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histoires vraies

Oh Marie... si tu savais !

Publié le par Bernard Oheix

Voilà le texte intégral d'un discours dont je me serai bien épargné la rédaction.  il y avait cette tradition des discours de Bernard, comme un rituel marquant les évènements heureux de la vie de l'équipe de l'Evénementiel ! Aujourd'hui, c'est autre chose, l'annonce faite à Marie d'un destin brisé. Comme le temps passe et combien sont cruels ces départs qui parsèment nos routes. Moi, j'ai comme un vide que rien ne remplira. Je lui devais ce moment de sincérité et de reconnaissance, et je sais que même si vous ne la connaissez pas, vous  retrouverez à travers elle, des gens que vous aimez et que l'on a perdu.

Ciao, Marie ! A pas tout de suite, même si je t'aime !

 

Quelle étrange situation....
Je suis a des milliers de kms en plein ciel, au dessus de l'Atlantique, et ce texte c’est Sophie qui le lit... et tu ne l’as même pas corrigé ! 
Quoique, je t’imagine, par delà les cieux, en train de scruter chaque ponctuation, le moindre accord, les tirets et pointillés, qu’est ce que tu as pu me morigéner avec ton exigence et ton souci de la perfection !!!!!
Tu me relançais à chaque fois... Bernard, c’est les 30 ans de Nytia..., Bernard c’est les 40 ans  de Sophie... Elles y sont toutes et tous passées grâce à toi dans ces discours que tu m’obligeais (avec mon consentement ) à pondre comme un rituel que tu maintenais contre vents et marées. Nadine, Cynthia, Florence, Eurielle, Jean-Marc, Hervé... Toute ta famille de l’Evènementiel que tu t’étais forgée avec patience et constance. Et puis tu me relançais régulièrement, pour les départs à la retraite, les naissances... mais là, tu ne m’a rien demandé pour ton départ définitif, et c’est le coeur gros que je fais ce discours, même si je sais, que croyante, tu as automatiquement gagné le droit de reposer sur ton petit nuage, dans un paradis qui t’a fuit sur cette terre.

Disons-le tout net. Je vais tenter d’être le plus sincère possible, tu ne mérites plus les à peu près. A l’évidence, je pense n’avoir jamais rencontré quelqu’un d’aussi peu taillé pour le mal que Marie Antoinette Pett. Il n’y avait rien de retord ni de tordu chez toi, juste une nature un peu réservée, la solitude en partage, car tu préférais être seule que mal accompagnée, des rêves simples d’une femme que la vie n’a pas toujours gâté. Non que tu étais malheureuse, loin s’en faut, juste parfois un peu à l’étroit dans ce monde imparfait.

Comment ne pas raconter ton arrivée dans notre équipe qui allait devenir ta vraie famille. Tu étais assise discrètement sur un petit bureau à côté de Monique et de Patricia, au siècle dernier, Michel Mouillot venait de créer la Semec, je m’en retrouvais le Directeur de l’Evènementiel  après quelques péripéties cocasses, et une Directrice Générale de l’époque m’annonce que tu intègres mon équipe comme secrétaire. Sans ménagement, sans préparation, sans me demander mon avis ! Moi qui détestais qu’on m’impose quelque chose !
Et disons-le, ce ne fut pas facile au début. Tout nous opposait. Tu venais d’un monde d’avocats, tu ne connaissais rien à notre milieu de la culture, tu étais réservée, on était extravertis, tu n’avais que la rigueur comme crédo et nous étions enthousiastes et bordéliques. Le choc d’une rencontre improbable.
Mais nous avons tous gagné d’apprendre à nous aimer. Je me souviens d’une période tendue ou tu cherchais ta place et d’un rendez-vous où tu m’avais posé la question.
«-Bernard, est-ce que vraiment tu veux de moi dans ton équipe ?»... Et dans ta sincérité il y avait la réponse. «-Oui, Marie, on va faire un bout de chemin ensemble»
Et ce bout de chemin, il a duré plus de 20 ans, une vie dans une vie.
Tu as pris tes marques, tu es devenue ma conscience, mon planning vivant, Tu m’a appris la rigueur et m’a confié des outils indispensables pour survivre dans ce Palais des Festivals de tous les dangers et de toutes les passions jusqu’à en devenir l’âme battante, un pilier incontournable.
Et ce n’est pas toutes ces stagiaires que tu maternais qui pourront dire le contraire. Tu les aidais à prendre leur marque au milieu des olibrius que nous apparaissions à leurs yeux. Tu les accueillais avec gentillesse, leur donnais des conseils et nombre  d’entres elles t’en resteront éternellement fidèles. 
Et puis je vais le confesser... chaque fois qu’il y avait un sale boulot à faire, c’est à toi que je le refilais. La gestion des bons de commandes, le stock de matériel, les comptes rendus des réunions... c’était pour toi... même si tu bougonnais, et dieu sait que cela nous a servi pour affirmer notre originalité mais aussi notre crédibilité auprès des instances supérieures dans un Palais qui ne comprenait pas toujours la logique de la culture et de l’animation que nous portions dans une structure obnubilée par les congrès et le Festival du Film.
Si nous avons gagné quelques parts de liberté, c’est aussi à ta rigueur que nous le devons.

Mais je ne voudrais pas, à travers ce dernier discours que tu apparaisses comme la cerbère de service. Je me souviens aussi d’une Marie en train de recoudre le bouton de ma braguette en rigolant pendant que je dansais en slip sur son bureau... Je me souviens d’une Marie en train de passer sous mon bureau pour ramasser un document dans l’hilarité générale. J’ai encore une Marie un peu pompette après deux verres de champagne en train de sortir une vanne qui nous faisait tordre de rire. Tu étais aussi un versant ensoleillé de notre passion.

Et puis tu avais des amies. Pas nombreuses certes, mais si fidèles, si attachées à toi, que fatalement, tu portais une lumière intérieure et qu’il fallait te connaitre pour en saisir toute la richesse.

Fidélité et discrétion. Comme une image un peu sépia de cette France dans laquelle tu avais grandie sans en comprendre totalement les mutations. 
Nous savons après tant d’années en commun, si peu de choses sur toi. C’est parce que tu le voulais, ton jardin secret comme si tu avais décidé de ne laisser paraître que ce que tu voulais montrer.
Et c’est ainsi que nous t’avons aimée. Et que nous continuerons à t’aimer jusqu’à aller un jour te rejoindre pour reprendre le fil d’une amitié qui ne s’est jamais rompue.
Marie, si tu savais...
Mais Marie, tu sais qu’une bande qui a désormais un peu vieillie est avec toi pour se souvenir des jours heureux.
Avec toi, ce n’est pas la quantité qui importait, mais la qualité et si tu entends notre peine, alors tu sais que tu n’as pas vécue pour rien, bien au contraire. C’est un peu de nous que tu emportes avec toi. Nous savons que tu réglais toujours tes comptes. Tu nous rendras notre amour en nous préparant à ce que nous vivrons tous un jour... Un départ définitif pour venir te rejoindre.
Marie, on t’aime.

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Un discours pour une retraite : Jean Claude Gayet !

Publié le par Bernard Oheix


Cher Jean-Claude, 


Il faut que je te le dise mais ton départ à la retraite est une excellente nouvelle… surtout pour la MJC ! En effet à force d’être dans une Maison des Jeunes, tu commençais à faire tâche dans le tableau. Effectivement, vu que vers la fin de ta carrière tu avais l’âge moyen d’au moins 3 adhérents, tes conseils prenaient de plus en plus l’aspect de ceux du vieux sage pontifiant qui a tout vu, tout entendu et à qui on ne le fait plus !
Et cela, c’est impossible !
Le principe même de la jeunesse, c’est de rêver l’impossible, d’affronter l’improbable, d’imaginer l’incroyable et comme tu as connu tous les cas de figure possible, qu’à chaque fois tu pouvais rétorquer qu’au siècle dernier, on l’avait déjà fait -(avec l’ancien directeur Bernard Oheix, par exemple !)- tu commençais à sérieusement bassiner tes jeunes adhérents et être en décalage avec leurs aspirations.
Et puis ton salaire avec l’ancienneté s’accumulant commençait sérieusement à gréver les comptes de la MJC. Le prochain embauché coutera au moins la moitié de ce que tu percevais et le trésorier s’en frise les moustaches par avance !

Disons-le, quand moi, jeune et dynamique directeur issu de la formation je suis nommé à ce poste qui était le plus au Sud disponible, j’arrive dans une belle ville de Bourg en Bresse où il y a encore des maquignons qui soupèsent toujours le pis des vaches sur le champ de foire enveloppés dans des capes noires du plus bel effet. Robin des Bois est à la mairie et attend l’élection d’un président de la république socialiste, l’église de Brou à survécu aux guerres et n’est pas encore le monument préféré des Français qui s’égarent dans la Bresse… mais toi, tu es déjà là. Bon c’est vrai que tu étais tout jeune, un ancien militant des MJC que mes prédécesseurs avaient embauché et dont j’héritais par la force des choses. 

Tu avais une belle dégaine, des yeux clairs, des cheveux coupés courts, un éternel sourire narquois te barrant le visage dont on se demandait parfois s’il n’était pas, quand même, une marque d’irrespect. Mais de travailler avec toi allait vite prouver le contraire. 

Avec quelques autres « jeunes » qui entrèrent en force par la fenêtre, (je ne citerai pas les noms car certains n’ont pas encore fait leur pot de retraite), tu as amené un souffle flamboyant. Je me rappelle de ta tête quand à la Nuit de l’Horreur tu as dû tapisser tous les murs de l’entrée de papier crépon noir avec mamie Ophélie ou que l’on a découpé une porte pendant la projection de Massacre à la Tronçonneuse avec une scie électrique dans les hurlements du public, toi qui était responsable de la sécurité ! Où quand tu m’harnachais avec une corde de pendu pour présenter la soirée et que j’espérais que tu ne te tromperais pas : je voulais survivre à tes noeuds !
Ta tête aussi lors du combat à coup de révolvers de la Nuit du Polar sous la neige dans le patio de la mère Touton, notre présidente dont le grand âge n’avait que sa jeunesse d’esprit pour compenser sa passion de la vie !
Tu as été de tous les coups, jamais le dernier à proposer un plan tordu, un effet de plus… même si tu savais que c’est toi qui allait devoir écoper pour tout remettre en état dans les locaux.

C’est vrai qu’on a fait une belle équipe… mais c’était il y a près de 40 années, je te le rappelle.
Sais-tu que depuis, la situation a quelque peu évolué. Il y a eu Internet, Face Book, la fin des cassettes vidéos et l’agonie des CD, la disparition des walkman, Sarkosy et Hollande… il était temps que tu te remettes en « marche » pour voguer vers des horizons nouveaux, que tu jettes aux orties tes conseils frelatés de vieux sage et que tu affirmes enfin que tu es un artiste, un potier de talent, un créateur de formes nouvelles.

Tu vas t’apercevoir que ce n’est pas une punition de faire partie du 3ème âge… surtout au début d’ailleurs ! Des projets, des voyages, ton art vont remplir pleinement ton quotidien. Se lever une demi heure après que le réveil sonne, ne plus avoir à supporter Pascal ou Chantal, veiller le soir devant un bon film pas forcément cochon, entrer dans la MJC sans avoir a s’essuyer les pieds, tu verras, cela a son charme !

Mais si tu veux un conseil de vieux con, profite vite, car le stade d’après, c’est rhumatisme, arthrose et diète le samedi soir pour cause de sucre dans le sang ! mais cela est une autre histoire.

Avec Thérèse et les enfants, tu fais partie de notre vie, de ces années de jeunesse bressane que nous avons adorées. Tu restes à jamais un ami fidèle et je suis même prêt à « retchatcher » avec toi, quand tu veux, où tu veux.

Bonne retraite à notre ami Bressan et vive les vacances.
Et surtout, continue à poteler la matière inerte et à créer ces formes élégantes dans la terre que tu aime tant et qui nous enchantent.  

Vive Jean Claude Gayet, Vive la MJC de Bourg en Bresse et Vive la France !

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Le signe des cygnes...

Publié le par Bernard Oheix

C'est donc une nouvelle année qui commence !

Le signe des cygnes...

Sur la plage des Rochers Rouges de Cannes La Bocca, où domine le Rocher de Bernard, un premier janvier comme les autres, le soleil brille et nous nous retrouvons pour la traditionnelle coupe de "Prosecco" avec la famille et les amis.

Je n'avais pas décidé de me baigner même si j'avais mis mon maillot, quand soudain, deux cygnes majestueux longent la côte et m'invitent à les rejoindre ! Sans hésiter, je plonge dans cette méditerranée bleue et si calme, à la recherche d'une grâce impossible. Et ils me charment avec noblesse, tournent autour de moi et m'envoient un message sans appel : l'année 2017 sera celle de l'harmonie et de la beauté.

Fini les attentats et la terreur islamiste, au néant les Trump, Erdogan, Dutertre, Poutine et autres dictateurs avides de sang. Terminé les médiocres élans de nos hommes politiques assoiffés de pouvoir... Allez les Fillon, Valls et autres Mélanchon et Peillon... Marine, tu ne pourras pas l'avoir ce poste qui te fait rêver !

Non, seule la beauté pourra triompher en cette année 2017

Le signe des cygnes...

Bon, c'est vrai que c'est un programme ambitieux... mais rien n'est impossible, même l'improbable ! Je fais confiance à tous ceux qui nous tirent vers le bas pour entraver notre envol, mais les cygnes sont de notre côté, et si cela n'est pas un signe !

Le signe des cygnes...

Voilà, il reste 364 jours de bonheur à déguster, envers et contre tous ceux qui ont décidé de nous plomber de leur petitesse si lourde à porter !

Il reste surtout l'amitié, l'amour et l'espoir pour créer un monde meilleur dans lequel nos enfants n'auraient pas à se retourner pour contempler les ruines d'un avenir impossible !

Allez, camarade, encore un effort pour être heureux !

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Le centenaire triomphant !

Publié le par Bernard Oheix

Restaurant du tennis club à Cannes. Une petite foule est réunie pour fêter les 50 ans de Sophie Dupont, la Directrice de l'Evénementiel qui m'a succédé et d'Elisabeth Lara, la responsable de presse du Palais des Festivals. Dans l'émotion d'une aventure qui dure depuis près de 30 ans pour certaines, un petit discours, juste pour la route, se souvenir et communier... ou compatir, c'est au choix !

Deux fois 50 années, cela se fête !

Car derrière ces femmes d’un âge certain mais toujours désirables, un peu couguars, aux tréfonds de ces wonders-womens cannoises d’âge désormais mûrissant, c’est bien de deux midinettes qu’il s’agit, deux jeunes filles grandies en terre de culture, vendangeant les fruits des récoltes de l’esprit, à la moisson des succès d’esprits rebelles !

Car disons-le tout net : elles ne sont pas « si faciles que ça » ces femmes de tête et de coeur, ces cadres de la culture qui ont tout vécu… enfin suffisamment pour passer de stages en intérim, de contrats à l’OMACC à cadres sémillantes dans un Palais des Festivals balbutiant ses gammes, pour finir comme Directrice de l’Evénementiel et Responsable du service presse du Palais des Festivals de Cannes avec la ligne bleue d’une mission sacrée (donner un peu d’intelligence à ce monde et le faire savoir !) comme seul horizon !

Car ne vous y fiez pas... Derrière ces silhouettes graciles et ces oeillades langoureuses, ces tenues pimpantes qui mettent en valeur leurs charmes naturels, ces sourires enjôleurs sous un maquillage discret, ce port de reine qui les caractérise, il y a bien deux redoutables machines de guerre à l’oeuvre, deux destroyers en phase opérationnelle dans un combat sans merci contre l’ignorance et le mauvais goût.

Elles en ont vécu des escarmouches dans leur carrière, qui, au cumul, comptabilise un demi-siècle de Palais !

Les années Michel Mouillot avec un Bernard Oheix en jeune chef d’équipe avec son cri de ralliement (on est une belle jeunesse !!), sa garde de minettes comme un bataillon féminin rouge prêt à partir à l’assaut de tous les châteaux-forts de la bienséance à coup de « riffs » de guitare endiablés. Les années post-Mouillot, où « la vie est belle » (dixit le même), quand certains entendent les sirènes de l’événementiel corner délicieusement aux oreilles des Cannois et que se met en place une saison culturelle dont cette jeune équipe, exilée au boulevard Carnot, sera la pionnière, après l’absorption des rivaux de l’Animation et Fêtes (merci Daniel et Nadine de nous avoir rejoints et renforcés), et en corollaire, la main mise (enfin, dirons-nous !) sur tous les grands évènements produits par la Ville.

Fut-ce l’apothéose ? On eut pu le penser tant le Maire Bernard Brochand, son fidèle et brillant adjoint, Président de la SEMEC, David Lisnard, et une directrice particulièrement de choc, autorisèrent les rêves les plus fous ! Le Festival des Jeux et ses 150 000 entrées, les Concerts au Palm-Beach avec Massive Attack et ses 5000 spectateurs, le Pantiero sur la terrasse du Palais et ses milliers de fans en transe, Les Muvrini dans le vent d’été au stade des Héspérides, Archive avec l’ensemble symphonique de Cannes en une messe païenne foudroyante, les concerts de septembre où Iggy Pop et Pete Doherty imprimèrent leur marque en offrant leur corps décharnés, et même une oreille, à la ferveur du public…

Mais tout a une fin ! Les années d’insouciance s’envolaient. Certains disparurent, dans la tempête d’une vie, d’autres s’éclipsèrent bien heureusement remplacés par de jeunes et efficaces collaboratrices…

Et puis les opportunités s’enchevêtrèrent, rendant le présent plus flou et l’avenir incertain. Les départs à la retraite des vieux soixante-huitards (Oheix, Corbier), l’arrivée d’une jeune classe aux affaires politiques, sonnèrent le glas des années d’insouciance.

C’est bien à vous désormais de porter le flambeau, et ce flambeau est lourd à porter ! Elles qui connurent les joies d’une période bénie, se retrouvent dans un monde où l’on se doit d’être Charlie avant de compatir pour les trop nombreuses victimes au Bataclan d’un terrorisme aveugle aux sirènes de la beauté et de l’harmonie ! Elles, qui s’était construites dans la quiétude d’un art de vivre, se doivent désormais d’affronter les miasmes d’une histoire qui n’est pas la leur ! C’est ainsi ! Nous, les vieux, avons mangé le pain blanc, il vous reste à vous déchirer pour les miettes d’un festin auquel vous avez goûté !

Cela vous abattra-t-il ? Non, car vous êtes les battantes d’hier et les vainqueurs (il n’y a pas de féminin !) du lendemain !

Je sais que dans la tourmente actuelle, quand les repères s’estompent, que la matière se complique et que les faits sont tenaces, il vous reste la lucidité et le courage d’assumer vos responsabilités avec obstination, que vous creusez votre sillon avec cette force si féminine et l’altruisme de celles qui savent que la vie est plus forte que la mort, que les lendemains chanteront pour ceux qui se dressent et fixent l’horizon sans faillir.

Je vous souhaite à toutes les deux, le bonheur de voir vos certitudes s’avérer et vos espoirs renaître.

La vie n’est pas qu’un fleuve tranquille ! vous êtes à l’âge des possibles et vous accomplirez l’impossible, parce que vous êtes, Sophie et Elisabeth, le sel de la terre, le terreau de toutes les utopies et que rien ne pourra vous abattre.

Je vous aime et je sais que ces mots que j’ai écrits pour vous, résonnent aux oreilles de toutes et tous ceux et celles qui imaginent mal, qu’un monde ne soit pas celui de l’espoir et de la beauté.

Bon anniversaire à vous deux.

Et puis nous avons trinqué et bu, et la nuit s'est étirée, avec juste ce qu'il faut d'émotions et de tendresse pour que les souvenirs se parent de la beauté du passé ! L'avenir lui, on l'a laissé de côté en ce soir de retrouvailles ! Il sera toujours temps de le retrouver !

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Au réveil !

Publié le par Bernard Oheix

Les jours s'épuisent à tenter de redonner un visage humain à ce que le chaos avait transformé en torrent de boue. Pourtant sous le soleil revenu, les raclettes que l'on s'échange entre voisins, les pelles qui creusent dans les immondices, les bras d'amis qui viennent spontanément vous soutenir, les montagnes de décombres qui s'amoncellent avant que des camions bennes les évacuent, tout cela forme un grand ballet absurde où les rires commencent à résonner, comme pour bannir la morosité et effacer les peurs de la veille qui planent encore !

Que dire de cette extraordinaire connivence entre les victimes de cette tornade aux relents d'un bouleversement climatique ? Que les trombes d'eau nous ont noyé dans des flots de boue et tenté de nous briser dans la nuit glauque ! Mais la chaleur est revenue, et les manches relevées, le courage de faire et d'oublier, une vraie chaîne d'humanité où l'on échange, se soutient, s'encourage et compatit.

C'est étonnant combien l'être humain arrive à se redresser dans l'adversité. Et l'entraide réelle des voisins victimes tout autant de la colère des cieux, la disponibilité des pompiers, des policiers, des services municipaux et tout simplement des individus touchés ou pas, dévoilent une humanité de courage, sans calculs, un instinct de survie ancré au plus profond de chacun d'entre nous, sans distinction de races, d'âges, de statut social et de religion... Juste une fraternité transversale entre nous, un désir profond de se fondre en une humanité fière de l'être et de lutter contre la nature hostile et la fin des utopies.

Après l'avant....

Après l'avant....

...avant deux jours après !

...avant deux jours après !

Du chaos des flots.....

Du chaos des flots.....

....à l'ordre de la raison ! Seulement une poignée d'heures pour vaincre la peur !

....à l'ordre de la raison ! Seulement une poignée d'heures pour vaincre la peur !

Il reste une mesure pour toute chose. 15 cm à bras le corps de boue et d'immondices vite chassées par l'espoir de renaître !

Il reste une mesure pour toute chose. 15 cm à bras le corps de boue et d'immondices vite chassées par l'espoir de renaître !

5 jours se sont passés... Umaga, le chat a retrouvé sa place au soleil sur le canapé un peu humide il est vrai ! On peut revivre et contempler les derniers vestiges en souriant comme si nous avions gagné contre l'adversité ! Après tout, tant d'autres ont tout perdu !

5 jours se sont passés... Umaga, le chat a retrouvé sa place au soleil sur le canapé un peu humide il est vrai ! On peut revivre et contempler les derniers vestiges en souriant comme si nous avions gagné contre l'adversité ! Après tout, tant d'autres ont tout perdu !

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L'apocalypse....

Publié le par Bernard Oheix

Interrompons notre article sur le cinéma pour coller à l'actualité du jour ! Et notre actualité principale colle aux évènements qui passent en boucle sur les télés !

Voici donc quelques photos, florilège d'une nuit de cauchemar, quand les éléments se déchaînent et que la vie peut basculer dans le fait divers ! Nous les avions déjà vues ces photos, dans les drames qui parsèment la vie des autres, mais le décompte macabre des morts (20) et l'impression étrange d'avoir flirté avec le doigt du destin nous laisse désemparés.

Nous étions à 23h30 sur la route du bord de mer, entre Marina Baie de Anges et la Siesta où la Brague sortait de son lit sous les coups de boutoirs d'une crue dévastatrice et des vagues qui éperonnaient le littoral. Nous sommes passés entre deux vagues, l'eau jusqu'aux moyeux de la voiture pour arriver à Cannes à 3h30 ! Comme tant d'autres, nous avons eu l'inconscience de ne pas écouter la voix de la sagesse et avons nié le danger, mis en péril notre existence pour atteindre une maison qui nous attendait et dont on craignait qu'elle n'ait souffert !

Un lac nous attendait devant chez nous, l'avenue Francis Tonner transformée en gigantesque cimetière pour voitures défoncées. Malgré les marches qui me permettent d'accéder chez moi, dans l'eau jusqu'à la taille, j'ai ouvert dans la nuit glauque la porte d'entrée pour poser le pied sur la boue sale d'un rêve éveillé ! Voici ce qui nous attendait.

Mon bureau, juste une mare de boue avec des manuscrits et des textes perdus à jamais !

Mon bureau, juste une mare de boue avec des manuscrits et des textes perdus à jamais !

Des bouteilles couchées par les flots et qui se sont remplies naturellement !

Des bouteilles couchées par les flots et qui se sont remplies naturellement !

Montée des eaux à l'assaut d'une oeuvre de Sayou !

Montée des eaux à l'assaut d'une oeuvre de Sayou !

Etat de mon studio après 46 cm d'eau pour organiser le chaos !

Etat de mon studio après 46 cm d'eau pour organiser le chaos !

Le lendemain, groggy, le jour se lève sur un spectacle de désolation !

Le lendemain, groggy, le jour se lève sur un spectacle de désolation !

Bernard dubitatif ! C'est vraiment arrivé si près de chez nous !

Bernard dubitatif ! C'est vraiment arrivé si près de chez nous !

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On ose tout en 2015

Publié le par Bernard Oheix

Que retenir de 2014 ?

Que le Daech avec son cortège de femmes violées et ses décapitations est la nouvelle mesure d'un ordre de la barbarie… et que le jury du Festival de Cannes est passé à travers le film Timbuktu qui en est la plus belle, tragique et poétique dénonciation ?

Que les hommes politiques en général sont déconnectés de la vie réelle et campent dans des sphères inconnues des mortels où l'impunité, la morgue et l'inconséquence font le lit de la démocratie ?

Que Lavillenie a battu le record historique de Bubka à la perche ?

Que Chilly Gonzales a offert le 28 juillet aux Nuits Musicales du Suquet un concert d'anthologie à Cannes ?

Que deux livres nauséabonds de Zemour et Trierwiller ne peuvent concurrencer une ligne de Murakami et que Modiano a obtenu un Nobel bien mérité ?

Que la liste des absents s'allonge et que les frontières de nos amis se rétrécissent, tribut payé à l'âge et à la fuite du temps ?

Que la vie est belle malgré tout et que l'on peut encore rêver d'un monde meilleur ?

Et c'est pour cela que l'on va tout oser en 2015...

Le bain de la nouvelle année et de mon anniversaire, en costard cravate, hommage à tous les damnés de la terre !

Le bain de la nouvelle année et de mon anniversaire, en costard cravate, hommage à tous les damnés de la terre !

C'est fait ! Rendez-vous donc à l'année prochaine afin de faire un bilan sur l'état du monde et sur ma santé mentale !

C'est fait ! Rendez-vous donc à l'année prochaine afin de faire un bilan sur l'état du monde et sur ma santé mentale !

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Angéla, 30 ans de bonheur !

Publié le par Bernard Oheix

Elle naissait, il y a 30 ans déjà !

Elle naissait, il y a 30 ans déjà !

Depuis des années, pas un anniversaire en chiffres ronds, pas un départ en retraite, pas un grand évènement de la vie professionnelle du Palais des festivals de Cannes sans un discours de Bernard, comme un passage obligé, un incontournable challenge ! C’est parfois usant, et quand Thérèse m’a demandé d’écrire un discours pour les 30 ans de ma fille, je me suis aperçu avec horreur que je ne l’avais jamais fait pour mes enfants. Où est le discours de tes 30 ans Julien ?

Alors je me su!s assis devant l’ordinateur, j’ai regardé ce temps qui s’est écoulé si vite et je me suis lancé, parce qu’il le fallait bien, parce que vous le valez bien !

Chère Angéla, cher Benjamin ( et chers Julien et Sarah)...

Avoir 30 ans ! A 20 ans, on est une promesse d’avenir, à 30 ans, une certitude du passé !

Il y a 10957 jours et des poussières d’heures, à ce moment précis, tu naissais comme la belle Viriatine que tu deviendrais ! Un têtard vagissant que nous étions venus contempler avec ton grand frère Juju en chantant «Angela, nous voilà !» à tue tête tout au long de la route qui partait de la MJC de Bourg pour arriver à cet hôpital perdu dans la Bresse qui ne savait pas encore ce qui venait de se dérouler dans ses murs. Ta mère n’avait presque pas souffert en te délivrant, disons le (c’est elle-même qui nous l’a affirmé), il y avait des lambeaux de neiges au sol et des brumes écharpant l’horizon, on était le 4 décembre et c’était presque la fête des lumières à Lyon !

Et quelle lumière dans notre vie. On était déjà des adultes... c’est à dire que l’on avait votre âge actuel, celui que ce discours célèbre. Nous étions des expatriés en terre «incognita» d’une Bresse profonde, on jouait à travailler et à se prendre au sérieux. Nous ne savions pas vraiment ce qu’était vivre et les contraintes qui en découlaient. L’avenir nous appartenait tout simplement parce que nous l’avions rêvé, et dans ce futur si proche, deux enfants occupaient largement leur espace de vie, nous apprenaient à vieillir, à coup de maladies infantiles, de tétés et de cacas «odorants» (ah! la puissance olfactive des déjections de nos enfants, quel charme !), de devoirs à faire et d’histoires à raconter pour vous endormir, interminables, avec en plus la nécessité de l’inventer de soir en soir...Si je m’étais enregistré avec mes pirates aux vies éternelles en train de poursuivre un trésor magique, Harry Potter aurait été un délire pour potaches attardés, j’aurais été publié dans le monde entier, et nous serions riches à millions ! Il faut avouer que vous m’inspiriez tant !

Mais la seule richesse que nous possédions, c’était vous, vous deux, bien avant d’y agréger des Benjamin, des Sarah, et de construire votre propre monde tourné vers des espaces plus lointains !

Nous avions le privilège de sortir d’un monde sclérosé de l’après-guerre, dont nous contemplions les stigmates encore visibles dans notre enfance, en étant la dernière vague du «baby-boom», d’avoir eu 18 ans en mai 68 en imaginant accoucher d’un monde nouveau, meilleur, plus humain, le flower power nous enchantait la tête. Nous étions au coeur des 30 années glorieuses, et avions emprunté cet ascenseur social qui nous permettait d’accéder bien au delà de la condition de nos parents.

Mais nous étions inconscients de tout cela, nous le vivions et chaque moment de notre vie nous rappelait que ces deux enfants que nous avions conçus étaient notre promesse d’avenir !

Nous en avons passé du temps à apprendre à être des parents, sans doute pas les meilleurs du monde, mais les vôtres, ceux qui devaient vous guider et vous permettre de devenir des adultes, qui vous aimaient, vous dorlotaient, vous punissaient quelques fois, même si nous ne comprenions pas pourquoi tant de parents avaient des problèmes sérieux avec leur progéniture alors qu’avec vous, tout semblait presque facile !

Nous n’avons presque pas eu de crise d’adolescence, peu de tenues noires de révolte punkitude, pas de délinquance, jamais de rappel à l’ordre de l’autorité. Vous étiez des excellents élèves un peu fainéants mais brillants naturellement. Vous avez failli devenir des pianistes et tubistes d’exception, des footballeurs et des athlètes, des «circasiens» et des danseurs et nous en avons supporté des galas interminables, des matches (le dimanche matin dans la boue et le froid !) et démonstrations de Karaté ou auditions devant jury... sans que jamais cela nous pèse et avec la certitude que vous alliez trouver votre place dans ce monde dans lequel nous vous avions conçus !

Notre plus grande fierté de parents et de vous contempler, avec vos qualités, vos défauts, votre passion intacte devant la culture, votre capacité de réflexion ! Que de bonheur devant votre goût pour les arts, vos talents naturels d’être vous-mêmes, votre aptitude à la vie !

Nous savons que vous êtes traversés par le désir d’excellence, l’écriture, l’art, la recherche permanente d’un équilibre intérieur mais aussi et surtout, par votre incroyable aptitude au bonheur.

Je ne peux parler de l’enfance de Ben et de Sarah mais je subodore que leur enfance est à l’image de la votre car les compagnons de vos vies sont à l’image de ce que vous êtes profondément, bons et généreux, intelligents et ouverts, comme si les chats ne pouvaient rencontrer des chiens et que le monde avait une cohérence profonde pour les êtres de bonne volonté.

Vous êtes notre passé mais votre avenir. Nous vous avons offert ce que nous pouvions donner, le reste, c’est à vous de le conquérir en sachant que vous êtes armés pour affronter les turbulences d’un monde que notre génération laisse en piteux état ! Comment imaginer que votre si belle jeunesse ne redonne pas un sens à ce monde vieillissant où les rancœurs et le rance tentent toujours de s’imposer devant l’humanité profonde des humains !

Il y a 30 ans, tu naissais Angela pour devenir notre soleil, une étoile qui illumine nos vies et avec les tiens, ce groupe qui navigue autour de toi, qui t’enrichit et t’offre la beauté d’être avec les autres, nous te disons merci d’être là, de nous apporter le mirage de la vie !

Voilà, 30 ans, c’est si peu pour tant de félicité !

Longue vie à toi, notre fille que nous aimons !

Il y a tant de mystère à donner la vie et à la voir s'épanouir sous tes traits !

Il y a tant de mystère à donner la vie et à la voir s'épanouir sous tes traits !

Voilà, 30 ans de bonheur et encore tant d'émotions à partager !

Voilà, 30 ans de bonheur et encore tant d'émotions à partager !

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Un discours de plus !

Publié le par Bernard Oheix

Voilà ! Un petit discours de plus, hérité d'une tradition remontant au temps où j'étais un Directeur dynamique et proche de ses collaborateurs !

Mon ex secrétaire m'a demandé de faire un dernier effort…pour Cynthia ! Alors j'ai craqué, et c'est après que j'ai appris que deux autres étaient en commande ! Mais c'est une autre histoire !

Voici donc l'histoire de Cynthia, 30 ans et toutes ses dents, et de son anniversaire le jour où elle a décidé d'arrêter de fumer !

30 ans... enfin !

Bon, c’est vrai ! A son arrivée dans le service de l’Evénementiel de Cannes, je me suis un peu demandé de quelle planète elle débarquait exactement ! Faut dire que, descendue des montagnes à peine dégrossie de l’adolescence, avec l’insolence et l’inconscience de la jeunesse, elle valait le tableau, la Cynthia Reberac de l’époque !

Elle avait encore quelques formes d’adolescente nourrie au «MacDo», une insouciance vestimentaire confinant à la provocation, (c’était le bon temps où elle était capable d’exhiber ses charmes et une poitrine fort généreuse en toute innocence !), elle parlait en laissant traîner des mots incongrus et ne doutait de rien dans son «jean» moulant très avantageux pour des formes à faire damner un homme !

Mais cette gamine à peine sortie de ses langes et achevant ses études par un stage au Palais des Festivals de Cannes, avait une énergie à démonter n’importe quel pisse-froid de bureaucrate directeur planqué derrière son bureau, revenu de tout, et regardant la ligne bleue de l’horizon d’une retraite bien méritée en contemplant les ultimes chantiers d’une vie professionnelle bien remplie !

Et oui, Cynthia Reberac, tu es bien mon dernier challenge, ce 12ème des travaux d’Hercule, où comment transformer une sauvageonne en collaboratrice zélée et efficace, une ébauche, en épure !

Et tu resteras à jamais la trace de mon génie formateur, même s’il me faut avouer que c’est Sophie Dupont qui se chargea de ton éducation et t’inculqua les rudiments de l’art d’organiser et de créer l’ordre à partir du chaos !

Tu habitais encore chez papa et maman, descendais de tes montagnes en pétaradant dans ta voiture brinquebalante, effectuais des heures impossibles sans rechigner, toujours prête à apprendre, à rendre service, dévorant goulûment toute bribe de savoir avec la soif d’une femme cherchant une oasis dans un désert d’incertitudes.

Tu ne doutais de rien, tu baissais la tête et fonçais comme si la vie ne devait que se brûler à ton contact, plier à ta volonté, s’incurver afin de satisfaire tes désirs !

De ce premier stage, tu sortis avec panache, laissant un sillage de bonne volonté, une évidence que tu collais à ce métier et que rien ne t’arrêterait dans ton désir de revenir parmi nous !

Et à partir de là, disons-le, tu dévoilas ton vrai visage !

Même l’apparente fermeture d’ouverture de poste, même l’achèvement de ton cycle d’études, même la tentation d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte ! Non, tu revenais toujours vers ces bureaux où tu avais vécu quelques mois qui semblaient des années. Stage, CDD, précarité, rien ne te faisait démordre de cette conduite qui devait permettre qu’à un moment, il devint presque plus simple de t’intégrer que de te refuser l’accès à notre équipe.

Car tu l’avais mise dans ta poche cette petite équipe de travail que tu souhaitais faire grossir de ta présence !

Même l’impassible Sophie, qui en avait tant vu de ses stagiaires excités, qui cédait à ta capacité d’apprendre... Même notre Hervé, que tu avais retourné comme un gant, et ne jurait plus que par toi comme assistante, même Nadine qui te mit le grappin dessus pour combler les vides d’une Festival des Jeux, ce que tu accomplis avec talent même si tout le monde sait que tu n’aimes pas jouer... Même Marie, campant derrière son statut de maman des stagiaires qui t’octroyait tous les stylos que tu demandais et te pardonnait tes consommations excessives de feutres et autres agrafeuses sans te morigéner...

Toutes et tous ont succombé à ton charme, toutes et tous ont fait que ce poste, que rien ne dessinait, finalement, s’est ouvert pour toi, comme si ta volonté était plus forte que la réalité des chiffres, que les préceptes d’une Direction Générale, que la dureté d’une période sans pitié pour les jeunes qui ont soif d’apprendre et de travailler en s’intégrant !

Alors, tu es devenue la Cynthia Reberac de l’Evénementiel du Palais des Festivals, la vraie, celle qui aime son travail, celle en qui on a confiance, une collaboratrice juste et efficace, qui ne s’est pas endormie derrière sa titularisation pour casser son rythme de croisière... Bien au contraire, tu as passé la vitesse supérieure !

Tu as mis ta passion au service de la réalisation des événements culturels, tu as su te rendre indispensable, à Bernard Oheix en train de partir, à Sophie Dupont en train d’investir les plus hautes responsabilités, à l’équipe toute entière, devenant une cadre responsable et efficace de la culture Cannoise !

Bon c’est vrai aussi qu’il y a un prix à payer ! Trop absorbée par ton travail, tu as perdu en chemin un mari potentiel à qui tu aurais dû servir, comme une femme aimante et soumise, des bières pendant qu’il regarde des matches de foot sur le canapé et que par contrecoup, tes futurs enfants s’impatientent de naître, que tu rêves parfois d’une console technique en lieu et place d’un tableau «excel», et que dans ton sommeil, toute seule dans le petit lit de ton austère studio, tu te laisses à espérer, parfois, ne plus avoir de responsabilités sur un Festival des Jeux quelconque ou sur un concert de musique classique des Nuits Musicales du Suquet... Mais qu’importe !

Tu es au zénith de la vie parce que tu sais désormais ce que tu veux et ce que tu vaux bien !

Et ce que tu vaux, on est tous ici pour te le dire et te le confirmer : tu es de l’or, un bijou de femme, une battante, une positive «women», et on est fier de travailler avec toi !

Surtout ne change rien, Cynthia, ce sont les autres qui devront s’adapter, et il y a bien dans ce monde, quelque part sur cette terre, un homme qui ne sera pas un boulet pour t’attendre, qui comprendra quel trésor se cache en toi et combien il faut t’accepter comme tu es, pleine et entière, indépendante et capable de vivre avec les autres, ombres et lumières...

Tu as l’âge des possibles, c’est une certitude, et je suis heureux au nom de toutes et tous, de te dire, «bienvenue parmi le monde des adultes, des trentenaires, de ceux qui sont les femmes et les hommes qui devront transformer le monde afin de l’améliorer car il en a bien besoin !»

Bon anniversaire très chère Cynthia Reberac, et au travail !

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Mondial des Jeux Loto Québec. Année 2014

Publié le par Bernard Oheix

Depuis deux ans, je travaille sur Montréal avec l’espoir fou de créer une manifestation nouvelle autour du monde des jeux. Pour moi, qui ai géré pendant 15 ans le Festival International des Jeux de Cannes, la référence absolue en la matière, ce serait un formidable pied de nez à l’histoire que d’ouvrir un nouveau front au Québec et de réussir cette entreprise sous l’aile de Gilbert Rozon, le patron charismatique de Juste pour Rire.

Tout avait commencé par un coup de fil au mois de septembre 2012, au tout début de ma retraite dorée !

-Bernard, tu te crois en vacances ! Tu te dores au soleil alors que tu es mon directeur du Festival des Jeux et que tu ne le sais même pas ? Allez, monte à Paris, il faut que l’on parle !

Et pour être sincère, ce que Gilbert R veut... !

J’ai connu Gilbert à l’aube du nouveau millénaire, à la Bourse Rideau, un marché du spectacle vivant qui se déroulait à Québec, en février, où j’étais invité régulièrement car je programmais fréquemment nos cousins de la Belle Province. Cette année-là, la Bourse coïncidait avec le Carnaval de Québec ! Imaginez ! Beauté des femmes à moitié nues sur des traineaux dérapant sur la neige par - 30°, fanfare aux doigts gourds, sculptures dans la glace formant des structures fantasmagoriques que seule la chaleur future du printemps viendraient renvoyer au néant !

Mais s’il faisait un froid polaire pour les acteurs du Carnaval, nous les spectateurs le partagions en buvant dans de grandes cornes un vin chaud âpre à déboucher tous nos calculs intérieurs et à chasser les démons du grand froid !

Comme souvent dans ce type de situation, on sympathise, on parle, on crée de l’illusion en se dévoilant. L’homme a mes côtés était sympathique en diable, doté d’un humour corrosif à dégeler les plus coincés, ce qui dans la situation de ce Carnaval par moins 30° n’était pas pour me déplaire !

Comme souvent avec des inconnus, on se livre sans affectation, on joue une partition où, sous couvert de se dérober, on en dévoile beaucoup plus sur soi-même que dans bien des réunions sérieuses à souhaits !

Et il faut dire qu’il m’attirait le bougre, et je ne parle pas de sexe, vous l’avez bien compris !

Il était en pleine ascension vers son apogée pour devenir un des hommes les plus influents de «l’entertainment» et le québécois le plus populaire de la planète en dehors de René, le mari de Céline Dion. J’avais mon bâton de maréchal avec la direction de l’Evénementiel de la Ville de Cannes, je ne demandais rien à personne, il n’avait rien à m’offrir, nous pouvions tomber en amitié !

Peut-on être ami avec un homme qui côtoie la moitié de la planète spectacle... certes pas ! Mais je pressentais qu’il avait une certaine estime pour moi, que je devais l’amuser. Magie de la rencontre !

Dans ces bribes de discours qui s’échappaient dans la tentative de briser la glace (à noter cette image pertinente par moins 30°... Qui es-tu ? Que fais-tu ?), on se lâche quelque peu et dans mon explication de textes (les festivals, la danse, la pyrotechnie, les saisons d’été et d’hiver, les 120 jours spectacles annuels, mon argumentaire bien rodé et maîtrisé à la perfection), j’en vins à lui parler du Festival des Jeux... Et là, j’ai vu son oeil s’allumer, la machine Rozon se mettre en route, l’insight du singe savant jaillir et mon nouveau pote, quinze jours après débarquait sur Cannes avec une délégation pour comprendre ce qu’était ce Festival des Jeux si bien vendu par cet olibrius de sudiste un soir de glace éternelle !

Têtes ahuries devant les 800 scrabbleurs sagement alignés, les 500 bridgeurs, les centaines joueurs de belote et de tarot... Effarement à voir se précipiter des hordes de familles vers le salon des jeux et remplir le Palais des Festivals de bruits et de passion !

Malgré quelques fausses notes, (ce fut l’année de ma plus mauvaise cérémonie de remise des As d’Or, exilée au Palm-Beach avec 3 cacahouètes et un verre de champagne frelaté en agapes), Gilbert Rozon, en homme d’affaires avisé, à son retour sur ses terres, décida d’ouvrir dans son Festival Juste pour Rire, la plus grande manifestation au monde d’humour, un secteur d’animation dans la rue sur le thème du jeu.

Avec des hauts et des bas, depuis 2001, Juste pour Jouer existe et montre à l’évidence que ce secteur est un vraie vecteur d’animations. Pourtant, il manquait un véritable projet, une stratégie de développement qui s’inscrive dans le temps, une équipe compétente... et c’était ce que Gilbert Rozon me proposait en ce septembre 2012 dans son loft Parisien «cosy», entre deux verres d’un bon vin et deux tranches de rire : l’aider enfin à accoucher de ce Festival qu’il dessinait dans ses rêves, qu’il percevait comme un élément capable de confirmer sa stratégie de développement et de renouvellement perpétuel.

Je suis venu faire un audit en novembre 2012 et il m’a reçu avec amitié et sympathie. Nous avons conclu un accord pour fonder ce festival des Jeux avec un objectif à 3 ans, l’idée étant de se positionner comme une des manifestations phares du monde du jeu en 2017, année de la célébration du 375ème anniversaire de la fondation de Montréal dont il est un des commissaires chargés des festivités.

Las ! Le monde n’est pas toujours un fleuve tranquille et l’édition 2013 s’avéra comme une catastrophe. Confiée à une équipe extérieure, coincée entre des dossiers complexes, sans soutien politique, dans la jungle d’une logique de «business» où les chiffres doivent parler avant même d’être émis, le produit «Juste Pour Jouer» 2013, malgré la bonne volonté de certains, s’effondra comme un château de cartes ! Mais je l’en avais averti et j’avais pressenti l’impasse dans lequel se trouvait cette manifestation dès le printemps.

Une nouvelle fois, Gilbert Rozon fit preuve de ce sens inné des affaires qui est le sien, de sa capacité à entrevoir les lignes de fractures et de réagir dans la foulée en inventant des réponses adaptées!

Pendant l’édition 2013, il me demanda de lui présenter en détail l’opération telle que je la voyais, me fit rencontrer un de ses poulains pour prendre en charge les destinées du Festival, accepta de constituer une équipe (réduite certes...) et la machine fut (enfin) lancée.

Arman Afkhami, le producteur est un perse francophone multi cartes, attachant en diable, un chien fou héritant à moins de 30 ans d’un dossier porteur d’avenir. Il a un bagout incroyable, vendrait de la glace à des Inuits et sait driver une équipe et rêver debout. Son adjoint, Guillaume Degré-Timmons est encore plus jeune et accède au rang envié de porteur de projet, s’occupant de la conception et du suivi, véritable doublure opérant sur tous les fronts. A ses deux permanents soudés, on peut rajouter une assistante débarquant au printemps, Wacim, un responsable des réseaux sociaux quasiment bénévole, colosse débonnaire au sourire charmeur, toujours prêt a aider et bourré de compétences, et une stagiaire Française non-payée redoutable d’efficacité drivant une horde de bénévoles avec doigté !

Si on me rajoute comme consultant, voilà l’équipe gagnante de pieds cassés en train de marquer l’histoire de la Ville de Montréal où les festivals et spectacles éclosent en été comme les fleurs au printemps.

Mais c’était sans compter sans Francis Gagnon de Socio-jeux, un passionné passionnant perdu dans un monde de jeux, sans l’équipe d’un Bar à jeux atypique, le Randolph, sans un président d’une Fédération d’Echecs osant postuler pour le Mondial des Jeunes en 2017, les responsable de Cyber’Activ aux projets ambitieux, sans tous ces bénévoles et ces soutiens spontanés qu’une société où la méritocratie existe sait générer, et sans tous ceux qui oeuvrent depuis des années dans cette mini-industrie et qui me font l’honneur et le plaisir de penser que j’apporte un vent nouveau à cette manifestation en train de naître.

Car après bien des vicissitudes, des périodes de doutes et des atermoiements, deux séjours à Montréal à l’automne et à l’hiver, la venue à Cannes d’Arman et de Guillaume, le soutien indéfectible de Gilbert Rozon et de ses principaux cadres de Juste Pour Rire (Alain Cousineau et Marc Tremblay) ont permis in-extrémis à la situation de se décanter et au Mondial des Jeux loto Québec d’ouvrir en ce 12 juillet, dans les flonflons de la fête et un air de succès plane autour du Mondial des Jeux loto Québec.

Il faudra bien sûr le confirmer tout au long des 15 jours qui viennent mais d’ores et déjà, cette première marche tant redoutée est franchie.

On peut le dire désormais, Le Mondial des Jeux existe, il est né un 12 juillet 2014 à Montréal, c’est un bébé en pleine forme, qui pète le feu, nourrit à la «poutine» de caribou, dans la passion d’une bande de jeunes qu’aucunes limites n’effraient, apte à construire un avenir doré et a dessiner pour les années à venir, un monde où jouer pourrait bien être un moyen de construire leur propre avenir !

Et moi, j’observe et je suis heureux, ils me rendent un peu de ma jeunesse et de mes rêves envolés, ils me permettent d’être encore en vie et d’espérer !

Gilbert Rozon et Bernard Oheix pendant l'inauguration du MDJ... Life is beautiful, life is a festival !

Gilbert Rozon et Bernard Oheix pendant l'inauguration du MDJ... Life is beautiful, life is a festival !

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