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Festival du Film...Un début en fanfare !

Publié le par Bernard Oheix

Festival du Film...Un début en fanfare !

Mercredi matin, veille de l'ouverture du 78ème Festival du Film de Cannes, l'évènement planétaire auquel je me convie chaque année.

Il a un parfum particulier en cette année 2025. Dans un monde qui perd sa boussole et où les intérêts privés des potentats qui gèrent le pouvoir affrontent les peurs de chaque individu. Ce sera l'axe de cette belle cérémonie d'ouverture avec la Présidente du Jury, Juliette Binoche et un Di Caprio et un De Niro émouvants de sincérité et d'empathie pour un monde de la culture perdu devant les affres de la réalité.

Mais pour moi, c'est aussi le parfum étrange de la sortie de mon livre sur le cinéma, ce fil conducteur de mon existence qui dès le plus jeune âge, m'embrasera et me conduira sur les marches d'un Palais des Festivals de Cannes où je vais diriger l'évènementiel pendant 22 ans, au coeur de l'oeil du typhon qui embrase le monde du 7ème Art tous les mois de mai !

Festival du Film...Un début en fanfare !

Mais au-delà des mots écrits, c'est sur l'écran de tous nos désirs que s'écrivent les pages de l'histoire du cinéma. Et on peut d'ores et déjà, après 16 films ingérés en 4 jours, annoncer que nous sommes dans un grand crû, comme si les nuages qui bordent notre horizon, nous obligeaient à éclairer notre route d'images nourries de soleil et d'espoir !

La ronde à commencé par Partir un jour, le film d'ouverture d'Amélie Bonin, remarquable comédie portée par une Juliette Armanet au zénith, entre l'humour et la tendresse, transcendée par des musiques populaires qui viennent s'insérer dans le propos avec justesse et originalité. Un beau film grand public ancré dans les sentiment et le rire !

L'intérêt d'Adam un film de Laura Wandel et Dossier 137 de Dominique Moll, (en compétition), sont portés par une Léa Drucker éblouissante de justesse et de mesure.

Dans le 1er, elle est une infirmière qui tente de réparer un enfant meurtri et une mère perdue dans un hôpital qui souffre de toute la misère du monde et dans le 2ème, policière passée des stups à l'IGPN, elle tente de faire la lumière sur un accident mettant en cause une brigade de la BRI et un jeune gilet jaune... Mais la vérité est à géométrie variable quand des intérêts supérieurs sont en jeu et l'inspectrice va se retrouver dans une enquête  complexe qui la touche plus particulièrement. C'est un vrai film sur le drame du rapport entre la police et la nation !

Les coups de coeur vont s'enchainer.... Sirat, d'Olivier Laxe, que l'on retrouvera au Palmarès, nous emmène sur les pas d'une troupe de raveurs dans la quête d'un père (Sergi Lopez) à la recherche de sa fille aux confins du désert. Un film à voir en toute urgence.

La Ola de Sébastian Lelio est un musical du niveau d'Émilia Perez, centré sur la colère des femmes devant le comportement des hommes, un film post-metoo intelligent, sur l' ambiguïtée et la nécessité de la révolte des femmes. Éblouissant et fascinant.

La Petite Dernière de Hafsia Herzi prouve à l'évidence que derrière l'actrice de Borgo, il y a aussi une talentueuse réalisatrice capable de parler d'un sujet complexe avec passion et modération. Une jeune algérienne, dans une famille aimante, excellente à l'école, intègre l'Université de Philosophie. Las, elle va devoir s'affronter aussi dans ses croyances et son statut en découvrant ses penchants pour d'autres femmes. Subtil, passionnant, moral, une citation dans le Palmarès ne serait que justice

Et je ne peux que terminer cette première riche livraison de film sur Nouvelle Vague de Richard Linklater qui nous permet de vivre le passé au présent. Le tournage de À bout de souffle de Godard, avec des acteurs et actrices formidables en lieu et place de Jean Seberg et de Jean Paul Belmondo et un Godard plus vrai que nature entouré de cette nouvelle vague qui allait transformer le cinéma.

Et en écho de mon livre, La Lanterne Magique, Journal d'un Cinéphile Cannois, François Truffaut et tant d'autres pour réaliser la jonction entre la réalité des images du passé et la justesse des mots de mon présent !

Voilà 16 films ingérés en 4 jours, et la perspective de cette lucarne qui s'allume pour nous emporter dans un monde qui tente de s'éclairer. La maison pleine de ces cinéphiles qui débarquent et campent dans notre jardin, les repas animés à discourir des films, la rue Francis Tonner a traverser pour plonger dans le noir complice de La Licorne que des images éclairent d'un sens nouveau !

Vive le 7ème Art !

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