Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Et si je faisais un 200ème article ?

Publié le par Bernard Oheix

 

Entre le désir d’écriture et la volonté de communiquer, les doutes d’une période sans foi ni loi, où rien n’a d’importance que le mépris et l’arrogance de ceux qui nous gouvernent et décident des impasses dans lesquelles nous nous fourvoyons ! C’est ainsi, la culture au rabais d’un mercantile concept d’utilité, l’hautaine présomption de ceux qui sont censés œuvrer au bien public et se gavent, sur le dos de leurs concitoyens, de ce pouvoir et de ce dieu argent qui régissent tout ! Nous marchons sur la tête et les riches deviennent de plus en plus riches, le pouvoir perd ses garde-fous, la démocratie est dévoyée et le mensonge s’étire à l’infini comme si le temps était la seule vertu du pouvoir : tenir jusqu’à l’insoutenable, tenir car l’affirmation péremptoire est la seule réponse d’une malhonnêteté que l’on ne cherche même plus à travestir. Qu’importent les faits, qu’importent les rares réactions d’une presse couchée, qu’importe le fond puisque même la forme est inutile. Il suffit d’affirmer à satiété pour créer l’illusion et devenir un marchand de rêves dans une société déboussolée.

Peut-être méritons-nous ce qui advient ? Vigilance de ceux, trop rares, qui veulent comprendre, sur l’autel de l’incompréhension de ceux, si nombreux, qui ferment les yeux…Il n’est que justice au fond de se faire balayer comme un fétu dans la tourmente.

Que deviendront les affaires de ces nombreux cas de collusion entre le pouvoir et l’argent, les privilèges légués d’une famille politique autarcique, le corporatisme d’une poignée de banquiers se gavant sur notre dos, qui de la grande crise à la Grèce, de l’Irlande aux bonus faramineux persistent dans leurs agissements de chefs mafieux, la cécité de la justice et l’incapacité de nos gouvernants à dialoguer pour le bien de tous, la scandaleuse ignominie de ceux qui mentent pour perpétuer leur pouvoir…

Le temps vous trahira, rassurez-vous, un jour vous nous devrez des comptes et vous retournerez poussière…mais en attendant combien de vilénies, de malheurs dont vous êtes responsables qui se solderont par la douleur de ceux que rien ne protège !

 

Que dire de ce temps qui est passé ? Que l’été fut rude, difficile, avec une pression à la limite du soutenable. Reports multiples de feux d’artifice pour cause de vent et de houle, pluie sur le Pantiero pour une soirée électro, accident (une semaine dans le coma !) pour un jeune qui était au mauvais endroit, au mauvais moment, enchaînement sans discontinuer de soirées avec les tensions d’une société qui perd son âme, public exigeant jusqu’à l’inconvenance, artistes déboussolés, contrastes et incertitudes permanentes…Dans quel monde vivons-nous ?

Il reste des éclairs de génie, des moments de grâce trop rarement consentis, quelques heures qui échappent au temps pour magnifier l’idée d’une culture qui réunit et ne divise pas, berce l’âme de ces langueurs propices à la beauté, de ce petit quelque chose qui m’a toujours fait penser que la culture avait un rôle pivot dans la constitution d’une humanité plus belle, plus juste.

Mais où est-elle ? Dans quel univers ?

Celui d’une retraite en ordre dispersé, pour un colmatage destiné à affirmer la testostérone d’un gouvernement immobile, celui d’une lucarne obsédante qui ne laisse que parcimonieusement filtrer le jour et déroule à l’infini, l’authentique spectacle d’une téléréalité qui se met en scène en occultant les contingences d’un monde réel. Celui d’un isolement croissant où la différence devient le prétexte à exsuder sa haine, où les vies des autres n’ont plus aucune valeur…

 

Il y a tant de peur dans le monde que toutes les larmes des hommes ne peuvent combler les abysses de leurs déchirures. Les vies arrachées ne comptent pas, elles sont le tribut de nos faiblesses, elles donnent juste le ton d’une période où la vie n’est qu’un fétu de paille emporté par la tourmente d’un grand n’importe quoi !

C’est notre univers ce grand n’importe quoi, c’est ce monde même que nous avons forgé… Il faut en sortir, il est indispensable de trouver des solutions pour le bien de tous, pour le bien de chacun d’entre nous : notre salut collectif est à ce prix !

 

Commenter cet article
A
<br /> <br /> Avec l'espoir que cette saine indignation (que je partage totalement, comme tu t'en doutes ) relance l'alimentation de ce blog en articles, nouvelles,<br /> chroniques anecdotes et légitimes coups de gueule.<br /> <br /> <br /> Biz<br /> <br /> <br /> PS : à l'occasion, si tu en supportes le pensum : à bientôt de se croiser devant un café (avant 2052 si possible . après je ne répond plus de mon<br /> intégrité physique et mentale)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Alternatives positives   : http://www.devenezuncolibri.org/<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
K
<br /> <br />  Je vais me lancer dans un regard un tout petit peu différent, je pourrais convoquer   la non-dualité, la prose d'  êtres comme Jean-Marc Mantel ou la sagesse bouddhiste mais<br /> convenons ensemble de bon sens que le monde est impermanent et l'a toujours eté au niveau des phénomènes.<br /> <br /> <br /> Tout finit un jour même la confusion..Seul un esprit en paix , joyeux peut créer autour de lui de la paix (du respect) et de la joie..<br /> <br /> <br /> Nous sommes créateurs..et nous créons (collectivement et individuellement) le monde avec nos pensées, nos désirs, nos zones erronées...<br /> <br /> <br /> Ce que nous appelons "solution" nait d'abord d'un changement dans notre vision des choses, aprés le refus, ou aprés l'acceptation...et la créativité naturelle fait le reste..Il faut accepter<br /> parfois de vivre sans conclure, en lachant son  savoir "limitant"...Sans crise , on ne cherche pas les solutions profondes, il y a donc une "sagesse" de la crise qui nous pousse à sortir de<br /> nos retranchements pour aller explorer un ailleurs...qui n'est parfois que l'autre face de notre conscience...<br /> <br /> <br /> Aprés avoir montré la crise des valeurs comme vous le faites dans l'article, les solutions apparaissent d'elle-mêmes...Le "n'importe quoi" ne saurait eliminer la face  immuable de la<br /> perfection du monde, celle qui fait tourner la Terre juste et se lever le Soleil...Les images sont fugaces mais l'écran lui (notre vraie nature) est immuable, en accord  avec les invariants<br /> qui nous régissent...C'est bien parce que nous avons en nous le sens de l'Harmonie et de valeurs plus elevées que nous pressentons quand quelque chose doit changer.Nous sommes chacun les acteurs<br /> du changement que nous voulons voir dans le monde...<br /> <br /> <br /> Tout nous fait signe vers les solutions, pointe vers de nouvelles aptitudes,valeurs et informations à integrer..que ce soit le bouddhisme,la physique quantique,le modeste  détail du<br /> quotidien que nous ne voyons plus, le délitement du pouvoir (à ce sujet si les grands médias font mal leur job d'informer,Médiapart qui n'existait pas il y a 3 ans le fait..C'est pour moi un<br /> exemple de la mutation "ordinaire"  ..ni positive ni négative c'est comme ça..)...Chacun est   ré-solution  :-) Nous sommes nous-même dans ce que notre vie a de meilleur le<br /> résultat de solutions qui se sont mises en place pour nous permettre de vivre Ici & Maintenant...Vous décrivez bien Bernard la faillite   actuelle et la crise des représentations..C'est<br /> peut-être notre représentation et notre carte du monde du monde qui est en crise..tout cela n'a pas commencé cette année  ....Tout arrive et est toujours arrivé Maintenant, demain n'a jamais<br /> existé !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous sommes le chercheur et le cherché :-) J'ai envie d'ajouter , il n'y a pas de salut parce qu'il n'y a pas de mort (seul le corps pourrit dans la tombe,pas l'Esprit).... mais l'illusion de la<br /> mort.Au bout de chacunes de nos questions, nous recevons les réponses qui conviennent à notre pouvoir de réception...<br /> <br /> <br /> Trève de fricassée de porte ouvertes; parmi les Invariants du rock, le grand IGGY s'est hissé de son vivant  au Panthéon ...tout comme  Keith, le sosie   de Jack Lang :-),<br />  dont l'autobio "Vivre" est parait-il un bon moment à lire ....:-) <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre