Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

histoires vraies

28 juin 1972 et un demi siècle plus tard !

Publié le par Bernard Oheix

En ce 28 juin 1972, une jeune corse de 20 ans et un niçois grandi à Cannes de 21 ans décident d'unir leur destinée. Ils ne savent pas lire l'avenir, juste interroger le présent mais leur amour est si profond qu'ils décident de s'enchaîner comme pour se libérer.

Ils ont affronté les désirs de leurs parents pour imposer leurs choix. Ce sera sans église et donc pas en Corse, une union civile en mairie avec photos dans le parc adjacent, et à midi au 4ème étage des HLM du Ranchito un déjeuner avec les 4 parents, et le soir une grande fête pour les jeunes, sans les vieux, dans un restaurant d'étudiants à Nice où chacun paiera son repas.

On est encore en 68 et les rites sont à jeter au panier pour les révolutionnaires en herbe que nous étions ! Un nouveau monde était en train de s'ériger et nous nous devions d'y apporter notre pierre en brisant les tabous et le conformisme.

C'est dans les jardins de Morès de La Bocca qu'après la cérémonie, les photos seront prises. Thérèse a acheté une robe simple, toute blanche, Bernard lui, a emprunté le pantalon noir d'un copain mais a refusé de se couper la barbe. Il vient de dévorer Le Che et aspire à s'inscrire dans le grand roman révolutionnaire de la vie. Ils sont jeunes, ils sont beaux et rien ne peut assombrir leur avenir !

C'est dans les jardins de Morès de La Bocca qu'après la cérémonie, les photos seront prises. Thérèse a acheté une robe simple, toute blanche, Bernard lui, a emprunté le pantalon noir d'un copain mais a refusé de se couper la barbe. Il vient de dévorer Le Che et aspire à s'inscrire dans le grand roman révolutionnaire de la vie. Ils sont jeunes, ils sont beaux et rien ne peut assombrir leur avenir !

Nous sommes le 28 juin 2022 et un demi-siècle s'est écoulé. J'ai convaincu Thérèse de poser dans ce même square de Morès situé en face de chez nous, pour la postérité de ces Noces D'Or bien méritées. Elle m'a fait la surprise d'exhumer d'un sac planqué dans une armoire cette robe de tendresse qu'elle n'avait jamais pu se décider à jeter. Elle a une couleur blanche virant désormais sur le crème mais malgré ces 5 décennies écoulées, elle entre toujours dedans. Moi, j'ai perdu ma barbe de révolutionnaire et ces bouclettes brunes qui faisaient l'essentiel de mon charme.

C'est Marie Laure, notre complice amicale, accompagnée de sa maman, qui nous a mis en scène, avec force rires et quelques coupes de champagne à déguster sans modération.

Le résultat est édifiant !

En 50 ans, le parc a bien changé... et nous aussi !

En 50 ans, le parc a bien changé... et nous aussi !

La vie devant soi !

La vie devant soi !

L'avenir entre nos mains et tant de souvenirs pour nous accompagner dans un monde qui a bien changé et pas dans le sens que nous espérions ! Comment imaginer que nos rêves se briseraient sur le mur de la bêtise, du pouvoir sans merci des puissants, et sur un monde qui perdrait ses lumières. Qu'à cela ne tienne, il reste nos enfants et nos petits enfants pour réveiller les consciences à un moment où l'urgence de trouver des solutions se fait sentir cruellement.

L'avenir entre nos mains et tant de souvenirs pour nous accompagner dans un monde qui a bien changé et pas dans le sens que nous espérions ! Comment imaginer que nos rêves se briseraient sur le mur de la bêtise, du pouvoir sans merci des puissants, et sur un monde qui perdrait ses lumières. Qu'à cela ne tienne, il reste nos enfants et nos petits enfants pour réveiller les consciences à un moment où l'urgence de trouver des solutions se fait sentir cruellement.

Voilà donc 50 ans de partage. C'est si long et si court ! Julien et Angéla ont été les deux enfants que nous avons offerts à notre futur. Ils nous ont donné tant de bonheur en plus de deux petites filles (Lise et Alma) pour rêver à des lendemains qui chantent.

Nous avons travaillé dans une période où tout était possible, même l'impossible. Elle était une infirmière passionnée et moi passionné de la culture. 

Et si c'était à refaire, je ressignerai immédiatement pour quelques bribes de ce bonheur indicible.

Voir les commentaires

2022 : le grand plouf !

Publié le par Bernard Oheix

J'ai eu, en ce lundi 27 décembre, par un heureux concours de circonstances, les honneurs de France-Info diffusant un sujet sur mon "cas", par le biais d'une chroniqueuse, Olivia Leray, relation de mes enfants, qui cherchait à remplir son carnet avec des personnages réalisant des rites sur le passage d'une année sur l'autre. Quand elle apprit de la bouche de mes enfants que je me baignais chaque année au 1er janvier aux Rochers Rouges de La Bocca à Cannes sur un thème précis illustré, avant de boire une coupe de champagne avec quelques compagnons d'infortune, elle me contacta pour réaliser une interview !

Je lui ai expliqué la raison de ce rituel, un voyage en Russie il y a 20 ans par un hiver glacial, le bain dans un lac gelé par -40°, l'effroi et le ravissement de cette expérience hors du commun qui allait briser ma peur de l'eau glacée et me pousser à faire perdurer cette tradition sur les rivages hospitaliers de ma Méditerranée en chaque début d'année.

Le sujet est passé 3 fois dans la journée et me valut quelques coups de fil surprenants, preuve à l'évidence que prendre une douche ne peut se faire qu'en écoutant France-Info à 8h15 ou 9h30 pour nombre de mes relations !

 

Que nenni cette 5ème vague que nous attendions avec ferveur ! Anna et François m'accompagnent dans mon bain du jour de l'an !

Que nenni cette 5ème vague que nous attendions avec ferveur ! Anna et François m'accompagnent dans mon bain du jour de l'an !

Mais je ne pouvais pas, au vu de l'enjeu de cet ITW, en rester à une banale trempette avec deux ami(e)s brandissant un panneau dans une mer étale et sans même un rayon de soleil pour égayer le tableau.

J'ai donc dû employer les grands moyens et dénicher au fond de mon cerveau tortueux l'idée qui allait transformer ce rite 2022 en évènement particulier qui marqu

erait les mémoires. J'allais oser plonger tel les héroïques héros d'Acapulco bravant les hauteurs vertigineuses des falaises, j'allais m'élancer vers la grande bleue (un peu grise avouons-le) et défier toutes les lois de l'équilibre et de mon horloge interne !

2022 : le grand plouf !

J'ai donc grimpé au sommet du rocher, au moins à 3 mètres de haut, j'ai plié les genoux, pris une grande inspiration, et sous l'oeil du photographe ami, Éric Dervaux, me suis élancé avec toute la passion de cette année 2021 absurde se terminant et de ce 2022 qui ne laisse espérer que des bribes de bonheur, coincés entre des vagues de Covid (bien présentes elles) et une élection présidentielle pathétique, véritable concours Lépine de toutes les abominations !

Oui, j'ai plongé pour me donner de l'espoir et pour transmettre à mes enfants et petits-enfants un rayon d'humour bien nécessaire en ce début d'année !

Et j'espère qu'Olivia Leray, la journaliste de France-Info, sera contente de son sujet, elle qui attendait la preuve que je n'avais pas parlé pour ne rien dire et me dois donc une rasade de potion magique dans un estaminet parisien !

Et comme toujours dans les belles histoires, cela c'est terminé par une coupe de champagne à boire sans modération (vu le froid !) et par quelques rires bienvenus pour chasser les nuages de la morosité !

Baigneurs et non-baigneurs réunis pour la coupe de l'amitié ! Et si la fraternité avait encore son mot à dire ?

Baigneurs et non-baigneurs réunis pour la coupe de l'amitié ! Et si la fraternité avait encore son mot à dire ?

Voir les commentaires

La Sicile, 40 ans après !

Publié le par Bernard Oheix

Ils n'ont plus de 14 ans à 18 ans cette vingtaine de stagiaires de la cité. Les jeunes animateurs de l'époque ont désormais un âge vénérable, et on peut le dire désormais, on ne voit plus beaucoup de différences, près d'un demi siècle s'étant écoulé, entre les jeunes du quartier de la Frayère à Cannes, les moins jeunes animateurs à l'orée de leur carrière, et le responsable du voyage, moi-même, à peine plus âgé d'une décennie à l'époque.

40 ans se sont passés entre ces 28 jours de rêve et la vie qui nous a rattrapée...mais rien n'a pu effacer l'Aventure Sicilienne !

Quand on leur parle aujourd'hui de la Sicile, leur yeux s'illuminent comme la nuit où ils ont dormi au sommet du Stromboli, au bord du cratère, dans les jaillissements permanents de la lave en forme d'arbres de noël qui rythmaient les heures sous les étoiles !

Rien n'a trouvé d'équivalence avec cette autre nuit de l'irruption de l'Etna en 1979, ces premières laves déferlants sur les pentes d'une montagne béante, à 3300 mètres de hauteur, dans la fureur des secousses permanentes qui faisaient vibrer la terre en dégageant des corolles de souffre qui nous brulaient la gorge !

Et le Vesuve avec ces nuages de vapeurs sulfureuses et cette cicatrice sombre dévalant de la montagne. Les rues pavées d'histoire de Pompéï, les catacombes de Palerme et la petite fille embaumée...

Et cet air de liberté permanente d'une Frayère se frayant un chemin contre le reste du monde dans une aventure sans égale !

Une vie errante de Robinson moderne dans une Italie en train de s'éveiller au tourisme de masse, juste avant qu'elle ne prenne des restrictions et ne mette des barrières en travers des chemins pour mieux exploiter la manne d'un argent frais venu d'ailleurs. Avant les règles si strictes qui allaient encadrer les jeunes et les emprisonner dans un faisceau de dispositions leur ôtant un capital d'inconscience !

 

Un air de liberté pour des jeunes qui cherchaient leurs chemins et des adultes qui s'étaient baignés dans le fleuve d'un torrent nommé "68" charriant un air de liberté et de passion !

Un voyage inoubliable dont les traces, 40 ans après, étaient encore perceptibles dans le regard teinté d'émotion de ceux qui se sont retrouvés pour fêter les noces du passé et du futur !

 

Nice-Matin, le mercredi 11 décembre, sous la signature de Alexandre Carini, journaliste, présent le jour des retrouvailles, pour un plat de spaghettis nous renvoyant 40 ans auparavant, à l'âge du possible !

Nice-Matin, le mercredi 11 décembre, sous la signature de Alexandre Carini, journaliste, présent le jour des retrouvailles, pour un plat de spaghettis nous renvoyant 40 ans auparavant, à l'âge du possible !

Voir les commentaires

Hommage à Richard Stephant

Publié le par Bernard Oheix

Hommage à Richard Stephant

 

Le 25 octobre à 19h30 au Bar des Théâtres, dans le 8ème arrondissement, une bande d’amis vont se retrouver pour boire un coup à la santé d’un disparu de plus. Il y aura de la tristesse, de l’émotion mais aussi des sourires pour l’accompagner vers son paradis de musique !

Je ne pourrai pas être présent, car j’ai un empêchement, devant me rendre à Turin ce jour-là. Je n’évoquerai pas avec ses potes et sa soeur Anne, le solaire Richard Stephant, mon ami de toujours.

Et pourtant j’en aurai eu à dire sur certaines de nos aventures professionnelles où personnelles.

Richard était un producteur de spectacles indépendant dans une période où l’indépendance avait un prix de plus en plus élevé à payer. Je l’ai connu il y a si longtemps que j’ai toujours eu l’impression de travailler avec lui à mes côtés. Grands Galas de Danse avec son complice Alfio Agostini de Ballet 2000….où des étoiles russes qu’ils savaient dénicher comme nuls autres, éblouissaient de leur talent la scène du Palais des Festivals, hommage à Maïa Plissestskaïa, et quelques autres pépites que nous avons concoctées ensemble. Le Canto General de Pablo Neruda avec Angelique Ionatos, un Mozart avec projection d’images sur le fronton de l’église au Festival des Nuits musicales du Suquet signé par son complice Paolo Micciche, un hommage à Mikis Theodorakis… des créations originales, sans beaucoup de moyens, mais avec toujours de l’intelligence, de la finesse et l’ambition permanente d’offrir une culture qui ne soit pas formatée mais ouvre les portes de la perception à des émotions cachées en nous.

Je me revois marchant à ses côtés dans les rues de Rome pour la première d’une oeuvre co-produite par le Vatican sur Dante avec Paolo, à Montréal pour une tournée du « Jugement universel » que j’avais aidé à vendre, à New-York à un Gala de Danse de son partenaire Solomon Tancer…

Plus étrange encore quand il m’a suivit dans les 2 éditions de BoccaSamba comme producteur où nous avons fait résonner les nuits Boccassiennes d’une joie de vivre et d’une fièvre consommée sans modération. Défilés le long des plages de batucada avec ces belles filles court vêtues dansant pour le plaisir des baigneurs nocturnes en extase, investissement des quartiers populaires, concerts hallucinants de Zezinho (le roi du tic et tic et tac) sur la place de La Bocca, de Anna Torres, Roda de Cavaco ou des filles percussionnistes de Zalindé, une des plus belles soirée de ma carrière de programmateur, mon dernier acte de programmation officiel ! C’était avec lui. Il dormait à la maison et était devenu un résident permanent de la saison estivale même si nous foncions sans le savoir vers la fin programmée de nos animations !

Pendant ces plus de 20 ans de connivence, chaque spectacle que nous avons produit s’inscrivait dans une logique de fête, d’animation et de passion. Du plus loin que je me souvienne, nous en sortions avec cette étrange impression d’un attelage gémellaire, formé au même moule d’une culture noble sachant tendre la main au public, à son coeur comme à son intelligence.

 

Et ce n’est pas un hasard, si l’année de mon départ à la retraite en 2012 (désirée et voulue !) du poste de Directeur de l’Evénementiel du Palais des Festivals de Cannes après 22 ans de service, c’est chez lui, en Crête, auprès de sa femme Evdokia et des ses deux filles, que je me suis réfugié avec toute ma famille pendant un mois. Bonheur acidulé d’une fin « officielle » même si nous avons entamé une dernière période sous l’égide de la boîte que j’avais créee, BO Conseil en Culture et Animation (BOCCA !), dont il était partenaire. Une façon de tirer un trait sur mon rôle de direction au Palais et de jouer les prolongations pendant 4 années d’un bonheur libéré des contraintes institutionnelles.

 

Mais au delà de cet aspect professionnel, il y a aussi les moments d’intimité partagée. Des repas en tête à tête à tenter de comprendre où nous allions, à disserter sur des futilités ou à évoquer les problèmes d’un monde dans lequel nous ne nous retrouvions pas toujours, pas souvent.

Et puis le dérisoire. Ce poker en Russie où nous avions été invités par un oligarque qui désirait lancer un jeune chanteur en France et qui nous avait réglé en espèces le voyage, nous hébergeant au coeur de Moscou dans un hôtel de luxe.  La séance de travail avec son autre complice Philippe Albaret dans un Karaoké privatisé pour l’occasion fut un des moments les plus surréalistes de ma vie d’organisateur de spectacle… (n’est-ce pas Philippe ! Tu as le droit désormais de raconter cette histoire à ses amis !). Il y a eut aussi quelques pokers sur Paris avec Karim Kacel, François Chesnais et d’autres pour des nuits d’adrénaline sans risque, entre amis, même si un full gagne toujours contre une couleur. Il y a les fous rires et les bières partagées, les délires de début ou de fin de repas, son rire communicatif, sa carcasse imposante au regard perçant.

Richard on l’aimait pour ce qu’il était, pour son approche de la vie, pour sa façon si naturelle de s’offrir à l’amitié. D’une extrême pudeur sous ses dehors fantasques, il n’ouvrait la porte de son paradis secret qu’avec parcimonie, à ceux qui avaient passé l’épreuve du temps.

Je pense à la douce Evdokia qu’il a aimé sans réserve et avec qui il avait un vrai projet de vie dans son havre de paix Crétois, à ses filles Elli et Lida qui l’adoraient et dont il était très fier, à sa soeur Anne avec qui la notion de frère/soeur était un ciment sur lequel ils ont cheminé tout au long de leur vie… et à tout ce vide que son absence génère.

Mais je me dis aussi, que même si son cours s’est interrompu trop tôt, cette vie n’a pas été pour rien, qu’il a vécu ce que tant d’autres rêvent souvent vainement d’accrocher à leur destin : le bonheur et la certitude d’être au bon endroit, au bon moment et avec ceux qu’il avait choisis…même si le prix à payer de ce bonheur doit se solder toujours trop vite !

Ciao, mon frère d’armes. On t’aime pour l’éternité !

 

PS : Richard aimait lire et depuis de longues années, il suivait mon travail d’écriture en me conseillant. En avril 2019, Café Croisette paraissait. Dans les remerciements, à la page 223, son nom est présent dans un comité de lecture qui nous avait aidé à améliorer une première version. Cruel paradoxe pour lui qui avait adoré ce travail de Julien (mon fils) et de moi que de n’avoir pu découvrir à quelques jours près, la version finale d’une ébauche qu’il avait aidé à améliorer !

Richard au milieu de ses fans !

Richard au milieu de ses fans !

Voir les commentaires

40 ans après : L'Aventure Sicilienne

Publié le par Bernard Oheix

C’était en 1979. Après 10 années de fac, deux maitrises et un DEA, je décidais d’arrêter ma thèse de 3ème cycle sur l’Anticipation française pour me plonger dans la vie active.

Tournant décisif, je quittais ma post-adolescence universitaire pour m’immerger dans le monde réel. Pourtant, je le connaissais bien cet univers du travail… depuis mes 15 ans et le ramassage de pêches pour 1 franc de l’heure dans la propriété des Orso jouxtant le Ranchito où j’avais grandi, j’avais toujours travaillé pour payer mes études, sort habituel des étudiants dont les parents ne pouvaient subvenir à leurs besoins.

Livreur dans une supérette, ouvrier dans une blanchisserie, serveur dans une pizzéria, marin sur un yacht, journaliste sportif à Nice-Matin, critique de cinéma à l’espoir-hebdo, palette typique de tous ces jobs que les étudiants occupaient dans une France sans chômage  !

Et le graal quand je suis devenue Maître d’internat (6 ans) , puis conseiller d’éducation et bibliothécaire, 8 années d’Education Nationale en parallèle des études qui m’ouvraient les portes de l’enseignement.

Mais autant j’aimais enseigner, autant je détestais l’univers étriqué des enseignants.

Au moment de franchir le pas, j’ai reculé et dans la semaine de ma décision, trouvé deux postes, l’un comme éducateur de rue, l’autre comme animateur dans une MJC à la Frayère, à Cannes La Bocca où j’avais grandi.

C’est celui-ci que je choisis, l’Education Populaire ayant à mes yeux des vertus que l’Education Nationale n’avait plus.

J’ai donc débarqué, pour mon entrée dans la vie active réelle et permanente, dans les bureaux préfabriqués d’une MJC de quartier coincée entre des immeubles HLM d’un quartier populaire d’une ville qui ne l’était pas vraiment ! Mais c’était ma ville. L’expérience fut brève (moins de 2 ans) mais intense et passionnante.

 

Foot en salle, Night-Boums du samedi soir, journal de quartier… et rapidement, un club de l’aventure pour embarquer des mômes de 14 à 18 ans dans une expédition d’un mois à la découverte des 3 volcans Italiens (Le Vésuve, Le Stromboli et l’Etna).

Dans des conditions que n’importe quel organisme prescripteur refuserait actuellement, ce voyage soutenu par les bons CAF et des bourses de l’Omjase pour les plus démunis, embarquait sous ma responsabilité, 20 jeunes, un voiturier, une animatrice et une cuisinière dans un fourgon rallongé pour un mois d’errance sur les routes transalpines.

Camping… souvent sauvage, une nuit dans des sacs de couchage au sommet du Stromboli au rythme des projections de lave permanente, la vision de l’irruption célèbre de 1979 de l’Etna au bord du cratère, avec la vision de la lave déferlant par la bouche noire, tout cela dans une organisation collective avec réunion tous les jours, un livre de bord tenu chaque jour par un jeune différent, des visites de sites archéologiques (Pompéï…), la petite fille momifiée des catacombes de Palerme… et des heures dans un camion poussif inconfortable !

Je me souviens de cette dernière étape du retour, des larmes des jeunes qui avaient vécu leur aventure avec passion, mais j’étais loin d’imaginer ce qui devait arriver sur ma boite mail, le 3 août 2019, 40 ans quasi jour pour jour après !

40 ans après : L'Aventure Sicilienne

Didier est venu à la maison avec sa charmante épouse et nous avons fait resurgir le passé. Nous avons exhumé le journal de bord et lu des extraits, raconté des souvenirs et des anecdotes. Très rapidement, une évidence s’est imposée : réunir pour un repas spaghettis, tous les acteurs de ce voyage et communier sur notre jeunesse enfuie. Faire renaître le passé pour vivre le présent ! Alors, nous allons, Didier et moi tenter de contacter tous ceux qui ont participé à L’Aventure Sicilienne de juillet 1979 à la MJC de la Frayère (devenue La Ferme Giaume) avec tous les souvenirs possibles de ce voyage extraordinaire (photos, billets, achats divers…).

Et chacun devra raconter à tour de rôle un souvenir qui l’a marqué !

Voilà, le pari est lancé. Si vous connaissez quelqu’un qui connait quelqu’un qui a fait ce voyage, contactez le, qu’il se mette en rapport avec nous… l’automne sera chaud de nos souvenirs entremêlés !

Voir les commentaires

petits problèmes techniques

Publié le par Bernard Oheix

Chers amis,

L'informatique à ses mystères que la raison à parfois bien du mal à dénouer !

Quelques problèmes  m'ont empêché de continuer mon blog en toute sérénité !

Mais j'espère, grâce aux conseils éclairés de mon ami et partenaire Eric Dervaux, pouvoir revenir vers vous avec de nouveaux textes.

A bientôt donc pour de nouvelles aventures !

Voir les commentaires

Les voeux de Bernard !

Publié le par Bernard Oheix

Les voeux de Bernard !

 

Loin de moi, avec cette photo, l’idée de plonger dans la tambouille des gilets jaunes, où de consoler le Président de ses déboires d’une année « horibilis »….

Non, il s’agit dans ces voeux pour l’année 2019 d’affirmer tout simplement haut et fort que la vie est belle, qu’il est bon de rire, que la Méditerranée est un écrin, et que la planète est une mère nourricière que l’on se doit de protéger à l’heure où l’on sent bien qu’elle se révolte contre ce que l’humain lui a infligé au cours de ce dernier siècle !

Derrière cette agitation du mois de décembre où la raison a sombré, il y a de grande chance que les lepenistes engrangent des points (voir le marche-pied du mouvement des 5 étoiles en Italie qui a propulsé la ligue fasciste de Salvini au sommet de l’Etat). L’année 2019 va envoyer nombres signaux alarmants pour les temps qui viennent ! Des élections débouchant sur des cohortes d’anti-européens qui risquent de prendre le pouvoir afin de « détricoter » toutes les (trop maigres) avancées d’une Europe qui, bien qu’imparfaite, reste l’espoir des générations futures. La haine et le refus de l’autre deviennent les étalons de l’égoïsme général. Des dictateurs de bas étages s’emparent des leviers des pouvoirs dans le sillage d’un Trump qui a un doigt sur la gâchette et l’autre sur le bouton nucléaire. Ils sont légion les Bolsonaro, Poutine, Erdogan, Orban et tous ces bouchers pour qui l’homme est une marchandise sans valeur à se lover dans leur tweets vengeurs  en se regardant le nombril !

Tout comme cette poignée d’hommes qui possèdent la moitié des richesses du monde au nom d’un ultra-libéralisme débridé mais finiront au crépuscule de leur maigre vie dans une tombe… tel ce commun des mortels qu’ils auront exploités et spoliés !

Oui mais voilà… la noirceur peut-elle gagner devant l’arc en ciel de l’espoir ! C’est ce que nous découvrirons tout au long de l’année pour un  bilan qui viendra toujours assez tôt !

Après tout, la vie pourrait être plus belle et plus forte que la réalité et nous devrions avoir encore l’occasion de rire ! Enfin, nous l’espérons !

Alors meilleurs voeux et l’eau n’était pas si froide en ce 1er janvier 2019 au vu de ce qui nous guette…

Voir les commentaires

Noir c'est noir !

Publié le par Bernard Oheix

Dans les greniers de la mémoire, quand on plonge dans les documents d'une vie, parfois, la surprise vient !

Dans les greniers de la mémoire, quand on plonge dans les documents d'une vie, parfois, la surprise vient !

Voir les commentaires

Coup de gueule : Et si Nexity se foutait de la mienne !!!!

Publié le par Bernard Oheix

Je viens de recevoir une assignation au tribunal de commerce. Et c'est bien la première fois !

 

J'étais déjà sceptique sur la théorie du ruissellement chère à notre président qui semble oublier que pour marcher droit, il faut aussi une jambe gauche, mais là, cela risque bien de ne pas me réconcilier avec le futur de quelqu'un pour lequel je m'étais engagé ! En effet, le pouvoir aux puissances de la finance et la carte blanche aux lobbys peuvent faire quelques dégâts ! Macron, le carton jaune tu l'as déjà eu et il ne me reste plus que le rouge pour te sanctionner !!!

 

Petit rappel des faits :

 

En 1998 je suis démarché pour acheter un studio dans une résidence étudiante en construction à Nice avec service hôtelier dans le cadre d’un dispositif Loi Perissol, spécialement conçue par l’état pour des épargnants qui gagnent bien leur vie et payent beaucoup d’impôts. Cette loi permet permet une défiscalisation sur les impôts sur le revenu.

Une banque, le Crédit Mutuel est support de l’opération, le CROUS est un partenaire officiel, il n’y a pas d’apport initial et l’argument de vente est que c’est une épargne pour nos enfants sans douleur dans un cadre absolument légal...

On signe en même temps l’ordre d’achat d'un studio et un contrat qui confie a un organisme, la gestion de ce studio....

Sauf que la gestion est sous la forme d’un «Bail Commercial» est que nous ne savions pas ce qui allait arriver comme des dizaines de milliers d’épargnants concernés.

De fusion en rachat, l’organisme initial disparait, racheté par Nexity, un grand groupe immobilier côté en bourse, siège social somptueux, rue de Vienne à Paris… Nexity par ailleurs devient aussi le Syndic de la copropriété !

Pendant les 18 ans qui vont suivre, je rembourserai donc mon crédit de 330€ (valeur actuelle) compensé par un loyer de 290€ soit un débit indolore de 40€… auxquels il faut toutefois rajouter la TVA, les charges de propriétaires et la taxe foncière. Le produit de la défiscalisation est donc largement digéré au fil des années par les petits coûts réguliers

 

Il faut noter que mon studio est loué 600€ aux étudiants qui l’occupent.

Le premier bail de 9 ans prolongé, je décide d’arrêter à la fin du deuxième bail pour vendre le studio.

Et là, l’affaire se complique !

La société Nexity répond à la dénonciation de mon bail en exigeant une «soulte» de plus de 20 000€ pour dénonciation d’un bail commercial auxquels se rajoutent 21 000€ parce que trop de «propriétaires» ont dénoncé leur bail et que Nexity ne peut plus assumer la gestion rentable de l’unité «Central Fac» située à Nice.

En conclusion, si je veux récupérer «mon» studio pour le vendre, je dois régler 41 000€ pour un bien dont le prix d’achat initial était de 48 000€…

 

En contradiction avec l’argument initial, il n’y a aucun service hôtelier, une simple pancarte apposée dans l’entrée stipulant que si les locataires veulent déjeuner, c’est possible !!!!! Il n’y a pas de laverie et un gardien  occupe la pseudo «cafétéria» qui est un renfoncement  inaccessible !

Nexity a refusé de me recevoir pour une conciliation me stipulant qu’il n’y avait pas de négociation possible !!!!!

Il existe un forum sur internet ou des dizaines de personnes réagissent contre Nexity, eux mêmes piégés dans ce système où un grand groupe immobilier spolie les petits et moyens épargnants...

je fais confiance à l’armée d’avocats de Nexity qui flirtent avec les limites d’une loi.. Nous sommes enferrés dans un système où manifestement, les puissants groupes immobiliers et financiers font ce qu’il veulent au mépris de la masse des gens qui se sont retrouvés  piégés par des promesses et des calculs qui leurs sont étrangers.

 

Après quelques velléités de me battre, je comprends que ce combat n’est pas le mien, que j’ai autre chose à faire de ma vie de retraité et je décide de « brader » le studio à un autre propriétaire pour la somme de 55 000€ avec le « bail commercial » comme boulet, (ce qui explique la modicité du prix de vente), entérinant que je ne serai jamais un grand spéculateur !

Mais je suis enfin libéré de ce poids !

 

Que nenni ! Alors que Nexity gère bien ce studio pour le nouveau propriétaire depuis plus d’un an, je reçois comme les 22 autres dénonciateurs du bail commercial, un avis pour aller chercher une assignation devant le tribunal de Commerce de Nice.

En effet, Nexity me demande la somme de 66 000€ en pénalité de dénonciation du bail, c’est à dire plus que le prix de vente du bien !

 

 

Le plus dur pour un vieux soixante-huitard revendiqué comme moi, c’est de voir à quel point le système est totalement verrouillé au service des puissances de l’argent (ce que je savais déjà bien sûr !) mais surtout  cette impression humiliante de m’être aussi fait piéger comme un « gogo »…

 

Et pendant ce temps des publicités fleurissent de partout… Nexity vend des studios résidences séniors…L'eldorado du futur dans un monde où les vieux vieillissent plus vite que les jeunes !

Attention les prochains tondus, la machine à vous dépouiller est en marche !

 

 

 

 

Voir les commentaires

Pascal Ainardi : un ami pour les autres !

Publié le par Bernard Oheix

Définition : Nom Propre d’origine italienne, rattaché à la famille des humains de Bourg en Bresse... quoique l’on puisse en douter parfois !
Quand je t’ai connu, tu étais une grande bringue dégingandée, maigre, avec des bras et des jambes immenses que tu agitais sans cesse et une barbe qui te mangeait le visage. Tu avais une crinière que tu enserrais d’un bandeau et je pouvais te croiser en train de courir dans la forêt de Seillan, toujours seul, comme un fantôme des bois en train de chercher une issue à un mal qui te rongeait. 
Tu étais un grand adepte des films d’horreur et tu commençais une collection incroyable de vidéo-cassettes (et oui, à l’époque, elles existaient et démocratisaient les filmothèques !), entouré de livres, de disques et la tête bouillonnante d’étranges passions.
Pourtant, tu avais une douleur dans le coeur et tu ne trouvais pas d’endroit où te poser, tant ton corps te semblait à l’étroit dans la jungle des autres.
Alors, il a fallut t’amadouer, te donner cette place que tu désirais sans te l’avouer, t’offrir un espace dans lequel les trésors de ton coeur pourraient s’épanouir et tendre cette passerelle vers tous les autres.
Rarement dans ma vie et dans les innombrables rencontres qui ont parsemé mes fonctions d’animation et de direction, j’ai eu l’impression, comme avec toi, de nouer un fil entre deux forces, deux logiques, deux certitudes complémentaires.
Pascal depuis ces premiers jours de la décennie des années 80, tu fais partie de ma vie et tu y resteras jusqu’au bout de nos souffles.
Je me souviens de toi, derrière la porte en bois de la salle de spectacle, jubilant intérieurement en lançant une scie électrique pour découper une silhouette humaine pendant le final de la projection de « massacre à la tronçonneuse ». Et ce cri du public  en entendant et en voyant se concrétiser le cauchemar de cette ultime poursuite sur l’écran dans cette porte qui venait de s’éclairer et de réaliser le fantasme d’une « agit-prop »  au service de la déraison. La moitié du public a basculée sur les genoux de l’autre dans un désordre indescriptible ! C’est toi qui en avait eu l’idée, maintenant, je peux te dénoncer, il y a prescription !
On était un groupe de chiens fous sans aucune limite, sinon celle du coeur et de l’amitié. Tu as trouvé ta place avec naturel tant tu avais des richesses qui ne demandaient qu’à se partager avec ceux qui t’entouraient.
Dans la commission culturelle de la MJC, tu étais toujours le premier à lancer des idées saugrenues, mais surtout, tu étais un des rares capables de trouver une solution aux rêves que nous élaborions. Avec toi, rien n’était impossible !
Expositions, Mois de l’Italie, Nuit du Polar, Nuit de l’horreur, semaine d’action culturelle (SAC 1 et 2), lancement de La Belle Bleue… tu étais de tous les coups, sans jamais revendiquer de place, juste être là, juste faire et créer, agencer et ordonner, se saisir des idées pour les concrétiser, les mettre en forme, rédiger une partition sans fausses notes.
Tu étais le bénévole dont rêve chaque directeur d’une structure associative, et c’était moi ce Directeur heureux. Et tu ne demandais rien en retour !
Alors c’est tout naturellement que de ce bénévolat à l’animation de l’atelier menuiserie, tu es devenu un permanent de la MJC de Bourg en Bresse… Et ce jour-là, le monde associatif Burgien, sans forcément s’en rendre compte, a gagné un élément de valeur, un homme dont la carrière peut se lire comme un immense défi à l’inventivité et à l’intelligence collective !
Car disons-le tout net, derrière ses bras immenses et sa silhouette d’ermite, il y avait non seulement un coeur d’or, mais aussi et surtout, un cerveau en pleine activité, un esprit juste, une intelligence brillante.
C’est ce que tu es Pascal Ainardi et c’est pour cela que nous t’aimons.

Mais dans ces années du possible, il te manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un… Et tu l’as trouvé cet amour qui dure depuis plus de 30 ans. Chantal t’a offert de partager vos rêves, et votre couple s’est cimenté sur la tendresse et le partage. Tu pouvais être enfin entier, toi-même et un autre, celui qui est là pour aider et tendre la main mais ne s’ignore plus.
Ancré dans la vie associative, votre couple a pu donner libre cours à tout ce qui est votre passion. Faire, accomplir, soutenir, developper… Dans un monde d’un millénaire agonisant qui se tournait furieusement vers l’individualisme, dans les mutations étranges d’une société perdant son centre de gravité commun  pour se replier vers l’intérêt égoïste, vous avez maintenu le cap d’un discours collectif, d’une aventure en groupe, acceptant de partager votre bonheur pour résister et espérer.

Nous avons maintenu nos liens à l’évidence.
Aujourd’hui, tu pars à la retraite, mais est-ce vraiment un départ ?  Chacun ici dans cette salle comme dans le coeur de tous ceux qui ont eu la chance de croiser ton chemin, sait bien que tu seras toujours là, toujours prêt, toujours actif. La vie n’a pas de limite à la passion, et tu es un vrai passionné, celui qui est dans l’ombre mais qui sait éclairer les autres, celui qui donne une chance à la chance, un espoir à l’avenir.
Alors Pascal, nous te demandons simplement de ne pas changer, de continuer à être ce que tu es, un ami fidèle, un partenaire, le souvenir d’un passé heureux capable de réveiller le présent.
On sait bien de toutes les façons, que tu continueras à être encore et toujours là pour les autres, tout simplement parce que tu es toi, un ami, un frère… Pascal Ainardi, quoi !
Oui, finalement, tu fais bien partie des humains et de cela, nous n’en doutons assurément pas !
Bon, tu vas pouvoir continuer à faire bénévolement ce que tu avais commencé bénévolement à faire : être là comme toujours…
Vive la retraite en chantant Pascal Ainardi !

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>