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2007, a(p)née nouvelle

Publié le par Bernard Oheix

Mes vœux…pour 2007.

Les hommes et femmes politiques enfin au service de l’être humain pour créer un monde plus juste.

Du travail pour nos enfants, un salaire pour l’espoir et des responsabilités pour s’inscrire dans une société qui avance grâce à ses jeunes.

Que la mort épargne les plus faibles et démunis, ceux qui n’ont pas encore pu rêver et ne connaissent du monde que son versant noir.

Que les savants s’inclinent, enfin, devant un principe de réalité… celui de notre planète qui souffre des effets pervers de cette économie dévorant la matière première en aliénant son futur.

Que chaque viol, violence, blessure et accident soit ressenti par les victimes comme par les bourreaux. A part égale de souffrance, on peut rêver d’un bras qui s’arrête au moment de frapper.

Que les patrons cessent d’être rétribués au prix des marges préservées pour leurs actionnaires en licenciant le personnel et qu’une prime leur soit offerte chaque fois qu’ils créent un emploi.

Que chaque larme ait son contrepoids en rires.

Que la solitude ne soit que le produit d’un choix et que chaque femme rencontre un homme, au-delà de la beauté de ses traits et de son intelligence : juste en partage !

Que les églises ferment leurs portes, les religions prêchent enfin la tolérance et les textes sacrés exposés dans les musées afin d’apprendre aux enfants à aimer leur prochain.

Que plus aucun coup de tête ne vienne affirmer le prima de la bêtise sur l’esprit et le corps : Zizou, je t’aime quand même… mais faut pas déconner, qu’est-ce qui t’as pris ce jour-là !!!

Que les beaux matins et la douceur hivernale ne soient pas la production d’un réchauffement climatique pernicieux. Je veux continuer à me baigner les 31 décembre et  1er janvier par plaisir et non par nécessité.

 

Enfin, que tout le monde, (moi y compris !) soit riche, beau et intelligent. Et que chacun écrive, peigne, danse, chante chaque jour de cette année 2007 comme si cela devait être le dernier jour de l’humanité... le plus beau !

PS : Et spécialement pour mes 59 bloggés (chiffre officiel au 31 décembre 2006), la santé, l’amour et l’argent avec un soupçon d’acharnement pour continuer à suivre mes pérégrinations dans le monde des mots !

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Voici un texte paru le 1er janvier 1983, à la Une du Courrier de l'Ain, comme une madeleine exhumée des tiroirs de la mémoire. A l'époque, je sévissais sur les rives de la Reyssouse en arpentant les étangs de la Dombe. J'étais jeune et déjà persuadé que le temps me mordait la nuque et m'en voulait personnellement. Je ne savais pas encore ce que vieillir voulait dire ! Je ne le sais toujours pas, mais j'ai vraiment peur maintenant !

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Bonne Année ….

Ce n’est pas parce qu’on n’est rien qu’il ne faut rien faire… ou ce n’est pas parce qu’on n’est rien qu’on peut tout faire !

Imaginons, né dans la nuit des profondeurs, ce gigantesque bang originel. Une contraction violente de l’espace dans le torrent tumultueux du temps infini. Une boucle libérant une énergie fantastique dans une cascade vertigineuse.

 

Galaxies, soleils, étoiles, planètes ne sont qu’un devenir dans cette vague déferlante.

Plus près, grains de sable déjà avec des filets d’atmosphère : le hasard malicieux.

Plus bas encore, des croûtes légères de pierre et de terre, minces parois qui filtrent les flammes, nous y sommes presque, pour de la chair et du sang.

L’homme, impondérable produit d’une alchimie involontaire vient de naître. C’est toujours un enfant, gavé de terreurs enfantines et dans ses cauchemars, le bang résonne douloureusement. Il s’en souvient, c’est sûr.

La terre est née il y a un an, jour pour jour, échos répétitifs d’un bang toujours premier.

Et chaque année, disons le premier janvier (mais c’est peut-être un autre jour !), le bang tonne de nouveau, toujours présent, toujours aussi violent.

Je vous vois. Vous avez 25 ans. J’ai 33 ans. Il a 56 ans. Prouvez-le-moi. Cherchons notre passé. Photos, articles, souvenirs intacts de dates et d’objets : objets sans histoire, photos qui figent le temps pour mourir avec lui, souvenirs troubles et flous. L’unité est illusoire.

Alors, vous vous projetez vers les autres, garantie de votre existence dans cet univers où chacun dépend d’un tiers invisible : classes sociales, civilisations précolombiennes, art primitif, classes d’âge, lieux de naissance, couleurs de peau, famille de naissance ou famille de coeur…

Il parait que c’est sûr. Il semblerait qu’il faille le croire puisque les autres le disent.

Mais au fond de vous-même, dans votre lit d’ombre, vous entrevoyez ce combat entre la vie et la mort, qui, tous les 365 jours de l’année, vous fait progresser vers votre point de départ : le bang ultime.

Et cela vous terrorise, comme l’enfant a peur de l’ombre.

Et chaque 1er janvier, résonne le bang originel que nous refusons d’entendre.

Et chaque année une nouvelle boucle revient faire un croche-pied au temps.

La spirale se resserre en nous. Quand cette spirale deviendra une étoile filante, nous saisirons que nous ne sommes rien, et nous aurons l’avenir et l’espace en nous… pour nous.

 

 

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Les fossoyeurs de la Danse

Publié le par Bernard Oheix

Texte polémique. Moi qui aime la modernité, qui tente de rester désespément "branché", d'ouvrir les yeux, et de me mettre au tempo de la modernité, je pondrais un hymne "réac" !!! Que nenni ! Avant de le mettre en ligne, je l'ai transmis à Jean-Marc G, mon pote immergé dans la danse comme une taxifolia dans un aquarium monégasque, en lui demandant ce qu'il en pensait. Sa réaction est mitigée. En gros, il comprend ma position en soulignant : " c'est un texte violent qui pose la question que pose  toute violence... à savoir sa légitimité... Tu revendiques le plaisir et c'est cette absence que tu dénonces. Ma question alors est : la violence de l'absence (fût-elle celle du plaisir) est-elle préférable à l'absence de violence ?"

J'ai décidé de boire. C'est aussi une réponse et contrairement à ce que je pensais au départ, de mettre mon texte en ligne. Après tout, c'est un espace de ma liberté. Je ne sais pas si j'ai raison au fond, mais je suis persuadé, par ce texte, d'exprimer tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Ce n'est pas une justification, la majorité n'a pas toujours raison parce qu'elle est majoritaire, surtout dans le domaine artistique ! Mais moi, Bernard, premier public avant tout de mes spectacles, je revendique le droit de vivre, d'avoir des émotions, de pleurer et de crier, de sentir des fulgurances, d'espérer et de craindre... jamais de m'emmerder, de sentir mes paupières peser, de couper mes sens en quatre pour laisser résonner le vide de l'orgueil.

C'est ainsi, je le mets en ligne et après, c'est à vous de réagir à ce texte. Il est là pour cela. Bon courage.



De Maguy Marin à Carolyn Carlson, de Bill T Jones à… tant d’autres créateurs, un vent de folie est en train de consumer le public de la danse. Dans leur nihilisme artistique et leur ego surdimensionné, ces créateurs attirent autour de leurs oeuvres, les derniers feux d’un public alléché par des noms qu’une critique inconséquente célèbre et loue. Ces spectateurs payent, et souvent cher, pour assister à des spectacles indigents dont ils ressortent brisés à jamais dans leur volonté de découvrir l’expression d’une danse moderne. Qui est coupable de cette complaisance ? Le critique enfermé dans sa tour d’ivoire pour qui, danse, doit nécessairement rimer avec ennui, pour qui le nec plus ultra de leur critique anémique est de vanter une « non-danse » comme forme ultime de la déconstruction de l’art chorégraphique ? Le programmateur qui veut faire mode et se laisse subordonner en donnant carte blanche à des créatifs sans projets pour être « branché » et s’attirer ces mêmes pseudos critiques qui ne font illusion que dans le cercle si fermé de leurs intimes ? Le créateur, dans son impuissance régénératrice, vivant et occupant les espaces d’une danse largement subventionnée et qui ne doit rendre de comptes qu’à sa conscience et pousse son suicide intellectuel en refusant tout plaisir au spectateur ?
C’est Maguy Marin qui déclarait dans une conférence de presse que l’art chorégraphique d'aujourd’hui ne pouvait que restituer la laideur du monde. Sans aucun doute, à la lecture de ses derniers spectacles, est-elle en phase avec elle-même… laideur des déplacements, des costumes, de la musique insupportable, de l’absence de dramaturgie. Tout est cohérent dans sa volonté désespérée de chasser le plaisir du spectateur… sauf qu’elle vide ses salles, y compris pendant les représentations. Au Festival de Danse de Cannes, pendant sa précédente création, les 400 personnes se sont évanouies dans le bruit infernal des guitares saturées, fuyant par grappes le non-spectacle proposé en création mondiale(sic !!!) et ce qui est terrible, c’est que cela ne fait même plus polémique… juste un grand refus du spectateur de se faire piéger dans un inutile débat sans fond… juste la certitude qu’on ne les y reprendra plus et qu’ils ne sont pas près d’y revenir et de faire confiance à ces noms médiatisés qui font la danse actuelle.
Alors voici donc nos créateurs, occupant les postes clefs de la danse, gérant les centres dramatiques, subventionnés par les pouvoirs publics, trustant les festivals, insérés dans un réseau si petit et sans ambition, en train de se saborder parce qu’incapables d’assumer leur mission de création. C’est le cas au Festival de Danse de Cannes, au Monaco Danse Forum, à Montpellier, à la Maison de la Danse de Lyon…
Pourtant, une danse moderne et festive, cela existe. Des Maguy Marin en train d'inventer une Cendrillon ou May B, œuvres de jeunesse qui ont fait son succès… (mais qu’elle doit renier, au vu de son regard désespéré actuel), et qui portaient tant d’exubérance et de magie à l’époque, il y en a beaucoup. De Preljocaj à Thierry Malandin, de la danse « afro » de Georges Momboye aux délires si ludiques de Jean-Christophe Maillot dans ses grandes fresques, Kafig qui invente une chorégraphie de la banlieue et définit un art moderne du mouvement, de tous ceux que la critique ignore, car marqués du sceau d’un néoclassique infamant ou d’une modernité trop banale à leurs yeux, mais qui permettent au public de ressortir d’un spectacle de danse avec des rêves plein la nuit et des émotions dans le cœur.
Car il s’agit de cela. Le cœur. Le désir. L’amour. Ceux qui verrouillent la danse actuellement en sont cruellement démunis. Ils creusent la tombe d’une danse moderne et ambitieuse, branchée sur le versant ensoleillé du mouvement. Cet art si proche de l’être humain quand il parle aux sens, devient un cauchemar quand plus rien ne le soutient, que le seul ego désespérant d’un créateur vide de toute richesse.
C’est le public qui paye cette débauche, c’est lui qui fuit désormais la danse et se réfugie vers les grands ballets classiques et la danse folklorique. Alors, l’âge d’or de la danse contemporaine ne déboucherait que sur cet échec sanglant : des salles vides, pire, des spectateurs à jamais écartés des chemins de la beauté. Peut-être notre système a-t-il échoué et faut-il refonder les axes de subventionnement de la danse en cassant les institutions. Il faut réinventer la danse et c’est aux créateurs d’effectuer ce voyage en tendant la main au public, en l’invitant à ses agapes afin de partager et de communier dans un espace meublé de tous nos rêves. Il y a péril en la demeure et ce sont tous les acteurs de la culture qui sont concernés.

Juste pour terminer. Il existe beaucoup de spectacles passionnants, d'oeuvres complexes et riches, de visionnaires en recherche d'équilibre. Surtout ne vous trompez point, continuez à chercher la pépite, la perle rare, elle mérite des efforts et quelques déceptions ! Surtout, sortez, couverts peut-être, mais sortez !

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Les sentences du jour

Publié le par Bernard Oheix

Lundi 13 novembre.

Dans la séquence des brèves de comptoir et des rencontres du bord de nuit, quand tout devient étrange, mon copain Momo, grand maître es belote devant l'Eternel, m'a alpagué dans la rue et entrainé dans un bar de la rue Meynadier. Minuit passé, je sortais d'un film, Mémoires de nos pères, et eus la faiblesse de me laisser porter par son enthousiasme communicatif et sa volonté de partage. Après moultes tournées, des discussions acharnées sur la stratégie du dix de der et l'enculage de mouche, d'une voix grave et chargée d'alcool, il m'a confié que "si la merde valait de l'or, les pauvres n'auraient plus de trous du cul".

Quelques verres plus tard, il m'a annoncé qu'il "n'achèterait une vache que quand il serait sûr de boire le lait gratuit".

La nuit s'est étirée et quand je me suis couché, outre un mal aux cheveux persistant, j'avais l'impression bizarre d'avoir raté quelque chose ! Quoi exactement ?

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A vous, les petits nouveaux

Publié le par Bernard Oheix

Salut à vous qui débarquez dans mon blog.

Ma prochaine livraison aura lieu le 6 juillet. Je vous promets une nouvelle bien relevée, de celles qui font faire des cauchemars, son titre est  "Le collier de phalanges" et elle devrait vous donner un bon coup au plexus. Mais oui, mes petits chéris, vous aurez droit aussi à quelques textes gentils, romantiques, doux...mais il faudra les mériter et vous accrocher encore quelques temps avec une prose plus...branchée sur le côté sombre de la réalité ! Tant pis, encore un effort pour être révolutionnaire.

Quelques photos aussi vont débarquer de la boîte à rêves...elles vous feront fantasmer, Claudia Cardinale et Cameron Diaz...y a pire ! Allez-y, circulez, c'est gratuit !

N'hésitez pas à vous inscrire à la news letter (colonne de gauche, en bas, un clic, et on rentre son mail), et en attendant baladez-vous dans les textes en y apportant vos commentaires, et si vous le désirez, transmettez l'adresse de ce blog à vos amis... 

Allez ! A bientôt. Sur ce blog où dans la vraie vie !

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avertissement

Publié le par Bernard Oheix

Chers amis,

Vous allez entrer dans mon univers littéraire, vous êtes au moins trois à connaître mon adresse blog, cela risque de se bousculer !!!  Alors, n'oubliez pas de vous inscrire à la news letter (en bas, colonne de gauche) en inscrivant votre mail et si vous le sentez, n'hésitez pas à mettre vos commentaires après chaque texte. Cela m'encouragera.

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