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Système Castafiore

Publié le par Bernard Oheix

 

LES CHANTS DE L'UMAI 

Voici donc la création 2011 de cette compagnie de danse atypique, perchée sur les hauteurs de la ville de Grasse, oeuvrant aux quatre vents de tous les espoirs. Un solo de Marcia Barcellos sur une heure. Vous avez dit « casse-gueule » ?

Exercice obligé ou véritable projet artistique ? Délire mégalomaniaque ou contrainte économique ?

Disons-le une fois pour toute afin de clore le débat : ce spectacle est un chef d’œuvre, un conte enchanteur situé dans un étrange monde souterrain conçu par des visionnaires, partagé entre la magie d’un Méliès et la puissance d’un Matrix…ou quand la haute technologie qui nous enserre dans ses fils devient le contrepoint d’une ode à la liberté.

Marcia est sublime, troublante, captivante et Karl lui offre un superbe chant d’amour, une lettre ouverte à toutes les passions. Couple dans la vie, égérie dans la création. Equilibre entre l’imagination brutale et étrange d’un Karl Biscuit et la grâce d’une chorégraphe traçant les chemins d’une démarche personnelle, pas de côté, chassés entre l’élégance classique et les formes extrêmes d’une volonté de se libérer de la pesanteur. C’est tout le pari de cette équipe de création que d’inventer une scène où se pressent, tel des êtres vivants, des formes suggestives peuplant d’ombres le vide de l’espace. Extraordinaire solitude d’une héroïne de chair évoluant dans la luxuriance de fantômes absents. Procédant par des projections et des filtres qui donnent une épaisseur à l’obscurité, Marcia, dans des costumes inventés par Christian Burle, un fantastique metteur en rêve qui donne une consistance aux délires de Karl Biscuit, évolue comme si les frontières entre la réalité et la fantasmagorie venaient d’être bannies, soulignées par les lumières ciselant l’obscurité de Jérémie Diep.

Les Chants de l’Umaï est un poème en 5 chants, quatre essences plus la quintessence. C’est un parcours poétique dans l’univers d’une féminité mystérieuse, femme déesse, femme fatale, mère de toutes les origines. Chaque époque commence par une complainte que sa voix si belle, si pure (encore une découverte des trésors de Marcia !) pare d’un mystère. Et si chaque spectateur peut donner libre cours à sa propre interprétation, c’est parce que la pièce est ouverte comme le songe d’une nuit de charme, quand tout est possible, tout est envisageable, même la beauté des profondeurs de l'inconscience !

Alors merci encore à Marcia Barcellos, à Karl Biscuit, et à toute leur équipe créatrice qui ouvrent des portes dans la perception du spectateur.

 

Et pour terminer, quelques phrases tirées du dossier de présentation :

 

« Une archéologie imaginaire qui puise dans les mythes

issus de la nuit des temps.

Tellement anciens qu’il n’en subsiste aucune trace.

L’Utopie à l’envers sera notre véritable endroit.

Dans l’au delà du réel se dressent les forces de l’action

Poétique face à la désespérance du monde.

Nous chanterons la dignité de l’Homme.

Et sa révolte. »

 

« Le réel, c’est ce qui n’existe pas.

Par le non-être, saisissons le secret :

Darkness within darkness

La porte des merveilles. »

 

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Magie Africaine

Publié le par Bernard Oheix

Cela ne s'invente pas !

C'est à Nice et une publicité dont on peut penser qu'elle ne peut que convaincre. Notez ce "mondialement connu dans le quartier"

  

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En conclusion : si vous avez des problèmes de disque dur ou d'érection avec en plus un cancer de la rate...ce qui est particulièrement gênant quand vous voulez séduire votre voisine de palier si belle que vous en rêvez toutes les nuits, un seul numéro de téléphone et une carte bleue suffiront. Mamadou sera très content, et vous un peu plus pauvre mais bandant comme à vos 20 ans !!

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Guitares passions...

Publié le par Bernard Oheix

Une soirée d’exception…

Une bande de guitaristes amis, de ceux qui croisent notre chemin et restent dans le cœur, bien après que les notes se soient évanouies. Nostalgiques de Cannes Guitare Passion, un Festival que j’avais géré pendant 10 ans et dont Pierre Olivier Piccard était le directeur artistique. Des concerts d’anthologie, des rencontres, des stages et un parfum inimitable d’une culture ouverte, entre le génie des stars de la guitare et la passion d’un public d’amateurs. Pour ma dernière saison, j’avais proposé une soirée retrouvaille à tout ce beau petit monde, un cachet minimum (au moins j’étais sûr qu’ils ne viendraient pas pour l’argent !), le même pour tout le monde, un hôtel, un concert atypique dans une salle de La Bocca et une grande bouffe pour clôturer ce début de ma dernière saison culturelle. Ils ont répondu présents… Et j’ai missionné Jean-Claude Rapin, mon ami de 20 ans, de la coordination, du montage de la soirée et de la couleur de l’événement !

 

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Il y a plus de 20 ans, Bernard et Jean-Claude Rapin au Festival de la Guitare.

Et quelques années plus tard, ci-contre...comme quoi, vieillir n'est pas toujours une punition !

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

 

Et ce fut un grand moment ! Inoubliable ! 3h30 d’un show débridé devant un public qui avait rempli les 500 places de la Licorne. Toutes les facettes de la guitare, parcours atypique de blues, du rock, du classique et du flamenco, avec des artistes généreux, en dehors de tout système pour le temps d’une gigantesque « jam », une façon de faire un pied de nez au showbiz et de faire la fête à la musique... pour Bernard ! 

 

 tra guitare groupe

Ils sont tous là...Pour la postérité : de gauche à droite. Michel Haumont, Vincent Absil et Michèle Barré, Mauro Serri, Patrick Rondat,Juan Carmona, Bernard Oheix, Mélodie Choir, Michael Jones, Bruno Clavel, Franck Agulhon, Jean-Claude Rapin, Daniel Yvinec

 

 

 

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Patrick Rondat, guitariste de Jean-Michel Jarre et Mauro Serri, guitare et voix chez Bill Deraime. Un duo de complicité, des envolées, quand la guitare est reine... L'un est un guitar heros qui joue tout en retenue, l'autre estoque la musique pour la faire vibrer et la ployer à sa volonté. Tous les deux sont des coeurs d'or et prennent leur plaisir de se réunir pour un set à cheval entre l'improvisation et les ficelles du métier avec le public en témoin privilégié.

 

 

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Quand la musique est belle ! Michael Jones. Un gallois au coeur de blues. Compagnon de route de JJ Goldman, il existe aussi par son réel talent de guitariste, une voix inimitable avec un phrasé rock à l'"anglaise". Il est adorable, un vrai seigneur qui ne méritait pas que son équipe de rugby perde contre la France. Jusqu'à 5 heures du matin, nous allons boire et parler de musique avec Haumont, Clavel, Absil and co.... cela me coûtera un peu de champagne, mais quel pied !

 

 

Soirée magique. Mélodie Choir, la fille de mon ami Gilles Choir, qui est parti l'an dernier pour un dernier voyage et dont cette soirée était aussi en hommage, avec le guitariste "local" Bruno Clavel, ils ouvriront le show pour un duo guitare/voix qui a du le remuer, l'autre, mon frère Gilou, sur son nuage de sérénité dans son paradis de notes. Et Vincent Absil/Michèle Barré, Absil, mon copain, ex-leader du trio Imago que j'avais découvert à la fin des années 70, le folk singer à la voix râpeuse, le fan de Dylan que j'avais programmé tant de fois. Ils ont une magnifique formule, belle voix de Michèle sur un gospel magique, percussions discrètes...Ils sont beaux sur scène et permettent le voyage vers les lointains bayous, les plaines arides d'une Amérique profonde parcourue dans une vieille Cadillac brinquebalante.

Et Michel Haumont, l'héritier du "picking" de Marcel Dadi qu'il a eu comme professeur, dont l'humour transparait dans ses interventions toutes de finesse. Notes suspendues, en équilibre, pas comme le torrent débridé et impétueux que déverse les doigts d'or du flamenquiste Juan Carmona. Encore des copains de toujours, dont la carrière a souvent échouée sur les scènes que je programmais. Symphonia Flamenca au Suquet, quel beau souvenir ! Là, en 3 morceaux, il va littéralement éblouir le public de sa virtuosité avec des créations d'une limpidité à faire briller les sons comme des perles.

Et cette rythmique incroyable assurée par le Directeur de l'Orchestre National de Jazz, Daniel Yvinec à la basse, et Franck Agulhon à la batterie.

Et les jams finales, sur un morceau que j'avais demandé, Le train de minuit de Vincent Absil et sur l'éternel Stand by me...homériques chorus, ambiance de folie dans la salle. 

 

Une vraie soirée de musique, pour ceux qui sortent des sentiers battus et aiment l'imprévisible. Quand de grands musiciens ont le désir de se rencontrer et d'ouvrir une porte sur l'inconnu, le talent en fil conducteur, le public en témoin assisté, jams débridées comme si le futur devait s'inventer dans l'urgence de l'amitié.

Voilà, c'était la fête à Bernard, et Bernard, il était heureux !

 

 

 PS : toutes les photos magnifiques sont d'Eric Derveaux, except l'incunable de Jean-Luc Rapin en post-adolescent (qu'il me pardonne le bougre !) et celle du groupe au complet sur la scène de La Licorne par le reporter officiel de Nice-Matin, Gilles Traverso.

 

 

 

 

 

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Caramella

Publié le par Bernard Oheix

Dans mon jardin, 21 septembre 2010. C’est la fête. Quelques amis pour manger et boire en célébrant la fin de l’été. Caramella Riccardo, pianiste, ami, raconteur d’histoires. Nous avions vécu une soirée étonnante ensemble, sur cette scène de la Licorne que je lui avais offerte. Il avait fait hurler de rire avec ses petites anecdotes autour des grands maîtres de l’opéra…et pleurer en interprétant des morceaux sublimes réadaptés pour le piano. Ombres et lumières. C’était il y a 3 ans et il annonçait à sa manière, la fin d’une carrière classique avec ses tournées qui l’avaient promené aux quatre coins du monde, ses concerts, hôtels, avions…Ce rituel « classique » qu’il ne supportait plus !

Mais le démon de la scène et la liberté retrouvée…Confidences. Il n’a jamais pu, malgré son désir, jouer le Concerto pour Varsovie de Richard Addinsell, une musique de film trop triviale pour les organisateurs !

Alors un projet nait de la discussion, enrichi de larges rasades d’un breuvage rosée de Provence… Et si on refaisait, pour ma dernière saison de programmateur, un ultime tour de chauffe, juste pour la route…Et cette fois-ci, le thème serait Musique et Cinéma, une façon de pouvoir enfin faire découvrir le Concerto pour Varsovie au public de Cannes.

Tope là, mon gars !

 

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Présentation enlevée. J’arrache quelques rires, je me suis mis en frais pour être à la hauteur de l’événement et donne le tempo d’entrée. Je raconte l’histoire de la naissance de cette soirée et le public décolle. Riccardo les récupère avec une suite en hommage aux Frères Lumière, enchaîne avec quelques grands thèmes (L’Arnaque, le 3ème homme, Over the Rainbow…) pour suivre avec un spécial Morricone. La soirée est lancée, il peut s’épanouir et après quelques grands thèmes classiques (Schubert, Satie, Tchaikowsky) finir la 1ère partie sur le Concerto de Varsovie. Entre temps, il aura raconté des histoires, lancé des répliques cultes, déclenché des cascades de rires dévoilant son vrai visage de show man amuseur public tout cela sous un écran qui dévoile des bouts de films et des affiches des films concernés !

 

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Le talent n’est pas qu’au bout de ses doigts !

Reprise et suite prestige (Le thème de Lara, Lawrence d’Arabie, Love Story…), puis hommage à Nino Rota, grands compositeurs (Debussy, Rachmaninov), Suite Française et en final, des Charlie Chaplin pour un adieu sur la route… avec à chaque fois des contrepoints illustrant le propos, des histoires de cette saga cinématographique du XXème siècle.

Verve et brio. Humour et amour du 7ème Art, proximité du public, images et extraits de films, mouvements classiques d’une sobriété sans égale…

 

 

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Au final, il me fera monter sur scène pour me remercier par une spéciale dédicace. Je reste comme une godiche devant ce piano ouvert pendant qu’il joue « Brindisi » et je sens son amitié, ce lien qui nous unit. Entre le sacré et le profane, du classique et de l’humour, un respect et ce non-conformisme, il s’est offert au public, prise de risque maximum pour résultat sans bavure. Il n’a pas visionné plus de 1000 films pour rien, il n’a pas écrit des centaines de fiches inutilement, il l’a fait pour lui, pour nous et pour ce public qu’il adore. Une soirée comme on les aime, sur le fil du rasoir, qui prouve que la performance peut se conjuguer à l’émotion et le brio côtoyer la bonne humeur !

 

 

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Sortir à Cannes 2011/2012

Publié le par Bernard Oheix

 

EDITO POUR L’AVENIR COTE D’AZUR

 

 

 

Comme un feu d’artifice qui durerait tout l’automne et l’hiver pour finir quand les écrans s’illuminent au mois de Mai.

 

Un bouquet épicé avec tous les ingrédients d’un repas de gourmet.

 

Effeuiller les fêtes de fin d’année dans le regard des parents sur les corps dénudés des Crazy Horse « girls », ou dans les lumières que le Cirque National de Chine, dans un éblouissant Casse-Noisette, allume dans les yeux des enfants.

 

Avant, bien sûr, le Festival de Danse dirigé par Frédéric Flamand, Directeur du Ballet National de Marseille, qui invite à nous rejoindre des compagnies prestigieuses venues du monde entier (La La La Human Steps du Canada, Michael Clark Company d’Angleterre, Compagnie Heddy Maalem d’Afrique, Hofesh Shechter Company d’Israël, Compagnie Emio Greco/PC d’Italie…) toutes unies par une volonté de faire reculer les frontières de la créativité.

La comédie musicale, Rock The Ballet, La Compagnie Mimulus des Brésiliens qui danse le salon… plus de dix pièces de théâtre jalonnent ce parcours du combattant de la Culture. Un fabuleux Henri IV le Bien-Aimé avec Jean-François Balmer, un féroce Les Amis du Placard avec Romane Bohringer  et Didier Bénureau, un hilarant  Le Technicien avec Roland Giraud, Toutou avec Patrick Chesnais, Marthe Villalonga dans Croque Monsieur … du rire aux larmes ! Nous balaierons tout l’arc des émotions que le Repas des Fauves condense en un raccourci saisissant.

 

En musique, Julien Doré, Hubert-Félix Thiéfaine, Aaron pour la belle chanson française mais aussi  l’Orchestre Populaire Italien accompagné de Carmen Consoli pour une transe, Ballaké Sissoko et Vincent Segal pour l’Afrique, Huun Huur Tu pour la diphonie et un concert de Voix Passions avec Nilda Fernandez, A Filetta, Talike, Le Corou de Berra…

 

Et comment ne pas évoquer, un grandiose El Canto General, recréation de l’oratorio de Mikis Theodorakis sur les poèmes légendaires de Pablo Neruda dans une production du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes avec Angélique Ionatos, et le souffle d’une œuvre épique.

 

Restent des inclassables.

 

Philippe Genty dans son univers onirique de voyageurs intemporels, la folie Break The Floor, qui passe à deux jours, ou la danse urbaine qui s’affirme comme un art, l’humour grinçant du Comte de Bouderbala et Alonzo King Lines Ballet, un des maîtres de la nouvelle danse américaine.

 

Bon, si vous ne savez pas où sortir dans les prochains mois, si vous fermez les yeux devant tant de beauté et d’étonnement, c’est que vous dormez déjà… mais alors que peut-on faire ? Sortez, vivez, dansez, pleurez… à Cannes pour une émotion sans égale !

 

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Aphorisme Oheixien (1)

Publié le par Bernard Oheix

La retraite : c'est ne plus avoir à se poser des questions dont on connait déjà les réponses !

Voilà, à vous de méditer désormais !

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L'Evènementiel....Profession de culture !

Publié le par Bernard Oheix

Une mission, une équipe, l’événementiel cannois.

 

L’organisation de spectacles est un moteur, en termes d’activité économique, d’une politique culturelle intelligente. Lié à la nature profonde de la ville, inscrite dans une pratique adaptée aux capacités, aux moyens financiers et techniques de la cité, l’économie du spectacle est un poumon économique de la vie touristique, le pendant nécessaire de la stratégie du tourisme d’affaires et de congrès qui reste l’axe principal de développement de la Ville de Cannes.

 

Quand les touristes viennent peupler nos rivages, la motivation initiale portée par le rêve d’une destination prestige est confrontée fatalement à la réalité : qu’y a-t-il à faire à Cannes une fois que le soleil s’est couché ? L’activité et la satisfaction du touriste d’aujourd’hui conditionnent la présence du touriste de demain. Une ville morte où il n’y a rien à faire est une contre-publicité, tant pour celui qui s’ennuie que pour les nombreuses personnes qui, tout au long de l’année, subiront le message négatif véhiculé par ceux qui vont essaimer dans la France, en Europe, cette perspective d’une ville endormie.

Cannes se doit d’être belle, accueillante, calme et vivante, raisonnablement animée afin de contenter, aussi bien ceux qui s’ennuient que ceux qui demandent la quiétude, ceux qui veulent vivre et ceux qui veulent dormir. C’est la magie de Cannes de réconcilier ces pôles en un tout harmonieux, d’offrir le meilleur de la culture tout en conservant un cadre de vie serein.

Et dans ces nuits qui parsèment l’été, les actions menées par la Direction de l’Evénementiel viennent offrir aux touristes comme aux Cannois, de vrais moments de rencontres, la certitude qu’il se passe quelque chose d’unique, d’hors du commun dans cette ville de tous les mirages.

Qui peut ne pas se rendre compte de l’impact économique d’un feu d’artifice ?  Plus de 150 000 personnes se répandant dans les rues de Cannes, dînant et consommant aux terrasses des restaurants, occupant spécialement les hôtels, remplissant les plages des palaces pour le plus grand bien de cette vie économique si nécessaire à l’harmonie de la ville, aux casinos qui font rêver, aux commerçants qui engrangent fatalement les bénéfices de cette présence massive ?

Qui peut nier que le Festival International des Jeux est un gisement de 10 000 nuitées, des restaurants qui fonctionnent, des parkings complets, une image de marque d’excellence renouvelée pour affirmer le projet de cette ville atypique, celle des champions comme celle des 12 000 joueurs de tous niveaux qui viennent des 47 pays représentés au milieu des 70 000 personnes qui envahissent avec bonheur les travées du Palais pour se mesurer à eux-mêmes en  affrontant pacifiquement les autres ?

Qui peut oublier que les centaines de danseurs du Festival de Danse doivent se loger dans les hôtels de la ville, avec les 80 critiques qui viennent parler de la danse à Cannes, et donc véhiculent une image positive de notre ville et de sa politique culturelle auprès des nombreux prescripteurs présents, que les 12 000 spectateurs boivent et mangent, se garent et sont heureux de se retrouver pour ce qui reste une des dernières occasions de partage : le spectacle et l’émotion qu’il déclenche ?

Pour gérer les 100 jours/spectacles de l’année réalisés, pour accueillir les 100 000 spectateurs qui occupent les fauteuils confortables de ce Palais de toutes les convoitises, les centaines de milliers de badauds qui lèvent le nez dans le ciel de la rade pour y côtoyer les étoiles, 12 personnes travaillent à la Direction de l’Evénementiel, avec quelques stagiaires, des moyens techniques conséquents, un outil performant, le Palais des Festivals, et bien sûr, l’enthousiasme, la passion, la compétence.

C’est cela l’événementiel cannois, permettre et autoriser le montage d’opérations complexes, enrichir la cité de sa volonté de sortir des sentiers battus, offrir l’excellence à ceux qui ne demandent qu’un peu d’espérance et d’harmonie, permettre que ce supplément d’âme du dynamisme culturel rejaillisse sur le tissu économique et complète cette stratégie définie par tous les opérateurs de la cité.

Vivre toujours et si pleinement, pour que chacun trouve sa place, l’acteur économique de la ville dans la qualité du service offert et dans sa proximité avec les actions menées, le spectacle comme vecteur de rencontres et facteur d’émotions et le public comme juge dans le temps des efforts consentis pour que Cannes soit pilote et reste à l’avant-garde de cette région si belle, aux croisements de toutes les passions !

 

 

 

 

Un texte écrit il y a quelques années pour une revue quelconque, retrouvé dans mes papiers... A la relecture, il n'a pas trop vieilli, me semble-t-il, ausi, ai-je décidé de l'exhumer et de lui rendre un peu de cette vie que les dossiers poussièreux lui ôtaient chaque jour un peu plus !

On sent que j'aime ma ville et mon équipe, la culture et l'animation, et cela tombe bien, puisque je les aime vraiment, suffisamment pour avoir une très haute idée de  notre rôle et de l'importance de nos missions !  

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dernières photos d'été

Publié le par Bernard Oheix

Petite salve de photos pour terminer l'aventure de cet été 2011...Il fut long et complexe, parfois difficile mais toujours passionnant ! De la Salsa au Suquet, des feux au Pantiero électro, du Jazz à Domergue au Festival de la Culture Russe pour finir sur les Concerts de Septembre...J'ai bien raison d'être ne vacances du côté de Porto (Corse) à siroter un petit Patrimonio en regardant les vagues rouler ! Tant pis pour vous, fallait travailler en juillet/ Août !  

got-bo-carlton.JPGMon ami Gotainer, président du jury de la pyrotechnie...Un excellent président, ma foi, pour des choix complexes dans un cadre particulièrement séduisant. Le Carlton qui nous accueillait avec beaucoup de classe. Dur, dur la vie d'artiste sur la Croisette !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

bo-bateau-camera.JPGLe jury au grand complet en train de visiter les barges bourrées d'explosifs. Une équipe de télé nous suit et filme le jury dans ses pérégrinations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le feu de la firme Italienne Panzera en hommage à Daniel Delesalle, qui a travaillé pendan 15 ans dans mon équipe. C'était le responsable des feux d'artifice au sein de l'Evènementiel et il était le (vrai) fils adoptif de Giovanni Panzera...ils s'étaient choisis mutuellement pour l'éternité et ils devaient le regarder de concert, cet hommage, sur leur petit nuage, comme deux enfants émerveillés qu'ils étaient restés jusqu'à ce que la mort les réunisse !

3-touz-bo.jpgla famille Touzani sur le Pantiero. Concerts magiques de Kalkbrener, Trentemoller et autres Rebotini, Field, Gold Panda pour deux soirées magnifiques (3000 personnes), une autre musicalement réussie  (Blonde redhead, Zombie, Zombie, A place to bury strangers) et la première complètement ratée avec une programmation rock "indé" plus que moyenne malgré Battles... Mais quand même, sur le toit du Palais, les étoiles et le vieux port en écrin, cette musique qui perle aux tripes et remue jusqu'à des

émotions rares... C'est le top !

 

 

 

 

Mon barde vaudou préféré, Tiken Jah Fakoly. Une montagne bourrée d'énergie, qui saute, danse, chavire sur scène et entraîne tout le public avec lui. Un reggae africain qui pulse et dénonce sans concessions les travers des dirigeants, la bétise et l'ignorance, l'obscurantisme comme un moyen d'aliénation... C'est lui, mon ami Tiken Jah, qui trace le chemin d'une nouvelle société plus juste, plus ouverte pour un continent noir qui a assez souffert pour tenter désormais de rêver !BO-SD-feux.jpg Un vieux couple, 22 ans d'âge, Bernard et Sophie en train de remettre la Vestale d'Argent aux Russes à la cérémonie de clôture des feux. Elle est ma conscience, mon bras droit, un peu de mon coeur et beaucoup de mon âme! C'est la Directrice-Adjointe de l'Evènementiel et elle m'a offert la possibilité de grandir, de m'épanouir. Nous formions une équipe de choc. Elle me succèdera bientôt car ma retraite en chantant s'approche et elle est fin prête à assurer les responsabilités que son talent et sa compétence lui autorisent. Allez, Sophie, encore un petit effort pour me supporter, bientôt, tu voleras de tes propres ailes !

gilibo.jpgMon maître, Jean A Gili, un professeur d'Université qui m'a conduit sur les chemins d'une Maîtrise de Cinéma, m'a permis d'éditer mon mémoire dans un livre collectif sur Bernardo Bertolucci. Il y a des personnalités qui marquent, lui est un modèle pour moi. il a compté dans ma formation et dans ma maturation. Je l'ai invité un soir de feu d'artifice et j'ai été heureux de le voir ébloui comme un enfant devant le feu Russe ! Le passé comme la belle aventure d'une époque où tout était possible !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà quelques souvenirs, des traces tangibles d'un été intense. Comme d'habitude, la plupart des photos sont d'Eric Derveaux. C'est lui qui me traque et suit mes mouvements. Il a le rire communicatif, l'oeil aiguisé et c'est mon ami, alors qu'il soit ici remercié pour sa patience et que son talent soit loué ! Alléluiah !

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De Tiken Jah aux Stranglers...et autres !

Publié le par Bernard Oheix

 

C’était un pari fou. Les Concerts de Septembre avancés de 15 jours pour cause de G20 sur le Palais, tombant la semaine de la rentrée, de la reprise des activités et des soucis quotidiens après la lucarne des jours heureux des vacances. J’avais galéré pour monter une programmation de têtes d’affiches. Tiken Jah, que je rêvais d’accueillir depuis des années, The Stranglers dans la lignée des idoles de notre passé…Et pour le reste ? Deux premières parties alléchantes, Drunksouls de Marseille, rencontrés dans une démo et Killtronik, le groupe local d’un Cannois, Kevin Blanc, un chevalier surprenant plein de fougue et d’imagination. Me restait une soirée à combler puisque nous avions décidé de réduire cette édition à 3 soirées en attendant de se repositionner sur des dates plus confortables ! Et là, je pouvais délirer ! 

 

s will 

Saul Williams, c’est de la dynamite. Un black slameur entouré d’une basse lancinante, d’une batterie agressive, d’un clavier vengeur et d’un cuivre/percussion pour un mix d’électro, de rap, de rock, de funk… un melting-pot de sonorités new-wave que sa voix puissante porte et transcende…. C’est un véritable coup de poing, un artiste parti pour sillonner la planète des sons ! Vous en entendrez parler, l’avenir est avec lui. Je l’avais déjà écouté à la fête des Inrockuptibles pendant le Festival du Film. Petite scène en extérieur, sono minimaliste…Là, sur le plancher du Grand Auditorium, sa puissance peut exploser, tout ravager, et laisser le spectateur la bouche béante devant la force incroyable qui se dégage de son show !

 

 

 

 

stupeflipSTUPEFLIP. Entre le gag  potache et le concert concept, étranges silhouettes en capelines noires, masques sur le visage, interventions râpeuses au char d’assaut, sur le fil du rasoir d’un bon goût ou d’une tarte à la crème. Ils assurent les petits jeunes, devant un vrai public de fans, des initiés de la première heure, grands prêtres comme un chœur de vestales barbues et couturées de piercings et de tatouages. C’est Stupéfliant, comme un « horsecruise » d’Harry Potter, avec micros en place de baguettes magiques, effet de synthé et scratches en lieu et place du combat contre les forces de la hiérarchie et de la morosité ! Pas toujours en place…mais qu’importe, leur énergie est sur vitaminée, leur rap, rock, électro totalement déjanté. Il reste l’impression ineffable d’un contraste saisissant entre la majesté de cette salle dans le Palais des Festivals et leur bruyante démonstration d’une musique venue de quelques lointaines planètes peuplées d’extraterrestres !

 

 

 

 

DER110908 6198Drunksouls. Jeunes marseillais entrés en dissidence culturelle. Melting pot encore d’un esprit punk dans un corps de rock pour des sons reggae. Ils assurent une première partie sans fautes, le chanteur porté par un groupe déterminé. Ils sont bons, sympathiques, commencent à bien maîtriser la scène devant un public à conquérir (ils en sont à plus de 200 concerts sur les scènes alternatives !), réussissent à faire oublier le dieu Tiken qui doit suivre. Drunksouls a un avenir, celui d’un groupe « festif », qui donne envie de bouger et de suivre en musique leurs pas sur les chemins de l’espoir.

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Tiken Jah Fakoly. Un colosse africain aux pieds d’airain. C’est un barde vaudou, immense et conquérant, sûr de sa force et de la puissance de son Afrique éternelle. Son reggae se tinte de Kora et d’instruments typiques, deux choristes chaloupent sur la scène en glissant des plages aigües dans son timbre grave…Cuivres en apesanteur pour pulser l’énergie, batterie, clavier, basse, le son se transforme en vagues tumultueuses, rouleaux qui balaient tout sur leurs passages pendant que Tiken Jah Fakoly fait son African Revolution en sautant, courant, bondissant comme un superbe animal sauvage. Ses thèmes tournent autour de la prise en compte par les africains de leur destin, de l’éducation, de la tolérance entre les ethnies et les religions pour s’unir contre les forces de l’oppression, du « bla bla bla », des dictateurs de tout genre et des forces néocoloniales qui pillent les richesses du continent ! Tout un programme !

Jah, mon frère noir, tu la feras ta révolution africaine et si on peut t'aider !

 

 

kevinKilltronik. C’est souvent le cas, dans sa propre ville, sur une belle scène reconnue, l’enjeu prend le pas sur le jeu. Le désir de prouver, de s’imposer ne permet pas de se poser. Alors Kevin, le jeune et sympathique (21 ans) leader de Killtronik a tout tenté…un peu trop même ! Je l’avais découvert dans son garage studio, une demi-heure haletante sans respiration d’un mix électro pop, avec présence entêtante de basse et de batterie. Prometteur, intéressant, énergique…Las, pour cette première partie des Stanglers, ils se sont mis en contresens, contrepied que l’on peut comprendre tant leur désir d’éblouir et de faire une fête de ce set les a aveuglés au détriment de la musique. Ballons, cœur en suspension, créatures mad max, flash mob, tout y est passé, même un duo piano/voix pas des plus heureux. Kévin a de l’avenir, désormais qu’il a réalisé son rêve, il va pouvoir passer aux choses sérieuses…la musique ! 

 

 

 

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Les papys du punk-rock sont toujours vivants…plus que jamais ! Nouveaux guitariste et batteur, basse et clavier comme en formation de troupe de choc, les Stranglers nous ont offert un set d’une puissance stratosphérique, une plongée haletante dans l’énergie matière, fusion musique, pour des basses en folie, une batterie en symbiose, un clavier à déchirer le silence et deux voix remarquables portant des morceaux en guirlande comme des tubes de collection. Always the sun, GB, Peaches, No more heroes…Les murs du Palais en vibrent encore, comme en mémoire à ce concert annulé il y a 35 ans et qu’ils venaient enfin de réaliser. Groupe phare des années 80, ils ont prouvé que leur légende est méritée et leur avenir, pour ces enfants du no-future, toujours préservé. Comme des adolescents heureux de ce pied de nez, ils ont emporté le public en transe pour une destination de fureur sereine. Les Stranglers, c’est un groupe actuel qui a de la mémoire !

stranglers

  

 

Et voilà, fin d’une mission qui s’annonçait terriblement complexe et qui au final, nous aura offert des moments rares de bonheur. Saul Williams, Tiken Jah Fakoly et les Stranglers au Panthéon des grands concerts de Cannes, gravés dans nos souvenirs, Drunksouls et Killtronik en découvertes prometteuses et Stupeflip en extra-terrestre venu nous faire délirer ! Il y a pire pour une fin de saison particulièrement riche en coups de cœur et en révélations…Alors, vive les vacances !

 

 

 

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Ô Sergio...mon ami !

Publié le par Bernard Oheix

 

Un de mes discours, encore...mais pas pour n'importe qui ! Un des êtres les plus adorables hérité de ma jeunesse, quelqu'un qui donne le désir de tendresse, l'envie de le protéger, de garder le lien ténu qui court sur plus de 35 ans parsemés de douleurs et de joies, d'échecs et de réussites, de grands moments futiles et de petits instants précieux, de bruits et de fureur...

La vie toute simple, quand, même les distances et les années ne peuvent abolir le sentiment d'appartenir à une famille de coeur. C'est cela Mon Sergio, et à  l'occasion de ses 60 ans, il attendait ce discours avec impatience. Il a eu la larme à l'oeil, mais c'est normal, c'est un vrai tendre mon Pote !

 

 

A soixante ans, on est plus près de la fin de son siècle que de l’aube de l’humanité.

C’est ainsi Sergio, tu fais désormais partie des têtes grises, des cartes vermeil, du 3ème âge. Tu entreposes dans ton placard une provision de « couches confiance » et tu  radotes déjà comme les petits vieux sur « l’avant qui était mieux », que les jeunes ne savent plus rien parce que l’école, c’est le foutoir, qu’ils n’ont plus de respect, que c’est une bonne guerre qui leur manque et que les communistes, c’est la honte... etc...etc

Serge, réveille-toi, ils ont disparu depuis longtemps les communistes, ils ne peuvent être responsables de tout !

Mon pauvre Sergio, si tu savais comme tu es normal, abominablement normal, normal jusqu’à la caricature, toi qui raconte que tes petits-enfants sont les plus beaux et les plus intelligents du monde… Sais-tu qu’ils vont aller à l’école pour ne rien apprendre, faire leur crise d’adolescence comme les autres, se révolter et se droguer, et peut-être même devenir des gens de gauche comme les enfants de tes collègues !

Pourtant, on t’a aussi connu jeune, dynamique, plein de rêves et de passions. Souviens-toi de Thérèse, qui a commencé par bousiller la portière de ta superbe 4L alors qu’elle attendait le bus et que Micheline, dans la même école d’infirmières, la remarquant, t’obligea à freiner pour la charger…

Une portière en moins et 35 années après, l’amitié est toujours présente et nous sommes réunis pour célébrer tes 60 piges pour le pire… et le meilleur !

Tu étais jeune et beau, tu sentais bon le sable chaud, mais surtout, tu gagnais plein d’argent. Tu étais le seul d’entre nous à travailler, étudiants, nous dépensions ce que tu épargnais. Tu avais une voiture, un boulot, une femme qui débarquait des îles avec son délicieux accent chantant, mais derrière tout cela, au fond de toi, c’est à l’Italie que tu pensais, rital tu l’étais, rital tu le restais et c’est devant l’hymne italien que tu te pâmais en regardant les shorts des joueurs transalpins mettre régulièrement la pâtée aux tricolores !

Tu es un fils de paysan, et tu es resté ce fils de paysan italien, toi qui petit à petit s’est élevé dans la société pour côtoyer les grands de ce monde. Du chemin tu en as fait. Travaillant dans des hôtels luxueux, des restaurants de charme à étoiles, t’égarant même fortuitement dans la création florale jusqu’à ce que ta route croise celle d’un baron pas rouge mais ô combien protecteur et salvateur pour le fils d’émigré que tu es.

Il a poli en toi ce trésor brut qui restait dans sa gangue, il t’a adopté et tu t’es rangé à son service comme en noviciat, consacrant ton talent à lui offrir la quiétude et l’ordre d’un monde d’harmonie. Tu es devenu son ombre et il t’a formé à voyager, de Courchevel au Maroc, de Saint-Tropez à Madrid. Il t’a initié à la chasse, t’a permis de passer sous le par et de putter en swinguant comme un talentueux golfeur que tu es devenu.

Tu as aussi accueilli des têtes couronnées, servi des fortunes de France et d’ailleurs, et même, paraît-il, quelques dictateurs en instance de déchéance…

Sergio, tu vis tellement dans le luxe que tu aurais pu oublier tes amis roturiers, anciens soixante-huitards, étudiants attardés, femelles langoureuses et autres chats errants… mais tu ne l’as pas fait !

Et eux aussi ne t’oublient pas. Ils savent que tu es resté notre Sergio, celui généreux et sympathique que nous avons aimé et qui est toujours présent pour affronter les coups durs de la vie, et qui peut rire d’un rien et pleurer pour beaucoup, apte à offrir son cœur et à énoncer n’importe quelle bêtise…

Et tu deviendras aussi un vieux acariâtre, sa canne à la main en train de maudire le monde entier même si tu es toujours comme une fleur bleue malgré ton âge.

Tu as le temps, Sergio, 60 ans, c’est le début d’une autre aventure, peut-être la part la plus belle de notre vie, quand on décide de ne plus avoir peur et d’être enfin soi-même.

Et nous, on t’aime comme tu es !

Et on t’aimera toujours comme cela !

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