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Les Joueurs du dimanche !

Publié le par Bernard Oheix

Les Joueurs du dimanche !

J'avais écrit Café-Croisette avec Julien Oheix mon fils, une aventure passionnante, reflet de cette confiance que nous nous portons et qui se traduisit par un roman de détente, un polar de plage pour les cannois et ceux qui rêvent d'une Côte d'Azur où il fait bon jouer aux boules au pied du Palais des Festivals de Cannes en dégustant un aïoli chez Annie, la patronne du Bar du Marin !

En éditant personnellement ce nouvel opus qui a séduit les Éditions Ovadia, Julien nous prouve qu'il possédait bien deux des mains qui ont pondu Café Croisette et y rajoute un coeur et un cerveau, les siens !

Les joueurs du Dimanche est un bijou serti de beaux et bons sentiments. Écrit dans une langue suave et poétique, il nous embarque sur les traces d'un joueur enfant qui découvre le paysage du sport et qui, toute sa vie, s'échinera a ne pas couper ce lien. Il nous conte les tribulations d'un jeune qui grandit et affronte le monde moderne tout en continuant a pratiquer avec constance son activité physique autour de ce ballon rond bondissant entre les aléas des blessures et la nécessaire construction d'une existence à mener.

Par une série de chapitres, certains légers comme les impressions fugaces d'un môme doué, d'autres graves comme les incidents d'une vie, l'auteur nous embarque dans une allégorie de la vie qui a un tapis de gazon vert comme assise ! 

Et c'est beau, touchant, renvoyant à la nature humaine. La violence, l'entraide, la solidarité, l'humour, errent entre les pieds de ces joueurs anonymes ou célèbres, de ces parents suspendus aux exploits de leur enfant, de ces idoles aux supporters, de ces fantômes disparus comme des rêves avortés.

C'est un livre à lire absolument, qui vous transportera dans des émotions nichées au fond de vous. Nous avons tous des jardins secrets, et Julien Oheix, en dévoilant un des siens, nous offre une belle page de la vie peuplée de beaux sentiments.

Alors n'hésitez pas. Vous pouvez le trouver dans 200 librairies en France, le commander s'il n'est pas en dépôt, aller l'acheter au tabac de La Bocca à Cannes, ou le régler par Amazone...

Vous ne le regretterez pas, tant quand il parle de lui, il nous parle à tous, des plus belles choses de la vie, ce qui n'est pas désagréable en cette période bien compliquée à décrypter !

​​​​​​​Bravo à toi, Julien Oheix, je suis fier de ton oeuvre ! 

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Tic tac, tic tac... et la machine à broyer la démocratie qui s'avance !

Publié le par Bernard Oheix

Il y a des moments comme celui-là ! Plus d'internet ni de télévision à cause d'une panne (merci SFR !), un oeil qui bat la campagne et les oreilles qui n'en peuvent plus d'entendre toutes les conneries déversées par des candidats pathétiques. 

Et pourtant, j'irai voter ce dimanche d'un 2ème tout en me bouchant le nez pour un homme qui depuis 5 ans marche à cloche pied sur sa chambre droite mais vient de redécouvrir miraculeusement qu'il a aussi une jambe gauche en cette veille d'un choix crucial !

Et si je ne crois pas une seconde en ses promesses tardives, si le ruissellement annoncé n'a pas eu lieu et n'aura jamais lieu en cette période de crises diverses où les riches n'ont jamais gagné autant d'argent avec l'indécence de ceux qui méprisent les autres, si je suis sourd à ses cris d'orfraies pour une écologie de combat, à ses ruades pour imposer un bilan qui n'existe pas et reste lucide sur un passif qui est bien le sien...

Et bien malgré tout, je vais voter Macron, n'en déplaise à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau !

Mais si tu as mon vote Manu, tu n'auras pas mon âme Macron. Je camperai pour ton dernier mandat comme un opposant à ton entreprise de sabordage des valeurs de solidarité, d'entraide et de développement d'une société tournée vers l'avenir de nos enfants.

Ce faisant, je vote pour la démocratie contre une extrême droite masquée qui avance à pas de loup, je vote pour l'Europe des peuples, pour la culture absente des débats et si nécessaire à l'évolution des individus, pour l'écologie si fondamentale désormais qu'on en voit les ravages au quotidien, pour l'humanité de ces peuples jetés sur les chemins de l'exil par la folie des hommes et l'inconséquence des gouvernants et qui se noient dans des mers sans attaches...

Je vote contre Le Pen, contre Zemmour, contre les fadaises des complotistes de tous bords, les fake-news des usines à trolls russes abondamment colportées par des charlatans et l'horreur que subissent les Ukrainiens devant la barbarie de régimes soutenus par ceux qui envisagent de gouverner une nouvelle France du passé.

Et je suis désarmé que les jeunes ne se sentent pas plus partie prenante d'un monde à construire et envisagent de pouvoir regarder se déconstruire des siècles de lumières.

Alors oui, j'ai peur de ce dimanche 24 avril 2022...

Mais surtout j'ai peur de ce qui se passerait à la sortie des urnes si d'aventure, la coalition des forces brunes et le rejet dans l'abstention des démocrates désabusés ne venaient interrompre le cours de l'histoire.

Et je n'ai pas envie de voir la peur dans le regard de mes petites filles et la folie des hommes prendre le dessus sur les forces du bien pour s'engager dans les chemins ravinés d'un chaos au quotidien !

Alors votez Macron, vous ne pouvez que le regretter... mais c'est la seule solution pour espérer un avenir ! 

Quand à Marine, vous ne pouvez que lui rendre service en votant pour Macron. Elle aura ainsi le temps de s'occuper de ses chats, de tenter de rembourser ses dettes en millions d'€ à Poutine et Orban, ses modèles et créditeurs avisés, prendre des cours de gestion pour celle qui aspire à gérer la France mais ne sait toujours pas gérer son parti. Elle pourra aussi trouver le temps de trouver des avocats pour répondre aux détournements de fonds européens dont on l'accuse et surtout, se réconcilier avec sa nièce égarée en terre Zemmourienne. Voilà qui devrait l'occuper quelque peu !

Et nous permettre de prendre quelques vacances si la crise le permet !

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Et c'est vraiment vrai ?

Publié le par Bernard Oheix

Difficile de parler d'autres choses, d'entendre les oiseaux chanter dans ce printemps qui s'annonce (il y en a de moins en moins d'ailleurs !), après un mois d'une guerre qui défie toutes les lois de l'humanité. On entend même des voix qui susurrent l'idée qu'ils (les Ukrainiens) l'ont bien cherché, que les fascistes sont bien répartis et qu'après tout c'est de la faute des autres, gigantesque magie de la désinformation activée par les usines à trolls de la Russie. Difficile d'éluder pourtant les étapes que nous n'avons pas voulues voir de cette escalade Poutinienne : la Géorgie, la Biélorussie, le massacre de la Tchétchénie, les interventions en Afrique des légions Wagner, le soutien au bourreau Syrien avec l'utilisation d'armes chimiques et cette annexion de la Crimée avec les pustules du Donbass comme détonateurs à venir. 

Nous n'avons pas voulu regarder et pourtant les signaux étaient bien présents, nous devons désormais en régler la facture au prix fort. 

Et il y a tous ceux ceux qui pensent que cela n'arrive qu'aux autres, comme si les néo-nazis n'existaient pas chez nous et que les Zemmouriens qui scandent  "-Macron assassin" étaient des enfants de coeur, que les plus de 40% d'électeurs prêts à rejoindre le camp de Le Pen n'étaient que le produit d'une "dictature" bien Française qu'il faut abattre en instaurant enfin une république de la démagogie et du repli sur soi, de la haine de l'autre et des recettes miracles pour redresser notre pays.

Comme si un peuple aux portes de l'Europe pouvait être foulé au pied, massacré, torturé sous nos yeux et que la vie devait continuer... Mais vers quel avenir ?

Et pendant ce temps, la campagne présidentielle continue, avec des démagogues candidats en pleine activité, se lançant des surenchères de mesures à la face afin d'aveugler l'électeur. C'est à qui sortira de son chapeau les recettes miracles qui confortent leur positionnement extrême.

"Il n'y a qu'à", slogan vengeur d'un Mélanchon, qui a survécut à des décennies de politique, qui c'est gavé sur le dos de ses mandats innombrables  pour finir en troquant les habits d'un homme nouveau dans sa morgue et son mépris. Il s'est constamment trompé sur ses modèles, les Chavez et autre Poutine, aveuglé par son désir du pouvoir et si "-L'état c'est lui", alors bienvenue dans le monde du chaos.

Il y a aussi une multitude de petits candidats arc-boutés sur leur suffisance, des populistes de tout crin, hurlant à corps et à cris au nom d'une légitimité qu'ils n'auront jamais. Pathétique Roussel, grotesque Dupont-Aignan, ridicule Lassalle...

Et l'absurde destin d'Anne Hidalgo, contemplant les ruines funestes d'un passé glorieux (merci à la détermination et à la rigueur d'une Taubira qui aura achevée la gauche une nouvelle fois), engoncée dans les habits désuets d'une gauche à la dérive qu'un Hollande aura achevée.

Et le désarroi d'un Yannick Jadot qui, bien que campant sur le thème principal de nos préoccupations (l'agonie de la planète), est incapable d'incarner les forces du renouveau et de la nécessaire prise en charge de la mission de sauver le monde de ses propres errements écologiques. Mais quand donc l'écologie se dotera-t-elle d'un mouvement à la hauteur de ses enjeux ?

Et Pécresse ou la déliquescence d'une droite républicaine surfant sur les thèmes d'ostracismes et un populisme imposé par Zemmour, l'homme par qui tous les scandales arrivent et qui aura réussi à défigurer notre république, notre démocratie, notre art de vivre.

Quel monde nous préparent-ils ces apprentis sorciers ?

Pathétique si l'on songe que tout cela nous amène à ne plus pouvoir être critique devant un Macron qui continuera dans un pays qui fourmille d'énarques largement rétribués à utiliser les conseils fumeux (mais onéreux) de cabinets conseils américains. Le voilà qui peut nous ressortir sa rengaine des 2 jambes qu'il vient de retrouver miraculeusement (c'est officiel, il a de nouveau une jambe gauche !). Quoique qu'il en coûte, il va pouvoir continuer à ponctionner les petits pour que fructifie la fortune des grands, des riches, des actionnaires, ceux qui n'ont jamais engrangé autant de bénéfices que dans cette période de crise.

Quand à l'état dispendieux au service d'une caste politique qui ne connait pas la crise, rien à signaler à l'horizon !

Reste alors la madone des sondages, celle qui a force de ne rien dire s'impose comme l'alternative au sulfureux Zemmour : Marine que l'on aime désormais !

Incapable de gérer son parti endetté jusqu'au cou, sous perfusion des sulfureux monarques de l'Est (Orban), accrochée au wagon de Poutine, elle en ferait même oublier son programme profondément raciste, démagogique, pervers et où elle lance des chiffres à la cantonade pour surfer sur la vague d'une crise profonde de nos démocraties dû au Covid, à l'invasion de l'Ukraine et aux choix de ce gouvernement.

Et vous y croyez ? Vous êtes prêts à confier vos destinées et l'avenir de vos enfants à celle qui apportera le chaos dans une période si difficile où tout peut advenir, même le pire.

Pendant que j'écrivais ce texte, j'ai visionné sur Arte un film que je ne peux que conseiller à tous ceux qui s'interrogent : Monsieur Max, de Gabriel Aghion qui conte l'arrestation de Max Jacob, peintre et poète homosexuel, ami de Picasso, Jean Marais, Sacha Guitry, interné à Drancy par une police bien française n'en déplaise à Éric Zemmour, où il décédera en 1944 avant d'être convoyé à Auschwitz.

Ce film "fictionnel" nous plonge dans une période d'horreur, quand une étoile accrochée à un veston pouvait conditionner le destin de millions de gens, prisonnier d'un système né 10 ans auparavant, dans une Allemagne qui avait transmis par le vote et avec la complaisance des milieux d'affaires, le pouvoir à un homme qui allait devenir Adolf Hitler.

Tous les ingrédients de ce qui peut encore survenir y sont présents. Peut-être faut-il se rappeler que la bête immonde du fascisme peut encore revivre de ces braises d'un monde en désolation ?

Et là où il faudrait de l'intelligence, de la compassion, et la force de lutter contre le mal avec lucidité, allons nous laisser le champ libre aux apprentis sorciers qui peuvent nous mener vers un désastre sans précédent ?

Nous avons déjà une pléiade de dirigeants complètement cintrés sur cette planète trop étroite, allons nous en élire une de plus, une de celle qui rejoindra le clan des Poutine, des Bachar, de tous ceux qui imaginent que l'on peut créer un monde meilleur sur les ruines de l'actuel en niant l'humanité de chaque individu.

Les barbelés sont prêts, allons-nous donner à Marine la possibilité de les enfoncer dans le corps social.. réponse dans quelques jours !

Mais moi, je sais ce que je voterai : Hidalgo au 1er tout par fidélité à mes idées et Macron au 2ème pour lutter contre l'horreur, même si je lui réserve quelques années où il faudra bien qu'il nous entende !

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La Russie... 10 ans après !

Publié le par Bernard Oheix

En mars 2009, dans mon blog, j'écrivais un article prémonitoire intitulé : "La Russie en crise... et demain ?".

Il faut dire que j'avais le privilège de m'y rendre chaque année, au mois de janvier pour l'organisation du Festival de la Culture Russe que j'avais créé avec des russes, dont le Président était Nikita Mikhalkov, et qui se déroulait à Cannes en août. J'ai pu ainsi, depuis la chute du mur, me rendre dans les régions et villes (Moscou, Kazan, St Pétersbourg, Vologda, Kaléningrad et autres) et vivre et rencontrer des russes chez eux, dans leur univers quotidien.

C'était fascinant ! 

Et pourtant, à chaque périple, je voyais ce pays francophile, peuplé de gens cultivés et généreux, s'enfoncer dans la crise qu'un Poutine entretenait d'une main de fer en jouant sur tous les tableaux. J'ai vu resurgir le rôle et le poids de l'église et de ses popes gourous, j'ai entendu le racisme monter tel une vague jusqu'à submerger les bonnes volontés et l'argent roi devenir l'étalon du non sens !

La Russie en Crise !

 

La crise, les ravages de la crise… pas une réunion, pas un repas, une cérémonie du thé ou un toast qui ne commence par cette litanie et ne s’achève par un constat alarmiste. Les nombreux responsables rencontrés dans cette semaine de prospection en Russie n’avaient que cette antienne à la bouche, la crise, les ravages de la crise…Nous sommes en janvier 2009 et toute la Russie est en train de basculer dans l’horreur.

 

Il faut tenter de comprendre ce qui se passe. Depuis bientôt 10 ans que j’effectue ce pèlerinage en terre slave, les rôles sont bien distribués. Les Russes de la Fondation draguent les fonds publics pour adosser le Festival qui se déroule en Août aux régions très indépendantes économiquement et particulièrement riches en cette période de libéralisation qui succède au centralisme de l’ère communiste. C’est ainsi que je joue le VRP de choc, séduisant, me baignant dans l’eau glacé des lacs gelés en compagnie des gouverneurs, troussant des discours fleuris pendant les repas interminables parsemés de toasts rituels, accueilli comme un prince en renvoyant l’image d’une Côte d’Azur pleine de charme et de mystère, l’objectif final étant de convaincre les politiques d’investir sur le Festival en finançant exposition vantant la région et spectacles de tradition remplissant le Palais.

Il a fallu du temps pour en arriver à cette sophistication, à cet équilibre subtil entre les acteurs russes et mon rôle de promotion dans les régions.

 

Tout aurait pu continuer ainsi dans le meilleur des mondes si le grain de sable d’une crise violente exportée des Etats-Unis n’était venu enrayer la belle mécanique d’un capitalisme triomphant en terre slave !

Au pied de la Tour penchée de Kazan... penchée comme la Russie à la recherche d'un équilibre précaire.
 

Il faut comprendre que pendant les trois quarts du XXème siècle, les Soviétiques ont vécu à l’abri des tourmentes de l’économie moderne capitaliste. Grand pays de culture, capable de forcer les portes de la science et de la technologie (conquête de l’espace, médecine, éducation, culture…etc.), ils ont construit une forteresse, une économie de non-travail comme de non-chômage, un cocon bureaucratique assurant un minimum de bien-être par l’égalisation d’un standard moyen de vie assurant la subsistance sans permettre le développement exponentiel de la consommation et l’accaparement des libertés individuelles.

La suite, nous la connaissons. Un conflit meurtrier aux confins de l’Orient dans les montagnes de l’Afghanistan, un fragile mur qui s’écroule en Occident, le monde qui s’invite sous toutes ses coutures par les lucarnes de la télévision et le développement des échanges… et tout bascule, y compris les certitudes idéologiques ! La transition démocratique de Gorbatchev volant en éclats sous les coups de boutoir d’une classe de futurs oligarques avides de se dépecer les richesses du pays sous la baguette de Boris Eltsine, l’Union Soviétique disparaît corps et bien pour accoucher d’une nouvelle Russie conquérante et avide de retrouver sa place dans le concert des nations modernes.

Alors pendant 15 ans, le miracle économique aura bien lieu et les rêves prendront corps. Plus aucun frein, si ce n’est celui d’une violence et d’une corruption que manifestement Poutine réussira à juguler (ou plus exactement à canaliser !), des oligarques moteurs d’une richesse colossale entraînant le pays dans une spirale inflationniste, le prix du pétrole et du gaz en pleine ascension donnant des moyens illimités aux régions et à l’état central, une progression de deux chiffres du PNB autorisant tous les rêves… C’est Tintin au pays des ex-soviets décomplexés, ivres de liberté et achetant à tour de bras des biens matériels, exposant leur richesse comme des nouveaux riches sans pudeur… C’est aussi une catégorie populaire qui se retrouve dans ce dynamisme, travaille et érige une société où les frontières avec l’Occident s’estompent.

Moscou devient la capitale la plus chère du monde, se couvre de magasins de luxe et les firmes de produits de haut de gamme se précipitent au banquet annoncé de nouveaux consommateurs avides. Vologda, Kaliningrad, Novgorod en phase avec le cœur du pays épousaient les mêmes rythmes.

J’ai vu la Russie s’embellir, gratter sa misère pour exposer ses ors, les babouchkas vendant des souvenirs se fondre et disparaître dans la pulsation d’un pays ivre de frénésie.

J’ai vu aussi pendant ces 10 ans, la montée d’un authentique racisme en parallèle de la régulation de la violence, de la normalisation des liens sociaux. J’ai vu aussi éclore un fanatisme religieux, églises reconstruites, popes tout-puissants, oracles des temps modernes…

Délice d'un ballet classique dans son temple... Le Lac des Cygnes par le Mariinsky.
 

Et 2009 est arrivé !  En Russie, on avait connu en un siècle, la non-économie socialiste et l’ivresse du capitalisme conquérant. Restait donc par la grâce d’une crise des locataires surendettés de l’Amérique profonde incapables de rembourser leurs «loyers », à découvrir les horreurs des crises du capitalisme, crises cycliques, rémanentes mais que les Russes subissent à leur corps défendant, dans la violence extrême d’une société qui ne s’est pas prémunie contre ces soubresauts délétères. Pas de syndicats, des retraites à minima, les indemnités de chômage réduites comme peau de chagrin, des usines qui ferment du jour au lendemain, des entreprises rayées de la carte, des familles foudroyées passant du tout au rien, avec pratiquement aucun filet de protection.

Dans nos sociétés, des matelas assourdissent (mais pour combien de temps !), la violence de la déflagration, là-bas, en Russie, l’absence de tous fusibles accroît l’ampleur de l’explosion et la société se tétanise de peur, les responsables plient sous leurs responsabilités, sont incapables de trouver des solutions. Le prix du pétrole en chute libre (divisé par 3), et sa consommation qui a perdu 20%, obligent l’Etat à puiser dans les caisses heureusement pleines d’une décade inflationniste… Mais après ! La chute générale des matières premières et le frein au développement dû au chômage massif bloquent toute la mécanique économique à un niveau de prix incompatibles avec la récession.

 

Alors demain ? Révolution brune de ceux qui ont faim ? Contraction violente d’une société angoissée, crispée sur son racisme, son obscurantisme religieux et la cruauté héritée d’un système qui donnait si peu de prix à la valeur humaine… On peut s’interroger et craindre pour l’avenir de ce beau pays de culture, de ce peuple qui mériterait de vivre dans la paix et se retrouve éternellement confronté aux démons de son histoire.

 

Depuis mon dernier voyage en 2012, je m'étais promis de ne plus  mettre les pieds en Russie tant que Poutine en serait le Dictateur. Bien m'en a pris hélas !

Ce que je pressentais c'est avéré. Le pays s'est embourbé dans les marécages d'un pouvoir sanguinaire sans limites. Pour ceux nombreux qui pensent que la France est une dictature qui nous prive de nos libertés, qu'ils émigrent avec leur convois de La Liberté en Russie, ils découvriront alors le vrai visage d'une botte de fer.

Quand aux autres, ceux qui ne comprennent pas comment on en est arrivé à ce point d'ignominie, qu'ils fassent bien la différence entre un système Poutine et un peuple russe qui tente de lutter avec ses maigres moyens contre les fantômes de leur passé. Ils sont nombreux les Russes à ne pas vouloir être complices de cette tragédie... et quand ils affirment leur opposition, ils se retrouvent en prison, eux !

J'ai trop d'amis en Russie pour ne pas être horrifié par leur drame.

Alors que les sanctions tombent, que l'Europe passe une nouvelle étape dans sa construction, bannissons les responsables de cette horreur de toutes activités sur notre si vieux continent et que vive la démocratie et l'harmonie entre les peuples.

Et en attendant, courage à nos amis Ukrainiens qui n'ont qu'un seul tort, celui d'aspirer à un monde  meilleur pour leurs enfants et prouvent dans leur résistance désespérée que les fascistes sont en face, en train de les bombarder pour les rayer de la carte ! 

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Les loups sont lâchés !

Publié le par Bernard Oheix

En voilà une campagne présidentielle lancée vers toutes les ignominies, où la moindre des raisons semble échapper à toute parcelle d'humanité.

Que Marine fasse profil bas sans jamais lâcher sur son fond de commerce est une chose prévue. Que Zemmour se lance dans toutes les diatribes les plus nauséabondes est bien à l'image de cet histrion capable d'annoncer  toutes ces horreurs sans jamais donner l'impression de se rendre compte de la portée de ses mots et des drames humains qui se cachent derrière ses diatribes. Comment en est-on arrivé à ce degré d'abjection ?

Il y a aussi les Dupont-Aignan, Lassalle, Devilliers, Collard et autres transfuges en mal de faire parler d'eux et qui tentent de trouver des places encore mieux payées et des lambeaux d'une gloire qui sent furieusement ce fascisme rampant qui se répand comme l'odeur de la peste brune.

Avons-nous oublié les leçons de l'histoire ?

Et dans cette droite LR bien pensante, radicalisée sur la nécessité de bouter les immigrés chez eux, dans cette surenchère sur la sécurité, sur une Europe "passoire" responsable de tout, sur la "karchérisation" des esprits... mais qu'êtes vous devenus chers Républicains pour vous laisser "Ciottiser" vos programmes au point que plus rien ne s'oppose désormais à ce que les idées de l'extrême droite s'avancent triomphalement au coeur d'une Liberté, Égalité, Fraternité aux désormais accents désuets.

Heureusement il y a la gauche !

Et quelle gauche, éclatée, dispersée, s'affrontant pour des parcelles de voix, incapable de s'unir, de s'opposer, de prendre date pour l'avenir en dégageant un consensus sur des thèmes à minima. Et Taubira, débarquant au dernier moment pour ajouter à la confusion.

Et même Hollande jouant sur les mots, lui le fossoyeur de la gauche qui se redonne une virginité et tente de semer les graines d'une "remontada" à coup de phrases alambiquées. Il était plus clair dans sa précédente campagne en annonçant que son ennemi était la Finance et on a vu ce que cela a donné !

Les écologistes, égaux à eux-mêmes, enfermés dans des colères de clochers, incapables de prendre de la hauteur au moment ou une terre qui souffre et se révolte montre bien l'urgence d'intervenir afin d'apporter des solutions aux dérèglements climatiques. Ils sont au sommet des préoccupations du monde en plein bouleversement mais incapables d'apporter un espoir de résolution.

Il y a la gauche de la gauche, avec des communistes inexistants et un Mélanchon confit dans son orgueil qui a réussi l'exploit de capter la jeunesse radicale, lui qui est l'archétype de cette vieille France politicienne (il a été ministre, député, sénateur, député européen, et autres...) qu'il dénonce à longueur de diatribes, car "-L'État c'est Lui !"

Heureusement, nous avons (pas encore officiellement, il est vrai !) un candidat, ni de gauche, ni de droite, qui veut changer la France, rénover les moeurs politiques et libérer le pays de ses chaînes... quoique là, il va difficilement nous le faire avaler une deuxième fois, le Macron, son coup de poker frelaté. Les premiers de cordées qui se gavent de la crise pandémique et oublient soigneusement de redistribuer leurs colossaux profits planqués dans des paradis fiscaux... mais chut, il ne faut pas effrayer les riches, ils pourraient partir, alors supprimons l'ISF, détaxons les actionnaires et tout ira pour le mieux dans le pire des mondes !

Alors oui, je suis triste, orphelin et désemparé. mais j'ai retrouvé dans mes papiers un document particulièrement passionnant. Je vous le livre.

Quelle belle leçon d'humilité. Il y a déjà eu des saltimbanques qui se sont mouillés, Coluche, par exemple ! Mais lui appelait tous les arabes, noirs, marginaux à voter et s'engager, pas à les renvoyer chez eux en charters comme la majorité des candidats actuels.... Une leçon d'humilité pour les pantins qui s'agitent en mal de gloire et pour leurs servants attentionnés prêts à tout pour un morceau du gâteau !

Quelle belle leçon d'humilité. Il y a déjà eu des saltimbanques qui se sont mouillés, Coluche, par exemple ! Mais lui appelait tous les arabes, noirs, marginaux à voter et s'engager, pas à les renvoyer chez eux en charters comme la majorité des candidats actuels.... Une leçon d'humilité pour les pantins qui s'agitent en mal de gloire et pour leurs servants attentionnés prêts à tout pour un morceau du gâteau !

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Que dire de la situation actuelle !

Publié le par Bernard Oheix

 

 

Que la géographie politique mondiale est effrayante, avec ces clefs du pouvoir que les électeurs ont  confiées à des apprentis sorciers, les Trump, Bolsonaro, Poutine, Erdogan et autres dictateurs soufflant sur les braises de l’horreur dont le résultat ne peut déboucher que sur des conflits emportant la raison !

 

Que l’Europe est à bout de souffle et que les élections qui s’approchent risquent d’envoyer une assemblée anti-européenne au pouvoir ! Cette Europe qui bien qu’imparfaite est le ciment d’une meilleure compréhension entre les nations et leurs peuples que des frontières artificielles séparent. L’exemple du Brexit devrait faire réfléchir tous ces apprentis sorciers qui se réfugient derrière les murs de leur égoïsme et de leurs intérêts partisans.

 

Que plus que tout, la terre s’essouffle et nous envoie des signaux clairs et définitifs sur l’avenir de l’humanité. Quand la montée des eaux suite à la fonte des glaciers des pôles atteindra son zénith dans une poignée d’années, des millions de personnes seront chassées de leur habitat dans les plaines, les deltas et le long des côtes… Quels murs pourront arrêter la misère humaine et comment vivre isolé en fermant les yeux quand la survie de l’autre passe par un exil forcé vers le néant ? Nous voudrons tous survivre, même et surtout ceux qui n’auront plus rien !

 

Et pendant ce temps, 50 personnes possèdent la moitié des richesses de la terre !

L’ultralibéralisme devient un cancer qui menace l’équilibre même de la société et des échanges internationaux. 

Et pendant ce temps, au fur et à mesure que les signaux d’un désastre à venir se font de plus en plus présents, on ferme les yeux afin de ne pas voir la réalité.

Bien au contraire, on trouve des boucs émissaires pour payer le prix de nos peurs…juifs, arabes, noirs, écologistes, gens de gauche comme gens de droite !

Et même les gilets jaunes, témoins de cette colère, qui se divisent, détruisent et appellent à la haine pour mieux se confondre avec le vide de la désespérance.

On ferme les yeux sur tous les renoncements, on crie et hurle pour mieux ne rien dire, on apostrophe pour éviter les débats, on invective afin de ne pas s’écouter !

Les fakes-news deviennent des vérités et la vérité se construit dans l’isolement d’un internet coupé de toute racine où la haine peut se déverser sans limite.

Où sont les idéaux, la tendresse, l’amitié, le respect, l’utopie d’un monde meilleur ?

 

Moi, je veux que l’on puisse chasser les démons, haïr la haine de l’autre, aimer les différences, accepter le droit de chacun à être lui-même dans l’équilibre d’un homme et de son environnement.

Cela passe par des efforts, par de l’intelligence et en cassant les moules d’une économie basée sur le productivisme prédateur des ressources de la planète. Cela passe en changeant nos modes de vie et en acceptant que le monde d’hier ne sera pas celui de demain !

 

Oui, il faut que les riches payent des impôts !

Oui, il faut que les entreprises soient condamnées à être morales et ne puissent spéculer sur les dos des gouvernants. Les Gaffa et autres chefs d’entreprises

 millionnaires doivent se mettre en accord avec les objectifs d’un développement durable.

Oui, il est indispensable de remettre de l’ordre dans la gestion des affaires politiques. Ces pays européens qui tuent l’Europe alors qu’elle les a sauvés, tels la Hongrie, la Pologne doivent être sanctionnés !

L’Italie, ma seconde patrie, celle de ma mère, qui a connu le fascisme, retombe dans ses bras dans une étreinte mortifère annonciatrice de tous les dérèglements…

Je n’ai pas fait des enfants pour qu’ils vivent cela !

Je n’ai pas des petits enfants pour qu’ils vivent ce cauchemar !

 

Alors je veux des hommes politiques lucides, qui sachent le prix des enjeux et ne renoncent pas à sauver la planète. Je veux quelqu’un élu sur le concept, ni droite ni gauche qui ne fasse pas qu’une politique de droite et chasse Hulot pour mieux renoncer à nos idéaux.

Je ne veux pas des religions et de leur cortège satanique, je ne veux pas des extrêmes, je ne veux plus des renoncements devant l’urgence de nous sauver tous ensemble de la mort et du chaos !

 

Mais vers qui me tourner quand l’intelligence semble si peu partagée, du sommet des états aux peuples qui élisent ces gouvernants ?

 

Je veux un oriflamme flamboyant pour un espoir de survie. Qui va le brandir ?

 

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Turin 2018 : cendres et lumières !

Publié le par Bernard Oheix

 

J’ai longtemps arpenté les rues de Turin dans dans une décennie 80/90 où je rêvais tout éveillé. Je m’y suis même rendu en vélo de Bourg en Bresse à travers les Alpes. L’écriture d’un scénario (Itinérario Gaudi) avec Alberto Signetto et son frère Sandro, mes complices de ces années intenses où rien ne semblait impossible. Nous avions même travaillé sur un projet de rock européen (Rock Around Europe) à l’époque où nous aurions aimé que l’Europe ne soit pas ce que nous redoutions qu’elle devienne, un espace où les capitaux et les travailleurs seuls peuvent migrer librement  mais qui condamne l’émergence d’une culture transversale où les jeunes auraient trouvé toute leur place. Un espace de liberté et d’harmonie, y compris fiscale ! Cette Europe nous fuirait et nous en payerons le prix bien plus tard, quand les populismes ravageront des sociétés sans illusions enfermées dans leurs égoïsmes. Salvini et Di Maïo gouvernants l’Italie par le pouvoir de la haine des migrants et plus généralement de « L’Autre », l’extrême droite anti-européenne aux manettes sans fard et sans mentir sur leur programme liberticide… l’horreur toujours recommencée pour des catastrophes annoncées mais que nous refusons d’affronter !

 

A l’époque, Turin agonisait sous les coups de boutoirs d’une économie vacillant à l’aube de l’ultra-libéralisme où la Fiat en pleine restructuration vendait son usine historique du Lingotto pour re-dispatcher ses usines en se délocalisant vers des terres aux salariés moins exigeants et onéreux. Nous étions en pleine mutation mais nous ne le percevions point ! Les rues de la Ville laissaient suinter cette odeur de dureté et de malaise d’un tissu social en train de se déchirer. Les années de plomb n’étaient pas si éloignées, chaque jeune trentenaire avait dû se poser la question d’un glissement vers la clandestinité et des formes d’actions irréversibles, les drogues dures et le Sida ravageaient ces générations et la peur se mélangeait à l’espoir dans ce Turin d’avant les jeux olympiques.

 

Et puis la roue a tourné, je me suis installé à Cannes comme Directeur de l’Evénementiel du Palais des Festivals,  Alberto s’est lancé dans un travail de recherche et d’expérimentations cinématographiques, nos chemins se sont éloignés même si un lien subsistait parce que l’amitié ne peut vieillir… Je l’ai accueilli dans le jury des Rencontres Cinématographiques de Cannes à l’aube des années 90, le Festival du Film de Cannes parfois nous réunissait, notre amitié restait intacte mais le temps faisait son oeuvre en nous éloignant de nos rêves communs ! Deux fois en coup de vent je me suis rendu à Turin, en transit d’une Biennale de Venise où d’un autre transfert quelconque, vite, trop vite sans pouvoir regarder autour de moi !

Et puis Alberto a décidé de tirer un trait définitif sur notre relation en luttant comme un lion contre un cancer qui l’a emporté, nous laissant avec Sandro, son frère, un peu orphelins de nos illusions !
Il a laissé un vide en moi, comme une partie de mon passé que l’on m’aurait dérobé.

Aussi, quand Sandro m’a informé qu’un hommage « Bisognava Muoversi » (Il fallait se bouger) concernant 3 réalisateurs « alternatifs » du cinéma Turinois de la fin du précédent millénaire (Armando Ceste, Alberto Signetto et Alessandro Tannoia) avait lieu sur Turin entre les 8 et 18 octobre, ai-je décidé de me rendre dans cette ville que j’avais si bien connue.

Et c’était aussi pour moi, une façon de renouer avec mon passé, de retrouver Sandro Signetto et de faire revivre la mémoire de mon ami Alberto, mon passeur de rêves !

Turin 2018 : cendres et lumières !

Choc incroyable ! Cette ville dont les trottoirs humides et sombres des interminables arcades me semblait porter la misère de l’homme s’est radicalement transformée. Places pavées, rues piétonnes (paradoxe de la Ville de la Fiat chassant les voitures de son centre !), ravalement des façades, propreté luisante sous un soleil qui nimbe les bâtiments de reflets dorés, gentillesse des italiens et beauté des femmes… Turin est ville de lumières. Minuit sonné au XXIème siècle, elle s’est transformée d’un coup de baguette magique et de Fée Carrabosse est devenue Princesse du Piémont.

Petits restaurants alternatifs, avec clos de boules, pour des repas gastronomiques à prix raisonnables pour les locaux, vins si délicieux des versants ensoleillés des coteaux proches, musique d’un parler chantant comme un langue de signes, oeuvres d’Art à tous les carrefours, flèche dressée dans le ciel de la « mole Antonelliana » qui accueille le somptueux musée du Cinéma, Palazzo Reale avec ses musées d’art et de sculpture et Dôme de la Sindone, qui suite au terrible incendie de 1997 vient d’être réouvert après 21 ans de travaux.

 

Tout est surprise, tout est mystère, ravissement d’une ville qui émerge du temps pour prendre date avec l’avenir. Dommage que ce soit au moment précis où les italiens se précipitent dans les bras de l’extrémisme et foncent vers une ligne de fuite délétère !

 

Quand à l’hommage aux cinéastes, il sera à la hauteur de leur talent sans argent. Alberto Signetto tranchant par sa facture technique, son exigence et et son souci esthétique dans un Angelopoulos Backstage datant de 2003 fascinant. Ce court métrage interroge la fabrication de l’image et le rapport du réalisateur à la technique et à son équipe. Interrogation vertigineuse sur les mystères de la création !

 

Il est l’heure de retourner sur Cannes. De refermer une parenthèse enchantée d’avoir fait revivre quelques minutes d’un passé de bonheur. Il est aussi l’heure de prendre congé de ses rêves pour en accoucher d’autres ! La vie est si courte et Turin si belle !

Turin 2018 : cendres et lumières !

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Macron...l'unijambiste !

Publié le par Bernard Oheix

 

Je n’ai rien contre les handicapés et je les respecte beaucoup allant même jusqu’à compatir à leur sort… mais dans ce cas précis, malgré tout, on peut s’interroger ! Quand un homme décide de s’amputer lui-même d’une jambe (la gauche) pour le plaisir de quelques chasseurs, on peut s’interroger sur sa capacité légendaire d’être un équilibriste de génie !

Il avait promis, ce sémillant président, si jeune et dynamique, un nouveau monde en marche, « ni de gauche, ni de droite mais en même temps… ». Derrière son projet autour d’une Europe modernisée et d’un coup de balais aux anciennes habitudes d’une caste politique percluse dans son impunité et ses privilèges, pouvait se lever l’espoir. Ils les a tous convoqués à son banquet, les gens de gauche désorientés par la tragédie « Hollandesque », tous ceux qui refusaient les Mélanchon/Lepéniste arcboutés sur leurs certitudes populistes et anti-européennes, les gens de droite qui avaient laissé le pouvoir leur échapper en se caricaturant eux-même derrière Fillon le fossoyeur et Sarko, l’empêcheur de Juppé en rond. Et puis il y avait aussi les jeunes qui se reconnaissaient dans sa voix haut perchée « …parce que c’est notre projet ! » et rêvaient enfin d’une démocratie nouvelle, et même tous ceux qui, dégoûtés de la politique politicienne, envisageaient enfin un avenir radieux au bout de leur bulletins de vote !

 

Et ce fut un raz de marée ! La présidentielle, puis l’impossible majorité issue des législatives dont émergea de nouvelles têtes chassant les vieilles badernes chenues dans les greniers de la politique. On s’engageait donc vers la modernité enfin !

Et ce premier gouvernement où les ténors de la droite se voyaient affublés de quelques belles prises de gauche dont un Hulot cédant enfin aux sirènes du pouvoir pour transformer le monde et lui redonner un avenir.

Oui, tout était possible jusqu’à ce que….

 

Je me mets dans la peau de ces « macronistes » de la première heure dont la sincérité n’est pas à mettre en doute et je me demande comment ils survivent à leurs rêves brisés, comment ils subissent les lames de fond qui font tanguer le navire Macron en eaux troubles ! Y survivront-ils ?  La barre à l’ultra droite en économie (cf. ce putain de fric de dingue donné aux pauvres alors que l’on supprime l’ISF !), le rétropédalage en sociétal, la configuration internationale avec cette Italie qui plonge dans le vide et même les hésitations du pouvoir désormais. Par contre, s’étalent  le mépris et la morgue comme liant, et depuis quelques temps, une république exemplaire qui s’écroule tel un château de paille sous une actualité incandescente !

L’affaire Benalla ou l’impunité de la proximité du pouvoir qui autorisent toutes les dérives (salaire, logement, voiture de fonction et passe-droits… tout comme à l’ancien temps !) et qui du coup, enterre la seule réforme qui importait, la réforme constitutionnelle avec sa diminution de nombre de députés et de sénateurs, véritables chancres greffés sur l’économie de la France. Notons la politique scandaleuse autour des « migrants » et désormais, la chasse au Hulot déclenché par le fait du prince, un amateur de chasse à courre dont le titre de grand chef l’autorise à convoquer les lobbyistes au banquet des tireurs/flingueurs d’une majorité désormais en déshérence.

Dans la peau d’Hulot comme un animal qu’on écorche doucement, lamelle après lamelle, afin d’accroitre sa souffrance. Glyphosate, nucléaire et autres gâteries à ingérer à petit feu, pour s’échouer sur une bande de tueurs du dimanche avec leurs gros fusils pointés sur le ventre du Ministre de l’Ecologie.  Dans la peau de celui qui souffre et que Macron dédaigneux, arbitre du revers de sa main comme une quantité négligeable !

 

Oui, Monsieur le Président… vous avez perdu votre  sens du timing, votre partie de poker s’avère être un poker/menteur….Votre incroyable culot devient une morgue insupportable, vous nous avez trahis et vous allez en payer le prix, celui d’être comme tant d’autres présidents avant vous, un menteur, un amateur, un tricheur, un triste « sire » qui n’aura rien de majestueux et dont l’histoire se souviendra qu’il a raté son rendez-vous avec la postérité !

 

A bon entendeur Monsieur le Président d’une ultra-minorité des Français, salut !

 

PS : mais comme on a chassé l’ancien monde, on a une solution toute trouvée pour résoudre le problème tout en ex-filtrant la Ministre des Sports épinglée par la patrouille…

Prendre un homme aux convictions écologiques sincères, un homme qui pour défendre ses idées d’une façon totalement désintéressée, serait capable de :

  1. quitter les écologistes pour le PS
  2. se présenter à la candidature présidentielle dans des primaires où il plonge dans le ridicule d’un 5%
  3. contrairement à son engagement, abandonner ses nouveaux amis socialistes pour rejoindre l’étoile en marche de Macron
  4. être un très mauvais président d’Assemblée Nationale comme première récompense
  5. pour atterrir enfin à ce poste de Ministre de l’Ecologie dont on a bien compris qu’il lui faudra toute cette combattivité et cette hargne à réussir pour lui-même afin de faire évoluer une situation totalement bloquée !

 

Monsieur le Ministre, pensez à votre avenir, ne luttez pas trop pour imposer une écologie dont tous les chefs d’entreprise, les agriculteurs, les hommes politiques, les chasseurs, les pollueurs, l’industrie du tabac et de la pharmacie, les hommes des gaz de schistes et les fabricants de sacs en plastique ne veulent surtout pas. Contentez-vous de regarder la planète bruler, étouffer et mourrir, après tout, vous avez enfin votre médaille en chocolat. Et vous monsieur Hulot, merci d’avoir au moins tenter de faire évoluer la situation.

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Champions du Monde...où quelques enseignements dont devraient tirer Macron de cette victoire !

Publié le par Bernard Oheix

Monsieur le Président !

 

Décidément, vous êtes un joueur de poker redoutable, un de ces joueurs flamboyants capables de suivre avec rien dans les cartes et dont le flop va vous permettre de l’emporter avec une «chatte» (la chance !) à dégoutter tous les adversaires ! Et oui, cette deuxième étoile sur le maillot tricolore va redorer la vôtre au moment où elle palissait singulièrement et vous redonner 5 points dans les sondages à venir. Le destin est avec vous, Monsieur le Président, et votre joie sincère au but de Pogba ne peut être remise en cause même s’il y a quelques enseignements à tirer de cette victoire !

 

En tout premier, c’est qu’un footballeur a besoin d’une jambe gauche. Sur ce même but de Pogba, la tentative du pied d’appel, le droit, ayant échoué, c’est du gauche qu’il va transformer l’essai et percer les filets. Cruel paradoxe au moment ou vous semblez marcher à cloche pied (du droit) vers votre coup de sifflet final !

 

En deuxième, c’est que les meilleurs solistes, ceux qui entrainent les autres, ont besoin du collectif pour s’exprimer. Loin de la théorie du ruissellement, ils se sont mis au service du groupe pour l’emporter et le meilleur joueur du monde n’est rien sans l’abnégation des sans-grades. Le collectif en l’occurence, est bien plus indispensable que ne peuvent l’être les éclairs d’un homme isolé dans la tour d’ivoire de son génie. Que serait devenue cette équipe de France sans l’abnégation d’un Kanté, sans la rudesse d’un Umtiti, sans la hargne d’un Matuidi, sans la force mentale de ceux qui n’ont même pas foulé le terrain à l’image d’un Adil Rami ? Les premiers de cordée sont un groupe pas des individus !

 

En troisième, c’est que le véritable patron d’une équipe n’a pas besoin de briller comme un roi soleil. On attendait Griezman, il a répondu présent sans pour cela étinceler comme un diamant mais en travailleur acharné, en grognard de la garde qui gagne et ne se rend pas ! Et que dire de Didier Deschamps, le président (heu ! l’entraineur ) du groupe football. Il a la même ténacité que vous, tourné vers son objectif final, assume des choix contestables au commun des mortels, mais il sait rendre au groupe sa véritable place, ne se trompe pas sur ceux qui sont les authentiques héros de l’histoire en train de se dérouler... les joueurs qui gagnent sur le terrain et pas dans les coulisses. Son humilité dans les mois précédents l’évènement peut lui permettre alors de laisser libre cours à la joie sincère d’avoir marquer réellement l’histoire d’un pays !

 

Et il y a tant d’autres enseignements que vous pourriez tirer de cette victoire qui vous drape dans l’or du temps. La nécessité d’avoir des règles claires et des relais efficaces et solides au sein d’une nation, l’exemplarité indispensable des leaders, la soif de vaincre d’une nation qui peut dépasser ses clivages internes, la tendresse pour ses ex-migrants qui composent une équipe arc en ciel... Combien de potentielles pépites avons nous refusées en interdisant l’accostage d’un Aquarius dans nos ports chargé de migrants qui n’ont que la peur à partager et dont la seule victoire et d’avoir survécu à l’enfer ! Dérisoire football devant les milliers de morts d’une Méditerranée assoiffée de sang frais !

 

Cette deuxième étoile pourrait avoir des vertus pour votre avenir. J’ai voté pour vous en espérant réellement que vous étiez capable de transformer le vieux monde et de casser le moule «politicard» dans lequel nous nous étions trouvés enfermés mais vous avez jeté aux orties nos espoirs... A moins que vous ne preniez conscience, grâce à cette victoire, que la France mérite mieux que votre égo et qu’être sur le toit du monde et de l’Europe ne peut s’envisager que si l’on a un peuple prêt à se sacrifier pour son objectif !

Si c’était à refaire, je ne voterai pas pour un parti En Marche qui fait du surplace... Mais peut-être que cette médaille d’or vous aura appris quelque chose sur le monde, sur la France et sur vous-même !

Allez Président, encore un effort pour devenir le Président de tous les Français !

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Monsieur le Président ....Jupiter, descend de ton nuage !

Publié le par Bernard Oheix

Monsieur le président, je vous écris une lettre, que vous ne lirez peut-être... (air connu), mais qui me fera du bien !!!!
Si j’ai voté pour vous dès le premier tour, c’est parce que je ne voulais pas d’un voleur de droite, d’un dictateur de bas étage ou d’une hystérique de l’extrême. Restaient un PS grillé et carbonisé par un président qui aura joué à l’être pendant un mandat en nous trahissant systématiquement et quelques autres cantonnés aux rôles de figurants folkloriques. Et je pense qu’il y en a beaucoup qui ont raisonné comme moi et en sont arrivés à mettre un bulletin dans l’urne qui portait votre nom !
Vous étiez jeune à l’époque, un ton de fraicheur nouveau en politique et une envie irrésistible de balayer le passé de ces éléphants encombrants les allées d’assemblées pléthoriques vivant très grassement sur notre dos en usant de tous les privilèges d’une fonction d’élu déconnecté de toutes réalités. La purge pour les autres mais surtout pas pour nous, de gauche comme de droite, députés, sénateurs, avec nos salaires mirifiques de cumulards, nos caisses de retraite ad-hoc, nos chauffeurs et nos passe-droits, des conseillers généraux totalement inutiles, des mairies et des agglos qui s’empilent comme un mille-feuille toujours plus coûteux pour nos impôts, des commissions bien rémunérées et des pantouflages… l’immoralité d’un système où les professionnels de la politique se sont taillés un monde à la mesure de leur avidité.
En France, on peut faire rêver nos enfants en espérant qu’ils deviennent chanteurs ou footballeurs…et donc riches, mais il leur faudra du talent pour cela! Plus surement vous pouvez devenir un nanti en serrant d’innombrables mains pour devenir un homme politique ! Vous quitterez les zones incertaines de la précarité avec des revenus de 10 000 à 20 000€ qui semblent si normaux dans cet univers du pouvoir. Qui les perçoit dans la vie réelle de ceux qui travaillent au quotidien tout en étant pas un patron du CAC 40, ont fait des études ou pas et se lèvent le matin afin de nourrir leur famille et d’entretenir des rêves de lendemains qui chantent ?
Que vous soyez un joueur de poker redoutable, Monsieur le Président, nul n’en doute. Que vous ayez bénéficié d’une conjonction d’alignement des astres exceptionnelle en est une autre. Dites merci à Sarko qui a planté un couteau dans le dos de Juppé en faisant tout pour que vous soyez le Président de tous les français… tout en rêvant d’une cohabitation où son parti Républicain aurait pris le pouvoir dans une cohabitation gérée par ses poulains Baroin et Vauquiez.
Las pour eux ! Vous avez effectué un sans faute, distillant ce ni-gauche ni-droite avec art et gagnant ainsi une majorité venue de nulle part qui a balayé les restes d’un monde désormais à l’agonie. Quelle science exacte dans la manière de faire exploser les autres, gauche en déconfiture, droite en vrille, extrêmes en désarroi, écologistes aux abonnés absents, centristes intégrés mais marginalisés.
Mais si vous n’êtes ni de gauche et en même temps ni de droite, qui êtes-vous Monsieur le Président et d’où parlez-vous ?
Du côté de l’efficacité ? On l’a compris ! Du côté de la réforme à marche forcée, pourquoi pas ?
Mais alors, pourquoi annoncer à des Guyanais en déshérence que vous n’êtes pas le Père Noël Alors que vous le devenez pour les 500 familles les plus riches de France en supprimant l’ISF ! Pourquoi toucher à cet impôt dont on sait bien que votre argumentation pour défendre votre mesure est un leurre, un ruissellement impossible, en cette heure de mondialisation et de « financiarisation » de l’économie. Etait-il si urgent de mobiliser votre énergie sur ce dossier alors que tant d’autres secteurs attendent vos réformes ?
Pourquoi ne pas intervenir sur un « glyphosate » mortifère plutôt, en aidant Nicolas Hulot contre les tenants d’une agriculture intensive et obsolète aux mains de Monsanto ?
Pourquoi ne pas entamer la réforme des institutions en supprimant un certain nombre de députés et une majorité de sénateurs, l’ensemble des conseillers généraux qui ne servent à rien, et faire diminuer le poids des institutions sur les finances publiques ?
Pourquoi ne pas encadrer et moraliser les salaires des élus ?
Pourquoi ne pas limiter le nombre de mandats dans le temps et dans l’espace ?
Pourquoi ne pas organiser votre parti afin qu’il soit vraiment le reflet de votre projet de mutation et non un conglomérat d’intérêts de nouveaux partisans ?
Pourquoi ne pas s’engager sur des terrains moins confortables que les petits cadeaux faits à ses amis les plus riches ?

Par exemple, lutter pour une simplification de la vie administrative des artisans et PME, pour un développement de l’apprentissage, contre les lobbys immobiliers comme Nexity qui rackettent l’épargne sous couvert de lois immobilières prises par l’état, s’engager contre les paradis fiscaux, lutter contre l’évasion fiscale des Gaffa, les salaires indus des grands capitaines d’industrie, et plus simplement, pour que chacun puisse, le matin en se levant, dire qu’il vit dans un beau pays et que la vie est belle sous l’ère Macron.

Il aurait été si simple de supprimer les allocations logements et familiales pour les ménages les plus aisés afin de ne pas toucher aux 5€ des moins favorisés !

On est d'accord pour payer un peu de CSG en plus, mais nous voulons savoir pour quoi, pour qui ?

Vous aviez tout pour mener une nouvelle génération vers les chemins vertueux d’une démocratie dynamique et plus juste, moins engoncés dans les schémas d’un passé qui nous pèsent. Qu’en faites-vous de ce capital inestimable ?

Vous avez le pouvoir, et vous nous faites bien sentir que ce pouvoir est auguste et sans égal. Alors Monsieur le Président, encore un petit effort, car notre patience à des limites et votre crédit est en train de fondre, ce qui serait dommage pour un économiste aussi brillant que vous l’êtes. Cela nous mènerait une nouvelle fois vers les chemins du chaos !
Allez Président, encore un petit effort pour être révolutionnaire et changer la société.
Nous sommes prêts à de nombreux sacrifices, l’êtes vous aussi ?
 

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