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Les Concerts de Septembre.

Publié le par Bernard Oheix

C'était hier (Euh ! Avant-hier !). La saison débutait. Des concerts de septembre contrastés s'annonçaient et nous partions trop peu pour des courses lointaines, dans des nuits trop profondes. Nous savions que cette saison nous verrait souffrir de mille maux... Mais la magie du spectacle est éternelle et les surprises nous guettaient. Avec un peu de retard, parce que l'envie m'en prend aujourd'hui, quelques notes dérobées au temps !

 

 

La sulfureuse Nina Hagen me dédicace un affiche conçue par mon pote Eriiic (le photographe génial de toutes les photos qui suivent)...Il m'en voudra éternellement de lui avoir subtilisé ce poster authentique et c'est pour cela que je le glorifie, pour me faire pardonner. Quoique, pour être sincère, au fond de moi, je m'en balance... je suis avec Nina H, elle est belle, gentille, heureuse de son concert et moi, je rêve éveillé...You know what...I am happy ! 

 

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C'est la même personne, adorable et disponible en loge, qui éructait quelques minutes auparavant sur les planches du Grand Auditorium. Elle a totalement préservé son sens exacerbé d'une mise en scène sur le fil du rasoir, joue de son image et d'attitudes sulfureuses.. Le tour de chant, lui, s'est assagi, entre blues et gospell même si elle conserve une voix étonnante et un groupe en ordre de bataille derrière elle. Nina est grande, Nina est éternelle !

 

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Et puis il y eut le petit-neveu, Cédric O'heix. Voix de velours, chansons de mer et de voyages. Il tient la scène comme  un grand, impose des chansons douces qui parlent de choses simples. Je lui avais promis cette scène après son parcours dans une émission de télé célébre. Il le mérite et je ne le regrette pas, bien au contraire. Il a ses fans et ceux qui ne le connaissent pas encore tombent sous le charme de ce jeune crooner au visage d'ange. Allez Cédric, encore un petit effort pour cingler vers l'horizon ! 

 

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Avant que mon ami Nilda Fernandez ne réalise son rêve, il aura fallut 30 ans d'amitié, quelques concerts à Cannes et des heures d'écoute de cette voix cristalline, apte à s'affranchir de toute pesanteur pour nous entraîner dans un monde de notes parfaites. Nilda est un baladin moderne qui a réalisé un des plus beaux CD de ces 30 dernières années, un de ceux à emporter sur une île déserte pour accepter la solitude. Il interprètera Mes yeux dans ton regard (ma chanson fétiche) pour moi, d'ailleurs...

Petit rappel. Eté 2008, je monte à Vence aux Nuits du Sud (le meilleur Festival de la côte !) pour écouter mon pote Nilda en première partie de Bregovic. Seul avec sa guitare, en extérieur, devant 4000 personnes, il va emballer la foule et l'emmener sur ces chemins de traverses qu'il maîtrise si bien, parcours de balades pour ballades intimistes. Dans les loges, retrouvailles et discussions. Je lui propose de revenir à Cannes et  de fil en aiguille, puisqu'il n'a pas de groupe formé, de jouer avec l'Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes Côte d'Azur pour les Concerts de Septembre. Aussitôt dit, aussitôt rêvé ! Quelques mois de travail, une chef d'orchestre magnifique (Nathalie Marin), des transcriptions réalisées par lui et l'orchestre qui l'entoure et l'assure dans un réseau de sons ténus, cérémonial et justesse des interventions, sobriété et luxuriance de ces nappes musicales qui envahissent l'espace d'un Grand Auditorium en résonance.

Quelques invités surprises l'accompagnèrent dont Laurent Korcia dans une méditation de Thaïs (Jules Massenet) à couper le souffle !

J'étais heureux de ces sourires sur les visages des spectateurs, de ces regards remplis d'émotion d'un public sous le charme. Alors, après ce concert d'amitié, nous avons bu et étiré la nuit, comme si le temps avait replié ses ailes et nous gardait éternellement jeunes et remplis d'espoir !

 

 

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Cristophe, le plus moderne des anciens chanteurs de charme, l'homme qui cultiva le paradoxe d'être aimé par le grand public tout en étant complètement atypique, un des représentants les plus modernes de cette chanson française que j'aime. Il n'a pas faillit à sa réputation, entre musique électronique, gémissements et complaintes, expérimentations et classiques revisités, un show étrange issu de la nuit, plein de lumière et d'obscurité, de langueurs et de fureur. C'est Christophe pour l'éternité.

Et Murat vint aussi partager ce plateau dans cette soirée de soufre, pour une heure étrange, rock et chansons, abandon et colère, un Murat porteur d'éclairs. 

 

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Une soirée électro avec  Laurent Garnier (Live Band) et Etienne de Crécy perdu dans sa structure cubique...Bon, faut bien faire moderne et coller aux "Djeun's". C'est pas mal, parfois surprenant. A découvrir. Mais faut pas exagérer quand même ! 

 

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Et finir avec les BB, les Blues Brothers de notre jeunesse, les authentiques (moins les morts) du film homérique. Vieux "ricains" plein de métier, professionnels jusqu'aux ongles, adorables vieux enfants de la scène, pétant le feu,  jouant du mythe en assurant une copie parfaite de ces rythmes à danser, de ces refrains à rallonge qui découpent l'espace. Nouvel envahissement bon enfant de la scène, retour vers le futur, que dire de plus que cette soirée fut à l'unisson d'un public qui chaloupait de bonheur, ivresse des retrouvailles avec un passé recomposé.

 

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Voilà donc quelques plages de plus pour notre grenier à mémoire, des concerts sans retenue, et même les mois qui ont passé ne peuvent entacher cette vibration magnifique ressentie avec ferveur par ceux qui étaient présents. Mais étaient-ils aussi nombreux ceux qui aiment la musique et où étaient les autres, ceux dont l'absence se fit si cruellement sentir ? 

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les 40 ans de la MJC de Bourg !

Publié le par Bernard Oheix

   

Il y a une éternité…et même un peu plus, émergeant en pleine nuit des chemins sinueux contournant les étangs des Dombes, dans ma vieille 204 brinquebalante, j’arrivai, cheveux longs au vent et barbe naissante, dans une petite ville traversée par la Reyssouze, afin d’occuper le poste de Directeur de la MJC de Bourg-en-Bresse. On était le 1er septembre 1980 et c’était mon premier vrai travail, le début d’une carrière.

Il faut se souvenir : nous vivions  dans une France où François Mitterrand fourbissait ses armes afin de conquérir le pouvoir et d’offrir à un peuple de gauche, qui n’avait toujours connu que la droite au pouvoir, un immense rêve, où l’informatique n’était qu’un projet, où l’on parlait de disques, de magnétophones et de walkmans, où les téléphones avaient un cadran avec des trous et étaient reliés par un fil à une prise murale, où Coluche était un dieu vivant et les Pink Floyd auteurs d’un double 33 tours appelé « the Wall ».

J’avais 30 ans, toutes mes dents et je venais apporter la culture en cette terre de labourage et de pâturage peuplée de gens étranges : la Bresse !

 

Automne 2010, coup de téléphone d’une ancienne collaboratrice, animatrice de choc, Chantal V. Le Conseil d’Administration fête les 40 ans de la MJC de Bourg et, à cette occasion, projette de réunir quelques-uns des Directeurs «historiques» qui ont forgé l’âme de cette Maison des Jeunes et de la Culture en écrivant quelques pages dorées d’une belle histoire de l’Education Populaire.

J’accepte avec joie cette invitation. Et dans une voiture un peu plus neuve qu’à la première occasion, reprenant les traces de mon parcours initiatique vespéral, au crépuscule de ma vie professionnelle, je me donne rendez-vous avec l’aube de ma carrière… boucler la boucle, finir la main dans la main avec mon passé !

Que dire de ces rides sur les visages s’éclairant à notre venue (j’étais accompagné de mon épouse), ces cheveux blancs, ces peaux plissées dont on percevait que la vision était partagée. Que ces mêmes jeunes qui avaient participé à mes fous rires, aux fêtes débridées et même accompli nombre forfaits avec moi, tous en début de leur parcours, vivaient les mêmes émotions, les mêmes étranges vagues d’un antérieur heureux. La belle histoire que de se plonger dans notre passé commun !

« J’en ai vécu des millénaires dorés aux parures d’encens, pauvre soupir inconnu montant des nuits lointaines où le soufre brûlait… »

Qui, néo Conseiller Municipal à l’époque, trône aujourd’hui, Vice-Président du Conseil Général, qui guitariste certes habile dans sa jeunesse, a investi le Ministère de la Culture, qui a disparu, emporté par un poumon malade, combien sont devenus des étoiles dans le ciel de nos souvenirs ?

Oui, j’ai fait un discours à la « Oheix », un de ceux qui déclenchent un rire irrépressible, (je sais faire, je suis du Sud !) auprès des 200 personnes présentes, brodant sur mon passage au sein de cette MJC et sur les évènements que j’avais insufflés (Nuit de l’Horreur, du Polar, Cycle sur l’Italie, exposition La mémoire des greniers…etc), autodérision en prime et anecdotes distillées ! La grande classe !

Et puis nous avons partagé la poularde de Bresse à la crème, en continuant à ciseler quelques filaments d’or sur les revers de nos rêves !

Et j’ai souri, serré des mains, embrassé des joues cherchant à me remémorer des noms, des visages, des situations, des actions !

Il y a même un ancien rocker, Thierry P, ex-leader de Gizmo qui se reformera pour l’occasion, que j’avais connu adolescent révolté, pleurant sur mon épaule, et quelques femmes qui m’ont étreint compulsivement, le cœur lourd, larmes contenues… et c’était beau, magique, nostalgique, envoûtant, parce que parfois, on discerne dans le maelström du temps présent, que l’on a pas vécu pour rien et que la mémoire vit et préserve de l’oubli.

J’ai aimé Bourg-en-Bresse, à l’aube de ma carrière, et Bourg en Bresse me l’a bien rendu, au crépuscule de celle-ci.

C’est ainsi, une belle histoire de gens.

 

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Bon anniversaire...pou pou pidou !

Publié le par Bernard Oheix

 

En ce crépuscule de l'année 2010, pour fêter l'aurore 2011... vous qui êtes sous les frimas, engoncés dans vos préjugés, glacés par la bise du nord...je vous offre mon corps, je vous donne mon âme, je vous souhaite les plus belles aventures en cette nouvelle année qui devrait vous permettre de vous accomplir et d'obtenir un petit bout de ce paradis que vous méritez ! 

 

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Vous avez noté ce chiffre 60 écrit en gras sur mon ventre (ou en gros sur mon ventre gras !)...Il est seulement la preuve que le sérieux n'est pas tributaire du nombre des années ! Ce 26 décembre, le glas de mes 60 ans a retenti et pour fêter dignement ce coup du sort, comment ne pas se plonger dans la belle bleue à la recherche de sa raison perdue. Bon, j'ai 60 ans et je vous emmerde...non mais !

 

 

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L'année sera champagne et aucune barrière ne pourra contraindre cet olibrius à rentrer dans le moule...Bien au contraire, il lui reste si peu de temps pour faire le zèbre qu'il lui est urgent de ne plus perdre une miette d'un capital temps largement entamé ! Je vais vivre encore un peu, juste pour vous contraindre à me supporter !

 

 

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Et nageant vers le large, sa longue queue immergée, nous le vîmes se fondre à l'horizon pour disparaître comme un fantôme et se noyer dans les derniers feux d'un jour de tempête...

Il paraît qu'il vous aimât et que sa mémoire est toujours présente...

Alors vive 2011 et rendez-vous au paradis des bons vivants et de ceux qui pensent debout !

 

 

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Et pour conclure...Nous sommes le 27 décembre 2010.  Paris somnole sous une chappe de froid, engoncé dans mon manteau de cuir et coiffé d'une casquette offerte par le Père Noël, je fonce au cinéma MK2 avec ma fille. C'est onéreux le cinéma, 10,50€ la place, quand soudain, Angéla demande au sbire qui est au contrôle si j'ai droit à une réduction eu égard au fait que j'ai 60 ans révolus d'un jour...

Ô désespoir, ô vieillesse ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour tant d'infamie...J'ai eu droit à mon premier ticket "carte vermeil" à 7,70€ soit 2,80€ d'économie pour 60 ans à courir comme un dératé derrière des chimères !

Une carte vermeil pour Harry Potter...cherchez l'erreur !

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L'été 2010, c'était...aussi !

Publié le par Bernard Oheix

J'ai parlé brièvement dans mon précédent papier de cet été 2010 particulièrement complexe et difficile à vivre. Pourtant, tout ne fut pas seulement horrible pendant ces quelques semaines torrides et il en reste quelques beaux souvenirs aussi... pour preuve les quelques photos légendées qui suivent et prouvent à l'évidence que la roche Tarpéienne est si proche du Capitole !

 

 

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La belle Hadja, fan des Espoirs de Coronthie programmés le 15 août. Ils auraient dû jouer après le feu d'artifice polonais de la firme Surex mais le tir sera reporté pour cause de rafales tourmenteuses dans l'azur. Ils ont donc assumé seuls l'animation de la nuit cannoise. Hadja est une Guinéenne, elle vient auréoler la musique vibrante et entraînante de ses frères d'un sourire enjoleur et porter un vent de charme sur la Croisette. Je resigne et vote pour la belle Hadja !

 

 

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Un été sans Corinne Touzet ne serait pas un été ! Elle est somptueuse, intelligente, fine, charnelle, dotée d'un caractère trempé dans l'acier et d'un humour dévastateur. Elle provoque en nous un étrange sentiment, entre le désir et la crainte, l'affection et l'irritation... Elle nous appartient si peu, toute le France en a hérité et elle ne peut faire un pas sans que les gens l'aggrippent et lui demandent  photos et autographes... Je dois être un peu la France car je suis devenu son fan, son servant pour une saison estivale. Présidente du jury de la pyrotechnie 2010, nous avons bu et mangé jusqu'au bout de la nuit, quand les rayons du soleil se lèvent enfin pour honorer sa beauté ! Corinne, reste toi-même, ne change pas, le monde ne peut te perdre et il y a tant de choses que je ne t'ai pas encore avouées ! 

 

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La salsa est un exercice salutaire pour descendre de son piédestal ! Elles sont belles, virevoltent sur la scène, épousent leurs partenaires et moi je suis un gros pataud, un éléphant sans grâce perdu au mileu d'un essaim de jeunes filles en fleurs...Bon, c'était pas l'heure de chalouper sur les planches pour les professionnelles de la danse, c'est le moment des enfants,  on est seulement en train de tenter d'acquérir les rudiments de la salsa sous la férule de Steve Bakoula, le prof, pour flamber à la nuit avec les beautés latines ! Avec moi, c'est pas gagné, la concurrence a toutes ses chances !

 

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Nytia et Nathalie sont en bateau, Bernard se ramasse... Mes collaboratrices ont au moins le charme et l'humour, moi, il me reste le rire et j'en ai bien besoin dans cette flash-mob improvisée où manifestement j'ai quelque peine à me concentrer...

 

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En compagnie de mon ami, Richard Stephan... c'est l'heure de la photo avec le producteur d'un gala de danse enlevé. Il reste Oleg, l'oligarque de la nuit des ballets russes pour  nous apporter un vent de folie. Sur sa chaise roulante profilée et motorisée formule 1, il dévale les pentes les plus invraissemblables, slalome autour des piliers, entouré de jeunes filles mannequins slaves qui courent derrière lui en tentant de suivre sa cadence infernale. C'est comme dans un film de Tati, absurde et génial à la fois...

 

 

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Ainsi donc, c'est vrai  que l'été fut très dur, on a fait avec ! On a recollé les morceaux au fil des jours et chaque semaine nous apportait son lot de surprises... Mais dans les grands tourments, il y a des petits moments de grâce qui se nichent, il suffit juste de les vivre pour oublier ses tracas quotidiens. Et puis, tout est relatif !

Sur la dernière photo prise par Florian à la villa Domergue pour le jazz, j'ai un peu l'air tendu... Mon doigt vengeur pointe un indésirable et manifestement je suis très en colère...J'imagine que tout est rentré dans l'ordre, les vacances se rapprochent, bientôt la Corse ! 

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Etat d'Apesanteur

Publié le par Bernard Oheix

Lassitude, mots vides de sens qui s’enchaînent, perte d’un équilibre, refus de s’installer dans un conformisme où la production de textes devient un substitut à la fuite du temps. Pourtant, depuis plus de 4 années, le plaisir de se retrouver, de lancer des phrases comme des bouteilles à la mer et de croire que l’on peut mieux comprendre le monde de tenter de l’interpréter au fil de ces pages à partager.

 

Le doute aussi s’instillant, même si, la satisfaction de figer un événement du passé, de narrer une aventure de ce métier, une rencontre parfois surprenante, l’emportaient sur les hésitations d’une « vanitude » en train d’observer la face cachée de ce monde du spectacle dans lequel je suis plongé. Quelques nouvelles que j’aime, des points de vue sur l’actualité, (rares par devoir de réserve), des écrits du passé, quelques discours prononcés pour une équipe de travail passionnée qui m’accompagne depuis tant d’années, des comptes-rendus sur les films et les spectacles visionnés, un quotidien magnifié mais au service de quelle cause !

Et pour quels effets ? Combien de ricochets à se perdre pour se fondre dans la nuit ?

 

Peut-être qu’il est temps de suspendre le fléau de cette balance, de trouver le courage de s’avouer l’inanité de cette mécanique, de « déstocker » en masse et de prendre un peu de recul.

Crainte que le nombrilisme l’emporte, photos de stars, regards complaisants, ailes des célébrités m’effleurant !

Aussi ai-je décidé de suspendre mon blog et d’attendre la fin de l’été avant de prendre une décision définitive. Vous pouvez toujours vous replonger dans l’index et (re)lire certaines de ces pages qui ont meublé mes nuits. Peut-être y dénicherez-vous un soupçon de talent, un zeste de rire, une envolée stylistique…que sais-je !

Mais ce qui est certain, c’est que j’ai aimé ces 4 années de partage. Il m’en reste des images, des mots d’échange, des sourires quelque peu narquois aussi, l’impression d’avoir parfois atteint un subtil parfum d’honnêteté et de sincérité, trop rarement sans doute, mais c'est arrivé, je vous le jure.

 

Quelques chiffres :

Le blog a été ouvert le 29 mai 2006. Depuis sa création, il y a eu 198 articles et c'est le 199ème que vous avez sous les yeux. J'ai produit 26 nouvelles, 76 articles sur la culture, 9 essais, 31 histoires vraies et 42 textes d'information. On rajoute à cela 14 textes écrits dans le passé et repris, soit en fac-similés, soit retapés. A l'intérieur, une dizaine de discours, quelques cris de colère et quelques complaisances en regardant mon nombril !

D’après l’observatoire des statistiques, je totalise 25 146 pages vues pour 12 146 lecteurs avec une journée record le 23 juillet 2008 de 282 pages vues et d’un mois de mars 2008 qui en compte 1052.

J'ai totalisé 87 abonnés à mon blog et n'ai jamais atteint ce 100ème pour lequel j'avais prévu de me mettre à nu en direct avec la webcame...tant pis pour les absents ! J'ai expédié une cinquantaine de newsletters et reçu une centaine de commentaires.

 

Je vais donc mettre en suspension ce blog, attendre le mois de septembre et je déciderai alors de son sort définitif. Je sens déjà qu'il va me manquer mais comme le dit mon épouse en reprenant un philosophe célèbre : c'est le manque qui crée le désir, alors laissons faire la nature et le désir reviendra peut-être !

Et à bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Si vous voulez m'écrire, vous pouvez toujours m'envoyer un mot sur mon mail : bernardoheix@hotmail.com, il sera le bienvenu !

 

Quelques photos pour la route :

 

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Nilda Fernandez, mon ami avec son chef d'orchestre, Nathalie Marin. On prépare son concert avec l'Orchestre de Cannes du 22 septembre 2010 au Palais des Festivals.

 

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Sosno, il y a quelques années, membre du jury de la pyrotechnie, une rencontre belle et rare avec un grand monsieur, un immense artiste et un jouisseur de la vie.

 

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Firmine Richard, intelligente, pétulante, une énergie et un coeur gros comme un île des caraïbes. Basile à ses côtés, animateur, organisateur du Festival Panafricain et ambassadeur de toutes les bonnes volontés

 

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La belle et troublante Sophie Duez. Une femme au caractère bien trempé...

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Les 60 ans de micheline.

Publié le par Bernard Oheix

Un discours, un discours...Ma réputation de "discoureur" m'ayant précédé, j'ai donc dû officier pour l'anniversaire de notre amie, Micheline P...atteinte de la limite d'âge fatidique d'un chiffre bien rond qui sonne comme un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages : 60 ans ! Voilà donc pour cette Amie que je ne connais que depuis 40 ans, que je me retrouve dans la nuit du samedi, à 2 heures du matin, en train de pondre quelques élucubrations. Je ne sais si vous en sentirez la substantifique moëlle, mais j'ai eu l'inspiration, parce que je suis effaré de voir ce temps nous filer entre les doigts, je ne comprends pas physiquement, comment les années peuvent s'enchaîner à une telle vitesse...c'est un mystère pour moi ! Dans la tête, je sais que j'ai exactement le même état d'esprit qu'hier, ou avant-hier, dans le corps pourtant, je ressens cette atteinte, cette usure, et elles m'effarent et m'effraient !

Alors je me suis vengé sur ce discours en hommage à ma copine de 40 ans, et je sais qu'elle reste belle et qu'à travers toutes ces épreuves que chacun d'entre nous vit, une part de lumière reste attachée au nom de l'amitié.

 

 

 

Micheline,

 

Te voilà donc arrivée  à un âge raisonnable, enfin, en haut de la colline comme on dit, au sommet, au top….Tu es sur la crête de ton existence, 60 balais…Tu es une vieille peau, une sexagénaire, une vioque quoi ! (Non, je déconne !)…

Il te faut donc désormais entamer la descente, d’un pied ferme, être joyeuse…faire comme si tout cela était normal et qu’il est naturel d’empiler les années. 60 ans, après tout ce n’est pas si grave, tu n’es pas la première et autour de toi, nombreux t’ont précédée, ou te suivent de près…même si tu n’es pas à la retraite comme certaines de tes copines qui ont déjà la tête au soleil et regarde avec amusement ton planning de permanences à la clinique où tu continues de perturber les ultimes miettes de raison de tes pensionnaires torturés par des camisoles chimiques et des électrochocs à gogo.

Et puis il y a des avantages, la carte vermeil, les séances de cinéma 3ème âge, l’université bel âge où tu pourras enfin te cultiver pour voter à gauche, mais oui, Micheline, cela va bien arriver un jour, à force de te travailler au corps, tu vas comprendre que Sarkozy est responsable de tout, même du fait que tu as 60 ans aujourd’hui.

As-tu remarqué qu’à partir d’un certain degré, l’âge devient « bel », suprême hypocrisie qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, ces vessies d’ailleurs que nous avons tant de difficultés à contrôler justement à partir de 60 ans.

Mais bon, avouons-le, tu as de beaux restes et il fait nul doute, qu’avec un bon wonderbra, ton décolleté peut faire plonger le plus austère des célibataires accroché à sa liberté dans une rivière de stupre et une extase éternelle.

Et puis ta voix, Micheline, ce délicieux petit roulement sur tes « airs » qui renvoie à ces îles dont tu es la fleur sauvage, cette inimitable accent qui fait de toi une femme unique, quand donc nous diras-tu « -je t’aime très fort » comme si c’était la première et la dernière fois.

On a longuement hésité avant de te faire un cadeau…Une séance avec un chippendale, un dîner aux chandelles à Disneyland, un barbecue à la campagne, une boum comme au bon vieux temps avec le quart d’heure américain, slow et pelles à gogo (j’étais même prêt à me dévouer), un bal masqué qui aurait eu l’avantage de dissimuler nos rides…mais finalement le grand concile de ta famille et de tes amis, connaissant ta fragilité de cœur, a décidé de cette surprise bien sage, raisonnable…après tout quoi de plus émouvant que de retrouver (presque) tous les tiens, autour de cette table, pour te célébrer, te vouer un amour et une amitié éternels. Et compte-tenu que c’est toi qui doit payer l’addition, autant reprendre du dessert malgré nos analyses qui font craindre le pire sur notre taux de cholestérol !

Voyons plutôt le bon côté des choses. A ton âge vénérable, tu auras toujours une place assise dans le bus, tu peux découvrir le monde du spirituel (pour la chair, c’est trop tard), devenir bouddhiste ou adepte du zen, faire du yoga ou du macramé à la MJC, tu peux envoyer des blagues osées par Internet, faire de l’exercice en pédalant sur ton vélo d’appartement en regardant les feux de l’amour, parler de psychothérapie (pour les autres), faire les antiquités dans les vide-greniers en retrouvant tes souvenirs de jeunesse, dépenser une fortune au téléphone avec tes copines en réussissant à ne rien dire pendant des heures de forfait, courir en ahanant le long du golfe pas très clair, se remémorer la liste de tous les chanteurs et acteurs morts depuis un demi-siècle…

Tu peux aussi t’inscrire sur meetic en mettant la photo de ta fille et en trichant sur ton âge, personne ne t’en voudra, vu qu’elles font toutes la même chose…

Et puis, tu sais, avant tout, il faut que tu comprennes que, quand nous te regardons, nous ne voyons pas ces atteintes discrètes de l’âge qui te font rider les yeux et crevasser la peau…Non, non… nous avons tous des lunettes à double foyer, alors…

Bon, je vais aller prendre mon viagra et mes vitamines C, peut-être que tu voudras terminer la nuit avec l’un d’entre nous et si cela tombe sur moi, il faut que j’assure comme une bête en rut au crépuscule… on arrivera à refaire le monde si on nous laisse encore un peu de temps.

 

Micheline, au nom de tous tes ami(e)s, on t’aime d’amour, reste la femme orgueilleuse et fière que tu es, cette fille de créoles qui a appris à dominer le monde à coup de matraque sur le dos corné des indigènes et rêve d’une vie de félicité pour les 60 ans qu’il lui reste à vivre !

Garde ton humour, (surtout après ce discours !), pense à tes enfants, petits-enfants, à tes copines, à ceux qui ont partagé quelques miettes de ton existence, qui t’ont offert l’amitié, le gîte et le couvert quand tu étais dans la misère et qui attendent que tu gagnes au loto pour être remboursés. Dépêche-toi…

Enfin, pense à nous comme l’on t’aime et te retourne pas…(air connu), d’abord parce que tu risques un torticolis et surtout parce que la vie est devant toi, tout près de l’horizon et qu’il flamboie pour annoncer à l’univers que tu as 60 ans et que c’est le plus bel âge de la vie !

 

Bon anniversaire ma chérie.

 

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Inventaire avant destockage (6)

Publié le par Bernard Oheix

Toujours mes petits billets en éditorial de Paroles de RH. J'ai un lectorat captif de 250 personnes (les permanents du Palais des Festivals) et d'une cinquantaine d'intermittents. Bon, c'est pas encore un best-seller... mais au moins, ils me lisent puisque ce bulletin leur est distribué avec la paye ! Et cela m'amuse toujours autant ! Alors même si je ne comprends pas tout ce que j'écris, je fonce et cherche un sens caché à ce que je suis !

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Inventaire avant destockage (1)

Publié le par Bernard Oheix

On est dans le mois des soldes...
Tous ces textes écrits dans l'urgence, par nécessité ou par plaisir, ces lettres et projets, ces articles publiés ou pas, j'ai décidé, dans une grande braderie consumatrice, de les exhumer et de vous les offrir. On va en profiter tous ensemble ! Certains valent peut-être le temps de lecture que vous y consacrerez, ayez de l'indulgence pour les autres, ils auront au moins le mérite de renvoyer vers le néant les essais fumeux de style si caractéristiques de mes délires !

Le texte qui suit a été écrit récemment et devait illustrer la carte de voeux électronique aux abonnés et clients de l'Evènementiel. On attend toujours la carte, je vous en offre le contenu !


 

Tout l'équipe de la Direction de l'Evénementiel et son Directeur, Bernard Oheix, vous adressent leurs meilleurs vœux pour 2010.


Où étiez-vous en décembre 1999 ?

Combien de spectacles pendant ces 10 dernières années, combien de pleurs devant la tirade enlevée d’un acteur porté par la magie des mots, de joie devant la sensualité d’un geste abouti, la grâce d’un danseur qui trouve l’équilibre impossible d’un instant d’éternité, le mystère profond d’un rire qui s’épanouit, l’interrogation gisant sous les apparences, la force et la beauté, le sublime et l’horrifique…

Et même si Internet devient une scène mondialisée, même si l’écran d’un ordinateur capture les rayons de la réalité, souvenez-vous… show must go on…

Alors, pour les 10 prochaines saisons culturelles, vivez et vibrez à l’infini, défoncez-vous à l’adrénaline d’une alchimie naturelle, gravez vos initiales dans le marbre de la Culture et soyez encore parmi nous pour que le spectacle vivant vive et que les idées de l’homme ne meurent point d’ennui et de désespoir.

Pour l’amour du geste parfait ! 

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meilleurs voeux 2010

Publié le par Bernard Oheix

Que serait une nouvelle année sans une baignade le 28 décembre...Vous pouvez vous poser la question, j'y réponds !
Alors avec ma carte de voeux électronique, cette photo, un peu pour vous narguer, beaucoup pour frimer, de ma plongée dans la mer fraîche en compagnie de Julien, mon fils !
La vie est belle  ! 

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Petit bain de Papa Noël, de la nouvelle année et même d’un anniversaire en cette fin décembre…Un bain qui annonce à la Une fraîche d’un Libé que des solutions sont possibles pour 2010.

 

La première des solutions est de se persuader que notre futur est bien entre nos mains.

La deuxième est de ne pas se prendre au sérieux, quitte à plonger en plein hiver dans la Méditerranée pour se rafraîchir les idées !

La troisième est de croire en l’amitié et de compter sur ses Amis pour éclairer 2010.

 

Alors pour ces raisons, et pour toutes les autres…

 

Meilleurs Vœux 2010

 

Que cette année vous soit belle et miséricordieuse.

Qu’elle nous procure le plaisir de vraies retrouvailles pour continuer d’espérer ensemble et de rire encore.

 

Amitié toujours !

 

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Back to Russie

Publié le par Bernard Oheix

En attendant les articles sur Copenhague (Womex) et Moscou (Jury au Festival de l'Ange Rayonnant) qui ne sauraient tarder, juste un petit clin d'oeil...
Mardi 10 novembre, le taxi vient me chercher à l'Assembléa Nikitskaïa, un hôtel à quelques pas de la Place Rouge dont on voit les remparts se découper dans la perspective de l'avenue. Il est 7 heures, la rue Arbat est plongée dans la nuit, la neige vient de fondre et la température affiche un -3° tonique...

Après 4 heures de vol, un décalage de 2 heures, je me retrouve au grand soleil d'une Côte d'Azur. Et moi, le soleil, la mer...cela me provoque d'étranges envies ! Résultat, avec mon fils Julien et son copain Ludovic, direction la plage (fameuse) des Rochers Rouges...
La preuve est là...ce tricot CCCP était encore emballé sur un étal la veille dans la Capitale russe et  j'ai déboursé une poignée de roubles pour l'acquérir !
Il lui aura fallu quelques milliers de kilomètres pour connaître la douceur azuréenne et découvrir les joies d'une baignade impromptue.
Julien au sortir du marathon Nice/Cannes plonge avec moi...Il paraît que le froid est bon pour le muscle tétanisé ! C'est dans la tête que tout se passe  et "all is relatif" même les kilomètres et les degrés qui séparent Moscou de Cannes la Bocca !

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