Dernier opus sur l'Argentine...
Le voyage se termine donc avec Bariloche en point de mire avant de plonger vers Buenos Aires. Bariloche, petite cité pimpante, station de sports d'hiver au bord d'un lac. Ville de tourisme et destination des étudiants qui viennent fêter leur diplôme dans un séjour initiatique où l'alcool coule à flots. La ville est coincée entre les montagnes alentours et le lac et les parcs qui s'étalent au coeur d'une nature dominée par les volcans si proches et les cendres semées par les éruptions répétées. La nature luxuriante donne des couleurs à la vie.
Après avoir pris une nacelle qui grimpe au sommet du téléphérique, un paysage à couper le souffle... La nature libérée !
1500 km en bus plus loin, c'est le retour à Buenos Aires, avec une expérience que l'on ne pouvait envisager de rater. Une soirée dans le mythique temple du football où Maradona, l'enfant terrible du peuple entama sa marche vers sa propre déification. 55 000 personnes en train de chanter et de supporter leur équipe dans une ambiance de communion festive. Pas de violence, des chants qui montent dans l'azur, une liesse populaire que pas même la défaite ne pouvait entacher ! La passion football, on sait enfin ce que cela recouvre après avoir participer à cette fête des fous dans la "Bomboniera" de Buenos Aires.
Le Delta du Tigre. un territoire immense, Venise champêtre où l'eau et la terre sont unies pour le meilleur ! Des bateaux sillonnent des centaines de canaux serpentant entre des milliers d'îlots habités...
Et ce voyage si long mais si intense, ces 6 semaines en Amérique du Sud, ne pouvait se terminer que par une dernière soirée dans une milonga authentique. Matias, notre guide, entre ses bras langoureux, fera danser les filles et leur ouvrira les portes d'une sensualité à fleur de peau. Juste avant le retour sur nos terres, comme pour laisser une trace et donner le désir de comprendre un peu mieux ce peuple qui souffre tant, se protège en permanence de ses propres démons, ces coups d'état sanglant qui défigurent son histoire, ces guerres fratricides, cette gestion catastrophique d'une économie délabrée, tous ces nuages qui défigurent l'avenir...mais n'en laissent pas moins les Argentins fatalistes, heureux de vivre et ne regardant ni le passé, ni l'avenir, juste le présent d'un pas glissé sur un parquet brillant, dans la chaleur de bras qui épousent les mouvements tendres d'un tango intemporel !
C'est cela l'Argentine, aussi !