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Les Joueurs du dimanche !

Publié le par Bernard Oheix

Les Joueurs du dimanche !

J'avais écrit Café-Croisette avec Julien Oheix mon fils, une aventure passionnante, reflet de cette confiance que nous nous portons et qui se traduisit par un roman de détente, un polar de plage pour les cannois et ceux qui rêvent d'une Côte d'Azur où il fait bon jouer aux boules au pied du Palais des Festivals de Cannes en dégustant un aïoli chez Annie, la patronne du Bar du Marin !

En éditant personnellement ce nouvel opus qui a séduit les Éditions Ovadia, Julien nous prouve qu'il possédait bien deux des mains qui ont pondu Café Croisette et y rajoute un coeur et un cerveau, les siens !

Les joueurs du Dimanche est un bijou serti de beaux et bons sentiments. Écrit dans une langue suave et poétique, il nous embarque sur les traces d'un joueur enfant qui découvre le paysage du sport et qui, toute sa vie, s'échinera a ne pas couper ce lien. Il nous conte les tribulations d'un jeune qui grandit et affronte le monde moderne tout en continuant a pratiquer avec constance son activité physique autour de ce ballon rond bondissant entre les aléas des blessures et la nécessaire construction d'une existence à mener.

Par une série de chapitres, certains légers comme les impressions fugaces d'un môme doué, d'autres graves comme les incidents d'une vie, l'auteur nous embarque dans une allégorie de la vie qui a un tapis de gazon vert comme assise ! 

Et c'est beau, touchant, renvoyant à la nature humaine. La violence, l'entraide, la solidarité, l'humour, errent entre les pieds de ces joueurs anonymes ou célèbres, de ces parents suspendus aux exploits de leur enfant, de ces idoles aux supporters, de ces fantômes disparus comme des rêves avortés.

C'est un livre à lire absolument, qui vous transportera dans des émotions nichées au fond de vous. Nous avons tous des jardins secrets, et Julien Oheix, en dévoilant un des siens, nous offre une belle page de la vie peuplée de beaux sentiments.

Alors n'hésitez pas. Vous pouvez le trouver dans 200 librairies en France, le commander s'il n'est pas en dépôt, aller l'acheter au tabac de La Bocca à Cannes, ou le régler par Amazone...

Vous ne le regretterez pas, tant quand il parle de lui, il nous parle à tous, des plus belles choses de la vie, ce qui n'est pas désagréable en cette période bien compliquée à décrypter !

​​​​​​​Bravo à toi, Julien Oheix, je suis fier de ton oeuvre ! 

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Le journal d'un artiste

Publié le par Bernard Oheix

Le journal d'un artiste

De ville en ville, Edouard Baer à promené son équipe en explorant les multiples facettes de cette France qui tente d'oublier les vicissitudes d'une période particulièrement troublée. Dans le pays, dans sa vie, dans un paysage mortifère que l'avenir sombre fait craquer, il a débarqué avec ce regard perçant d'un artiste atypique qui fait front avec courage au déchaînement de haine qui s'abat sur les consciences.

L'histoire des hommes jugera de la réalité des faits, mais les spectateurs qui ont décidé de venir voir son travail sont repartis avec la certitude que l'artiste Edouard Baer est bien un être atypique qui a su les embarquer dans un univers baroque dévoilant les multiples facettes du talent brut qui se trouve en chacun de nous.  

 

C'est deux jours avant le spectacle que sa troupe de saltimbanques débarque sur les lieux. Des jeunes ou moins jeunes artistes locaux sont convoqués pour des auditions, chorales d'enfants, écoles de danse, musiciens, personnages porteurs de rêves. Dans un joyeux désordre, certains seront retenus pour jouer sur la scène dans un mélange de genres totalement inédit, porté à bout de bras par un héraut à la voix suave et au rire communicatif qui fera office de monsieur loyal.

Des numéros professionnels interprétés par les acteurs de sa troupe vont ainsi se télescoper avec les numéros des amateurs dans un gigantesque désordre parfaitement réglés ou la seule contrainte est le rire et le regard distancé sur le statut de l'artiste et le désir des spectateurs.

Et bien sûr, ce melting-pot abracadabresque s'enrichit de l'histoire locale, des sites alentour et de l'image et des traditions de la région.

 

C'est réjouissant, renvoyant au statut de l'artiste, à sa place dans la société. Les amateurs apportent un vent de fraicheur derrière l'extrême professionnalisme des artiste qui réussissent à créer l'illusion. C'est ainsi que des personnages fantômes éclairent la scène, un robin des bois ubuesque, une parodie de Fernandel, un géant que l'on extirpe de la salle et que l'on ne pourra caser sur la scène jusque dans un final grandiose où il apparaitra comme un dieu vivant.

Chaque moment de cette aventure artistique apporte son lot de surprises, parfois décalées, à côté de la plaque ou au coeur d'une histoire en train de se faire, sans aucunes limites au bon goût et à la précision.

Disons-le, c'est frais, réjouissant, impertinent et communicatif.

Et quand sur le toit du théâtre, les artistes se mêlent au public pour un pot de l'amitié, le spectacle continue en grandeur nature tant cette expérience vivifiante supprime les codes traditionnels du spectacle vivant.

Et le fait que Julien Oheix soit le responsable de la tournée et tente de gérer ce joyeux bordel, m'a rendu fier de mon fils.

Merci monsieur Édouard Baer d'avoir semé un rayon de lumière dans cette période où l'obscurité tente de nous priver de nos repères. En les abolissant par le spectacle, vous nous avez redonné le goût des belles choses !

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Festival du livres de Nice

Publié le par Bernard Oheix

Festival du livres de Nice

Un festival du livres, pour un auteur, c'est l'angoisse d'être confronté aux monstres de la littérature qui règnent sur les ventes est attirent en masse le public (n'est-ce pas monsieur Foenkinos !), c'est aussi l'espoir permanent d'une vente, d'une rencontre, d'un espoir instillé par un passant attentionné, par une autrice qui trône à vos côtés et se débat ans la même problématique que vous, exister, toucher l'autre, éclairer son avenir !

Je suis donc arrivé en ce vendredi 31 mai, la boule au ventre, me suis installé sur le stand de mon éditeur Ovadia devant ma pile de livres, et dans le soleil irradiant, attendu mon futur lecteur, celui qui s'affranchirait de 18€ pour m'offrir le rêve d'une émotion en partage !

Disons-le crûment, les débuts furent difficile ! Les 8 auteurs présents des éditions Ovadia, sous l'oeil complice et maternel de Laurence Berlioz, la responsable de notre petite tribu,  n'en menaient pas large. Et quand les portes du Festival s'ouvrirent, une cohorte de lecteurs potentiels, l'oeil fureteur, se déversèrent entre les rangées de stands, les visages hiératiques des auteurs devant les piles colorées de livres aux noms tout aussi improbables que le mien.

Et le temps s'étira jusqu'à l'infini, même si à mes côtés, une autrice, Roselyne Giacchero, vendait et trustait les achats de notre groupe. Heureusement qu'elle était sympathique et trouvait les mots pour me consoler, sinon, je l'aurais détestée !

C'est donc sur le score pharamineux de 3 livres de La Métisse du peuple des Épines et d'un Les joueurs du Dimanche de mon fils Julien Oheix, un livre remarquable tout droit sorti des presses dont je vous reparlerai, que la première journée s'acheva avec un retour sur Cannes, le moral dans les chaussettes, et un bouchon s'ur l'autoroutes de plus de 15 kms qui me fit définitivement haîr l'idée même d'y retourner le lendemain !

Surtout, que le lendemain, les choses n'empirèrent point mais ne s'améliorèrent pas ! Le samedi, en fin de journée, malgré le vent entêtant, je n'avais réussi l'exploit que d'en vendre 3 autres des miens, et un seul de mon fils en prime !

6 métisses et deux joueurs du dimanche achetés pour 18h de présence, l'horreur absolue que mon éditeur, au moment de mon départ, la mine déconfite, balaya en me serrant dans ses bras pour me donner de l'espoir.... "-c'est demain que cela va se passer pour toi, ne perd pas courage !"

Mais la nuit fut dure, je le concède !

Et quand, le dimanche se leva et que je fis la première vente de mon stand, enchaînant les achats sous l'oeil désarmé de mes collègues, je sus que Frédéric était non seulement mon éditeur mais aussi un prophète ! Toute la journée, par vagues, je vendis mon âme avec délice, accrochant le passant avec délectation et obtenant 14 ventes de La Métisse et 3 des Joueurs du dimanche  pour culminer à 20 du mien et à 5 de mon fils ! Banco, et merci Frédéric Ovadia !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Alors que reste-t-il de ces 3 journées entre l'espoir et le bonheur... quelques livres vendus offrant un peu de baume au coeur de votre ego, des discussions passionnées entre auteurs et avec les acheteurs potentiels... bien sûr !

Mais ce que je retiendrai de ces longues heures, c'est le regard complice du dessinateur Beltramo évoquant les sorties de neige à Caille avec notre prof Dédé Aschiéri, c'est René, fendant la foule en voyant mon nom pour me rappeler que nous étions au Lycée Carnot ensemble, c'est Jacline qui évoque avec nostalgie ce Festival de Digne où nous étions allés voir Philippe Garrel, c'est Ginette, la maman d'amis qui me transmet le bonjour de visages qui se sont fondus dans l'ombre du passé, c'est Philippe né à Madagascar et fasciné par le destin de Talike ou ce couple dont la femme porte un collier Antandroy acheté à Tuléar...

C'est aussi tous ces amis, Isabelle et Luc, Patrick Mottard devant ses nombreux livres avec Dominique goguenarde devant nos angoisses, Zineb et son amie éclairant d'un sourire les travées du jardin Albert 1er, Badou et sa bande dont Bakary, joueur de foot, qui repartira avec le livre de mon fils Julien.

C'est aussi toutes ces autrices et auteurs qui partagent le même rêve que vous. Pascale est sa gifle magistrale d'un recueil de nouvelles sur l'amour, qu'avec ses partenaires, Sandrine et autres, elles réussirent à diffuser en épuisant leur stock de 45 livres. C'est Anthony Armando et son doux visage sur sa trottinette, Roselyne Giacchero, 40 livres vendus et ses mots de tendresse et de réconfort qui vous ouvre les secrets des portes du Nil et des pyramides.

C'est aussi ces inconnus qui s'arrêtent pour vous écouter, vous regarder et qui vous offrent un moment d'éternité !

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