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La culture de la Castafiore !

Publié le par Bernard Oheix

La culture de la Castafiore !

Cela fait quelque temps que je ne parle plus de spectacles dans ce blog... Un effet pervers, il fait nul doute, de l’overdose des dernières saisons programmées au Palais des Festivals de Cannes et d’une détente soudaine entraînée par ma prise d’un congé permanent et de mon long voyage en Amérique du Sud à l’automne ! Quelques films, CD et ballets me donnent le désir de retrouver cette époque où je couchais mes impressions par l’écrit. Et tout d’abord, de renouer avec mes complices du Système Castafiore qui ont présenté en ce 4 avril, dans la salle de la Licorne, une reprise de deux oeuvres de jeunesse.

A mes yeux, le Système Castafiore est une des compagnies de danse la plus marquante de la période actuelle !

Elle est dirigée par un duo fascinant, Karl Biscuit à la création, metteur en scène et compositeur de génie de bandes sons et Marcia Barcellos, sa compagne et son alter-ego en création, à la danse et à la scénographie. Marcia est à l’égale de cette cohorte d’artistes d’Amérique du Sud qui ont apporté un sang nouveau dans le rapport à l’image moderne comme Alfredo Arias, Copi et tant d’autres. En cassant les codes traditionnels, ils ont insufflé une dynamique novatrice, ont révolutionné la gestuelle dans le spectacle vivant.

Les «castafiore» se sont installés à Grasse dans les Alpes Maritimes avec l’espoir de fonder un centre, une base pour explorer les chemins de la création et déclencher une dynamique sur toute la région ! Las ! On est bien loin des cénacles parisiens et des centres de décision. Ils n’en tracent pas moins leur chemin avec constance et sont une des troupes qui tournent le plus à l’international.

A l’occasion de cette reprise de deux oeuvres de leur début de carrière, Karl et Marcia nous offrent une relecture dynamique des fondements de leur art.

Il y a dans Aktualismus Oratorio Mongol (1990) et 4 LOG Volapük (1993), tous les ingrédients qui vont assurer leur succès et qui seront développés et approfondis par la suite avec des moyens techniques plus ambitieux qui permettront à leur créativité de s’épanouir.

Chez Karl, on retrouve dans Aktualismus le travail soigné d’une bande son où des bribes de dialogues absurdes sont joués en play-back, noyés dans un opéra de sons modernes composé de bruits, stridences, répétitions, saturation du niveau sonore. Marcia greffe à cet ensemble hétéroclite, une mécanique d’un geste découpé, heurté, enchaînement ubuesque de scènes mimées où les répétitions tiennent lieu de ponctuation. Il n’y a pas une histoire mais des séquences ouvertes ayant un rapport, en bruit de fond, avec un discours dictatorial, comme si la modernité apparente des éléments scéniques, une machine futuriste, quelques gadgets dans les costumes toujours inventifs, un accessoire, une scène d’illusion avec un enfant nain ou des marcheurs à l’envers, devaient se briser sur les vestiges du conformisme et l’abomination d’un discours totalitaire.

Ce rapport à la dictature est encore plus lisible dans 4 LOG Volapük puisqu’il en est le sujet central. Là encore, Karl Biscuit réalise une prouesse (pour l’époque) puisque le décor se visionne en 3D grâce à des lunettes distribuées au public. Un écran projette sur la scène des constructions futuriste donnant une perspective à la «Métropolis». La bande son est composée de phrases extraites du théâtre classique où l’on peut reconnaitre pèle-mêle, Racine, Corneille, Molière... et sans doute quelques autres ! L’histoire est simple. Un dictateur et sa maîtresse adorée, 3 personnages qui décident de l’assassiner. Les costumes de Marcia Barcellos sont sublimes, dictateur ventripotent à moustache, garde chasse au képi à la Française, grands bourgeois couards qui trahissent leur maître... La caricature est poussée à l’extrême, y compris dans la danse en permanente recherche de déséquilibre, de rupture, ritualisée jusqu’à la parodie. Cela fait penser au «dictateur» de Chaplin et à sa danse avec la mappemonde. Mais il y a une vraie cohérence interne au projet, une réussite formelle indéniable qui martèle un message où l’esthétique baroque se met au service de l’émotion brute.

Au delà de la vraie prouesse esthétique que le duo développera au fil des années jusqu’à des chefs d’oeuvre comme «Récits des tribus omégas», «Stand Alone Zone» ou «Les chants de l’Umaï», (mais presque toutes leurs créations devraient être citées ici !), le rapport à l’humain et à l’oppression (qu’elle soit la dictature d’un homme, d’une technique, d’une pensée, d’un style...) est le fondement de leur processus créatif, la base même à partir de laquelle ils vont intervenir par le sens, (et souvent par le non-sens !) pour provoquer intelligemment le spectateur et l’obliger à réagir.

Refuser le conformisme du geste est au coeur de la nature foisonnante de leur art, jusqu’à entrer en résonance mystérieusement avec l’actualité d’une France qui accouche d’un monde où les idées de l’extrême semblent, tellement se banaliser, qu’on peut en élire des maires et envisager un futur au bleu marine, comme si les pestes noires n’avaient pas d’histoire !

Moi, j’aime les Castafiore et leur art qui me rend plus intelligent, qui m’aide à mieux comprendre le monde qui m’entoure, tout en créant un champ symbolique du possible, aux desseins à décrypter, afin de mieux lire le présent !

La culture de la Castafiore !
La culture de la Castafiore !

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Le temps de l'attente et de la répétition !

Publié le par Bernard Oheix

Bon, je suis d’accord avec vous, la précédente annonce était un peu «mégalo» et le ton y était sans aucun doute un peu too much... emphase, circonvolutions...cette «vie, son oeuvre»... un peu pompier, n’est-ce point ?

Mais bon, on se pardonne ! C’est vrai qu’exhumer de mes malles tant de photos, d’articles, faire un retour en arrière et en même temps, présenter mes projets et l’actualité à travers BO Conseils, m’a amusé, ému, et au fond, donné l’impression d’avoir vécu pour quelque chose... Posséder les autographes de 50% des Beatles, d’une myriade de cinéastes mythiques (de Jack Nicholson à Polanski, d’Antonioni à Léonardo le magnifique, de Kim à Sharon... Et des musiciens, plasticiens, gloires du théâtre et de la danse... Parfois, quelques annotations prouvent à l’évidence que quelque chose c’est passé, de l’ordre d’une presque amitié...Vous les retrouverez dans «mes rencontres» sur mon site www.bernardoheix.com même si je n’ai pas encore fini de les légender toutes.

Il y a aussi beaucoup de mes écrits, d’articles sur ma fonction et mes divers passages dans les lieux de culture et d’animation où j’ai oeuvré. Souvenirs, souvenirs !

Mais il n’y a pas que le passé lointain ! Il y a quelques mois de cela, mon ami Gérard Camy, directeur des études au BTS Audiovisuel de Cannes, avec qui j’ai déjà collaboré dans l’écriture par le biais de revues de cinéma, m’a sollicité pour savoir si j’avais une nouvelle adaptable au cinéma, les étudiants de fin de cycle de la promotion 2014 devant tourner un court métrage sous sa direction. Une aubaine dans la ville du cinéma !

Je lui ai transmis une de celles que j’aime particulièrement, «Ce tapuscrit est admirable» que vous pouvez retrouver sur mon site ou sur mon blog et il l’a transformé en scénario librement adapté de ma nouvelle !

Il a été emballé par le sujet. Un écrivain prend en otage un directeur de collection pour le forcer à éditer sa dernière oeuvre. Il va mettre en scène son propre suicide afin que les médias en parle et que le livre paraisse... Las, au bout du compte, il n’atteindra pas vraiment son objectif par un retournement de situation qu’il vous faudra découvrir en lisant la nouvelle ou en visionnant le film quand il sera présenté !

Je n’y avais mis qu’une condition : avoir un rôle dans le film et me voilà donc présent en ces 18 et 19 avril, sur les lieux de tournage (une étude en ville chez une amie avocate et le bureau du proviseur du lycée Carnot de Cannes), où j’avais sévi pendant mes années de bac, de 1966 à 1969, avec au milieu, un certain mois de mai 68 qui reste ancré en moi comme une période de rêve où nous pensions transformer le monde et le rendre plus juste ! J’avais juste 18 ans !

Deux jours de tournage avec des comédiens professionnels et de renom... Daniel Prévost en éditeur, Antoine Coesens en écrivain, Jacques Boudet en producteur de films et Frédéric Gorny en animateur de télé...Moi, je suis le flic au pistolet (mais la production n’a pas voulu de vrais balles !) qui va faire irruption pendant la prise d’otages !

J’ai une scène importante à jouer avec deux répliques meurtrières («-Police, ouvrez, que se passe-t-il ? et «-Je suis l’inspecteur Blot, je vous demande d’ouvrir cette porte»... ce à quoi, au bruit d’une détonation, je l’enfonce cette putain de porte à coups de tatanes et reste figé devant le cadavre d’un homme...

Et oui, tous les grands acteurs ont commencé par faire un flic qui enfonce une porte (même si je ne pouvais donner la pleine mesure de mon talent «stanislaviskien» vu que la porte appartenait à ma copine avocate et qu’il était hors de question, que la production exsangue du film ait à la remplacer !).

Maquillage avec Manon, scènes répétées de nombreuses fois, technique envahissante...

Là où les autres comédiens, les vrais, improvisent avec maestria un texte qu’ils ne connaissent qu’approximativement (n’est-ce point monsieur Prévost...) tout en réussissant à nous faire hurler de rire avec leurs improvisations.. Moi je galère avec mes deux bouts de phrase et mon simulacre d’enfoncement de porte ouverte.

Et le temps de l’attente ! Des heures avant de pouvoir contempler ce putain de cadavre d’Antoine qui respirait comme vous et moi, et de feindre la stupeur, jamais la bonne suivant le réalisateur qui, d’ami, s’était transformé, comme dans un film d’horreur, en vampire destiné à nous sucer le sang !

Et le mécanisme de la répétition ! Toujours refaire jusqu’au clap final du «-C’est bon !» du réalisateur. Le même plan, le même geste, toujours différent malgré tout, à satiété !

A travers mon expérience du documentaire «Port Lympia» de mon ami Arnaud Gobain, où je faisais le personnage récurrent entre les scènes et la voix du narrateur et ce court métrage «ce manuscrit est admirable»,(rassurez-vous, ce n’est pas une carrière qui commence, juste des chemins de traverse entre mes passions), la réalisation d’un film est synonyme de temps d’attente et d’efforts de répétition...

Bon, c’est pas la découverte du siècle, mais après avoir fait une licence et maitrise de cinéma (éditée s’il vous plait !), toucher du doigt l’interprétation et participer à l’élaboration d’une véritable oeuvre collective est un enchantement !

Et puis, comme l’on dit (et c’est vrai dans ce cas !), l’équipe était formidable, l’ambiance géniale sur le plateau et mon épaule a tenu quand j’ai enfoncé la porte !

Bon, si vous avez besoin d’un scénario avec acteur amateur, vous savez où me trouver ! Ciao, et à la première de «mon» film... heu, de celui de Gérard Camy du BTS Audiovisuel de Cannes, mon ami, que je ne remercierai jamais assez de m’entrainer sur les chemins de la création !

les acteurs sur le banc... j'y suis aussi ! L'équipe de jeunes étudiants autour et Gérard Camy comme ange tutélaire au dessus ! L'aventure d'un tournage heureux !

les acteurs sur le banc... j'y suis aussi ! L'équipe de jeunes étudiants autour et Gérard Camy comme ange tutélaire au dessus ! L'aventure d'un tournage heureux !

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Naissance d'un site !

Publié le par Bernard Oheix

Chers amis bloggeurs,

Par la présente, j'ai l'honneur de vous informer de la naissance d'un site consacré entièrement à Bernard Oheix. Sa vie si remplie en évènements, son oeuvre jamais terminée, ses écrits exhumés de la poussière sous laquelle ils dormaient, des dizaines d'articles de tous les médias consacrés à scruter le moindre de ses gestes, la récupération des matériaux des six années d'existence de ce blog, des photos originales enfin dévoilées, ses missions si importantes qu'il continue d'assumer pour exporter une certaine idée de la France inventive et moderne qui ne renonce jamais à tracer les sillons d'un avenir radieux !

Après 25 ans de bons et loyaux services à la Ville de Cannes et à son Palais des Festivals, il a enfin gagné le droit de dire ce qu'il pense, de faire ce qu'il veut et de jouir de la vie !

Oui, si vous aimez ce blog (et parfois on peut se demander pourquoi ?), si vous appréciez la personnalité de l'auteur (et là, on peut dire que c'est n'importe quoi !), n'hésitez pas, rendez-vous sur :

www.bernardoheix.com

Bernard Oheix : le dérisoire comme paravent !

Bernard Oheix : le dérisoire comme paravent !

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Montréal -20 °...

Publié le par Bernard Oheix

Se rendre à Montréal un 8 février 2014, n’est pas l’idée du siècle ! En effet, au sortir de l’aéroport, quand les -16° de la température extérieure vous tombent dessus comme une chape de plomb, l’homme devient infiniment petit dans un monde bien trop grand pour lui ! Et dire que les Québécois y vivent toute l’année ! Normal qu’ils aient faim de médailles à Sotchi, faut bien compenser cette glace qui s’accumule au long des routes, ce verglas traître qui se dissimule sous nos pas, ce vent aigre qui déjoue même les bonnets les plus engoncés !

Suite à l’édition à moitié avortée de Juste Pour Jouer, juillet 2013, mon séjour d’une semaine en septembre avec le grand maître Gilbert Rozon aux manettes, avait permis de décanter la situation, de constituer une équipe autour d’Arman Afkhani, un fidèle du sérail Juste pour Rire et d’un jeune intermittent (Guillaume Degré-Timmons) recruté pour l’occasion, tous éléments prouvant à l’évidence un réel engagement envers cette manifestation.

Et il faut bien le dire, la situation évolue, les choses avancent, les contours se précisent ! Mon retour en terre hivernale québécoise s’inscrit dans ce cadre, définition d’un modèle spécifique, architecture du Mondial des jeux adossé à Juste pour Rire, contenu programmatique, rencontre avec les partenaires et nec plus ultra, tentative d’harmonisation entre la machine de guerre de l’empire Juste pour Rire et les subtilités du monde des joueurs !

Tout avait commencé au début du siècle dernier, à la bourse Rideau (un marché du spectacle) perdu à Québec, début février, où quelques programmateurs européens étaient invités, dont moi qui présentais régulièrement des artistes de la Belle Province !

Cette année là, en 2001, le Carnaval de Québec se déroulait en même temps. Délices des fanfares aux doigts gelés, des jeunes sirènes aux épaules nues perchées sur des traineaux dérapant sur les plaques de verglas, tout cela par - 30°... Alors nous avons bu, dans des cornes de caribous élancées, un alcool innommable, et après avoir réchauffé nos coeurs en le brûlant au tord boyaux, nous avons parlé, aidé par les effluves alcoolisées, dans le froid saisissant, au milieu des flons-flons musettes verglacées ! Où donc peut se nicher l’art et l’amitié ?

Il s’avéra que le sémillant jeune homme à mes côtés avait pour nom, Gilbert Rozon, l’empereur de l’humour, l’homme par qui les fous-rires se déclenchaient sur la planète austère d’un nouveau millénaire, Les vidéo-gags, le Festival Juste pour Rire, c’était lui. Il s’était imposé en France en permettant à Charles Trenet de faire une nouvelle et ultime carrière... En le relançant, il s’était lancé ! Et il rebondissait toujours, jamais à court d’idées, réussissant souvent, échouant parfois, véritable leader dont les Stephane Rousseau, les Arturo Bracchetti et autres comiques naissant à Juste Pour Rire étaient les portes étendards d’un empire en train de se bâtir !!!

Quand l’amitié affleure, on se cherche, on se renifle... Il en allait ainsi entre Gilbert R et Bernard O, deux animaux au sang chaud en train de tendre des passerelles entre le vieux et le nouveau monde.

C’est en discutant de ma fonction et des actions que je menais en tant que Directeur de l’Evénementiel du Palais des Festivals de Cannes, qu’incidemment, je fus amené à lui parler du Festival des Jeux...150 000 visiteurs, 12 000 joueurs inscrits à des tournois, Plus de 10 000 nuitées générées...

J’ai réellement vu ses yeux s’ouvrir comme des billes, un éclair en point d’interrogation vacillant dans son regard. Il a dessoulé, mais 15 jours après, il débarquait sur le Festival des Jeux.

Je revois encore sa tête devant les 1000 scrabbleurs alignés sagement dans un silence de cathédrale, son effarement devant les milliers de gens agglutinés devant l’entrée du Palais des Festivals bloquée pour cause de saturation, sa perplexité devant les familles en train de jouer aux centaines de jeux du salon, devant des personnages déguisés simulant des combats préhistoriques, des maquettes des grandes batailles napoléoniennes, sa fatigue au bout de la nuit devant des centaines de joueurs attablés aux tables du Off en train de tester des boites grises dont certaines se retrouveraient commercialisées quelques années après dans de beaux emballages de couleurs !

Suite à cette plongée dans les nuits ludiques cannoises, il avait étoffé son Festival Juste pour Rire d’un volet Juste Pour Jouer, avec plus ou moins de bonheur suivant les années.

Nous avons continué à nous croiser, à entretenir des liens d’amitié, lui de plus en plus grand manitou du Québec, bureaux à Los Angeles, Londres, Paris... Moi, restant l’histrion de la Culture Cannoise, le saltimbanque devenu un épicier de luxe.

Et puis il y a eu ma décision de prendre ma retraite en 2012, avec la satisfaction du devoir accompli, la peur de la saison de trop, la volonté de transmettre le flambeau dans de bonnes conditions, à mon zénith...

Et en septembre 2012, un coup de fil surréaliste de mon pote Rozon.

«-Bernard, qu’est-ce que tu fais. Tu es à la retraite et tu te bronzes au soleil alors que je tu es mon directeur du Festival des Jeux de Montréal ! Et tu le sais même pas ! Allez, monte sur Paris, il faut que l’on se parle.»

Comment résister à une telle injonction ? Je me suis donc rendu en la capitale, dans son magnifique loft, un déjeuner d’amitié et il m’a proposé de travailler sur le chantier d’un grand festival des jeux avec pour objectif 2017...

On passera alors sur la première édition, tentative avortée, et après une semaine de septembre 2013 décisive où les bonnes décisions furent prise grâce à l’investissement personnel de Gilbert Rozon, me revoilà donc perdu en terres verglacées, dans les bourrasques de neige, par des températures polaires en train de rêver d’un grand Mondial des Jeux en train de naître au mois de juillet 2014 avec Bernard O comme consultant !

Alors donc, un Mondial des Jeux à Montréal... il faudra un peu de temps... mais pourquoi pas ? Je peux le penser désormais. En attendant, rendez-vous sur Cannes au Festival Des Jeux, le vrai, du 28 février au 2 mars.

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Red Rhino is dead

Publié le par Bernard Oheix

Au début des années 70, terminant une licence d’histoire avant de mettre en chantier ma maitrise de Cinéma à l’Université de Nice, chaque première semaine du mois de mars, comme en un rituel mystique, j’enfourchais ma Honda 125, franchissais la douane de Menton-Garavan (il y avait une vraie frontière alors) et par la route du bord de mer, venais m’échouer à San-Remo. Un industriel du Nord de l’Italie, Nino Zuchelli, homme immensément riche et très cultivé, passionné de cinéma, avait exporté le «Festival de Bergamo» dans cette cité côtière de la Ligurie célèbre pour son Festival de la Chanson. Il en était le maitre incontesté, se piquait sincèrement de culture comme un prince du XIXème siècle pouvait commander un opéra à Verdi. Avec un goût très sûr, il présentait des films en compétition, positionnés entre l’avant-garde et le film d’auteur, des panoramas thématiques sur des films qu’il était très difficile de visionner (la période soviétique des années 25/35, le cinéma chinois de la révolution culturelle...). Il n’y avait pas les moyens techniques actuels, un film, c’était un support pellicule obligatoire !Des générations de cinéphiles se sont ainsi formées à l’Ariston, l’imposante salle de cinéma où se déroulaient la compétition et dans laquelle, on pouvait fumer pendant la projection. Toute une époque !

Mon statut de critique à Jeune Cinéma m’octroyait le passeport «Invité du Festival» avec repas et chambre d’hôtel, un luxe absolu, à charge pour moi de faire paraître au moins un article dans la presse Française. Ma longévité dans ce Festival que j’adorais comme le premier rayon du printemps avant la folie du mois de mai Cannois, me permit même, sur décision du grand chef, Nino Zuchelli, qui me le proposa personnellement, d’intégrer le jury en 1973.

Ainsi donc, chaque année, une bande de cinéphiles franco-italiens se retrouvaient pour des discussions acharnées, des débats passionnants, des affrontements homériques entre le fond et la forme, l’esthétique du mouvement, la morale d’un «cut», déployant toute cette énergie fascinante d’une jeunesse en train de s’éduquer, de se former, de se préparer à plonger dans la vraie vie après avoir vécu la passion d’un mois de Mai 68 où tout était possible.

Parmi tous ces passionnés qui se retrouvaient, il y avait deux frères, à l’opposé l’un de l’autre. L’ainé avait quelques années de plus que moi, il s’appelait Sandro Signetto. C’était un vrai Italien, élégant, racé, pertinent, ayant largué le monde sûr des comptoirs de la banque pour rallier les quais aventureux d’une coopérative de cinéma, achetant des films à la marge du système pour tenter de réaliser un bénéfice en le sortant dans le circuit des salles «alternatives». Il gérait aussi une grande salle à Turin... c’était avant le massacre du cinéma par la télé Berlusconienne ! Sandro parlait d’une voix douce, inflexions chaudes, vous regardait attentivement en penchant la tête, esquissait un sourire, pouvait vous contredire comme s’il opinait à votre avis, toujours avec douceur et l’ironie dans le coeur ! Sandro Signetto était déjà un seigneur !

Red Rhino is dead

Son frère, Alberto Signetto, un peu plus jeune que moi, débarquait dans le grand monde du Cinéma, en forçant le passage et en s’ébrouant. Force de la nature, Alberto parlait fort, mangeait beaucoup, s’exprimait sans arrêt avec un débit de kalachnikov, donnait du volume pour convaincre, était capable de prendre des chemins incroyables pour assurer ses démonstrations, jamais à cours d’une citation où d’un commentaire, d’une contradiction pour le plaisir même de contredire ! Alberto était une bombe perpétuellement allumée bourrée d’inventivité...

Tous les deux allaient devenir mes frères d’adoption, ceux pour lesquels il n’y a plus de frontières, qui dorment chez vous aussi naturellement que vous mangez avec eux, qui sont là au moment où vous avez besoin d’eux, pour qui le temps s’est arrêté parce que l’on s’imagine éternels...

Sandro est devenu un cadre de cette industrie cinématographique dévastée, un des plus sûrs opérateurs des mécanismes du cinéma et des soutiens européens. Il débarquait souvent, MIP TV, MIP COM, Festival du Film, sa chambre était prête, il passait dans notre vie avec régularité...

Alberto par contre...

En 1984, j’étais Directeur de La Belle Bleue, l’agence artistique que j’avais créée pour les 600 MJC qui fonctionnaient (quelle puissance nous aurions du représenter dans le monde de cet âge d’or de la culture !). C’est avec lui que j’élaborais le projet «Rock Around Europe», à une période où l’on pensait que l’Europe avait besoin de liens culturels novateurs. Un jeune artiste sélectionné dans chaque pays fondateur de l’Europe, un Directeur Artistique que l’on avait sollicité, Brian Eno, au cours d’une épopée «piedniquelesque» à Londres, les rendez-vous chez les ambassadeurs d’Espagne et d’Italie, le Ministre de la Culture en France... Ils ont du en rire...pourtant on en a rêvé de ce groupe international donnant une âme à cette Europe tristounette de technocrates qu’ils étaient en train de nous bâtir sans entendre les désirs des jeunes, chacun s’y serait retrouvé... Utopie, certes, mais qu’elle belle utopie qu’une Europe qui avance et crée du sens, une aventure en commun, apprendre à se comprendre et pas seulement à se traverser sans frontières et a ne plus avoir de bureaux de change !

En 1986, Directeur de la Maison Pour Tous des Campelières, nous travaillâmes sur un projet de film sur les activités de la MPT. Puis pendant deux ans, sur un scénario d’une idée originale, «Itinérario Gaudi», un mixte entre un hommage à Antonioni, notre maître commun auteur entre autre de Profession Reporter, et une histoire policière liée au terrorisme international. J’écrivais, il corrigeait, reprenait tout, démontrant son incroyable capacité d’imagination, cette façon si particulière qu’il avait de voir «son» plan, comme s’il était apte à le réaliser intérieurement. Il m’apprit énormément pendant ces longs mois où je me rendais à Turin pour travailler avec lui. J’ai même du me rendre à Barcelone et faire ce fameux «itinéraire» distribué dans les agence touristiques qu’empruntait le terroriste. Je me revois chaque jour, mon carnet à la main, en train de noter les formes des monuments, toujours à 17h, c’était l’argument du film, et entrer en communion avec mon Italien bloqué sur Turin pendant que le réseau bloquait la fuite du terroriste, à cause d’un cinéphile transi qui effectuait le même trajet, aux mêmes heures et mettait en péril cette ex-filtration !

On a rêvé encore...toujours...parce qu’il était dans notre nature d’explorer, de chercher, de concevoir et d’exister à travers le mouvement des idées.

Si Alberto Signetto s’affirmait comme un authentique créatif, moi, j’avais deux pieds dans les institutions et la tête dans les nuages, cela limitait mes possibilités mais aussi mes risques. Et puis il y a eu Cannes, Directeur-Adjoint de l’OMACC, puis Directeur de l’Evénementiel au Palais des Festivals...de plus en plus de responsabilités, des salaires qui montent, une liberté qui s’ampute.

En 1992, j’ai invité Alberto Signetto au jury des Rencontres Cinématographiques. Ce fut un chant d’adieu à l’insouciance, le dernier acte d’un âge d’or en train de se refermer. Il fut royal, grandiose, un Signetto au top, séducteur, brillant (les filles de l’équipe s’en souviennent encore) qui en un clin d’oeil, disait au revoir à son innocence avec bravoure et panache.

Après cet épisode, il ne pouvait que revenir dans ma ville monter le tapis rouge, un film sous le bras... Après avoir été l’assistant de Théo Angelopoulos, Il s’attacha alors à devenir ce cinéaste qui hantait ces nuits enfiévrées, sans moi désormais ! il réalisa de nombreux documentaires au service des villes, des télévisions, des grandes causes comme des petites, cherchant toujours à relier des fils épars pour rendre le réel plus lisible. Il montait aussi des courts métrage de de fiction, réalisant des oeuvres à problématique forte, ambitieuse, flirtant avec l’onirisme, dépassant le naturel pour décrypter le monde intérieur. Il obtint la reconnaissance de ses pairs mais sans pouvoir conquérir ce public qu’il aimait, parce qu’il aimait aimer, se faire aimer et être au centre.

Aujourd’hui il est définitivement au centre. Celui qui avait un surnom qu’il s’était choisi, «Red Rhino», le Rhinocéros rouge, à 60 ans et 1 jour, comme il l’avait annoncé, a mélangé ses funérailles et son anniversaire sans avoir jamais pu répondre à ses rêves. Ses plus beaux films, il les emporte avec lui, ils sont dans son esprit si clair, si précis que quand il vous décrivait une scène, elle se mettait à exister pour vous. Pourtant, il ne m’a jamais parlé de son enterrement dans cette petite église de Mazzé, une cité près de Turin, accrochée à un piton où il a grandi, de ces centaines de personnes convergeant de l’Italie pour lui offrir un dernier hommage, de ces quelques mots qu’il m’a obligé de prononcer afin de lui avouer une dernier fois que je l’aimais, qu’il était mon frère en création, que la vie a été trop courte, que le temps est passé trop vite et qu’il ne méritait pas un «clap» de fin sans roulements de tambours.

Moi, je sais que je lui dois énormément, je sais qu’avec lui, la fusion était naturelle.

Je connais désormais la dernière de ses blagues.

Red Rhino est mort !

Red Rhino is dead

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Bonne Année 2014 !

Publié le par Bernard Oheix

Que nous souhaiter ?

La belle humeur d'une période faste, le contentement de plaisirs simples, savoir gouter le temps présent, ne pas craindre les orages, aimer l'impossible et refuser les prisons dorées...

Savoir tendre la main et ouvrir son coeur, comprendre la misère de l'autre et pouvoir la partager, se satisfaire des joies d'un instant volé au temps, exiger l'impossible et nier la haine qui nous ronge...

Ne pas pouvoir n'est pas une finalité, oser est une fatalité. J'ai dans le coeur l'envie d'un monde qui saurait le prix de la vie, en mesurerait les conséquences et pourrait tendre des passerelles entre les hommes et les femmes. De la misère en Afrique avec ces cadavres rejetés par une mer qui mesure l'exil des siens en corps roulés par les vagues, de la tristesse d'un Argentin dans un pays au bord du gouffre d'une économie gérée par la prévarication et les apprentis sorciers, de l"asiatique si petit d'une Asie si grande, des montées d'un extrémisme qui nie tout et son contraire et joue avec le feu d'une haine qui ne demande qu'a s'attiser pour emporter le monde dans la fureur déferlante d'un maelström où nous n'aurons plus que le temps du regret...

Que vous dire de plus que les voeux pieux d'un bonheur immédiat, d'une santé s'arc-boutant sur nos perpétuelles défaillances, d'un déséquilibre qui touche à l'essence même de l'être à remettre sur les pointes de nos pas, afin de saisir encore et toujours que nous sommes vivants, et que le bonheur ne tient qu'à notre volonté de l'admettre et de l'accepter.

Je vous souhaite une belle année 2014.

Après un excès certain d'images de votre serviteur pendant l'automne, j'ai décidé d'être discret et de ne pas envoyer mes voeux de baignade traditionnelle de Noel. Ce n'est pas pour cela que je n'ai pas plongé dans ma Méditerranée chérie, la preuve avec cette photo. Rendez-vous donc en 2015 !

Après un excès certain d'images de votre serviteur pendant l'automne, j'ai décidé d'être discret et de ne pas envoyer mes voeux de baignade traditionnelle de Noel. Ce n'est pas pour cela que je n'ai pas plongé dans ma Méditerranée chérie, la preuve avec cette photo. Rendez-vous donc en 2015 !

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Dernier opus sur l'Argentine...

Publié le par Bernard Oheix

Le voyage se termine donc avec Bariloche en point de mire avant de plonger vers Buenos Aires. Bariloche, petite cité pimpante, station de sports d'hiver au bord d'un lac. Ville de tourisme et destination des étudiants qui viennent fêter leur diplôme dans un séjour initiatique où l'alcool coule à flots. La ville est coincée entre les montagnes alentours et le lac et les parcs qui s'étalent au coeur d'une nature dominée par les volcans si proches et les cendres semées par les éruptions répétées. La nature luxuriante donne des couleurs à la vie.

Après avoir pris une nacelle qui grimpe au sommet du téléphérique, un paysage à couper le souffle... La nature libérée !

Après avoir pris une nacelle qui grimpe au sommet du téléphérique, un paysage à couper le souffle... La nature libérée !

1500 km en bus plus loin, c'est le retour à Buenos Aires, avec une expérience que l'on ne pouvait envisager de rater. Une soirée dans le mythique temple du football où Maradona, l'enfant terrible du peuple entama sa marche vers sa propre déification. 55 000 personnes en train de chanter et de supporter leur équipe dans une ambiance de communion festive. Pas de violence, des chants qui montent dans l'azur, une liesse populaire que pas même la défaite ne pouvait entacher ! La passion football, on sait enfin ce que cela recouvre après avoir participer à cette fête des fous dans la "Bomboniera" de Buenos Aires.

Le Delta du Tigre. un territoire immense, Venise champêtre où l'eau et la terre sont unies pour le meilleur ! Des bateaux sillonnent des centaines de canaux serpentant entre des milliers d'îlots habités...

Le Delta du Tigre. un territoire immense, Venise champêtre où l'eau et la terre sont unies pour le meilleur ! Des bateaux sillonnent des centaines de canaux serpentant entre des milliers d'îlots habités...

Et ce voyage si long mais si intense, ces 6 semaines en Amérique du Sud, ne pouvait se terminer que par une dernière soirée dans une milonga authentique. Matias, notre guide, entre ses bras langoureux, fera danser les filles et leur ouvrira les portes d'une sensualité à fleur de peau. Juste avant le retour sur nos terres, comme pour laisser une trace et donner le désir de comprendre un peu mieux ce peuple qui souffre tant, se protège en permanence de ses propres démons, ces coups d'état sanglant qui défigurent son histoire, ces guerres fratricides, cette gestion catastrophique d'une économie délabrée, tous ces nuages qui défigurent l'avenir...mais n'en laissent pas moins les Argentins fatalistes, heureux de vivre et ne regardant ni le passé, ni l'avenir, juste le présent d'un pas glissé sur un parquet brillant, dans la chaleur de bras qui épousent les mouvements tendres d'un tango intemporel !

C'est cela l'Argentine, aussi !

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Chili en ébullition !

Publié le par Bernard Oheix

Après l'Argentine, par les cols enneigés, nous avons basculé vers Santiago de Chili, dans une ville en grève générale, administrations fermées, ordures dans les rues, avec une vie rythmée par les campagnes électorales et notamment, le dernier meeting de Michèle Bachelet auquel nous avons assisté avec délice. Il faut dire, que ce n'est pas tous les jours que nous pouvons écouter les Inti Illimani, Angel et Isabel Parra... Le grand jeu !

Il y avait un peu de notre jeunesse dans ces drapeaux rouges flottant au vent !

une "manif" au soleil, des chanteurs et une future présidente qui danse et chaloupe sur la scène ! On y était !

une "manif" au soleil, des chanteurs et une future présidente qui danse et chaloupe sur la scène ! On y était !

Valparaiso, une ville sans dessus dessous, myriades de maisons bricolées de couleurs vives accrochées aux pentes, enchevêtrement de ruelles targuées, de rues qui grimpent vers les collines pour fondre vers la baie où des tankers attendent de décharger. La ville est étrange, issue de strates qui se confondent et s'unissent, rebelle à toute mise en forme. C'est Valparaiso, tournée vers l'océan.

La chaleur étouffante et le bruit insupportable ne gâtent en rien les charmes désuets de cette improbable cité où tout est disjoint mais où le vent apporte des mystères exotiques pour adoucir les nuits chaudes où les lumières scintillent.

L'île Chiloé, une imbrication d'eau et de terre dans une réserve naturelle ! Cité lacustre avec des églises de bois classées au Patrimoine de l'Humanité.

L'île Chiloé, une imbrication d'eau et de terre dans une réserve naturelle ! Cité lacustre avec des églises de bois classées au Patrimoine de l'Humanité.

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Retour vers Salta

Publié le par Bernard Oheix

Quelques journées dans cette région immense qui commence à Salta pour aller jusqu'en Bolivie par la Quebrada de Humahuaca au nord et franchit par l'ouest les hauts cols andins pour plonger vers le Chili.

Dans cette région frontière, l'histoire parle au présent. Rudes tribus indiennes à la culture sophistiquée, combattants redoutables qui tinrent longtemps en échec les envahisseurs Incas, puis les hordes de colons Espagnols, vagues d'immigrants, melting-pot de populations accrochées aux contreforts des Andes...

Le groupe au complet, 7 français dans le "trip", sous le soleil aveuglant de "la grande salinas" à plus de 3000 m. Des milliers d'hectare couverts d'une couche blanche de sel.

Le groupe au complet, 7 français dans le "trip", sous le soleil aveuglant de "la grande salinas" à plus de 3000 m. Des milliers d'hectare couverts d'une couche blanche de sel.

Retour vers Salta

Le frisson de l'altitude. A près de 4200 m, presque la hauteur du Mont-Blanc, l'air est tonique, frais, presque diaphane. Pour résister au mal des montagnes qui n'est pas un mythe à ces hauteurs, l'indispensable "acculico", une boule de feuilles de coca achetée sur les étals fruits et primeurs du village indien, que nous faisons macérer pendant des heures coincée entre les lèvres et la mâchoire. Une recette efficace, personne ne sera malade.

Retour vers Salta

Sur près de 100 km, brinquebalés dans une camionnette grinçante, nous allons parcourir les pistes de terre de la "puna"Argentine, un "altiplano" situé entre 3500 et 4000 m d'altitude, avant d'arriver à San Antonio de las Cobras, une petite ville minière grillée par le soleil.

Pendant ces heures passés à traverser une terre désertique, des animaux surgissent du néant, des ânes à cocardes

La fierté Indienne... Dans le petit village de Humahuaca, au sommet d'un grand escalier, près de l'agora centrale et de l'église, la statue d'un chef indien victorieux qui pardonne à ses ennemis !

La fierté Indienne... Dans le petit village de Humahuaca, au sommet d'un grand escalier, près de l'agora centrale et de l'église, la statue d'un chef indien victorieux qui pardonne à ses ennemis !

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Vous avez dit des vacances !

Publié le par Bernard Oheix

26 000 km en avion pour une trentaine d'heures d'inconfort, pliés en 4 au fond de l'airbus, ingurgitant une série de films stupides et attendant un sommeil qui ne vient jamais...

150 heures de bus à parcourir 9500 km sur les routes de l'Uruguay, de l'Argentine et du Chili, dont 5 nuits complètes à regarder le noir... mais un coucher de soleil sublime sur la pampa noyée d'eau avant d'arriver à Salta, une lumière rose  semblant sourdre de la terre pour se fondre dans le ciel azur, et une descente vertigineuse après Cafayate, juste avant d'arriver à Tucuman, le cadre magique des sommets des Andes en fond de rétine... Et ajoutons que les "super camas" ont un certain confort et que le sommeil au bout de quelques heures de tangage vous vient presque naturellement !

Une poignée d'heures de trains, dans les banlieues de Buenos Aires ou sur les chemins d'Iguazu...enfin de ce qui reste des trains dans ce continent où ils ont été gommés du paysage !

Quelques heures de bateau vers Colonia ou dans la baie de Valparaiso...

4mn pour danser un tango !

Et une centaine d'heures à marcher, grimper, déambuler, s'arracher de la pesanteur terrestre, visiter des musées, découvrir des sites, escalader des chemins arrides, parcourir des lieux de rêve et se gorger de beauté !  

Le Caminito, un quartier "exotique" de Buenos Aires où se mélange touristes et "Portenos", un délicieux frisson !

Le Caminito, un quartier "exotique" de Buenos Aires où se mélange touristes et "Portenos", un délicieux frisson !

Des moments forts, il y en eu... beaucoup ! On peut citer les fabuleuses chutes d'Iguazu, plus d'une centaine de cataractes, sous un climat tropical, au milieu des animaux (singes, iguanes, tapirs), des nuages de papillons qui volètent... avec cette "Garganta del Diablo", un immense trou dans la nappe d'eau, où se déversent des masses vertigineuses d'une eau tumultueuse qui gronde et vous empoigne aux tréfonds de vos émotions les plus primitives.

Un site grandiose, des émotions qui vous emportent dans l'ailleurs, Iguazu à jamais !

Un site grandiose, des émotions qui vous emportent dans l'ailleurs, Iguazu à jamais !

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