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Jean-Pierre Bacri : Le rendez-vous raté !

Publié le par Bernard Oheix

La nouvelle est tombée, sèche, froide. Jean-Pierre Bacri est mort, un cancer de plus dans une période où la Covid se délecte de nous envoyer des messages délétères. Jean-Pierre Bacri, un nom qui reste dans ma mémoire vive, l'histoire d'un mec avec qui je partageais les bancs de première d'un Lycée Carnot à Cannes, à l'âge où tout est possible, 18 ans en 1968 !

Nous descendions tous les jours, après les cours, le Boulevard Carnot vers la station de bus qui nous emmenaient chez nous. Il y avait aussi George Roland, un judoka d'exception, son ami, Patrick Debouter et quelques autres. Et moi, je le lorgnais, quelque peu envieux de son rire haut perché, de ses délires entretenus par une fièvre qui embrasait la société et entretenait notre passion de découvrir un monde nouveau. Nous en avons déconstruit des mondes trop réels et nous en avons imaginés des plus beaux, plus humains dans cette France qui s'éveillait à la contestation.

Les mois ont passé, rythmés par des occupations de Cité U, des mouvements d'un mars d'intensité, des brassages incessants autour d'une jeunesse qui aspirait à trouver sa place et ne savait comment imprimer sa marque dans une histoire en train de se faire sous les pavés de Paris-plage et dans la cour de la Sorbonne. Nos héros avaient des gueules hilares comme celle de Dany le rouge, un Cohn-Bendit mâtiné de juif-Allemand au coeur de la contestation, de Jacques Sauvageot, le patron de l'Unef ou d'Alain Krivine qui  préparait ses futures campagnes présidentielles. 

Le père de Bacri était un juif pied-noir, facteur de son état et le mien, un sapeur-pompier municipal qui partait au feu combattre les incendies ravageurs de l'époque. Nous étions l'archétype de ces baby-boomers dont l'ascenseur social dégorgeait des fournées promises à diriger la France, formées à la culture de l'après guerre où l'espoir venait éliminer toutes les frontières du possible !

Nous étions jeunes. Nous nous cherchions avec constance, avec l'amitié et la rivalité de deux adolescents   gravitant autour de leur centre ! 

Il faut se souvenir du carcan de cette société du milieu des années soixante. Les filles interdites de pantalon et de maquillage, le surveillant général mesurant la longueur des cheveux des garçons pour un passage obligé sous les ciseaux du coiffeur, le poids de l'autorité parentale, les relations amoureuses comme un paradis inaccessible ! Un paysage corseté d'interdits hérités d'un passé sclérosé dans une société remplie d'espoirs et de rêves pour un futur à inventer !

C'est vers le mois de mai de ce 68, la contestation aidante, que les professeurs décidèrent, sous la pression de débats permanents, de faire élire des délégués de classe comme représentants légitimes des lycéens plus à même d'exposer les revendications des révolutionnaires en herbe que nous étions. Grande première qui déchaina les passions.

Deux candidats se retrouvèrent en lice pour le combat final dans notre classe. Jean-Pierre Bacri et Bernard Oheix. Il était évident qu'ayant lu au moins 3 pages de Karl Marx et un chapitre du manifeste du Parti Communiste, je me trouvais le plus à même de représenter le peuple en marche et de devenir le héros révolutionnaire des hordes cannoises. 

Las ! C'était sans compter sur sa faconde, son art de la dérision et le soutient indéfectible de la gent féminine ! Il me battit à plate couture, m'humiliant sous les hourras de ses fans, m'infligeant un score sans appel, brisant toute mes velléités de devenir un leader-maximo !

Je lui en ai voulu. Après quelques semaines d'embrasement, des gardes avec certains profs, de nuit, pour empêcher les fachos de rentrer dans le lycée, le soufflé retomba... mais Jean-Pierre Bacri resta le délégué de classe élu par ses pairs et moi le battu sans panache !

En terminale, nos chemins bifurquèrent ! Avec Debouter et d'autres il se retrouva dans une terminale et moi dans une autre.

Et le temps est passé ! Les pavés ont été enlevés pour laisser place au bitume. Une société nouvelle était née, avec des codes différents, la libération de la femme en marche, le politique envahissant les espaces d'une société en train de muter pour le meilleur et le pire. Le Bac  69, une formalité et la fac de lettres pour une licence d'histoire prélude à une maîtrise de Cinéma, un DEA de communication ! 

Nous ne pensions pas au travail, nous savions que nous en aurions et qu'il serait à la hauteur de nos ambitions. L'avenir était une page blanche qu'il nous suffisait de remplir !

J'ai accompli ma part de la mission qui me revenait ! Directeur de MJC, Directeur Adjoint de l'Office de la Culture de Cannes, Directeur de l'Évènementiel au Palais des Festivals de Cannes pendant 22 ans ! Le paradis sur terre pour un enfant de la classe populaire dans sa propre ville !

Sauf que pendant ce temps, lui devenait un acteur de premier plan, un auteur, un personnage qui fascinait les foules avec son air bougon, ses réparties aigres-douces, ses rictus de Français moyen. 

Une nouvelle fois il me battait à plate couture, jeu, set et match !

Alors, j'ai rêvé de le retrouver pour parler de notre combat homérique, de cet affrontement titanesque du mois de mai 68 ! Après tout, j'avais trouvé ma place, elle était enviable et je n'avais pas à rougir de mon parcours, même si ce n'était pas grand chose en rapport à sa renommée et à ses succès ! 

Et le plaisir de payer son cachet dans une pièce de théâtre, de l'accueillir en maître de céans dans notre ville commune valait bien cet effort !

Alors, pendant plus de 20 ans, j'ai tenté de le programmer. Moi qui ai reçu les plus grandes stars de la musique et du théâtre au cours des plus de 3000 spectacles de mes saisons, qui ai imprimé des centaines de mains de stars dans la glaise, je n'ai jamais réussi à le faire venir. ce n'était jamais le bon moment, sa tournée ne passait pas par Cannes, la date ne convenait pas, une autre salle de la région me le piquait : l'enfer ou comment recevoir l'inaccessible Jean-Pierre Bacri ?

J'ai même tenté d'accueillir Agnes Jaoui dans sa tournée sur la chanson espagnole, un excellent CD découvert par un envoi de sa boite de promotion. Mais il avait du déteindre sur elle car elle aussi passa au travers de toutes mes tentatives !

Alors voilà, Jean-Pierre Bacri, je n'ai jamais pu te dire que tu es un enfoiré de première, au sens littéral du terme, que tu m'as humilié en public devant Claudine que je rêvais de soudoyer mais qui n'avait d'yeux que pour toi, surtout après ta victoire d'ailleurs !

Et j'aurais aimé plonger mes yeux dans ton regard afin de retrouver un soupçon de notre jeunesse, un air d'insouciance et de liberté, la fragrance d'un temps où notre jeunesse était un habit de lumière pour notre génération sans attache !

Le sort en a décidé autrement et tu devras attendre encore un peu, je l'espère, pour que l'on termine notre débat et que je te règle ton compte... à jamais !

Bises à toi, camarade, la camarde nous mord la nuque !

 

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La Bonne Année ?

Publié le par Bernard Oheix

 
Bon, c’est vrai…. je n’ai jamais su me servir du masque, comme dirait Sibeth ! En même temps, c’est compliqué après une année entière de Covid de retrouver des gestes simples comme aller se baigner 
dans une eau glacée par 7° de température extérieure avec plein de monde sur la plage (2 couples de sexagénaires, des jeunes !).
Je ne sais pas pourquoi, mais Thérèse a refusé d’apparaître sur ma photo des bons voeux… C’est bizarre !
Bon, on se souhaite malgré tout une bonne année 2021, cela changerait un peu, n’est-ce point ?
Une année où l’on pourrait même parler d’autres choses que des pangolins, des chinois, de coronavirus et de Raoult, de fake news et d’autres films que Hold-Up !
Des vrais cette fois-ci, avec des scénaris de science-fiction, par exemple la terre entière qui s’arrête à cause d’un microbe… où même l’histoire de la conquête du pouvoir par des dirigeants complètement fous
qui rêvent de déclencher une guerre vraiment mondiale…
Bon, il reste aussi l’option de se retrouver, de ne pas se dire grand chose mais de se toucher, voire s’embrasser si affinités, de se baigner avec ou sans masque de plongée, de faire des barbecues bien après 20h,
de débarquer à l’improviste et de rester par plaisir et non à cause de la contrainte de l’heure, d’aller acheter des oursins (48€ le kilo sur le marché de La Bocca !) sans remplir son autorisation de déplacement,
de vivre presque normalement quoi…
Presque, parce qu’il sera difficile de gommer cette année 2020 de nos mémoires…
Et si 2021 était tout simplement une Bonne Année ?
Alors à toutes et tous, bonne santé et à bientôt !
 
 
Malgré la pénurie de masques, il faut se protéger....

Malgré la pénurie de masques, il faut se protéger....

Un cormoran au sommet du "Rocher de Bernard" veille jalousement sur ma santé mentale ! Faut avouer qu'après une telle année 2020, la question peut se poser !

Un cormoran au sommet du "Rocher de Bernard" veille jalousement sur ma santé mentale ! Faut avouer qu'après une telle année 2020, la question peut se poser !

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le grenier de la mémoire 57 : photos à gogo 2 (Russie)

Publié le par Bernard Oheix

J'ai eu le privilège de me rendre chaque année pendant plus de dix ans en Russie dans les années 2000, quand le pays s'ouvrait après la chute du mur, dans une période où tout semblait possible. Chaque mois de janvier, je prenais l'aéroflot pour débarquer à Moscou (Il faut avoir vu cette place Rouge dans la nuit !) pour les besoins du Festival de l'Art Russe que je réalisais avec la Fondation de la Culture Russe ! 

J'ai pu accueillir ainsi des spectacles extraordinaires à cette occasion, (le Marinsky, le Bolchoï, les Ballets Moïsseiev...) mais mieux, je devais me rendre chaque année dans la région hôte afin de sélectionner les meilleurs spectacles avec les "filles" de la fondation qui attendaient mon arrivée avec une certaine impatience !

Ambassadeur de la Ville de Cannes, j'ai eu donc la lourde tache de tenir mon rang au cours de repas peu protocolaires avec les gouverneurs des régions, arrosés de nombreux toasts à la vodka et après l'ingestion de ce breuvage, les nuits étaient parfois longues dans le froid des steppes slaves... Jugez-en par vous mêmes !

le grenier de la mémoire 57 : photos à gogo 2 (Russie)
le grenier de la mémoire 57 : photos à gogo 2 (Russie)
Le bain traditionnel dans la glace est devenu ma seconde nature. Baltique en hiver, trou dans un lac gelé par -40° à Vologda, batailles de boules de neige dans la nuit avec Tatiana et Éléna, rien ne nous résistait après une dizaine de toasts ! Et vous comprenez désormais ma facilité à me baigner tous les 1er janvier sur les rives de Cannes ! Un enfantillage !

Le bain traditionnel dans la glace est devenu ma seconde nature. Baltique en hiver, trou dans un lac gelé par -40° à Vologda, batailles de boules de neige dans la nuit avec Tatiana et Éléna, rien ne nous résistait après une dizaine de toasts ! Et vous comprenez désormais ma facilité à me baigner tous les 1er janvier sur les rives de Cannes ! Un enfantillage !

Visite des monastères autour de Vologda.... Pelisses de rigueur !

Visite des monastères autour de Vologda.... Pelisses de rigueur !

A Kazan, Sophie est venue avec moi pour assurer la transition ! Le froid mordant était devenu le compagnon des visites touristiques d'une ville hors du commun !

A Kazan, Sophie est venue avec moi pour assurer la transition ! Le froid mordant était devenu le compagnon des visites touristiques d'une ville hors du commun !

Mais je n'aurais laissé à personne ma place de jury pour l'élection de Miss Tatarstan... et je crois que j'ai eu bon gout ce jour-là !

Mais je n'aurais laissé à personne ma place de jury pour l'élection de Miss Tatarstan... et je crois que j'ai eu bon gout ce jour-là !

St Pétersbourg sous la glace... et une visite privée du Musée de l'Hermitage, au pas de charge !

St Pétersbourg sous la glace... et une visite privée du Musée de l'Hermitage, au pas de charge !

Ma Russie, celle des années 2000, était vivante, francophile, ouverte, cultivée... C'était bien avant qu'une chape de plomb s'abatte sur elle, que Poutine se prenne pour Ivan le Terrible, que les Popes et la religion reprennent du poil de la bête et se remettent à diriger les consciences, que l'hyper-nationalisme gangrène les coeurs, que le racisme et le rejet des autres s'affichent sans honte ! 

J'ai vu le pays se transformer au fil des années et du règne de Poutine... Dommage !

les Russes méritent mieux que cette replongée dans les ténèbres de l'obscurantisme, de la force brutale !

On les pensait vaccinés contre les abus, c'était sans doute oublier le poids des chaines de l'histoire ! 

 

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Le grenier de la mémoire 56 : photos à gogo (1)

Publié le par Bernard Oheix

Les nuits chaudes des étés de La Bocca !

Les nuits chaudes des étés de La Bocca !

Séances de préparation torrides ! Dur de travailler avec des brésiliennes !

Séances de préparation torrides ! Dur de travailler avec des brésiliennes !

Eté 2016 : Mini JO sur les plages de La Bocca, sur les parois d'un mur d'escalade, dans l'eau et sur les terrains ! 300 jeunes en train de s'éclater !

Eté 2016 : Mini JO sur les plages de La Bocca, sur les parois d'un mur d'escalade, dans l'eau et sur les terrains ! 300 jeunes en train de s'éclater !

La passion nocturne. Ces belles femmes en fleurs déambulants en musique au milieu des badauds : succès assuré !

La passion nocturne. Ces belles femmes en fleurs déambulants en musique au milieu des badauds : succès assuré !

Les 2 producteurs entourant la star Zezinho du "tchic et tchac" ! Richard Stephant, mon ami de toujours et à jamais !

Les 2 producteurs entourant la star Zezinho du "tchic et tchac" ! Richard Stephant, mon ami de toujours et à jamais !

Le grenier de la mémoire 56 : photos à gogo (1)

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le grenier de la mémoire 55 : BoccaSamba 2 : la fin de l'utopie !

Publié le par Bernard Oheix

La 1ère édition avait été un véritable succès malgré certaines entraves du personnel municipal ! Après un bilan avec le Maire où je lui confiais mon inquiétude quand au rôle joué par la directrice des Affaires Culturelles et son sbire conseiller technique... ( il n'a pas vraiment aimé, et ce d'autant plus, qu'après lui avoir déclaré : "-Ils ne vous servent pas, ils se servent de vous !", ils l'ont laissé choir 2 mois après pour une direction apparement plus intéressante, dans une métropole aquitaine !)... Il ne fait pas toujours bon d'avoir raison devant les politiques !

Malgré tout, la 2ème édition de BoccaSamba fut lancée, en cette année 2016 de Jeux Olympiques à Rio de Janeiro, avec au menu, des Mini-Jo pour les centres de loisirs (une gageure de les faire tous travailler ensemble !), un cabaret Brésilien à la MJC de la Ferme Giaume, les concerts décentralisés et les animations batucadas tous les mercredis du Marché d'Artisanat et le long des plages ! Soit une vingtaine de dates sur 2 mois !

Mais dès la première batuccada, un message ravageur atterrit sur les boites mails des adjoints au Maire... Il était émis par un petit responsable de l'animation de la ville aux multiples titres ronflants, employé municipal qui ne voyait pas d'un bon oeil, semble-t-il, notre arrivée dans "son" secteur d'activité !

De : GUITTON Jean-Paul 
Envoyé : vendredi 15 juillet 2016 10:52
À : CAZIN Delphine; PHILIPPE Bérénice; CASTELLI Brigitte; CIMA Gilles; FRIZZI André; ARINI Joelle; CHIKLI Frank
Cc : ROUSSEAU Brigitte
Objet : Déception des Boccassiens aux Nocturnes 
 
Bonjour,
Mercredi soir je me suis rendu aux Nocturnes Boccassiennes, j’ai eu l’occasion de rencontrer des Boccassiens qui m’ont fait part de leur déception et mécontentement.
Certes  le temps n’était pas idéal pour les commerçants exposants qui avec ce grand vent n’ont pas pu déballer correctement. pas TOP !!! photo 0180
 
L’animation Ville : Le groupe « batuccada », n’est quand à lui arrivé qu’à partir de 19h 10 alors que la communication est faite pour 18H.
Les costumes et la tenue des 3 « jeunes » soit disant brésiliennes étaient très décevantes, voient vulgaires. (photo 0178), et ne montre pas un professionnalisme exigeant.
Les costumes étaient loin de faire rêver et ne représentaient pas vraiment « Bocca Fiesta »..
 
Pourrait-on apporter une amélioration afin de calmer les  « mécontents »
 
Jean-Paul GUITTON
 
Direction Générale des Services
Service Politique des Quartiers et de Proximité
Chargé de Projets Vie associative et Fêtes et Animations.
Téléphone : 04.97.06.46.63
image001.png
Il a bien fallu que je réponde !
 
De: bernardoheix <bernard@oheix.com>
Objet: réponse au héraut des "boccassiens mécontents"
Date: 15 juillet 2016 14:57:24 UTC+2
 
Monsieur Jean-Paul Guitton,

J’ai eu par ricochet copie de votre mail.
Les Indiens reconnaissent leur propre valeur à la vaillance de leurs ennemis !!!! Comme je me sens petit de vous avoir en travers de mon chemin, vous qui êtes la caricature d’un dysfonctionnement des services municipaux, vous qui vous planquez depuis des lustres derrière des titres ronflants pour ne rien faire, vous qui embrassez les vieilles boccassiennes comme si un jour elles allaient voter pour vous... et enfin et surtout, vous qui trahissez si allègrement les secrets des appels d’offre et obtenez des miettes d’un festin pour votre intérêt personnel !
Quelle caricature votre mail diffusé aux responsables (je rajouterai le Maire dans ma réponse !) et combien sont pratiques ces «boccassiens mécontents» que l’on ne citera jamais bien sûr !
Tout de suite, évoquer les «soi-disant» brésiliennes... je tiens à votre disposition les cartes d’identité de ces 3 authentiques brésiliennes... puis rajouter qu’elles n’étaient pas sexy... c’est ne pas avoir les yeux en face des trous que de ne pas apprécier leurs fesses particulièrement séduisantes... ou alors, montrer peu d'appétence pour la gent féminine !
Dire que la communication est faite pour 18h me semble quelque peu contradictoire avec le panneau suivant. Jean-Paul Guitton veut que ce soit à 18h et la communication de la ville à 19h... qui va gagner ?
le grenier de la mémoire 55 : BoccaSamba 2 : la fin de l'utopie !
Comme par hasard, (et comme la journaliste de la semaine précédente !) vous n’étiez là que pendant le lancement, quand le vent soufflait en rafales, que la moitié des commerçants avaient fui et que personne ne déambulait dans les travées.. Dur de faire de l’animation dans ces conditions !
Sauf que, quand au 2ème passage, ce fut de la folie, des centaines de gens les yeux illuminés, les enfants et ces « vieilles" que vous aimez tant, dansant avec ces brésiliennes,  alors là vous n’étiez plus là, ou en absence de communication, le positif vous allant si peu monsieur Guitton !
Bizarre, mais je ne vois pas le président de l’UBACCI en copie, peut-être parce que lui était semble-t-il très satisfait (du moins c’est ce qu’il m’a dit !)

Je suis Bernard Oheix, le Directeur Artistique de cette opération Bocca Fiesta et sans doute, le succès réel de l’an dernier, malgré (déjà) les efforts de certains pour l’entraver, ne vous convient pas. J’ai quelques titres de gloire qui me font penser que je connais mon métier à la différence de vous !
22 ans directeur de l’evénementiel, créer les saisons culturelles de Cannes avec Gilles Cima, recréer le Festival de la Pyrotechnie, avoir produit des «animations» que même en rêve vous ne pouvez concevoir (la reconstitution de la bataille de Nashville, les concerts sous la mer à La Bocca, avoir géré les animations gratuites sur la Ville et à la Bocca pendant 5 ans...je tiens à votre disposition la liste des groupes et des lieux où j’ai programmé !)...
Mais je ne suis pas là pour faire mon panégyrique, juste pour vous dire que vous êtes un triste sire et que l’administration souffre d’individus comme vous !
A l’heure où l’on annule le concert d’une des plus grandes star brésilienne qui devait en exclusivité se produire gratuitement ce soir à La Bocca (Renatta Rosa) à cause d’évènements dramatiques, votre libelle mesquin me fait honte !
Sans doute dois-je vous gêner quelque part dans vos combines.... mais rassurez-vous, comme je l’ai annoncé, je me retire du jeu (et c’est à cause de gens comme vous !) pour l’avenir, et vous pourrez agir à votre guise pour le plus grand plaisir des «bocassiens mécontents» que vous invoquez avec tant de passion !
A ne pas vous revoir, vous qui ne m’avez même pas mis en copie du mail alors que vous me connaissez très bien (votre courage sans doute !) et rien n’empêchera la Samba de faire danser les boccassiens, si ce n’est des drames qui sont autrement plus importants que vos combines de petit magouilleur !
Je tiens à votre disposition un reportage photos exhaustif avec vidéo de chenilles sur le Marché nocturne… si cela vous intéresse vraiment !
le grenier de la mémoire 55 : BoccaSamba 2 : la fin de l'utopie !

 

Et je n'ai pas pu résister ! une 2ème couche s'imposait !

Début du message réexpédié :

De: bernardoheix <bernard@oheix.com>
Objet: Les boccassiens mécontents ? Un peu d'humour !
Date: 21 juillet 2016 16:24:02 UTC+2
À: GUITTON Jean-Paul <Jean-Paul.GUITTON@ville-cannes.fr>
 
Quizz : 
Deux boccassiens mécontents se cachent dans la foule de ce 20 juillet...Où sont-ils ?
3 vielles pseudo Brésiliennes s’exhibent en toute impudeur… Qui sont-elles ?
Jean-Paul Guitton se dissimule dans ce maigre public pour dénoncer l’insuccès de BoccaFiesta… Que font les animateurs pour satisfaire les boccassiens ?
Et si un peu d’humour nous ramenait à la raison !!!!!

 

le grenier de la mémoire 55 : BoccaSamba 2 : la fin de l'utopie !

L'été fut intense à souhait. Avec Richard Stephant, nous donnions dans le Brésilien à haute dose. Dona Flor et les danseuses et musiciens brésiliens de Nice investissaient tous les espaces de La Bocca. Malgré une coupure occasionnée par mon séjour à Montréal pour le Mondial des Jeux, les dates s'enchaînaient avec à chaque fois, cette ferveur du public et cet enthousiasme réel des badauds !

Malgré les évènements tragiques du 14 juillet à Nice, BoccaSamba étirait ces heures de passion, la beauté de ses costumes et des danseuses, aux nez et à la barbe des boccassiens et des nombreux touristes qui affluaient !

La nuit, le long des plages... et toujours l'étonnement et l'enthousiasme du public !

La nuit, le long des plages... et toujours l'étonnement et l'enthousiasme du public !

Un Carnaval Brésilien dans les rues de La Bocca ! Un triomphe !

Un Carnaval Brésilien dans les rues de La Bocca ! Un triomphe !

L'un des meilleurs concerts de toute ma carrière ! Zalindé, une bande de femmes percussionnistes extraordinaire qui porteront le public à l'incandescence !

L'un des meilleurs concerts de toute ma carrière ! Zalindé, une bande de femmes percussionnistes extraordinaire qui porteront le public à l'incandescence !

Et voici donc le clip de fin ! Le Maire David Lisnard totalement absent et n'étant venu à aucune des dates de BoccaSamba, déléguant à une vague adjointe le devoir d'une réponse convenue à mes mails, Gilles Cima l'adjoint, mon ancien ami, se planquant derrière son ombre, tout le monde rasant les murs devant le succès réel des animations, aussi bien devant le public que devant la presse !

Et l'enterrement de BoccaSamba, par le silence, le refus de me prendre en rendez-vous, la volonté de me sortir du jeu afin que la quiétude de la médiocrité et du consensus mou ré-envahissent les couloirs feutrés de la magouille et de l'incompétence !

Tant pis, on aura dansé deux étés et ce fut une des plus belles expérience d'animation de toute ma "longue" carrière !

 

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Le grenier de la mémoire 54 : BoccaSamba (1) !

Publié le par Bernard Oheix

Etrange de s'apercevoir que l'une de mes premières animations en tant que Directeur de la MJC de Bourg en Bresse en 1981 était un Carnaval Brésilien et que la dernière animation de ma vie professionnelle Cannoise en 2016 sera BoccaSamba !

Entre les deux, le vertige de plus de 3000 spectacles et animations !

J'avais déjà un fan club prêt à s'occuper de moi et à me peindre en brésilien !

J'avais déjà un fan club prêt à s'occuper de moi et à me peindre en brésilien !

Entre les 2 articles, 35 années se sont écoulées et j'ai perdu quelques cheveux...

Entre les 2 articles, 35 années se sont écoulées et j'ai perdu quelques cheveux...

Pourquoi le Brésil ? dans le cas de Bourg en Bresse, l'opportunité d'un groupe local qui faisait de la musique brésilienne, la volonté d'être sur des coups (nuit du Polar, de l'Horreur, mois de l'Italie...etc), et une mode sur le Brésil en train de naître ! Il n'en fallait pas plus pour que la commission des animations que j'avais créée se lance et concocte un mini festival avec cinéma, démonstrations diverses et grande nuit du Carnaval à la MJC ! 

Pour BoccaSamba, cela venait d'un concept de campagne électorale de David Lisnard qui pendant sa conquête du pouvoir municipal avait lancé le projet d'un aménagement des plages de l'Ouest cannois, de La Bocca à l'entrée de La Napoule, sous le vocable de Boccacabana !

Il faut avouer que ces quelques km de plage laissaient à désirer en terme d'aménagement, les maires successifs ayant tendance à privilégier les plages de sable fin de la baie de Cannes à cette étroite langue de sable coincée entre les voies ferrées et la route qui longe le bord de mer qui mène vers les montagnes de l'Estérel ! 

Paradoxalement, c'est mon ami Richard Stephant, un producteur de spectacles avec qui j'avais réalisé tant de créations, qui le premier, m'a lancé sur la piste d'une animation estivale en phase avec ce slogan de campagne !

Alors, nous avons sulfuré. J'ai appelé ma copine Brésilienne Soraya qui avait une agence avec Valentin Langlois (Hélico Music) sur Paris et on a imaginé une série de concerts couvrant tout l'été. Puis, j'ai contacté Dona Flor, mon amie niçoise branchée Brésil, en contact avec la colonie "auriverde" importante sur la région et où les musiciens ambulants et les danseuses faisaient merveille !  J'ai pris pris rendez-vous avec le Maire David Lisnard et lui ai lancé en entrant dans son bureau  : "-Vous faites Boccacabana, moi je vous propose BoccaSamba pour étoffer votre concept et le rendre vivant pour les habitants et les touristes !"

J'ai immédiatement senti qu'il accrochait pendant que je lui expliquais notre idée. Il a fait appelé son conseiller technique et lui a dit de suivre le dossier et de foncer !

L'idée était de décliner les animations de l'été 2015 sur La Bocca sur le thème du Brésil. Au menu, des animations diverses ( pavoisement des commerces  aux couleurs du Brésil, tournoi de beach Volley...), des concerts gratuits sur les scènes périphériques dans les quartiers et sur le centre de La Bocca, une déclinaison de la parade fleurie en "Carnaval de Rio", un focus tous les mercredi  de 19h à minuit entre les stands du Marché d'Artisanat nocturne avec des batucadas pour l'animer et des défilés le long des plages où les baigneurs s'agglutinaient autour des braseros !

Et ce fut magique !

Le défilé en musique dans les allées du Marché d'Artisanat ! Un choc des cultures !

Le défilé en musique dans les allées du Marché d'Artisanat ! Un choc des cultures !

Les filles dansant pour les touristes sur la plage ! A voir et à entendre !

Les filles dansant pour les touristes sur la plage ! A voir et à entendre !

Pour les concert, Rodrigo, Anna Torrés, Dona Flor jusqu'à la légende amazonienne en exclusivité à Cannes, Zézinho, le roi du Tic, tic tac, tube planétaire qui embrasa les foules en train de chalouper !

 

Le grenier de la mémoire 54 : BoccaSamba (1) !
Je peux le dire, j'ai porté BoccaSamba à bout de bras !

Je peux le dire, j'ai porté BoccaSamba à bout de bras !

Avec un budget nettement moindre que celui des animations estivales de l'année précédente, nous avons réalisé 8 nocturnes avec batucadas de 17h à minuit, 5 concerts, un tournoi de beach Volley, des animations diverses, couvert le grand Ouest de Cannes en rentrant dans les quartiers avec un vrai succès populaire. 

Mais cela nous l'avons réalisé contre l'appareil municipal arc-bouté sur ses prérogatives et qui voyait d'un (très) mauvais oeil ce qui était en train de se dérouler ! La Directrice des Affaires Culturelles nouvellement nommée aux ambitions bridées par le Palais, le conseiller technique du Maire, son compagnon, la responsable du service animations et fêtes qui fuyait tout idée de conflit en se dissimulant derrière son bureau... Ils ont tout fait pour étouffer cette opération ! J'imagine que ma proximité avec le Maire, le fait que je venais du Palais des Festivals honni, et que les retraités ne devraient pas continuer à tourner les pages du présent, y était pour beaucoup ! Je touchais à des enjeux politiques de positionnement, je subissais les contre-coups d'une guerre intestine d'un appareil communal jaloux du Palais des Festivals, subissant les assauts des médiocres ( ils sont si nombreux !). J'avais aussi, indirectement, touché à des intérêts plus mercantiles d'un personnel s'accrochant à ses prérogatives et à quelques privilèges ! 

Pas de communication, absence des programmes de l'été, service minimum à tous les niveaux... jusqu'à ce que je prenne le taureau par les cornes ! Je me suis rendu à l'agence de Nice-Matin mi-juillet, alors que l'on m'avait interdit de les contacter, je leur ai présenté des photos que j'avais pris avec mon portable des concerts de Ranguin et de La Bocca, (aucune  information par le service de presse de la ville !), expliqué le concept des batucadas avec quelques belles photos des danseuses en action et cela a enfin lancé l'opération dans les médias (cf. l'article du 29/07 plus haut !) 

Et ce fut une explosion médiatique !

Rentrer dans le Top des opérations d'été de Cannes ! Le succès, mais surtout le public était au rendez-vous !

Rentrer dans le Top des opérations d'été de Cannes ! Le succès, mais surtout le public était au rendez-vous !

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le grenier de la mémoire 53 : the end of Montreal !

Publié le par Bernard Oheix

le grenier de la mémoire 53 : the end of Montreal !
Après l'édition pilote de 2013 avec Stephane Yannako qui restera mon ami même s'il s'est brûlé à cette première édition des Jeux de Montréal. 2014 s'annonce plus structurée et lance un projet sur 4 ans !

Après l'édition pilote de 2013 avec Stephane Yannako qui restera mon ami même s'il s'est brûlé à cette première édition des Jeux de Montréal. 2014 s'annonce plus structurée et lance un projet sur 4 ans !

Les 3 opus de 2014 à 2016 vont marquer une progression constante, avec un développement et un plan de financement s'améliorant au fil des expériences... et cela malgré une certaine pesanteur inhérente aux contraintes d'un mastodonte comme Juste Pour Rire gérant les plus grandes manifestations d'été à Montréal, ville de festivals ouverts aux quatre vents pendant 2 mois !

Pourtant, dans les arcanes de la société JPR, les décisions ne sont pas toujours faciles à prendre et si nous avons pu, avec Arman Afkhami et Guillaume Degré-Timmons, survivre en maintenant notre cap, c'est grâce à l'excellence de leur travail, à la réussite réelle qui pointait son nez (La rue des jeux, les grands tournois et l'écho positif en France auprès d'acteurs importants de cette industrie !) et à la fréquentation qui décollait dans les tournois et animations !

Sans oublier bien sûr, le soutien constant de Gilbert Rozon, le big-boss, mon ami, celui qui était venu me chercher à Cannes pour me proposer ce challenge et avait toujours arbitré dans les moments critiques en notre sens !

 

Gilbert Rozon, un chef charismatique à son zénith !

Gilbert Rozon, un chef charismatique à son zénith !

Juillet 2016. La porte est ouverte pour que nous puissions enfin nous retrouver dans la cour des grands et rivaliser avec le Festival des Jeux de Cannes. Toutefois, je perçois que pour moi, le vent a tourné. J'avais confié les clefs à Arman et Guillaume et désormais, ce sont eux qui impriment leur rythme, prennent leurs décisions et se retrouvent en première ligne. Je percevais que mon rôle initial s'achevait, que d'exécutif à "mentor", j'avais joué ma partition. Mon contrat se terminant, j'avais une nouvelle place à me trouver dans l'organigramme du Mondial des Jeux,  Président d'Honneur, vieille baderne où mangeur de cacahouètes agrippé aux buffets !

La nomination de Patrick Rozon (dans la famille Rozon, je veux le neveu !) comme Directeur du Mondial des Jeux allait effectivement me guider sur une nouvelle voie, celle d'un consultant, d'un partenaire moins en prise avec le terrain mais que les donneurs d'ordre de Montréal souhaitaient conserver dans leur team. J'ai donc préparé l'édition 2017 avec eux, plus comme un agitateur d'idées et un contact avec Cannes et les acteurs français !

Et l'édition 2017 sera la dernière même si nous ne le savions pas ! Une belle édition, avec quelques opérations ambitieuses (La Nuit des Loups Garous animée par mes amis créateurs du jeu, Philippe Des Pallière et Hervé Marly.... la présence d'une délégation importante avec Monsieur Phal (Tric-Trac) et des éditeurs comme Asmodée...).  Une édition qui laissait percevoir combien nous avions pris place dans le concert des manifestations multiples qui embrasent l'été Montréalais et dans l'univers du jeu ! 

Las, l'histoire n'allait pas nous donner raison et nous ôter toute possibilité de goûter aux fruits de notre travail ! Un coup de tonnerre retentit dans le ciel du show-bizz à peine quelques semaines après le festival 2017. Gilbert Rozon, broyé par la vague Me Too, démissionnant de Juste pour Rire, son empire partant à la dérive... Effroyable séisme ! 

Voilà donc un de mes derniers challenges professionnels se terminant dans la confusion ! Gilbert Rozon était mon ami, il m'avait fait confiance, soutenu et offert l'opportunité de vivre une expérience passionnante de 5 éditions du Mondial des Jeux, de sa création à sa maturité. Au moment où nous pouvions nous retourner et contempler notre oeuvre, tout s'est écroulé.

Je ne suis pas un juge et ne veux surtout pas le devenir. Je ne connais pas la réalité de ce qui s'est passé mais je sais une chose, c'est que Gilbert Rozon avait une capacité de créer hors norme et un sens de l'amitié et de la fidélité  réel et pour cela, je l'en remercie. Pour le reste, c'est à lui, à sa conscience et à la justice désormais de trancher ! Pour moi, il restera à jamais mon ami Gilbert Rozon !

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Le Grenier de la mémoire n° 52 : Des Jeux à Montréal ! 1ère partie !

Publié le par Bernard Oheix

Tout avait commencé à la bourse Rideau (un marché du spectacle) perdu à Québec, début février, où quelques programmateurs européens d'artistes de la Belle Province étaient invités ! Je faisais partie de ces heureux élus.

 

Cette année-là, en 2001, le Carnaval de Québec se déroulait en même temps. Délices des fanfares, aux doigts gelés, des jeunes sirènes aux épaules nues perchées sur des traineaux dérapant sur les plaques de verglas, tout cela par - 30°... Alors nous avons bu, dans des cornes de caribous élancées, un alcool innommable, et après avoir réchauffé nos coeurs en le brûlant au tord boyaux, nous avons parlé, aidés par les effluves alcoolisées, dans le froid saisissant, au milieu des flons-flons musettes verglacées ! Où donc peut se nicher l’art et l’amitié ?

Il s’avéra que le sémillant jeune homme à mes côtés avait pour nom, Gilbert Rozon, l’empereur de l’humour, l’homme par qui les fous-rires se déclenchaient sur la planète austère d’un nouveau millénaire, Les vidéo-gags, le Festival Juste pour Rire, c’était lui. Il s’était imposé en France en permettant à Charles Trenet de faire une nouvelle et ultime carrière... En le relançant, il s’était lancé ! Et il rebondissait toujours, jamais à court d’idées, réussissant souvent, échouant parfois, véritable leader dont les Stephane Rousseau, les Arturo Bracchetti et autres comiques naissant à Juste Pour Rire étaient les portes étendards d’un empire en train de se bâtir !!!

Quand l’amitié affleure, on se cherche, on se renifle... Il en allait ainsi entre Gilbert R et Bernard O, deux animaux au sang chaud en train de tendre des passerelles entre le vieux et le nouveau monde.

C’est en discutant de ma fonction et des actions que je menais en tant que Directeur de l’Evénementiel du Palais des Festivals de Cannes, qu’incidemment, je fus amené à lui parler du Festival des Jeux...150 000 visiteurs, 12 000 joueurs inscrits à des tournois, plus de 10 000 nuitées générées...

J’ai réellement vu ses yeux s’ouvrir comme des billes, un éclair en point d’interrogation vacillant dans son regard. Il a dessoulé, mais 15 jours après, il débarquait sur le Festival des Jeux à Cannes.

Je revois encore sa tête devant les 1000 scrabbleurs alignés sagement dans un silence de cathédrale, son effarement devant les milliers de gens agglutinés devant l’entrée du Palais des Festivals bloquée pour cause de saturation, sa perplexité devant les familles en train de jouer aux centaines de jeux du salon, devant des personnages déguisés simulant des combats préhistoriques, des maquettes des grandes batailles napoléoniennes, sa fatigue au bout de la nuit devant des centaines de joueurs attablés aux tables du Off en train de tester des boites grises dont certaines se retrouveraient commercialisées quelques années après dans de beaux emballages de couleurs !

Suite à cette plongée dans les nuits ludiques cannoises, il avait étoffé son Festival Juste pour Rire d’un volet Juste Pour Jouer, avec plus ou moins de bonheur suivant les années.

Nous avons continué à nous croiser, à entretenir des liens d’amitié, lui de plus en plus grand manitou du Québec, bureaux à Los Angeles, Londres, Paris, jury d'un Incroyable Talent... Moi, restant l’histrion de la Culture Cannoise, le saltimbanque devenu épicier de luxe.

Et puis il y a eu ma décision de prendre ma retraite en 2012, avec la satisfaction du devoir accompli, la peur de la saison de trop, la volonté de transmettre le flambeau dans de bonnes conditions, à mon zénith...

Et en septembre 2012, un coup de fil surréaliste de mon pote Rozon.

«-Bernard, qu’est-ce que tu fais. Tu es à la retraite et tu te bronzes au soleil alors que tu es mon directeur du Festival des Jeux de Montréal ! Et tu ne le sais même pas ! Allez, monte sur Paris, il faut que l’on se parle.»

Comment résister à une telle injonction ? Je me suis donc rendu en la capitale, dans son magnifique loft, un déjeuner d’amitié et il m’a proposé de travailler sur le chantier d’un grand festival des jeux avec pour objectif 2017...

Dans le hall du Complexe Dujardin donnant sur le centre ville où se déroulèrent les premières éditions !

Dans le hall du Complexe Dujardin donnant sur le centre ville où se déroulèrent les premières éditions !

C'est en cette année 2014 que le Festival des Jeux va prendre son envol ! 

L'apport des responsables que Gilbert Rozon avait choisis sera déterminant. Arman Afkhami et Guillaume Degré-Timmons, deux jeunes bourrés d'énergie, vont impulser une dynamique incroyable. Progressivement, le hall du complexe Dujardin sera remplacé par un binôme, animations dans le Festival de la rue/tournois dans les salles de jeux, et quelques coups d'éclats (un grand master d'échecs, une compétition E/sport, un "off" en train d'émerger dans les nuits chaudes de Montréal...) vont commencer à nous installer dans le mastodonte Juste pour Rire ! Les résultats ne se firent point attendre et même financièrement, les comptes s'améliorant pour flirter (presque) avec l'équilibre en 2015. Le Festival décollait et parallèlement, mon rôle avait évolué, d'initiateur à "mentor" comme Arman et Guillaume me définissaient ! J'étais là pour les conseiller, les aider, les soutenir, mais c'est bien eux qui avaient les clefs de Juste pour Jouer !

J'aimais cette position de "transmetteur", ce positionnement dans l'ombre après avoir si longtemps été dans la lumière ! Donner le témoin et voir le présent se transformer sous ses yeux ! 

Gilbert Rozon, pendant toutes ces années, resta fidèlement à mes côtés, intervenant à chaque fois pour combler les vides d'une organisation tentaculaire (Juste pour Rire) qui ne comprenait pas toujours les objectifs et la spécificité des jeux et la psychologie des joueurs. 

Le monde des affaires anglo-saxon ne fait pas toujours bon ménage entre les bonnes idées et le souci d'une rentabilité immédiate... cela mit en péril en plusieurs occasions Juste pour Jouer. Pourtant, à chaque fois, le big boss intervint pour dénouer les situations et permettre que l'aventure perdure contre vents et marées !

Et le parfum d'un "mat" décisif, couronnement de ma carrière, commençait à affleurer pour cette édition 2016 déterminante dans notre quête initiale d'un Festival 2017 qui devait nous consacrer !

La jeune garde du Festival des Jeux. Arman et Guillaume et Wassim en pleine action !

La jeune garde du Festival des Jeux. Arman et Guillaume et Wassim en pleine action !

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entracte cinématographique !

Publié le par Bernard Oheix

Il reste un poignée d'articles à rédiger pour émerger de mes combles... mais sortir un peu la tête de son grenier est parfois salutaire !

Surtout qu'une décision importante s'est imposée à moi : sauver l'industrie cinématographique en allant à marche forcée au cinéma, dans de vraies salles, des fauteuils confortables, entouré de spectateurs passionnés... Bon, cela n'est pas gagné, vu qu'à la plupart des séances auxquelles j'ai assisté, nous étions de 3 à 10 personnes. Cela facilite les gestes barrières me direz-vous, mais comment imaginer un monde où le public est absent, une salle vide, c'est une partie de notre humanité qui s'envole dans les limbes d'un cauchemar où chaque geste d'amitié devient suspect !

Le monde de la culture est fracassé. Il agonise sur les peurs et la hantise d'une contagion délétère. Que restera-t-il pour nos enfants, nos petits-enfants de cette année 2020 ? Comment remettre en marche une machine sociale qui se grippe sur les réflexes du renfermement, de la peur de l'autre, de la destruction de toutes nos valeurs d'entraide et de solidarité ?

Tenter de sauver l'économie est une chose (encore que si c'est avec les mêmes recettes pour les mêmes causes, on puisse douter de son efficacité !), mais réinstaller l'humain au centre d'un monde qui est le sien, la planète que l'on a tant fait souffrir avec nos comportements prédateurs, en est une autre, autrement plus importante ! Il en va de l'avenir des êtres que nous aimons de pouvoir regarder le futur sans trembler, de comprendre ce qui est en jeu  afin de faire renaître l'espoir !

Alors c'est vrai, aujourd'hui, aller au cinéma n'est peut-être pas le geste révolutionnaire définitif, mais c'est le seul qui est à ma disposition pour tenter de faire perdurer l'espoir d'une renaissance !

De plus, il y a une rafale d'excellents films à notre disposition pour oublier temporairement ce présent qui nous dérobe l'horizon !

 

Des films Français tout d'abord, dans cette veine d'un cinéma d'émotions, d'intelligence et de construction élégante qui est bien notre marque et nous permet d'exister encore et plus que jamais devant les grosses machines américaines dopées à la testostérone des effets spéciaux. 

Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait d'Emmanuel Mouret avec Camélia Jordana, Emilie Dequenne, Vincent Macaigne est une subtile variation autour des jeux de l'amour et du hasard (!), un puzzle où chaque sentiment interfère avec l'autre, où l'aile d'un papillon peut transformer la réalité ! C'est joué à la perfection, filmé avec talent et sobriété, et chaque séquence est interconnectée avec une autre comme si chaque choix dévoilait une réalité souterraine où la noblesse des coeurs l'emporte sur la passion funeste ! Sublime d'intelligence !

Les apparences de Marc Fitoussi en est un autre exemple. Karin Viard et Benjamin Biolay sont époustouflants dans cet autre jeu de l'amour et du massacre. Un couple à Vienne à qui tout réussi, lui, chef de l'Orchestre de l'Opéra, elle responsable de la bibliothèque à l'Institut Français... une liaison avec l'institutrice de leur enfant et un homme obsédé qui la traque vont faire basculer le couple dans une descente aux enfers haletante ! Une réussite sur le fil du cordeau de la bienséance confrontée à la passion et où les secrets ne le restent jamais !

Le bonheur des uns... de Daniel Cohen avec une distribution d'exception (Bérénice Bejo, Florence Foresti, Vincent Cassel et François Damiens) s'ouvre sur une scène hilarante que tout le monde a vécue : au restaurant, 2 couples d'amis en train de se "chiner", vient le moment fatidique du choix des desserts ! La réussite de la plus discrète, son exposition médiatique comme écrivaine à succès, va faire exploser les liens d'amitiés et d'amour du groupe. Florence Foresti en vrai/fausse copine jalouse, Vincent Cassel en macho désarçonné, François Damiens en allumé permanent, font de cette comédie un vrai moment de bonheur et de tendresse ! A voir comme un remède contre la morosité ambiante !

Je reste plus circonspect devant Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal.. mais malgré tout, on passe un bon moment avec Laure Calamy et son âne Patrick ! Et un peu de tendresse ne fait pas de mal dans ce monde de brutes... non mais !

Et dans les films étrangers, 2 bijoux sertis de toutes les passions. L'infirmière de Kôji Fukada qui sur la trame d'un film policier suit, en brisant le rapport temporel, les errances d'une infirmière injustement accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis. Derrière, toute un pan de la société japonaise se dévoile... celui d'un amour coupable d'une femme pour une autre femme, la force du paraitre sur l'être, les non-dits et le voile du regard des autres ! Entre Hitchcock et Lynch, le film est construit comme un jeu de piste où le temps bascule en permanence du passé au futur ! Un grand film japonais !

The Perfect Candidate de la réalisatrice Haifa al-Mansour, prouve à l'évidence qu'en Arabie Saoudite, où les droits de la femme sont les plus méprisés, quelque chose est en train de se passer, porté par le courage et la volonté de femmes d'exception. Maryam, médecin dans une petite clinique nichée au fond d'un chemin défoncé, confrontée en permanence aux lois qui l'inféodent aux hommes, va se révolter en assumant de se présenter aux élections municipales contre un homme, contre tous les hommes... Un savoureux cocktail de tendresse, d'humour et d'espoir ! Un film jamais caricatural mais qui ouvre tous les horizons d'un futur où les femmes seront bien cette moitié de l'humanité en marche !

Et voilà... 6 films en 10 jours ! L'amorce d'un printemps cinématographique ! A l'heure où le débat politique et scientifique stagne au degré zéro de l'intelligence, quelques conteurs d'histoires, amuseurs publics, montreurs d'images, nous rappellent que la culture vaut bien un détour par l'écran de nos passions, que l'espoir peut renaître des cendres de notre cauchemar et que les frontières du monde sont à notre portée !

Allez, encore un effort pour être révolutionnaire !

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le grenier de la mémoire 51 : Les Nuits du Suquet !

Publié le par Bernard Oheix

Il existe bien une vie après le travail ! Moi c'est avec le sourire aux lèvres que j'ai affronté cette ultime parenthèse de 4 ans d'une vie professionnelle déjà si riche ! La SARL, les notes de frais, les voyages au Québec et dans les festivals de musique classique, une équipe à former à Montréal autour du Festival des Jeux, le coup de génie de BoccaSamba, les Nuits de la Tchatche à Bourg en Bresse, les rendez-vous avec le comptable, plus de chefs à l'horizon, si ce n'est la contrainte d'une réalité de terrain que je maitrisais plutôt après tant d'expérimentations !

La fête permanente d'un horizon dégagé... Quoique !

Nice Matin, suite à une intervention de Tacchino déclarant (sic) :"-que si Oheix savait programmer, cela se saurait !"

Nice Matin, suite à une intervention de Tacchino déclarant (sic) :"-que si Oheix savait programmer, cela se saurait !"

C'est dans la programmation des Nuits musicales du Suquet de 2013 à 2016 que je me suis le plus impliqué. je pouvais sans pression tenter enfin de transformer cette manifestation pour aller vers un classique régénéré, des expérimentations sur les créneaux de 19h dans la cour du musée avec la musique du monde, du rock même, des créations sur la grande scène à 21h avec des projections d'images sur le fronton de l'église, des lectures avec des stars, et des passerelles tendues entre genres divers...

En 2013, outre une contribution classique pure avec Cyprien Katsaris, un programme espagnol avec mon ami pianiste David Levy, Boris Berezovsky au piano dans une soirée conçue par Michael Guttman du Festival de Pietrasanta et quelques jeunes solistes, j'ai proposé un "hommage à Albert Camus" avec des projections des planches du Premier Homme du dessinateur Jacques Ferrandez et en récitants, Daniel Mesguich et Marthe Villalonga. Un pur bonheur tout comme Forabandit de Sam Karpiena, un chant de troubadour à la rencontre de l'Anatolie ! Je passerai sur un de mes plus gros "bide" avec une idée géniale que j'avais eue, Mozart versus Salieri, qui prouvera à l'évidence qu'il ne suffit pas d'avoir une excellente idée (confronter les musiques de Salieri l'homme du pouvoir au jeune Mozart) pour atteindre son objectif ! ce soir-là, je me suis demandé si je ne faisais pas l'édition de trop ! Heureusement, dès le lendemain, avec Richard Stephant, mon vieux complice producteur, je rétablis l'équilibre en un hommage à Mikis Theodorakis un peu brouillon mais passionnant et pour terminer cette édition, la Symphonie Flamenca de Juan Carmona dont j'avais accueilli  la création de son premier mouvement quelques années auparavant !

Au bilan, une édition trop en rupture avec le classique, avec une prise excessive de risques sur des créations qui me laissera malgré tout insatisfait. 

Je me donnais donc rendez-vous en 2014 pour corriger le tir !

Projections et dégustation de vin pour l'ouverture de cette nouvelle édition ! Désir de persister et incorrigible optimisme en la capacité du public d'évoluer ! On ne se refait pas. Ouvrir avec "Ivresse de l'Opéra" produit par Richard Stephant et mise en scène par Paolo Micciche (avec qui j'avais déjà réalisé El Canto Général) était osé, mais un sponsor qui nous permis d'offrir un verre de vin à tout le public vint calmer les ardeurs des mélomanes quelques peu désorientés... Puis enchainer le pari impossible des Variations Goldberg toujours avec mon ami David Levy et Francis Huster déclamant des lettres de Mozart sur ses oeuvres, comme un écho de son quotidien à l'aune de son génie musical ! La philharmonique de Saint Petersbourg avec Berlinsky au violon et le quatuor Talich et Dana Ciocarlie. Bon, je pouvais me laisser aller pour la suite ! De Bach à Piazzolla, dialogue entre un Bandonéon (Héléna Ruegg) et un alto (Mischa Pfeiffer), Ballake Sissoko, le roi de la Kora africaine et une soirée Gospel Drums rappelaient que le classique n'est pas que synonyme d'Occident !

Et pour s'achever dans cette année 2014, une soirée exceptionnelle avec Chilly Gonzales conjuguant l'humour et le génie pianistique ! On pouvait tirer un trait et attendre sans angoisse juillet 2015 ! Quoique !

C'est en cours de Festival que j'appris que ma mission s'achevait ! Sans préavis, contre l'option que j'avais toujours affirmée que je ne durerai pas et n'effectuerait que 4 éditions ! Martine Giuliani, à la manoeuvre avait décidé de m'écarter sans ménagement, sans égards ! Malgré ma demande de respecter le contrat moral entre nous, elle s'entêta comme elle seule savait et pouvait le faire ! Alors j'ai employé les grands moyens !

le feux au poudres ! Martine Giuliani dans toute sa splendeur !

le feux au poudres ! Martine Giuliani dans toute sa splendeur !

le grenier de la mémoire 51 : Les Nuits du Suquet !
Quid de Martine Giuliani ? Elle sera dégagée avec pertes et fracas, remplacée elle qui se voyait irremplaçable... et je pense que l'affaire du Suquet aura été un des détonateurs de ce qui couvait depuis que le président de la Semec était devenu Maire de la Ville de Cannes ! Il y a des blessures qui ne s'oublient pas et elle n'avait manifestement pas sentie que le vent tournait ! Désolé Martine Giuliani !

Quid de Martine Giuliani ? Elle sera dégagée avec pertes et fracas, remplacée elle qui se voyait irremplaçable... et je pense que l'affaire du Suquet aura été un des détonateurs de ce qui couvait depuis que le président de la Semec était devenu Maire de la Ville de Cannes ! Il y a des blessures qui ne s'oublient pas et elle n'avait manifestement pas sentie que le vent tournait ! Désolé Martine Giuliani !

Et j'ai donc continué mon travail de Directeur Artistique des Nuits Musicales du Suquet ! En 2015 c'est le Florilegium de Londres de Ashley Solomon qui fit une ouverture baroque, tout comme la programmation de Human Teorema, un groupe de rock fusion avec Tim Girard le Cannois, à la guitare et aux claviers, le fut dans ce festival Classique ! Un choc assuré pour beaucoup tout comme la présence des "Troubaïre" où galoubet et tambourin jonglèrent dans la nuit étoilée ! Un petit détour  par la "tarente" de Mascarimiri puis Laurent Korcia et Julia Siciliano nous offrirent une superbe soirée entre Brahms et Ravel, Piazzolla et De Falla. François René Duchable et Sophie Marin-Degor enchaînèrent pour une promenade entre Chopin et Gershwin... 3 stars russes Vadim Repin, Alexandre Kniazev et Andreï Korobeinikov nous emportèrent sur les traces de l'exigeant trio N°2 de Brahms, de l'opus 50 de Tchaïkovski pour finir sur le trio élégiaque de Rachmaninov... sublimissime ! Et en clôture du Festival , l'Orchestre de Cannes dirigé par Wolfgang Doerner, avec David Levy (encore et toujours !) en soliste, pour une soirée que je me dédicaçais en quémandant au chef l'Adagio de Barber et l'Appalachian Spring de Copland !

Me restait donc l'ultime étape de 2016 avant de me retirer... même si le Maire me demanda de prolonger de 2 ans, ce que je refusais pour ne pas donner raison à l'ex-Martine Giuliani ! Je me devais de respecter mon contrat moral et de faire ma dernière édition des Nuits Musicales du Suquet en 2016 !

Et même si mon rêve d'une édition collector s'échoua sur les écueils de la réalité, il eut un beau parfum de nostalgie, d'évasion et de modernité ce dernier opus ! 

Giovanni Bellucci au piano et la voix envoutante de Francis Huster dans le justement dénommé  "Songe d'une nuit d'été" de Shakespeare, Badou pour une rencontre Afrique/Classique, mes amis du groupe Tavagna, polyphonies Corses dans l'écrin de la cour du Musée où j'ai vu des spectateurs pleurer d'émotion (sic), Tarek Abdallah-Adel Shams El-Din, musique savante égyptienne structurée sur l'oud, le riqq et la voix !

Mais aussi, mes jumelles préférées, les filles de Tacchino dans un trio avec leur mère autour de Purcell et Bernstein, l'Orchestre de Cannes, l'Orchestre de Liszt de Budapest et un hommage à Philip Glass par Bruce Brubaker.

Le dernier soir, 23 juillet 2016, dans une Passion Guitares incroyable, tous mes amis répondirent présent pour mon dernier concert ! Sous la Direction Artistique de mon complice Jean-Claude Rapin, Nono, Roland Dyens, Korcia, Nilda Fernandez, Vincent Absil, Juan Carmona, Michel Haumont et tant d'autres, vinrent conjuguer les talents, les genres, les émotions pour une soirée grandiose, mon chant du cygne dans cette ville où j'avais vécu tant de moments inoubliables ! 

Une page se refermait, une de plus, sans amertume et avec la satisfaction d'avoir apporté ma pierre à l'édifice d'une culture si indispensable pour lutter contre les barbaries qui pointaient à l'horizon !

 

 

Pour en finir avec MG ! J'attends toujours sa réponse, elle ne viendra jamais... C'est ainsi ! Dommage !

Pour en finir avec MG ! J'attends toujours sa réponse, elle ne viendra jamais... C'est ainsi ! Dommage !

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