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Guitares passions...

Publié le par Bernard Oheix

Une soirée d’exception…

Une bande de guitaristes amis, de ceux qui croisent notre chemin et restent dans le cœur, bien après que les notes se soient évanouies. Nostalgiques de Cannes Guitare Passion, un Festival que j’avais géré pendant 10 ans et dont Pierre Olivier Piccard était le directeur artistique. Des concerts d’anthologie, des rencontres, des stages et un parfum inimitable d’une culture ouverte, entre le génie des stars de la guitare et la passion d’un public d’amateurs. Pour ma dernière saison, j’avais proposé une soirée retrouvaille à tout ce beau petit monde, un cachet minimum (au moins j’étais sûr qu’ils ne viendraient pas pour l’argent !), le même pour tout le monde, un hôtel, un concert atypique dans une salle de La Bocca et une grande bouffe pour clôturer ce début de ma dernière saison culturelle. Ils ont répondu présents… Et j’ai missionné Jean-Claude Rapin, mon ami de 20 ans, de la coordination, du montage de la soirée et de la couleur de l’événement !

 

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Il y a plus de 20 ans, Bernard et Jean-Claude Rapin au Festival de la Guitare.

Et quelques années plus tard, ci-contre...comme quoi, vieillir n'est pas toujours une punition !

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

 

Et ce fut un grand moment ! Inoubliable ! 3h30 d’un show débridé devant un public qui avait rempli les 500 places de la Licorne. Toutes les facettes de la guitare, parcours atypique de blues, du rock, du classique et du flamenco, avec des artistes généreux, en dehors de tout système pour le temps d’une gigantesque « jam », une façon de faire un pied de nez au showbiz et de faire la fête à la musique... pour Bernard ! 

 

 tra guitare groupe

Ils sont tous là...Pour la postérité : de gauche à droite. Michel Haumont, Vincent Absil et Michèle Barré, Mauro Serri, Patrick Rondat,Juan Carmona, Bernard Oheix, Mélodie Choir, Michael Jones, Bruno Clavel, Franck Agulhon, Jean-Claude Rapin, Daniel Yvinec

 

 

 

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Patrick Rondat, guitariste de Jean-Michel Jarre et Mauro Serri, guitare et voix chez Bill Deraime. Un duo de complicité, des envolées, quand la guitare est reine... L'un est un guitar heros qui joue tout en retenue, l'autre estoque la musique pour la faire vibrer et la ployer à sa volonté. Tous les deux sont des coeurs d'or et prennent leur plaisir de se réunir pour un set à cheval entre l'improvisation et les ficelles du métier avec le public en témoin privilégié.

 

 

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Quand la musique est belle ! Michael Jones. Un gallois au coeur de blues. Compagnon de route de JJ Goldman, il existe aussi par son réel talent de guitariste, une voix inimitable avec un phrasé rock à l'"anglaise". Il est adorable, un vrai seigneur qui ne méritait pas que son équipe de rugby perde contre la France. Jusqu'à 5 heures du matin, nous allons boire et parler de musique avec Haumont, Clavel, Absil and co.... cela me coûtera un peu de champagne, mais quel pied !

 

 

Soirée magique. Mélodie Choir, la fille de mon ami Gilles Choir, qui est parti l'an dernier pour un dernier voyage et dont cette soirée était aussi en hommage, avec le guitariste "local" Bruno Clavel, ils ouvriront le show pour un duo guitare/voix qui a du le remuer, l'autre, mon frère Gilou, sur son nuage de sérénité dans son paradis de notes. Et Vincent Absil/Michèle Barré, Absil, mon copain, ex-leader du trio Imago que j'avais découvert à la fin des années 70, le folk singer à la voix râpeuse, le fan de Dylan que j'avais programmé tant de fois. Ils ont une magnifique formule, belle voix de Michèle sur un gospel magique, percussions discrètes...Ils sont beaux sur scène et permettent le voyage vers les lointains bayous, les plaines arides d'une Amérique profonde parcourue dans une vieille Cadillac brinquebalante.

Et Michel Haumont, l'héritier du "picking" de Marcel Dadi qu'il a eu comme professeur, dont l'humour transparait dans ses interventions toutes de finesse. Notes suspendues, en équilibre, pas comme le torrent débridé et impétueux que déverse les doigts d'or du flamenquiste Juan Carmona. Encore des copains de toujours, dont la carrière a souvent échouée sur les scènes que je programmais. Symphonia Flamenca au Suquet, quel beau souvenir ! Là, en 3 morceaux, il va littéralement éblouir le public de sa virtuosité avec des créations d'une limpidité à faire briller les sons comme des perles.

Et cette rythmique incroyable assurée par le Directeur de l'Orchestre National de Jazz, Daniel Yvinec à la basse, et Franck Agulhon à la batterie.

Et les jams finales, sur un morceau que j'avais demandé, Le train de minuit de Vincent Absil et sur l'éternel Stand by me...homériques chorus, ambiance de folie dans la salle. 

 

Une vraie soirée de musique, pour ceux qui sortent des sentiers battus et aiment l'imprévisible. Quand de grands musiciens ont le désir de se rencontrer et d'ouvrir une porte sur l'inconnu, le talent en fil conducteur, le public en témoin assisté, jams débridées comme si le futur devait s'inventer dans l'urgence de l'amitié.

Voilà, c'était la fête à Bernard, et Bernard, il était heureux !

 

 

 PS : toutes les photos magnifiques sont d'Eric Derveaux, except l'incunable de Jean-Luc Rapin en post-adolescent (qu'il me pardonne le bougre !) et celle du groupe au complet sur la scène de La Licorne par le reporter officiel de Nice-Matin, Gilles Traverso.

 

 

 

 

 

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