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Voix Passions

Publié le par Bernard Oheix

Chers amis,

Comment vous remercier pour cette soirée du 27 avril ?

Il y a des dates importantes dans une vie… La naissance, mais on ne s’en souvient pas vraiment, la mort, quoique là, on s’en contrefiche vu qu’on ne peut pas la raconter aux autres, le premier baiser (avec le nom, le parfum et la couleur des yeux de l’heureuse élue), la première fois que l’on voit se lever le soleil dans le désert du Sahara ou que l’on voit l’Etna entrer en éruption avec la lave qui jaillit au ciel, le premier jour de travail dans une entreprise (la couleur de la cravate)… et tout naturellement, son dernier concert en tant qu’organisateur, la dernière date programmée comme Directeur de l’Evènementiel… ce qui fut mon cas en ce vendredi du 27 avril du côté de la salle de la Licorne à Cannes La Bocca !

bo.jpg

Il y a plus d’un an, j’avais une idée très précise de cette soirée. Je la voulais classe mais sans affectation, avec des amis, mais sans concessions à l’Art, je voulais du public et une vraie salle avec une âme, je voulais des potes mais artistes avant tout !

Je vous avais proposé de participer à cette aventure et vous avez répondu présents, vous avez joué le jeu en entrant dans la danse de ce moment si fort  pour moi, que je tenais à partager avec vous ! Je vous en remercie avec tout mon cœur :

A Cédric O’Heix, en te souhaitant bon vent sur les mers de cette poésie que tu chevauches avec tant d’élégance. Je me souviens d’une interrogation après ta demi-finale de la Nouvelle Star… Cédric O’Heix deviendra-t-il une Star ? Je ne peux toujours pas répondre à cette question, mais par contre, je sais qu’il est devenu un artiste, un vrai artiste ! Attendez, Un jour de solitude et autrescedric-o.jpg ballades sont inscrites à jamais dans ma mémoire. Tu as embarqué le public avec toi et tu mérites ses applaudissements fournis, juste hommage à ton talent, à ta présence sur scène, à ton charisme. Alors, à toi, petit neveu sorti de la nuit des temps ! Continue et garde le cap !

A Talike. Talike, que ce soit en polyphonie pure avec Tiharea, en invitée de Rajery ou avec ton nouveau complice Kilema, tu es une vraie Princesse du Peuple des Epines sur scène. Tu as le sens de l’image et du son et ton duo avec Kilema est un bijou fascinant… rythmes étonnants, instruments bizarres, tenues chatoyantes… Et avant tout, tu as une voix qui entre en résonance avec le cœur de l’homme.

talike.jpgTu en joues avec brio, aisance, comme une soliste d'un instrument maitrisé jusqu’à la perfection. Le volume du son dégagé semblait produit d’un orchestre complexe et non d’un duo. Vous avez une vraie pépite entre les mains, bravo à vous deux et bonne chance sur les routes des Musiques du Monde.

Au Corou de Berra. Mes « pôvres » victimes préférées. Vous les régionaux de l’étape, je vous ai tout fait subir depuis de si longues années. Chaque fois que j’ai une idée tordue, c’est sur vous que cela échoue ! Vous avez ainsi chanté pour moi perché sur des rochers, dans des églises froides, sur des places de village, dans un répertoire sacré, profane, en toutes les langues, à capella, sonorisé… Et pourtant, vous continuez à me surprendre, de concerts en CD, de propositions en compositions. J’écoute souvent vos productions dans le confort de ma chaîne, elles sont d’une qualité et d’une précision qui frôlent la perfection dans le meilleur de vos créations. Votre travail de mise en musique est un miracle d’équilibre et les voix des filles résonnent à l’égal des sirènes, telles des déesses annonciatrices des beaux jours (désolé les garçons, même si vous n’êtes pas mal non plus !). Je vous aime pour votre talent et vous me le rendez par votre amitié. Merci d’avoir partagé ce moment de grâce.

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A Nilda Fernandez. L’amitié n’a pas de frontières, elle échappe au temps et à la distance, à la notoriété et au silence. Nous nous sommes rencontrés avant ton succès, jeunes du côté de Lyon, entre Paris et Barcelone, avec l’espoir de lendemains chantants du côté de Madrid, Madrid. J’ai fait mon chemin, tu as accompli une partie de ton œuvre. Derrière le succès, tu as fui les facilités, toujours ailleurs, jamais où le showbiz t’attendait ! A Cuba, traversant la France en roulotte, avec les Inuits, star en Russie…

nilda.jpgTu es un poète moderne, atypique et même seul avec ta guitare, tu donnes des ailes aux mots, du souffle aux notes. Tu es mon ami, par devers les aléas d’une carrière, tu es toujours ce barde qui sait faire jongler la nuit. On se retrouvera toujours, parce que c’est écrit sur la plus belle des partitions, celle de la vraie vie !

Mais aussi… A Filetta ! J’ai épousé la Corse au sens littéral du terme. Ses bons côtés aussi ! Je me souviens d’une église dans le Niolo, et des premiers chants entendus d’A Filetta, dans une église perdue dans les bois, dans ces années d’une Corse qui se désespérait en cherchant son âme. Je me souviens aussi de ces innombrables concerts, partout, tout le temps, de ces discussions autour d’un verre, de ces interrogations sur le devenir d’une île et d’un peuple si fier et passionnant parce que passionné. Le groupe que j’ai le plus programmé de ma carrière, le plus entendu de mon existence, c’est vous ! Le Festival à Calvi, les nuits chaudes de Séville, les églises, les salles de fêtes et les multiples scènes de Cannes. Jean-Claude Acquaviva et le chœur d’hommes. Votre réserve naturelle et votre chaleur sincère d’amitié envers moi. Ce soir, vous avez ciselé le son, accroché des notes aux nuages, transporté le public dans une apesanteur où plus rien ne comptait que cette beauté immatérielle, cette résonance du chant des Dieux.

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A vous tous, j’ai tant aimé les voix, j’ai adoré vos voix. Merci d’avoir été là, pour moi, c’est un grand honneur que vous m’avez fait en ce 27 avril 2012 dans la conclusion d’une saison qui sera la dernière de mon activité professionnelle !

Et comment ne pas remercier aussi, ce duo inattendu de mon fils et de ma belle-fille, Julien à la guitare et Sarah au chant. Ils m’ont offert ce bonheur absolu d’entendre par surprise, ses enfants oser, être capables d’entreprendre avec brio un tour de scène pour un chant d’adieu. Sarah possèdeju-sarah.jpg une voix douce et mélodieuse, une voix d’ange, Julien une contre voix grave et un toucher de guitare léger. Ils s’en sortirent magnifiquement dans cette inattendue surprise d’un « Cat Power » dont la scène sublime du baiser de Blueberry Nights reste une illustration parfaite. Mon cœur a volé en éclats et les passions de la voix se firent si fortes qu’elles en emportèrent toute réserve bue !

Voilà, tant de voix si pures, tant de mots si gentils, un dernier chant (Adieu monsieur le professeur !) et le noir complice pour rendre à la vie réelle, ceux qui furent et ceux qui seront, tous unis dans la beauté du spectacle.

 

Merci à vous tous !
PS : toutes les photos sont de Eric Dervaux ! Merci à toi collègue !

 

 

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Lettre à mes amis comédiens...

Publié le par Bernard Oheix

Voici donc la lettre que j'ai envoyée à l'issue de cette première série. En effet, c'est à Nice en novembre 2012 que nous reprendrons Linge Sale pour 6 représentations au Théâtre Françis Gag. J'ai perçu, de jour en jour, une blonde s'affirmer en moi et une Martiniquaise s'épanouir... Miracle du Théâtre... Henri, lui, l'homme au maillot si explicite, reste un incorrigible technicien de base, fasciné de sentir la scène sous ses pieds et heureux de participer à cette aventure artistique. Bernard par contre reste dubitatif sur son avenir de comédien... 

 

Chers amis et néanmoins camarades.

 

blonde-tricot.JPGJe tiens à vous remercier tout particulièrement pour m’avoir :

-mis des seins, bas et jupe, perruques blonde ou noire, colifichets et fond de teint

-autorisé à pisser 4 fois en 30 mn dont une dans une bouteille d’Evian pendant la première partie de la pièce

-obligé à bouffer des sandwichs et grignoter des saloperies pendant 3 semaines au grand détriment de mon tour de taille.

-de m’avoir permis de visiter la région en faisant 20h de moto entre Cannes et Nice (dont 1h sous une pluie diluvienne) afin de pouvoir vous retrouver au Théâtre Francis Gag pour les innombrables lectures, répétitions et filages me laissant épuisé et incapable d’assumer ma vie sexuelle (d’autant plus que les stigmates de khôl, fond de teint et rouge à lèvres traînant sur ma gueule n’engageaient pas ma femme à avoir des élans de tendresse particuliers !)

-de m’avoir obligé de réveiller à minuit la mère de mes enfants afin qu’elle me fasse répéter unmart-1.JPG texte édifiant du style (-me farcir les gonzesses qui passent, -et mon cul c’est du poulet,-je vais te faire une ménagère à bigoudis…), tous textes qui portent sur les nerfs d’une femme normalement constituée réveillée par les angoisses de son mari dans le silence sépulcral d’une nuit du mois d’avril !

-donné une image particulièrement exotique et déplorable d’un Directeur de l’Evènementiel du Palais des Festivals de Cannes…d’autant plus que cette Martiniquaise me semble peu apte à lutter contre les hordes lepenistes qui semblent envahir nos urnes en nous cassant les burnes !

Spécial remerciement :

A Régis Braun pour la finesse de son choix (!!), la qualité générale de la distribution… incluant mon humble personne. C’est un beau final pour ma carrière de programmateur que nous avons fait ensemble et je suis très fier du bout de chemin que nous avons effectué de concert. Merci Régis d’avoir osé me faire passer de l’autre côté du miroir et de m’offrir ainsi, une nouvelle belle page dans ma légende en marche vers le panthéon des hurluberlus !

Collectivement à tous les acteurs, les vrais, ceux qui avaient du texte, du jeu et un rôle autre que celui de bouffon dans cette étrange pièce, Linge Sale de Jean-Claude Grumberg. Vous êtes vraiment des acteurs de talent, merci de m’avoir supporté avec tant de gentillesse et de professionnalisme. Rassurez-vous, ma carrière s’arrêtera avec cette pièce et je ne viendrai pas vous piquer vos émoluments… Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles !

bo Teeshirt

A Elisabeth, ma copine, celle avec qui je me maquilla, papota,bo-fumee.jpg babilla et tricota pendant que les garçons rivalisaient de machisme en roulant des mécaniques pendant la première heure totalement futile du spectacle !

A Marc, mon joggeur préféré, même si, à chaque fois qu’il me croisait avec ma perruque et mes seins imposants (90C), un haut-le- cœur manquait le faire vomir sur ma gabardine très « Bacallienne » qui n’en demandait pas autant !

A DEUX, au cocaïnomane Christian, en espérant que sa femme revienne. Tu es un acteur remarquable et je garderai toujours ton visage entre deux machines à laver pleurant sur son papier peint qui lui manque. Tu es plein de vitalité et tu m’as offert de bons conseils et des regards d’amitié particulièrement rassurants.

A UN, Jean-Jacques, sa mèche « nazouillarde » ne peut dissimuler son ouverture. Et même s’il se sent incapable de tendresse envers moi (Euh, envers Henri !), je ne lui en veux pas (!!). Tu m’as aidé à mieux comprendre la place d’un acteur, son rapport au metteur en scène, les petits trucs qui font que sur la scène, du chaos naît la lumière. Merci à toi pour cette leçon de choses… Cela ne faisait que 30 ans que je programmais du théâtre, désormais, je sais ce qu’est un acteur !

Et puis, à toute l’équipe du Théâtre Francis Gag, magnifiquement managé par un Pierre imposant, impavide, résistant aux crises d’un metteur en scène hypocondriaque, toujours prêt à rendre service avec un Pascal heureux à ses côtés. Merci Peter de m’avoir permis de papoter avec ta femme et d’avoir reluqué sa combinaison pendant qu’elle me maquillait !

Et puis Françoise, son soin dans le choix de mes chaussures (42 fillette), mes lingettes démaquillantes, mes bas filés, la perruque toujours prête, au petit soin pour moi  alors qu’elle n’en a plus rien à foutre puisque sa fille a réussi (enfin !) à me piquer mon poste !

Voilà, j’ai découvert sur le tard, l’ambiance d’une troupe, fut-elle éphémère, la réelle tension qui naît de s’exposer ensemble aux regards des autres, les connivences et petits secrets, engueulades et crises de nerfs, complicité et fous-rires, et l’extraordinaire humanité des belles personnes que vous êtes.

PS : Je sais que vous rêviez de voir mon jardin. Je vous propose donc de se retrouver tous en ma modeste demeure de futur ex-Directeur pour un  repas d’amitié. Je n’imagine pas, vu vos plannings chargés, tomber du premier coup sur une date où tout le monde est disponible… Alors à vos agendas !

PPS : on fera un curry de porc et des acras, je connais une Martiniquaise qui sait y faire !

La bise à toutes et tous. jogger.JPG

elisa.JPG

 

 

 

Toutes les photos des articles sur Linge Sale sont de mon ami et immense photographe, Eric Dervaux que vous pouver visiter sur son site : ericdervaux.com

 

 

 

 

 

 

A Elisabeth, ma copine femme de la troupe et à Marc, le Joggeur impérial de la

distribution !

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Linge Sale (1)

Publié le par Bernard Oheix

 

Mon jardin, toujours, lieu des grandes décisions de la programmation… C’est plus facile avec un bon rosé et des copains autour de la table de concevoir des projets ! Printemps 2011, Régis Braun, un metteur en scène ami. Ensemble, nous avons créé quelques belles pages de la culture Cannoise depuis 15 ans. Jusqu’au bout de la nuit de Rezvani, avec un pianiste perché dans les cintres, un étang sur scène (là, il avait fait fort, le bougre !), Schweik 2000, à la médiathèque de Cannes, libre interprétation de la pièce de Milan Kapel, déambulations dans les jardins luxuriants autour d’un homme qui devient le jouet des autres mais que son innocence protège de la méchanceté des autres et des institutions. Victor et les enfants au pouvoir, La fausse suivante de Marivaux et On purge Bébé de Feydeau complètent ce panorama d’un théâtre de réflexion et de divertissement dans un processus de création régionale et de productions autonomes.

Avec Régis B, on a souvent rêvé que nous transformions le monde (du théâtre), mangé des huîtres à Marseille en assistant à une trilogie d’Eschyle (ou d’un autre Grec… Je ne sais plus exactement !), imaginé des plans improbables, tenté de faire un Brecht (Je n’ai jamais, en 15 saisons pour près de 200 pièces, pu accueillir un Bertolt Brecht, sniff !). Alors, au crépuscule de mon ultime opus, toujours dans mon jardin, je lui propose une dernière wild-card pour avril 2012. Il acquiesce et m’assène débonnaire : « -OK, mais je choisis la pièce et il y aura un rôle pour toi ! ». C’est typiquement le genre de chiffon rouge auquel je ne peux résister. Il me connaît le bougre ! J’opine du bonnet en resservant une tournée de verres de rosé et on passe à autre chose tout aussi important, du style nature du dessert ou couleur du pousse-café !

Le temps s’écoule, le programme de la saison 2011/2012 « Donner du goût à vos sorties » sort avec Mon ami « Caramella fait son Cinéma » en ouverture, La Nuit de la Guitare avec tous mes potes, Le Crazy Horse, Huun Huur Tu, Hubert-Félix Thiéfaine (qui a l’obligeance de rafler 2 Victoires de la Musique un mois avant et par conséquent de me remplir le Grand Auditorium), et un mois d’avril final en apothéose avec Le Canto General (cf. mon article précédent), Linge Sale de Jean-Claude Grumberg dans une distribution comprenant Jean-Paul Icardi, (un des pseudos que j’utilise régulièrement  quand je veux cacher certains aspects de ma vie secrète) et les Voix Passions, ultime concert produit par un certain Bernard Oheix qui aura été le Directeur de l’Evènementiel du Palais des Festivals de Cannes de février 1992 à avril 2012 !

C’est dans le courant de l’été (donc trop tard pour pouvoir intervenir !) que Sophie Dupont, mon adjointe et future remplaçante, me demande si j’ai vraiment lu la pièce et si je sais quel rôle je vais interpréter. Que nenni !

blonde jambe

Et je me plonge dedans, découvrant avec horreur (et un zeste de fascination !), que je vais entrer en début de deuxième partie habillé en blonde patinée, pour revenir en Martiniquaise explosive, et finir en technicien de base désorienté ! Et ce sera ma dernière pièce en tant que Directeur de l’Evènementiel, le 20 avril 2012 ! Heureusement !

 

1ère lecture en décembre 2011 avec toute l’équipe au complet, une mise en bouche pour analyser les personnages, leur donner du sens, tenter de saisir ce que Jean-Claude Grumberg, (9 Molières, plusieurs Césars, auteur de L’Atelier) a bien voulu imaginer dans cette œuvre complexe sous-titrée (par lui-même), « une pièce sur le moins disant culturel ! ». JJ

 

Mi-mars, les comédiens entament leur marathon au Théâtre Francis Gag de Nice où se déroulent les répétitions et je les rejoins fin mars pour travailler ma partie finale. Longues journées épuisantes, de 10h à 19h, lectures à l’ espagnole ou italiennes, filage. Apprentissage du texte aux forceps (mais comment font-ils pour l’ingérer, des pages entières à la virgule près), répétitions des gestes et déplacements…

 

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Essayage des costumes, une blonde patinée aux gros seins, lunettes, bas, maquillage. Escapade en ville afin de trouver des chaussures à hauts talons (compensés !), tête des vendeuses devant mon 42 fillette… Confection de ma tenue Antillaise par une amie du Palais, elle-même Martiniquaise, avec bijoux, chapeau et apprentissage de la méthode pour se maquiller en noire voluptueuse (!!)… et toujours ces journées et soirées épuisantes à travailler, ressasser inlassablement des bouts de textes et des attitudes, des positionnements dans un décor qui prend forme petit à petit. La nuit, je réveille ma femme pour des lectures de textes, je lui impose des répétitions forcenées dès que nous roulons en voiture afin de mémoriser ces foutues 30 répliques rétives et ces 5 tirades un peu plus longues qui s’obstinent à me fuir au moindre problème de déplacement sur scène ou de stress…

 

La peur d’être ridicule, la voix haut perchée de mes premières interventions, les repas sandwichs et les crises de rire et tensions d’une microsociété soudée autour d’un projet mais qui vit sous l’œil des autres.

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J’ai découvert, après 30 années à programmer des acteurs, chanteurs comédiens, « la vie d’artiste » de l’intérieur, les petits riens, échanges et autres réglages permanents, les breaks et le trac de chacun, même des plus aguerris, au moment de se livrer au public. La distribution particulièrement brillante, de talentueux comédiens me permettant dans ce rôle « exhibitionniste » de faire illusion sur ma nature d’amateur éclairé.

Enfin, la symbolique incroyable de terminer seul en scène (c’est dans la pièce originale !), moment jouissif renvoyant à la fin de ma carrière professionnelle, écho de 15 ans de programmations, de la création de ces « Saisons à Cannes » en 1997 avec Sophie Dupont, mon adjointe qui me succèdera au 1 juillet prochain.

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2000 groupes, artistes, compagnies et troupes pour des heures de souvenirs grands ou petits, de triomphes et de bides, de pleurs et de rires…de prouesses et de ratés. Mais on y reviendra plus tard.

Pour l’heure, la blonde, la Martiniquaise et Henri, le technicien de base sont heureux de vous saluer !

 

 

 

Vive le théâtre !

 

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