Le Phoenix, Zaho de Sagazan, et de la musique !
Grâce à l'excellente programmation de Sophie Dupont, la directrice de l'Événementiel du Palais des Festivals de Cannes, 2000 spectateurs ont communié avec Phoenix, un des plus grands groupes de Rock de la scène musicale Française et internationale, et avec la pépite émergente de 23 ans, Zaho de Sagazan, qui a convaincu tous les présents d'un avenir radieux.
Il faisait chaud sur Cannes en ce jeudi 13 juillet et la silhouette de l'église du Suquet en fond de scène découpait l'horizon, offrant un paysage magnifique à ceux qui avaient décidé de s'offrir une place sous les étoiles d'une Méditerranée envoûtante pour renouer avec le passé et l'avenir d'un rock aux multiples facettes.
Et ils ne l'ont pas regretté ! Et moi non plus, retrouvant toute cette équipe de l'Évènementiel si passionnée et évoquant les belles années d'un parcours commun qui nous a mené aux cimes de la béatitude musicale.
Zaho de Sagazan est toute jeune, elle vient de produire son premier opus, La Symphonie des éclairs dont elle est l'auteure et la compositrice. Accompagnée de deux musiciens qui jonglent avec leurs machines pour créer les sons électro qui sertissent sa voix si pure, elle s'empare de la scène, et captive le public, parle et bouge avec justesse, déclenche sa voix qui vient servir des mots étrangement cristallins parlant de la vie, de sa vie, de ses rencontres, de l'amour, de son corps et de l'attente de l'autre.
C'est magnifique et si frais dans un déferlement de plages sonores électro qu'elle maîtrise avec audace et simplicité.
Nul doute que son chemin est tout tracé et qu'elle s'imposera comme une grande artiste de scène comme de studio tant elle a à dire... et avec la manière en plus !
Phoenix est né en 1997, sur la base d'un groupe d'amis se connaissant depuis le collège. Ils vont exploser en surfant sur l'électro et la French Touch et conquérir la scène anglo-saxonne pour devenir un des plus grands groupes de rock international. On ne compte pas les premières et évènements exceptionnels qui parsèment leur carrière depuis 25 ans même s'ils affichent toujours ce désir de convaincre et d'emporter le public dans les volutes de leurs partitions échevelées.
Dans cette soirée cannoise, la première fois qu'ils jouent un concert complet dans la ville du Festival du Film, ils proposent un set particulièrement rock, deux guitares, basse et batterie, et la voix de Thomas Mars comme fil conducteur. C'est un rock tribal, une plongée dans les riffs et les sons déchirants, du rock pur et dur.
La mise en scène est superbe avec des effets visuels particulièrement réussis dans cet écrin magique. Ils vont emporter le public et le guider sur les traces de ces années de bonheur qu'ils ont traversées sous les sunlight d'une renommée qui n'a pas entamé leur désir de rocker avec les spectateurs.
Phoenix, un parfum d'histoire dans une page qui s'écrit chaque jour de notre existence. Et le public ne s'y est pas trompé qui leur a offert une ovation à la romaine !
Mais il y a aussi deux Cd hérités d'une plongée vers Lyon et La Bresse que je souhaite vous présenter ?
Le premier est issu d'une rencontre impromptue, une cousine de Thérèse qu'elle n'avait pas revue depuis 25 ans et des retrouvailles émues à Sathonay Camps. Le temps d'un repas avec un homme à la coupe de rocker sympathique, une discussion passionnée et déjà le temps de se séparer pour continuer notre route avec la certitude d'avoir passer un beau moment et la promesse de se retrouver sur les chemins de la musique !
Et quoi de plus sincère que de vous transmettre la lettre que j'ai écrite à Jean-Jacques Fau à l'issue des écoutes de ce CD venu d'un monde inconnu.
Et le petit dernier pour la route, Astoria avec À l'écart du Chaos, un CD composé par Thomas Le Gall pour les paroles et la musique avec une bande de copains aux guitares, basse et batterie. Groupe de Boug en Bresse, composé de jeunes quadragénaires, ce CD est excellent et prouve que la richesse et la nouveauté ne sont pas incompatibles, qu'ils ne riment pas forcément avec un nom et une histoire. Ici, c'est le désir qui s'exprime dans de superbes ballades, et l'on sort des mots si intelligents portés par une musique de qualité un peu plus émerveillés par l'inventivité et le chaleur d'une jeunesse qui a tant de choses à dire.
Bravo à Thomas Le Gall (guitare et choeur), à Sylvain Eymery (voix et choeur), Guillaume Delage (batterie et clavier), Laurent Costechareyre (basse et choeur), et autres acteurs de cet opus. Et félicitations à l'équipe d'enregistrement et de mixage du Studio de la Façonnerie dirigé par Fred Sonnery.
Et voilà une belle plongée dans un paradis de notes et de mots chargés d'espoir. Et cela n'est pas rien en cette période de doute général que des porteurs de lumières éclairent notre avenir. Quand le monde semble se figer dans l'horreur, il y a toujours des voix pour nous inciter à croire en un avenir meilleur. Les bateleurs des temps modernes sont toujours les hérauts d'une espérance et le vent l'emportera contre les tourmentes qui nous enchaînent à une réalité parfois bien trop pesante avec ses chaînes qui veulent nous ligoter dans le désespoir. Vive la musique !