac et de la pharmacie, les hommes des gaz de schistes et les fabricants de sacs en plastique ne veulent surtout pas. Contentez-vous de regarder la planète bruler, étouffer et mourrir, après tout, vous avez enfin votre médaille en chocolat. Et vous monsieur Hulot, merci d’avoir au moins tenter de faire évoluer la situation.

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