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Palme d'Or : le hold up !

Publié le par Bernard Oheix

34 films et le palmarès qui tombe sur l'écran de la télévision publique. Un Vincent Lindon plutôt à l'aise dans un exercice qui l'est rarement. Les films primés s'égrènent, un beau prix d'interprétation féminine pour Zar Amir Ebrahimi Holy Spider de Abbasi, un étrange prix du 75ème pour Tori et Lokita des frères Dardenne, un façon de ne pas leur offrir cette 3ème Palme d'Or inédite à ce jour, il fait nul doute ! Plus réservé sur l'interprétation masculine du Kore-Eda, beau film certes, mais sur ce créneau, d'autres pouvaient prétendre à cette récompense dont le héros tout en finesse de Nostalgia de Mario Martone. Rien à dire sur les 2 prix du jury que je n'ai pas vus, Les 8 montagnes et Eo. Applaudissements pour le film égyptien, Boy from Heaven de Tarik Saleh, un de mes chouchou, film superbement filmé sur une trame passionnante et pour Décision to Live de Park Chan-Wook.

On arrive donc dans le dur du sprint final vers le graal de l'Or convoité. Les Grands Prix annoncés pour le magnifique et émouvant Close de Lukas Dhont largement justifié... mais la machine se dérègle quand on annonce le 2ème grand prix ex-aequo : Stars at Noon de Claire Denis, un film médiocre, surfait, alambiqué à souhait... Aïe !

Il ne reste donc plus qu'un film à honorer. On pense à tous ces bijoux non-cités, le sublime RMN de Mungiu, l'étonnant et riche Leila's Brothers de Saeed Roustaee, quelques autres pas vus, pas pris... quand la sanction tombe : ce sera Triangle of Sadness de Ruben Ostlund pour une seconde Palme d'Or après The Square en 2017 !

Il ne me reste alors que la solution de le visionner dans les séances du Palais des Festivals offertes aux cannois au lendemain de la proclamation, tradition bien cannoise, et ce sera mon 35ème et dernier film de la 75ème édition.

Avec Pascal, le dernier des burgiens présent, nous nous rendons donc munis de nos précieux sésames à la séance de rattrapage, escaladons les 24 marches habillées de tapis rouge et nous retrouvons assis à l'orchestre sans l'espoir que Carole Bouquet nous roule une pelle, comme à Vincent Lindon, mais avec la certitude de passer un moment historique. Dans une session foisonnante de belles propositions avec des thématiques fortes renvoyants aux tourments d'un monde en colère, nul doute que cette palme serait à la hauteur de nos espérances.

Patatras ! J'aurai dû me méfier à la relecture de mes notes concernant leur précédente Palme : "... verbeuse, longuette et sans grand intérêt, dont on peut imaginer qu'un simple accessit aurait été largement suffisant pour une présence somme toute déjà symbole de victoire pour son réalisateur...".

Et l'impensable aura lieu : un film s'étirant sur 2h30, avec une première partie insupportable de lenteur axée sur un jeune couple (elle influenceuse et lui mannequin), une 2ème plus originale et qui démontre que le film aurait pu fonctionner, dans les coursives d'une croisière de luxe débouchant sur un naufrage où des séquences illustrent un monde figé dans le rapport entre les puissants et les faibles, où tout se dérègle pendant une tempête, et une 3ème sensée inverser ces rapports de classes et donner le pouvoir à une femme de ménage sachant faire du feu et pêcher pour la poignée de rescapés qui s'échouent sur un îlot perdu. Le réalisateur sombre alors devant l'ampleur du propos et son incapacité à offrir une vision originale en phase avec sa charge contre les nantis.

Le ton se veut débridé et iconoclaste mais seul le vide et la confusion surnagent. Là où Wes Anderson, les Monty Python ou autre provocateur auraient peut-être tiré leur épingle du jeu, Ostlund perd le fil de sa charge et se retrouve en rase campagne, entre le vaudeville et la comédie de moeurs, dans un territoire sans saveur qui aurait dû l'écarter de cette Palme d'Or.

 

Le jury 2022 a tranché. Le précédent qui avait offert une Palme à Ruben Ostlund était composé de Almodovar, Agnès Jaoui, Sorrentino, Park Chan Vook, Will Smith...excusez du peu ! Cette fois, un Vincent Lindon président, accompagné de Asghar Faradi, Jeff Nichols, Joachim Trier, Ladj Ly et autres Noomi Rapace représentant un cinéma de qualité, à récidivé en lui offrant une portion d'éternité. Pourquoi ? Vincent Lindon dont on connait l'engagement a-t-il été dépassé par les membres de son jury ou, bien au contraire, a-t-il tiré le jury vers son choix ? Mystère des délibérations, des états d'âmes et de l'état de sidération que provoque le choix d'élire à la plus grande des consécrations un film parmi d'autres !

Ruben Ostlund est par deux fois passé au travers du chas d'une aiguille, grand bien lui fasse ! C'est dommage pour cette édition du renouveau qui offrait tant de pages de qualité sur les thèmes forts d'une actualité chargée. Le cinéma n'est pas seulement un art de la diversion, il fait aussi acte de conversion et sans doute le monde avait-il plus besoin d'un regard chargé de sens que cet essai laborieux de tenter de renverser les rapports de force dans une provocation juvénile !

Une certitude, Vincent Lindon, malgré son plaidoyer vibrant pendant la remise des prix pour être reconduit à sa fonction de Président du jury pendant les 5 années qui viennent,  a perdu l'autorité naturelle que son nom lui permettait d'espérer ! Dommage !

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Le Festival 2022 : bilan avant clôture des feux

Publié le par Bernard Oheix

Que dire, après 25 films, de cette dizaine de jours consacrée à plonger dans les arcanes du 7ème Art ? Que le cinéma de papa, qui vit une crise structurelle sans précédent, peut encore être ce "reflet dans un oeil d'or" qui nous ouvre les portes de l'infini ! Qu'il reste, au moment où il se retrouve confronté à la mécanique engendrée par les confinements, les assauts des plateformes, les nouvelles habitudes des spectateurs, un art majeur nous offrant les portes d'une perception d'un monde bouleversé et bouleversant.

Le thème de cette édition sera donc l'universalité, la confrontation aux pages sombres de l'histoire de l'humanité, le sort des migrants dans un monde sans frontières qui se referme sur lui, les approches des différences (sexuelles, religieuses, sociales) se heurtant aux murs des indifférences.

Un monde sans avenir pour des humains sans espoirs... 

Symptomatiques les 5 premiers films digérés...

Tirailleurs, réalisé par Mathieu Vadepied, produit et avec Omar Sy, où des noirs capturés dans leur pays par l'armée française, après une vague formation militaire, vont servir de chair à canons dans les tranchées de la guerre 14/18 ou Les Harkis de Philippe Faucon, quand les supplétifs de la France sont lâchement abandonnés à leur sort dans un Algérie déchirée qui se libère dans la douleur des colonisateurs.

Rodéo de Lola Quivoron est un film gentiment raté, aboutissement des deux générations précédentes perdues, des jeunes sans illusions cabrent leurs motos dans des rodéos où ils s'inventent une vie de prestige... Bof !

Incroyable Harka de Lotfy Nathan, où un jeune tunisien, 10 ans après la révolte des jeunes, est confronté à un monde de corruption, géré par des incompétents tout puissants, et où sa colère va le porter à l'incandescence d'une révolte destructrice dont sa propre immolation sera l'aboutissement désespéré de la fin des illusions perdues.

Et pour achever cette série inaugurale, Boy from Heaven de Tarik Saleh, un chef d'oeuvre égyptien en compétition, que l'on devrait retrouver distingué dans le palmarès, où un jeune fils de pêcheur obtient une bourse pour étudier la religion à l'université Al-Azhar du Caire, épicentre de l'Islam sunnite, et se retrouve confronté aux luttes de pouvoir entre la dictature militaire et le pouvoir des religieux. À couper le souffle.

Ainsi donc les 5 premiers films de cette 75ème édition donne le tempo. Entre les migrations, les religions et les enfants perdus de ces générations condamnées, le gouffre d'un monde sans espoir, l'inhumanité de la désespérance.

Petit commentaire : imaginons (on en est pas passé très loin !) que Marine ou Éric aient été élus Présidents de la France et qu'ils viennent ouvrir le Festival du Film comme premier acte de leur mandature. Le choc du visionnage de ces 5 films ! Dur d'être un président d'extrême droite dans une France qui accueille le gratin du cinéma mondial !

Et le festival continue dans l'effervescence des bugs informatiques du système de réservation des places, les règles ineptes et les annonces au micro qui nous conteste le droit d'aller plus d'une fois aux toilettes pendant une séance (sic ! désolé les prostatiques !).

La vie s'organise dans la tribu cinéphilique qui s'est installée dans mon jardin. Le matin, tout le monde se retrouve sur son smartphone pour tenter d'accrocher des places dans la salle de la Licorne jamais pleine mais que des quotas cinéphiliques condamnent à ramer pour obtenir un sésame.

Et les perles continuent de s'enchâsser avec quelque scories. Un bouleversant film roumain, synthèse des 5 films précédents, RMN de Cristian Mungiu, Palme d'Or en 2007, qui résume à lui seul, la problématique du migrant dans un village perdu de Transylvanie. Les déchirements devant l'arrivée de 3 migrants dans la seule usine qui peine à recruter sur place, ou comment la pauvreté sécrète le rejet de l'autre et ou la différence devient un appel à la haine.

Je ne suis pas un grand fan des Amandiers de Valeria Bruni-Tedeschi, trop surfait et caricatural, surtout quand on peut voir, derrière, les Pires de Lise Akoka et Romane Gueret, tournage dans une cité de Boulogne d'un film sur la jeunesse perdue. Fort et poignant, authentique même si le final pêche par envie de trop bien faire et de donner des clefs. Ce tandem de cinéastes prouve à l'évidence qu'une génération se dresse pour prendre la réalité à bras le corps et tenter de la transformer.

Et pour couronner cette série en cours, Tori et Lokita, des doubles palmes d'or, les frères Dardenne. Deux jeunes qui ont décidé d'être frère et soeur, l'un avec des papiers l'autre sans, affrontent le monde impitoyable de la combine pour survivre, de la vente de drogue à la prostitution forcée, jusqu'à la fin tragique d'un rêve brisé. Bouleversant et incroyable, une leçon d'humanité pour un film qui porte les couleur de l'or éternel d'une Palme que je propose de leur attribuer à vie...

Il reste tant d'heures et de films que les journées et les nuits trop courtes. Les Nuits de Mashad, de Ali Abbasi, formidable enquête d'une journaliste iranienne sur des meurtres de prostituées commis au nom de la religion, Nostalgia de Mario Martone, où un napolitain exilé vient se confronter à son passé dans les ruelles d'une ville gangrené par la pègre, Joyland, de Saïm Sadiq, un pakistanais plongeant dans les affres intérieurs d'un couple déchiré, coincé entre les règles d'une vie patriarcale et les tourments intérieurs, l'espoir d'une liberté et le désir d'assumer une déviance. Extraordinaire film d'une précision chirurgicale dans la peinture d'une société figée dans les codes de l'honneur.

Bon, je ne vous parlerai pas des films ratés, de mes sorties furtives après une demi-heure de séance, des trop rares parties de rami avec mon beau frère corse, de l'absence de notre cinéphile germain Hartmut. Je pourrai aussi vous dire combien mon ami Hamid Benamra me colle avec sa caméra et me filme sous toutes les coutures, combien son objectif est obsédant.

Je pourrai vous parler des bressans venus en force et de mon oeil qui a tendance à s'enflammer avant même la projection d'un film... mais il reste 2 jours de festival, des spéculations sur les résultats et un grand repas d'adieu à faire avant de retrouver ce palmarès d'un festival riche en passions et en propositions sur l'avenir de l'humanité.

Et pendant ce temps, j'ai presque oublié que Poutine continue son entreprise de sabotage et sa guerre ignoble ! Et pendant ce temps, des enfants sont assassinés dans la réalité, quelque part dans un pays d'Amérique où rien ne tourne comme on l'espérait après la non-élection de Trump.

La vie réelle est bien un authentique scénario que les scénaristes du monde entier ont du mal à saisir dans sa globalité ! 

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The Last Picture Show !

Publié le par Bernard Oheix

Ouverture du 75ème Festival de Cannes dans mon pré-carré de La Bocca, avec l'arrivée d'un couple de bressans, d'un corse du fils et du neveu et dans l'attente du reste de la tribu des cinéphiles avides de retrouver leurs sensations après 2 ans de disette forcée.

Mon tapuscrit "Journal d'un cinéphile Cannois" sous le bras, à la recherche d'un interlocuteur du Festival afin de confronter ma vision débouchant sur la périphérie du festival à celle d'un interlocuteur qui en serait au coeur, j'entame mon marathon du 7ème Art avec la ferme conviction d'en découdre avec les écrans du monde entier convoqués aux agapes de la cinéphilie. 

Et divine surprise, une page entière dans mon quotidien Nice Matin m'attendait pour un moment de gloire éphémère qui a du faire grincer quelques dents dans le landerneau de la cinéphile cannoise. Alexandre Carini, journaliste à Nice Matin, qui m'avait fait l'honneur d'aimer Café Croisette en le clamant haut et fort, ayant digéré mes 300 pages du Journal d'un Cinéphile, décida de pondre un nouvel opus qui ne fera pas tâche dans mon passé de cinéphile passionné. Qu'il en soit remercié du fond de mon coeur.

Je vous le livre avec gourmandise...

Devenir "la vraie star du festival" n'est pas donné à tout cinéphile... je savoure !

Devenir "la vraie star du festival" n'est pas donné à tout cinéphile... je savoure !

Reste le cinéma, le plus important. Avec mon oeil brinquebalant, je vais tenter d'aller voir malgré tout quelques films, dans la frénésie d'un système informatique absurde, de règles dissonantes et d'une ambiance morose qui échappent à la raison du plus simple des mortels attaché à un écran fantasmé.

Qu'à cela ne tienne, la magie du 7ème Art fonctionnera toujours, mais à quel prix ?

Et pour les films, il faudra attendre mon prochain billet... 

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Malik Oussekine : série en cours !

Publié le par Bernard Oheix

 

 

Paris Lundi 9 mai 2022. 18h30

 

La façade du Grand Rex est couverte d’un immense visage où une cicatrice rouge dessine   la trace sanglante d’un destin brisé. Un nom s’étale, Malik Oussekine, qui remonte d’un passé pas si lointain comme une blessure enterrée, un crime que le rideau de l’oubli a renvoyé au néant.

 

Pourtant, tous ceux qui ont plus de 50 ans ont vécu ce drame. C’était en 1986, François Mitterand était le Président d’une France qui avait rompu avec un ancrage à droite que nous avions toujours connu depuis la fin de la guerre mais se trouvait confronté a une 1ère cohabitation avec les ténors de la droite, Chirac, Pandraud, Pasqua... qui tenaient les rênes d’un pouvoir qu’ils rêvaient de reconquérir à temps plein. Pendant ce temps, les jeunes lycéens défilaient, réinventant la contestation et les manifestations violentes, 20 ans après Mai 68, contre le projet de loi d’un Alain Devaquet qui voulait réformer à la hussarde les Universités et inscrire des critères de sélection pour accéder aux études supérieures.

 

Malik Oussekine mourra le 5 décembre sous les coups des «voltigeurs», ces policiers à motos équipés de bâton avec lesquels ils tapaient à l’aveugle sur les manifestants. Il deviendra le symbole d’une lutte et la victime d’un système. Il sera surtout une page de plus dans la longue histoire des bavures policières.

Son nom est resté mais son histoire s’est fondue dans la nuit des temps.

 

Le temps a passé et d’autres convulsions, d’autres drames sont venus balayer une actualité toujours chargée en morts inutiles, de raison d’état en crimes cachés.

 

Et c’est tout l’art d’Antoine Chevrolier d’exhumer cette tragédie afin d’en solder les effets pervers à l’heure où les rejets de l’autre, le racisme, et l’impunité des forces de l’ordre continuent de jeter un voile sur la vérité.

 

Avec 3 co-auteurs, après avoir renouer avec la famille de Malik Oussekine, ils ont trouvé un étrange producteur, Dysney+, pour une série en 4 épisodes qui donne un sens à la notion même de quête de la vérité et de la nécessité de régler nos comptes avec les pages sombres de notre histoire, ce que le cinéma Français à beaucoup de difficulté à réaliser. Combien de films sur l’esclavage dans nos colonies, sur la guerre d’Algérie et le sort des harkis, sur les pages sombres de la collaboration et d’un Pétainisme « sauveur des juifs » ont été traités ? Si peu !

Quand nous sommes si forts à ancrer un certain réalisme social dans la problématique de filmer notre environnement, nous sommes trop souvent paralysés par le poids de notre propre histoire dans ses pages les plus sombres, à la différence des américains, aptes à peindre la guerre du Viet-Nam en direct, le drame de l’extermination des indiens, les affres de leur politique intérieure...

 

Et grâce à Dysney+, dont le fond de commerce et plutôt constitué de sagas historiques et de super-héros, Malik et son histoire peuvent revivre enfin et rendre son honneur à une famille dévastée par un drame atroce, dépeindre les ravages d’un racisme au quotidien, camper l’incroyable difficulté d’une assimilation toujours exigée des politiques mais rendue impossible par une discrimination rampante et une inégalité devant la loi de ceux qui sont différents mais tentent de s’intégrer.

 

Cette série fera date par la qualité de son scénario tiré de la réalité mais aussi par la perfection des acteurs (bouleversante Hiam Abbass, qui interprète la mère de Malik), frères et soeurs, flics sans vergogne, politiques sans états d’âme.

 

L’équipe technique est parfaite entre les prises de vue, la photo, le montage, une réalisation soignée qui donne un souffle à cette série et lui offre une audience prévisible sur les écrans du monde entier.

 

Il fallait ressentir l’incroyable vibration de la salle du Grand Rex bourrée à craquer en cette présentation officielle des 2 premiers épisodes, où « peoples » et spectateurs lambdas se côtoyaient et communiaient dans une réelle émotion.

Les bons sentiments peuvent aussi déboucher sur l’art de conter une histoire éternelle, celle de la lutte contre l’injustice, pour la fraternité et le respect de l’autre.

 

Il fallait être en ce 9 mai 2022 dans cette salle pour se convaincre que le cinéma a encore de magnifiques pages à écrire. Merci à toute l’équipe de production et de réalisation de nous avoir permis d’oublier les miasmes d’une campagne présidentielle ignoble, les délires Poutinesques d’une invasion de l’Ukraine, le développement sordide du travestissement de l’histoire par les fake-news et d’avoir remis de l’humain au sein d’une oeuvre de mémoire indispensable !

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