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40 ans après : L'Aventure Sicilienne

Publié le par Bernard Oheix

C’était en 1979. Après 10 années de fac, deux maitrises et un DEA, je décidais d’arrêter ma thèse de 3ème cycle sur l’Anticipation française pour me plonger dans la vie active.

Tournant décisif, je quittais ma post-adolescence universitaire pour m’immerger dans le monde réel. Pourtant, je le connaissais bien cet univers du travail… depuis mes 15 ans et le ramassage de pêches pour 1 franc de l’heure dans la propriété des Orso jouxtant le Ranchito où j’avais grandi, j’avais toujours travaillé pour payer mes études, sort habituel des étudiants dont les parents ne pouvaient subvenir à leurs besoins.

Livreur dans une supérette, ouvrier dans une blanchisserie, serveur dans une pizzéria, marin sur un yacht, journaliste sportif à Nice-Matin, critique de cinéma à l’espoir-hebdo, palette typique de tous ces jobs que les étudiants occupaient dans une France sans chômage  !

Et le graal quand je suis devenue Maître d’internat (6 ans) , puis conseiller d’éducation et bibliothécaire, 8 années d’Education Nationale en parallèle des études qui m’ouvraient les portes de l’enseignement.

Mais autant j’aimais enseigner, autant je détestais l’univers étriqué des enseignants.

Au moment de franchir le pas, j’ai reculé et dans la semaine de ma décision, trouvé deux postes, l’un comme éducateur de rue, l’autre comme animateur dans une MJC à la Frayère, à Cannes La Bocca où j’avais grandi.

C’est celui-ci que je choisis, l’Education Populaire ayant à mes yeux des vertus que l’Education Nationale n’avait plus.

J’ai donc débarqué, pour mon entrée dans la vie active réelle et permanente, dans les bureaux préfabriqués d’une MJC de quartier coincée entre des immeubles HLM d’un quartier populaire d’une ville qui ne l’était pas vraiment ! Mais c’était ma ville. L’expérience fut brève (moins de 2 ans) mais intense et passionnante.

 

Foot en salle, Night-Boums du samedi soir, journal de quartier… et rapidement, un club de l’aventure pour embarquer des mômes de 14 à 18 ans dans une expédition d’un mois à la découverte des 3 volcans Italiens (Le Vésuve, Le Stromboli et l’Etna).

Dans des conditions que n’importe quel organisme prescripteur refuserait actuellement, ce voyage soutenu par les bons CAF et des bourses de l’Omjase pour les plus démunis, embarquait sous ma responsabilité, 20 jeunes, un voiturier, une animatrice et une cuisinière dans un fourgon rallongé pour un mois d’errance sur les routes transalpines.

Camping… souvent sauvage, une nuit dans des sacs de couchage au sommet du Stromboli au rythme des projections de lave permanente, la vision de l’irruption célèbre de 1979 de l’Etna au bord du cratère, avec la vision de la lave déferlant par la bouche noire, tout cela dans une organisation collective avec réunion tous les jours, un livre de bord tenu chaque jour par un jeune différent, des visites de sites archéologiques (Pompéï…), la petite fille momifiée des catacombes de Palerme… et des heures dans un camion poussif inconfortable !

Je me souviens de cette dernière étape du retour, des larmes des jeunes qui avaient vécu leur aventure avec passion, mais j’étais loin d’imaginer ce qui devait arriver sur ma boite mail, le 3 août 2019, 40 ans quasi jour pour jour après !

40 ans après : L'Aventure Sicilienne

Didier est venu à la maison avec sa charmante épouse et nous avons fait resurgir le passé. Nous avons exhumé le journal de bord et lu des extraits, raconté des souvenirs et des anecdotes. Très rapidement, une évidence s’est imposée : réunir pour un repas spaghettis, tous les acteurs de ce voyage et communier sur notre jeunesse enfuie. Faire renaître le passé pour vivre le présent ! Alors, nous allons, Didier et moi tenter de contacter tous ceux qui ont participé à L’Aventure Sicilienne de juillet 1979 à la MJC de la Frayère (devenue La Ferme Giaume) avec tous les souvenirs possibles de ce voyage extraordinaire (photos, billets, achats divers…).

Et chacun devra raconter à tour de rôle un souvenir qui l’a marqué !

Voilà, le pari est lancé. Si vous connaissez quelqu’un qui connait quelqu’un qui a fait ce voyage, contactez le, qu’il se mette en rapport avec nous… l’automne sera chaud de nos souvenirs entremêlés !

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Café Croisette... Et pendant ce temps !

Publié le par Bernard Oheix

 

C’est vrai, j’ai, un peu l’impression qu’actuellement, mon blog ne sert qu’à célébrer les fastes d’un Café Croisette flamboyant ! J’avoue tout !

Une poussée d’égo, il fait nul doute, qui en viendrait même à me faire oublier que la canicule de juillet dévore notre temps de vivre, que Julien Alaphilipe à brillé sur le tour de France même s’il n’est pas sur le podium, que la pollution envahit nos terres, nos mers, le ciel, et ronge notre coeur.

Que le pantin Boris Johnson vient rejoindre la cohorte de dirigeants complètement cintrés qui gouvernent le monde… Il fait nul doute qu’aux côtés des Trump, Bolsonaro, Poutine, Erdogan, Orban, Bachar, Salvini et quelques autres… il pourra développer tout à loisir ses thèses d’un Brexit sans accord et continuer à mentir en menant la Grande Bretagne, et par ricochet, une partie de l’Europe, au bord du gouffre !

Pauvre Europe, incapable de se sortir des mailles de quelques technocrates tout puissants, des intérêts divergents de ceux qui veulent l’Europe pour tous mais au bénéfice de quelques-uns et des grandes banques.

Et Angela Merkel qui paye au prix lourd son accueil des migrants et l’ambiguïté de sa politique internationale !

Et Trump toujours, dont la justice américaine inflige une amende record à Face Book mais qui menace de rétorsion les vins d’une France qui ose taxer marginalement les bénéfices des Gaffa sous l’oeil d’une Allemagne tétanisée par l’hypothèse d’une mesure de rétorsion sur ses voitures vendues aux Etats Unis !

Et pendant ce temps l’Iran devient le territoire de tous les dangers sous les coups de boutoirs d’un Trump qui joue avec des allumettes au dessus d’un champ de pétrole, de drones et d’atomes.

Et Bibi qui continue de régner malgré des procès et une justice qui le talonne pour avoir transgressé toutes les règles de la morale politique en s’enrichissant sur le dos des israéliens !

Ils sont tous devenus fous !

Heureusement, on a signé le traité du Ceuta avec le Canada et le Mercosur avec Bolsonaro ! Notre gamelle ultra-libérale est sauvée même si les produits frelatés aux pesticides et aux antibiotiques pourront désormais atterrir en toute légalité dans nos assiettes !

 

Et pendant ce temps, dans un mois de juin frisquet annonçant les grandes chaleurs de juillet, nous avons réalisé un tour de France de nos « potes » en voiture (c’est vrai que j’en ai profité pour vendre à tour de bras notre livre à toutes les haltes !) en plongeant dans les racines de notre beau pays !

Avignon, Nimes, Les Pyrénées, Mimizan, La Rochelle, Fontenay le Comte, Noirmoutier, le Perche, Paris, Bourg en Bresse, Lyon, Grenoble, Manosque et retour à Cannes ! Un road Movie à travers notre hexagone aux charmes désuets !

A ce propos, c’est étonnant mais quand on sort des grands axes et des autoroutes où l’on paye grassement des actionnaires cupides occupés à se gaver sur notre dos avec ces ouvrages construits grâce à nos impôts, la France apparait étrangement vide. Des heures sur des départementales sinuant dans une campagne propre et bien entretenue sans croiser âme qui vive, d’innombrables villages aux volets clos, des magasins affichant des rideaux de fer baissés définitivement sur les espoirs d’une vie meilleure. Un paysage de désolation humaine qui entre en résonance avec la concentration urbaine et les hordes de ceux qui s’accrochent aux mirages des grandes cités !

Et l’on ne pourrait accueillir quelques dizaines de migrants qui redonneraient vie à ces territoires perdus du bout du monde, les repeupleraient et y feraient retentir les rires des enfants dans les cours !

Mais qu’à cela ne tienne, les écoles ferment, les services administratifs disparaissent, les magasins sont en berne et les énarques parisiens continuent de mépriser une réelle politique du territoire pour se concentrer sur leur nombril francilien et les quelques métropoles aux projets fastueux !

 

Bon, j’ai quand même réussi à leur fourguer quelques Café Croisette pour leur permettre de rêver à un monde débarrassé des méchants où l’amour et l’amitié triompheraient !

Et depuis, dédicaces avec Julien à la librairie Masséna à Nice et au Cultura de Cannes Mandelieu, le retour sur notre rivage et les baignades quotidiennes dans une eau d’azur !

Finalement, le pire peut se produire… mais la vie est belle !

 

plus de 40 livres vendus à Cultura, une séance dédicace avec plein de monde pour nous encourager... Le bonheur !

plus de 40 livres vendus à Cultura, une séance dédicace avec plein de monde pour nous encourager... Le bonheur !

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