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culture

Éloge des enseignants.

Publié le par Bernard Oheix

À l’heure où le monde enseignant et en première ligne et subit les foudres d’une partie de la jeunesse et de leurs parents, dans cette période où plus rien ne trouve grâce aux yeux d’une majorité de Français engagé dans un flirt avec l’extrême droite, quand Trump peut parader en compagnie de son acolyte Muské, je pense à mon passé, à ma jeunesse, à ma scolarité. Nous avons tous rencontré des enseignants qui nous ont particulièrement marqués. Moi, j’en ai eu 5 en 20 ans qui m’ont façonné ! 5 soleils déterminants qui m’ont, sans aucun doute, sauvé la vie, permis d’être au mieux de ce que je pouvais devenir, éviter de plonger dans les eaux noires du désespoir où l’anonymat des sans espoirs.

Le premier est un instituteur à l’ancienne, monsieur Legal qui a convaincu mes parents de ne pas m’aiguiller vers le  «certificat de fin d’études» malgré des résultats scolaires catastrophiques en CM2. Il faut dire que j’étais traité par un psychiatre/boucher comme para-épileptique à coup de médicaments à assommer un boeuf (trimétadione/ Phénobarbital...) et que ce barbare héritier de la tradition d’une psychiatrie américaine toute neuve (celle de Vol au dessus d’un nid de coucou ou de Shok Corridor) avait annoncé à mes parents que je ne ferai jamais d’études. Je me souviens en contrepoint, encore aujourd’hui de la voix de Monsieur Legal tentant de convaincre mes parents «-il faut lui donner sa chance, comme à ses frères. Il a quelques petits problèmes mais laissez le aller en 6ème tenter le coup. Il va murir, les enfants ne vont pas tous à la même vitesse.» Et c’est peut-être pour le remercier, ce directeur de l’école communale de Mouans-Sartoux à l’ancienne, vêtu de sa blouse grise, avec ses marques de craie blanche sur les doigts que je me suis acharné à ne pas le trahir et à finir mes études avec 2 licences, 2 maitrises et un DEA... 

 

Et puis il y a eu Dédé Aschiéri, au collège de La Bocca en 4ème et 3ème. Un jeune prof de math représentant l’avenir et ce 68 qui s’annonçait à l’horizon. Beau, intelligent, ouvert, parlant aux élèves, construisant des projets avec eux. La modernité en marche. Il me fit basculer dans le handball (j’étais un piètre footballeur !) dont il était l’entraineur, m’initia à la philosophie de la vie, me prépara à devenir un homme...même s’il me fit croire faussement que j’étais un «scientifique» et que je pouvais viser la filière «S», son seul tort à mes yeux !

Merci Dédé de m’avoir lancé sur les chemins de la vie. Il faut dire qu’entre temps, j’avais expédié le boucher/psychiatre dans les limbes grâce à une psychologue révolutionnaire de Cannes (Mademoiselle Quertant) et que j’arrivais enfin, libéré de mes médications à être un peu moi-même ! Toi, tu allais devenir le maire inamovible de Mouans-Sartoux (plus de 40 ans sans opposition !) et même un député Ecolo extraterrestre dans un territoire du Sud plus à l’extrême droite que la moyenne !

 

En terminale au lycée Carnot de Cannes, c’est un prof de philosophie qui me permit de comprendre et de digérer les soubresauts d’un mois de mai 68 pas ordinaire vécu l’année auparavant en première.  Je me souviens de son premier cours. «-Voilà, je suis votre professeur de philosophie, je m’appelle monsieur Blanche et comme vous le voyez, je suis noir. Bien, vous avez 5 mn pour en rire et après, on en reparlera plus !». Et toute l’année, chaque cours devint une aventure intense, un moment de réflexion profonde et un moment d’apprentissage, de jongleries intellectuelles, de découvertes de ce qui sous-tend le réel et ne se voit pas toujours mais qu’il est indispensable d’explorer. Merci Monsieur Blanche, colosse sur votre vélo sillonnant les routes de la région et qui avez marqué tant d’élèves de votre sceau, de m’avoir fait entrer dans l’âge des idées à défaire et des constructions intellectuelles à élaborer.

 

Et il m’en reste deux pour le final, l’université de Nice où j’ai passé 10 années de bonheur. Deux professeurs jeunes, héritiers de  cette tradition française des lettres mais en phase avec un présent complexe où les professeurs se devaient de muter et les étudiants se cherchaient une nouvelle place.

 

L’un est toujours mon ami, Jean A Gili, professeur de cinéma, section Licence d’histoire. Il fut mon directeur de mémoire de Maitrise (mention Bien) «L’ambiguïté et l’incertitude en miroir» sur Bernardo Bertolucci, dont une grande partie fut édité dans un collectif de la collection 7ème art, sous sa direction. Il est le grand spécialiste du Cinéma Italien (Ah la richesse de ce cinéma dans les années 60 et 70 !) et nous sommes restés amis, à travers toutes ces années. Il m’avait fait l’honneur d’être Président de mon jury de la pyrotechnie il y a une vingtaine d’années. On s’est encore revu récemment en se promettant de ne pas laisser filer le temps sans se retrouver régulièrement. Merci Jean, de m’avoir pris sous ton aile et d’avoir sublimé mon amour du 7ème art.

 

L’autre s’appelait Max Gallo. Imaginez le bonheur d’avoir eut Gili et Gallo en même temps en année de licence... auxquels on pourrait même rajouter Christian Loubet pour l’étude des civilisations Mayas et Aztèque. Période fertile s’il en fut. Dans une France en effervescence, deux lumières pour nous guider, nous éclairer et nous transmettre l’amour de la réflexion, du savoir, de l’interrogation.

Il venait de publier son double livre sur le Franquisme et son opus sur Mussolini, se faisant de nombreux jaloux dans le monde universitaire où son succès public faisait bien des envieux. Il préparait La Baie des Anges et quittera l’enseignement quelques années après avoir été mon prof.

 

Je me souviens avec Max  Gallo d’un exposé avec Sylvie Gros, ma complice d’enfance, sur la succession de Lénine. Trotsky/Staline, le duel... Dans un exposé enlevé, nous l’avions mimé et vécu cette Russie soviétique en train de se déchirer pour l’héritage d’un pouvoir sans partage. C’était le début des «exposés» comme méthode de fond, et nous nous étions mis en scène avec passion et je dois l’avouer, un certain talent. Max Gallo avait écouté sans broncher, les étudiants applaudirent. Et lui d’intervenir : «- Quel brillant exposé. Pour la forme c’était parfait, vivant, passionnant. Quand au fond, si vous le permettez, réduire l’opposition Staline/Trotsky a un conflit quasi oedipien me parait un peu osé ! Alors je vais quand même vous donner un 13... mais je vous en supplie, ne réduisez pas le courant de l’histoire à de la psychologie de comptoir. L’histoire c’est avant tout l’analyse des faits dans leur perspective historique, pas des suppositions aléatoires sur des états d’âmes supposés. Revenez aux faits ! Mais bravo quand même ! 13, cela vous convient ?

 

Comment résister. J’avais même un ami étudiant en droit (Dominique Aubin) qui venait assister à ses cours par pur plaisir. C’était magique, de haute volée, un pur esprit brillant attaché à transmettre.

je ne l’avais plus revu jusqu’à un Festival du Livres de Nice où il était l’invité d’honneur. Académicien, ex-politicien de  gauche appelant à voter pour Sarko..Image brouillée ! Pourtant, nous avons eu l’occasion de reparler en tête à tête et je lui avais raconté l’anecdote de notre exposé sur la filiation de Lénine. Il avait souri et m’avait dit «- Finalement, ce 13, c’était un bon compromis entre l’histoire avec un grand H et votre propre histoire !». Respect !

Honneur à ces esprits éclairés. Grandeur de ce corps d’enseignants qui a formé des générations de jeunes avides de trouver des réponses à leurs interrogations.

Merci à vous tous de mener votre mission avec tant de passion !

PS : Et si vous pouvez éviter de les agresser, de les molester voire de les tuer, et un tant soit peu les respecter, vous ferez une bonne action !

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Noël : mon anniversaire !

Publié le par Bernard Oheix

Julien et Angéla, mes enfants du bonheur, ont frappé fort en cette fin d'année 2024 : une location d'un gite pour fêter Noël et mon anniversaire, en famille, dans la forêt Bressane et son brouillard à couper au couteau. En 1980, Directeur de la MJC de Bourg, je pensais changer le monde avec ces jeunes avides d'expériences et qui étaient prêts à tout pour exister et créer des évènements hors-normes. Belle époque des MJC, quand elles tenaient les quartiers et permettaient aux populations de se croiser, de se parler et de se socialiser.

Un demi-siècle plus tard, les MJC ont sombré et les quartiers s'embrasent !

Mais ces vacances dans cette ville où nous avons tant d'amis furent merveilleuses, moments de bonheur et de retrouvailles avec un passé de passions.

Et mon cadeau d'anniversaire fut à la hauteur de l'émotion qui m'étreignait : un poème de ma petite fille de 9 ans, lu devant tous le monde, sa voix fragile osant affronter les regards des neveux, cousins et amis venus devant un feu de bois pour s'aimer et fêter l'élection de Trump (heu ! je crois que je me trompe sur ce point !).

Je vous offre ce poème comme le message d'un amour de partage, pour l'incroyable magie de ce texte né dans le cerveau d'une enfant qui jongle avec les mots et fait danser les rimes.

Merci ma Lise de m'avoir offert ce moment de rêve dans un monde qui se fracture !

 

Noël

 

 

Quand on parle de Noël

On pense à Belle

Mais dehors il neige,

Et ça tourne comme un manège.

On prépare le sapin

Qu’on saupoudre

De poudre de perlimpinpin.

On entend la chorale

Qui fait partir le mal

Et vive le vent

Efface les tourments

Et les bougies

Éclaire le bonheur

Quand ça vient du cœur.

Je t’écris ce poème

Car je t’aime.

Joyeux anniversaire

Mon cher grand-père.

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LIse : ma petite fille, la poètesse !

Publié le par Bernard Oheix

Elle avait 7 ans, quand, après avoir traversé le cimetière du Père Lachaise avec son père, Lise s'est précipitée dans sa chambre pour écrire un poème.

Comme un grand cimetière est sa première composition. Depuis, avec régularité, elle se penche sur sa feuille blanche et fait jongler les mots avec des images.

Elle a désormais 9 ans et continue de chercher l'indicible dans les mystères d'une page blanche à noircir.

Comme un grand cimetière

 

Ce paysage vide

Cette tombe au milieu

Telle famille Roux

Telle famille Rauche ou telle famille Monverdier

Et cette tombe comme au cimetière

Imaginez la vôtre

Nous savons tous que la mort arrive un jour

Certaines personnes, c’est la maladie qui les poursuit

D’autres, c’est l’âge

Et encore

Mais je vous en conjure

Profitez de chaque instant de votre vie 

Depuis, elle scrute le monde qui l'entoure, et note avec conscience les impressions qui l'envahissent au détour d'une lecture, d'un spectacle ou tout simplement en regardant le monde se décliner à ses côtés.

 

Le Feu Fou

 

           Dans la nuit

    Il y a une ombre qui danse près de la forêt

C’est le feu qui s’approche à petits pas

Vite, il faut courir mais je ne cours pas

Je veux voir ce qui se cache derrière ces flammes

La bonté et le désir ou la peur et le malheur

Les flammes s’approchent

Je fais un pas mais le feu ne recule pas

Je me laisse emporter par le mélange de mes quatre pensées

Et pourtant, je suis bien devant vous en cet instant 

Après son grand-père qui tente l'aventure des mots avec constance depuis des années, son père, co-auteur de Café-Croisette et auteur d'un livre unanimement apprécié, Les joueurs du dimanche, après ses ainés qui tentent de polir les mots afin de leur donner du sens, il y a bien le regard éblouissant d'une petite fille qui sait regarder son univers et réinventer à 9 ans l'ordre des choses pour un monde meilleur.

À toi de jouer Lise, ce monde t'appartient !

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Un nouveau souffle ?

Publié le par Bernard Oheix

Longues nuits dans le désert. Et une lumière à l'horizon, une pointe vacillante qui me permet d'avancer, de sentir le souffle du vent, d'ouvrir la bouche et de respirer pour m'emplir les poumons d'un air vivifiant. Je revis, gagne chaque jour un peu plus de cette énergie qui m'avait abandonné.

Je marche tous les jours le long de la mer en respirant à plein poumons en un rituel de renaissance, et 3 fois par semaine, chez mon kiné, j'ouvre mon corps afin de retrouver mes sensations et la certitude d'un avenir !

Et je dis merci à la vie !

C'est au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, grâce à la présence de mon fils invité par son éditeur, en ce week-end du 5 et 6 octobre, que je vais renouer avec le monde des vivants.

Ma vie qui tournait au ralenti plonge soudainement dans un tourbillon d'émotions brutes. 

Il y a tout d'abord, Julien, avec son livre, Les joueurs du dimanche, qui s'installe sur une table, coincé entre deux autres auteurs d'Ovadia, guette le lecteur potentiel, croise des amis et joue sa partition de jeune écrivain au milieu de cette jungle foisonnante qui envahit ce village situé entre Mougins et Grasse si important pour moi.

C'est là que  j'ai grandi jusqu'à un CM2 décisif qui vit mon instituteur, Monsieur Legall, orienter ma vie en me permettant d'entamer un parcours scolaire en balayant une session programmée par un psychiatre d'opérette vers une "fin d'études" infamante. Il m'a offert ainsi l'espoir de lendemains chantants !

C'est aussi dans ce village que vivait André Aschièri, mon premier mentor. Il en devint un député-maire révolutionnaire pendant 40 ans, écolo bien avant l'heure, personnage atypique faisant honneur à la politique, ce qui, en cette période particulièrement glauque, devrait en inspirer plus d'un.

Il était professeur au collège de La Bocca et c'est là que nos chemins se sont croisés, en 4ème. Charismatique, chaleureux, pédagogue, il m'embarqua dans  son monde de rêves et d'action, me libérant de mes chaines et me permettant de grandir. Dans le monde du hand-ball, dont il était un fervent défenseur, il avait créé un club cannois dont j'étais l'avant-centre émérite, et des profondeurs de l'anonymat, chaque année, nous grimpions un échelon pour arriver jusqu'en Nationale III, période à laquelle je dus faire un choix entre mes études à l'université et ce sport qui me passionnait ! Mais nous ne nous sommes jamais perdus de vue, même si le temps et l'éloignement créèrent des brèches dans nos relations. Il restera un des 3 hommes qui a guidé ma vie et permis de devenir ce que je tente d'être au jour le jour, même après une Légionellose particulièrement éprouvante !

C'est à Mouans-Sartoux, dans une manifestation qu'il a créée il y a 37 ans, devenue un des plus grands festivals de France sur le thème du Livre qui a tant besoin d'être soutenu, que je replonge dans mon passé en regardant mon avenir (mon fils !)  dédicacer son livre tout comme je l'avais fait, l'an dernier, en ce même lieu, avec La métisse du peuple des épines. La vie ouverte sur l'avenir.

Des milliers de personnes déambulent entre les étals chargés de livres aux couleurs alléchantes, des dizaines de personnalités de la littérature et des arts (Enki Bilal, Bernard Weber, Magyd Cherfi, Boris Cyrulnik, Éric Orsenna, Edgarr Morin...) qui signent leurs oeuvres, débattent en public et s'offrent aux sourires de leurs fans. C'est le bonheur de retrouvailles, de découvertes, de discussions impromptues avec des poétesses, des cinéastes, des inconnus, de vieilles connaissances avec qui partager un verre et un moment d'intimité retrouvée pour des rêves d'un futur à construire.

Le Festival du Livre de Mouans-Sartoux, un évènement à vivre pleinement chaque année et la certitude de retrouver le désir de s'affranchir de ses peurs et d'espérer en l'avenir.

Julien Oheix a bien vendu son livre. Il plait énormément, tant ce n'est pas seulement de football dont il parle, dans un style magnifique, mais de la vie et des émotions inhérentes à l'expression de l'activité humaine à travers le prisme d'un ballon convoité par des joueurs.

C'est  le bonheur d'être ensemble, d'être et de regarder la fuite du temps, seule preuve évidente que nous sommes encore présents et décidés à affronter un avenir qui s'assombrit au fil des années.

Mais l'espoir reste ancré, comme une boussole qui doit guider nos pas !

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Laurent Barat : un humoriste bien de chez nous !

Publié le par Bernard Oheix

Laurent Barat, je l'ai connu comme un môme, copain de mon fils, avec sa maman Dominique, une amie avec qui nous partagions des moments de parents attentionnés. Il était un garçon normal, plein de vie, avec une gouaille bien de chez nous, la langue pendue à la recherche d'un bon mot comme d'autres, à son âge, cherchent des trésors afin d'exister.

Rien ne nous laissait entrevoir qu'il y avait quelque chose de rare en lui, il a fallu du temps et qu'il s'acharne pour enfin atteindre son graal, le royaume d'une parole libérée qui fait mouche !

Je me souviens de son premier spectacle auquel j'ai assisté, salle de la Licorne à la Bocca, en notre présence obligée. Il possédait une rare présence sur scène et à l'évidence, avait trouvé sa voie, la parole comme un refuge, le bon mot comme pour dynamiter les convenances, l'humour en bandoulière !

Mais le talent inné à besoin de se confronter à la réalité et Laurent Barat a su prendre son envol. Pour cela, il fallait quitter son cocon, aller chercher des conseils, prendre de la hauteur, se confronter aux publics inconnus, à l'inspiration devant un micro et trouver sa raison d'être ! C'est ce qu'il a accompli, d'abord en tenant une rubrique sur France Bleue Azur pour des interventions humoristiques puis en faisant la première partie d'une tournée de Gad Elmaleh en 2015. Il a alors rejoint la capitale, travaillé avec des personnalités, rencontré des maîtres qui lui ont permis de devenir le Laurent Barat qui scintille désormais sur les scènes de la France, à la recherche d'un bon mot, d'un geste juste et d'une élégance dans l'humour qui sont sa marque de fabrique.

Dans ma voiture sur une autoroute écrasée de soleil en ce mois d'aout, nous prenons la route qui serpente vers Levens, ce territoire de mon enfance où vivait ma grand-mère que je ne peux évoquer sans nostalgie. À Tourettes-Levens, la route bifurque pour monter vers le château. Il faudra escalader les derniers kilomètres à pied pour se retrouver dans l'aire du spectacle suspendue au dessus du vide, cernée par des pics qui déchirent l'horizon en train de sombrer dans la nuit. Programmé dans les " Estivales" par le Docteur Frère, un homme politique de culture qui offrent des spectacles gratuits de qualité aux habitants de l'arrière pays comme pour compenser l'afflux de spectacles qui inondent la Côte, Laurent est à la maison pour un comme back dans la région de son enfance. Et quand il jaillit sur scène devant un public qui occupe les 400 places, c'est un homme heureux qui s'empare de la scène pour ne plus nous lâcher.

Il est devenu un vrai comédien, à trouvé l'inspiration, possède une personnalité atypique dans une période où les pièges d'un exhibitionisme facile sont tendus aux impétrants. Lui, pendant les deux heures de spectacle, saura jongler entre les bons mots, quelques imitations, un discours ouvert et un allant qui emporte le public dans sa déraison.

Bravo à toi, Laurent, d'avoir su nous emmener dans la jungle de ton esprit sans nous enfermer dans un comique troupier vulgaire. Bien au contraire, tu nous renvoies vers des zones délicieuses où l'humour fréquente le bon sens, où l'absurde côtoie la réalité et l'ovation finale du public est la juste récompense de ton talent.

Laurent Barat : un humoriste bien de chez nous !

C'est par Laurent lui-même que nous avons su qu'il était programmé à Tourrettes-Levens. Revenant de la plage, nous le croisons par hasard devant notre maison et il nous tombe dans les bras, heureux de nous retrouver. Puis, il enchaîne sur le livre de son copain, Julien Oheix, Les Joueurs du Dimanche dont il a lu l'article dans Nice-Matin. Il nous demande si nous en avons un et le règle immédiatement, avant de nous annoncer qu'il joue le lendemain à Tourrettes. Après avoir téléphoné à nos amis, les Doddy, qui habitent Levens, nous décidons de monter assister à son spectacle, tous ensemble et sans l'en avertir. Nous ne l'avons pas regretté, loin s'en faut et s'il a adoré le livre de son pote, notre fils, nous avons adoré son show !

Belle soirée issue d'une rencontre puisée dans la nuit des temps ! Et un conseil, si vous voyez un certain Laurent Barat programmé, foncez, vous ne le regretterez pas ! 

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Les Joueurs du dimanche !

Publié le par Bernard Oheix

Les Joueurs du dimanche !

J'avais écrit Café-Croisette avec Julien Oheix mon fils, une aventure passionnante, reflet de cette confiance que nous nous portons et qui se traduisit par un roman de détente, un polar de plage pour les cannois et ceux qui rêvent d'une Côte d'Azur où il fait bon jouer aux boules au pied du Palais des Festivals de Cannes en dégustant un aïoli chez Annie, la patronne du Bar du Marin !

En éditant personnellement ce nouvel opus qui a séduit les Éditions Ovadia, Julien nous prouve qu'il possédait bien deux des mains qui ont pondu Café Croisette et y rajoute un coeur et un cerveau, les siens !

Les joueurs du Dimanche est un bijou serti de beaux et bons sentiments. Écrit dans une langue suave et poétique, il nous embarque sur les traces d'un joueur enfant qui découvre le paysage du sport et qui, toute sa vie, s'échinera a ne pas couper ce lien. Il nous conte les tribulations d'un jeune qui grandit et affronte le monde moderne tout en continuant a pratiquer avec constance son activité physique autour de ce ballon rond bondissant entre les aléas des blessures et la nécessaire construction d'une existence à mener.

Par une série de chapitres, certains légers comme les impressions fugaces d'un môme doué, d'autres graves comme les incidents d'une vie, l'auteur nous embarque dans une allégorie de la vie qui a un tapis de gazon vert comme assise ! 

Et c'est beau, touchant, renvoyant à la nature humaine. La violence, l'entraide, la solidarité, l'humour, errent entre les pieds de ces joueurs anonymes ou célèbres, de ces parents suspendus aux exploits de leur enfant, de ces idoles aux supporters, de ces fantômes disparus comme des rêves avortés.

C'est un livre à lire absolument, qui vous transportera dans des émotions nichées au fond de vous. Nous avons tous des jardins secrets, et Julien Oheix, en dévoilant un des siens, nous offre une belle page de la vie peuplée de beaux sentiments.

Alors n'hésitez pas. Vous pouvez le trouver dans 200 librairies en France, le commander s'il n'est pas en dépôt, aller l'acheter au tabac de La Bocca à Cannes, ou le régler par Amazone...

Vous ne le regretterez pas, tant quand il parle de lui, il nous parle à tous, des plus belles choses de la vie, ce qui n'est pas désagréable en cette période bien compliquée à décrypter !

​​​​​​​Bravo à toi, Julien Oheix, je suis fier de ton oeuvre ! 

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Le journal d'un artiste

Publié le par Bernard Oheix

Le journal d'un artiste

De ville en ville, Edouard Baer à promené son équipe en explorant les multiples facettes de cette France qui tente d'oublier les vicissitudes d'une période particulièrement troublée. Dans le pays, dans sa vie, dans un paysage mortifère que l'avenir sombre fait craquer, il a débarqué avec ce regard perçant d'un artiste atypique qui fait front avec courage au déchaînement de haine qui s'abat sur les consciences.

L'histoire des hommes jugera de la réalité des faits, mais les spectateurs qui ont décidé de venir voir son travail sont repartis avec la certitude que l'artiste Edouard Baer est bien un être atypique qui a su les embarquer dans un univers baroque dévoilant les multiples facettes du talent brut qui se trouve en chacun de nous.  

 

C'est deux jours avant le spectacle que sa troupe de saltimbanques débarque sur les lieux. Des jeunes ou moins jeunes artistes locaux sont convoqués pour des auditions, chorales d'enfants, écoles de danse, musiciens, personnages porteurs de rêves. Dans un joyeux désordre, certains seront retenus pour jouer sur la scène dans un mélange de genres totalement inédit, porté à bout de bras par un héraut à la voix suave et au rire communicatif qui fera office de monsieur loyal.

Des numéros professionnels interprétés par les acteurs de sa troupe vont ainsi se télescoper avec les numéros des amateurs dans un gigantesque désordre parfaitement réglés ou la seule contrainte est le rire et le regard distancé sur le statut de l'artiste et le désir des spectateurs.

Et bien sûr, ce melting-pot abracadabresque s'enrichit de l'histoire locale, des sites alentour et de l'image et des traditions de la région.

 

C'est réjouissant, renvoyant au statut de l'artiste, à sa place dans la société. Les amateurs apportent un vent de fraicheur derrière l'extrême professionnalisme des artiste qui réussissent à créer l'illusion. C'est ainsi que des personnages fantômes éclairent la scène, un robin des bois ubuesque, une parodie de Fernandel, un géant que l'on extirpe de la salle et que l'on ne pourra caser sur la scène jusque dans un final grandiose où il apparaitra comme un dieu vivant.

Chaque moment de cette aventure artistique apporte son lot de surprises, parfois décalées, à côté de la plaque ou au coeur d'une histoire en train de se faire, sans aucunes limites au bon goût et à la précision.

Disons-le, c'est frais, réjouissant, impertinent et communicatif.

Et quand sur le toit du théâtre, les artistes se mêlent au public pour un pot de l'amitié, le spectacle continue en grandeur nature tant cette expérience vivifiante supprime les codes traditionnels du spectacle vivant.

Et le fait que Julien Oheix soit le responsable de la tournée et tente de gérer ce joyeux bordel, m'a rendu fier de mon fils.

Merci monsieur Édouard Baer d'avoir semé un rayon de lumière dans cette période où l'obscurité tente de nous priver de nos repères. En les abolissant par le spectacle, vous nous avez redonné le goût des belles choses !

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Festival du livres de Nice

Publié le par Bernard Oheix

Festival du livres de Nice

Un festival du livres, pour un auteur, c'est l'angoisse d'être confronté aux monstres de la littérature qui règnent sur les ventes est attirent en masse le public (n'est-ce pas monsieur Foenkinos !), c'est aussi l'espoir permanent d'une vente, d'une rencontre, d'un espoir instillé par un passant attentionné, par une autrice qui trône à vos côtés et se débat ans la même problématique que vous, exister, toucher l'autre, éclairer son avenir !

Je suis donc arrivé en ce vendredi 31 mai, la boule au ventre, me suis installé sur le stand de mon éditeur Ovadia devant ma pile de livres, et dans le soleil irradiant, attendu mon futur lecteur, celui qui s'affranchirait de 18€ pour m'offrir le rêve d'une émotion en partage !

Disons-le crûment, les débuts furent difficile ! Les 8 auteurs présents des éditions Ovadia, sous l'oeil complice et maternel de Laurence Berlioz, la responsable de notre petite tribu,  n'en menaient pas large. Et quand les portes du Festival s'ouvrirent, une cohorte de lecteurs potentiels, l'oeil fureteur, se déversèrent entre les rangées de stands, les visages hiératiques des auteurs devant les piles colorées de livres aux noms tout aussi improbables que le mien.

Et le temps s'étira jusqu'à l'infini, même si à mes côtés, une autrice, Roselyne Giacchero, vendait et trustait les achats de notre groupe. Heureusement qu'elle était sympathique et trouvait les mots pour me consoler, sinon, je l'aurais détestée !

C'est donc sur le score pharamineux de 3 livres de La Métisse du peuple des Épines et d'un Les joueurs du Dimanche de mon fils Julien Oheix, un livre remarquable tout droit sorti des presses dont je vous reparlerai, que la première journée s'acheva avec un retour sur Cannes, le moral dans les chaussettes, et un bouchon s'ur l'autoroutes de plus de 15 kms qui me fit définitivement haîr l'idée même d'y retourner le lendemain !

Surtout, que le lendemain, les choses n'empirèrent point mais ne s'améliorèrent pas ! Le samedi, en fin de journée, malgré le vent entêtant, je n'avais réussi l'exploit que d'en vendre 3 autres des miens, et un seul de mon fils en prime !

6 métisses et deux joueurs du dimanche achetés pour 18h de présence, l'horreur absolue que mon éditeur, au moment de mon départ, la mine déconfite, balaya en me serrant dans ses bras pour me donner de l'espoir.... "-c'est demain que cela va se passer pour toi, ne perd pas courage !"

Mais la nuit fut dure, je le concède !

Et quand, le dimanche se leva et que je fis la première vente de mon stand, enchaînant les achats sous l'oeil désarmé de mes collègues, je sus que Frédéric était non seulement mon éditeur mais aussi un prophète ! Toute la journée, par vagues, je vendis mon âme avec délice, accrochant le passant avec délectation et obtenant 14 ventes de La Métisse et 3 des Joueurs du dimanche  pour culminer à 20 du mien et à 5 de mon fils ! Banco, et merci Frédéric Ovadia !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Alors que reste-t-il de ces 3 journées entre l'espoir et le bonheur... quelques livres vendus offrant un peu de baume au coeur de votre ego, des discussions passionnées entre auteurs et avec les acheteurs potentiels... bien sûr !

Mais ce que je retiendrai de ces longues heures, c'est le regard complice du dessinateur Beltramo évoquant les sorties de neige à Caille avec notre prof Dédé Aschiéri, c'est René, fendant la foule en voyant mon nom pour me rappeler que nous étions au Lycée Carnot ensemble, c'est Jacline qui évoque avec nostalgie ce Festival de Digne où nous étions allés voir Philippe Garrel, c'est Ginette, la maman d'amis qui me transmet le bonjour de visages qui se sont fondus dans l'ombre du passé, c'est Philippe né à Madagascar et fasciné par le destin de Talike ou ce couple dont la femme porte un collier Antandroy acheté à Tuléar...

C'est aussi tous ces amis, Isabelle et Luc, Patrick Mottard devant ses nombreux livres avec Dominique goguenarde devant nos angoisses, Zineb et son amie éclairant d'un sourire les travées du jardin Albert 1er, Badou et sa bande dont Bakary, joueur de foot, qui repartira avec le livre de mon fils Julien.

C'est aussi toutes ces autrices et auteurs qui partagent le même rêve que vous. Pascale est sa gifle magistrale d'un recueil de nouvelles sur l'amour, qu'avec ses partenaires, Sandrine et autres, elles réussirent à diffuser en épuisant leur stock de 45 livres. C'est Anthony Armando et son doux visage sur sa trottinette, Roselyne Giacchero, 40 livres vendus et ses mots de tendresse et de réconfort qui vous ouvre les secrets des portes du Nil et des pyramides.

C'est aussi ces inconnus qui s'arrêtent pour vous écouter, vous regarder et qui vous offrent un moment d'éternité !

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Les Muvrini pour toujours !

Publié le par Bernard Oheix

Les muvrini, les mouflons corses, entre la tradition et la modernité. Je les avais découverts en concert, au tout début de leur carrière, sur une plage de Moriani, en face de Bastia, au début des années 80, dans des polyphonies subjuguantes qui m'avaient emporté dans l'univers des musiques du monde, sur les rives d'un chant ancestral où la voix porte les sons en ouvrant les portes de l'inconnu !

Depuis un demi-siècle, ils ont affronté des scènes innombrables, un public acquis à la cause d'un chant universel et diffusé un message de paix et d'harmonie dans un monde se convulsant et plongeant dans la violence de l'intolérance.

Ils sont un mythe et les mythes sont faits pour perdurer. Ils sont des immortels qui ont marqué l'histoire d'une île et d'un peuple, sous la conduite de Jean-François et Alain Bernardini, les frères emblématiques d'une corse magnifiée !

Et j'ai eu l'incroyable privilège des les programmer 3 fois dans mes saisons culturelles cannoises et d'assister à une dizaine de leurs concerts... 

Les Muvrini pour toujours !

C'est dans un Palais des Festivals comble, programmés par Sophie Dupont, la Directrice des Évènements, qu'ils sont venus pour une tournée ambitieuse, 9 musiciens sur scène et une cohorte de techniciens réglant le son et la lumière, un merchandising où leurs CD, posters, photos s'arrachent à la volée. 

Jean-François Bernardini entre dans le noir et sa voix chaude transmet d'entrée un message d'amitié... l'émotion sera au rendez-vous en ce dimanche 7 avril 2024 ou corses et non-corses vont communier dans une ferveur portée par des musiciens remarquables. Les voix des chanteurs avec Alain Bernardini en chef de choeur, un clavier et une batterie, discrets mais omniprésents, un guitariste qui fait chanter les cordes, un bassiste black remarquable, un poly-instrumentiste, cornemuse, flûtes et autres, et enfin, une violoncelliste pour accorder tous ces musiciens et donner un glissando qui fait penser au souffle du vent dans les collines de la Castagniccia.

Un son puissant, des lumières sophistiquées, une mise en scène sans fausses notes, donnent une couleur extraordinaire au concert et suspendent le temps pour 2 heures et demi de ravissement entrecoupés d'interventions spontanées du leader sur les thèmes de la non-violence, de l'amitié entre les peuples, de la folie du monde et des maffieux qui pervertissent le tempo d'un monde nouveau.

Il improvisera aussi avec humour sur la corse, ses rites et ses expressions, mais jamais ne transgressera une règle d'or : parler au nom de tous, à tous, et autoriser le rêve d'un monde meilleur en partage !

Et c'est dans une ferveur incroyable, le public debout battant des bras et chantant avec eux, que les Muvrini achèveront leur soirée avant de rejoindre les spectateurs éblouis dans le hall de la salle pour un dernier échange d'amitié et de partage.

Un concert qui fait date et une corse que l'on ne peut qu'aimer : merci à vous de vous être livrés avec votre naturel et votre sensibilité. 

Pace e salute !

Les Muvrini, ou le bonheur de se sentir vivant et de traverser le temps en cherchant toujours à être sincère et à innover !

Les Muvrini, ou le bonheur de se sentir vivant et de traverser le temps en cherchant toujours à être sincère et à innover !

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Le Système Castafiore : clap de fin !

Publié le par Bernard Oheix

Depuis 40 ans, le Système Castafiore offre une vision décalée de la danse en utilisant une panoplie d'arts connexes : les costumes, les formes imaginaires, une bande son travaillée, des propos incongrues, des mouvements piochés dans un imaginaire débordant.

Marcia Barcellos et Karl Biscuit se sont rencontrés pour la vie et pour la création, et j'ai eu le privilège, au long de ces 26 pièces de les accompagner, de suivre l'évolution de leurs travaux, de communier avec eux et une troupe soudée par un idéal.

Leurs pièces sont des cris, de désespoir souvent, d'humour toujours et portent l'espoir d'un monde nouveau. C'est un honneur pour moi d'être leur ami et c'est avec nostalgie que je me suis présenté le vendredi 15 mars au Théâtre de Grasse, ville de leur résidence depuis 1997, pour la première de leur dernière création. Un évènement qui ne pouvait laisser insensible ceux qui aiment la vie dans le spectacle ou le spectacle de la vie !

Le Système Castafiore : clap de fin !

Dans Post-Card, le duo de créateurs plonge dans les abysses de leur propre histoire en offrant un panorama serti de bijoux tirés de leurs nombreuses créations. C'est un flash-back étonnant, retrouver des sensations enfouies, faire resurgir des images, des mots, des gestes que nous avions tapis dans notre inconscient. Mais l'art des Castafiore c'est de faire du neuf, même avec du vieux, et la proposition initiale ne s'enferme jamais dans la nostalgie, bien au contraire, elle se sublime et offre en deux fois une heure, une véritable création jonglant avec des bribes de leur passé.

Un bouquet final à couper le souffle, pour un dernier cri d'amour à cette scène qui leur offrait la possibilité de rencontrer un public et de nouer avec lui, un lien passionné et passionnant !

Le 1er acte est à dominante sombre, les animaux fantasmés de leur imaginaire peuplent l'espace scénique et les danseurs évoluent sur le fil, entre le non-sens et la beauté d'un geste, dans un dispositif technique sublimé et une musique éthérée. 

Le 2ème acte sera plus coloré, des mots et des phrases sentencieuses permettant des chorégraphies plurielles où l'absurde s'installe comme pour dénoncer la vanité de ceux qui pensent trop à un monde ordonné dans notre univers déréglé.

Alors oui, Le Système Castafiore peut se retirer sous un tonnerre d'applaudissements, avec la satisfaction du devoir accompli dans un ultime opus bien nécessaire pour la compréhension de la vastitude de leur travaux s'étalant sur 4 décennies.

Mais une question se pose, qui pourra reprendre le flambeau de cette flamboyance, qui pour perpétuer cette recherche si précise d'un geste décalé, d'un monde a créé, d'un univers à nul autre pareil ? 

Le Système Castafiore : clap de fin !

Alors Marcia et Karl, merci pour ce privilège que j'ai eu de partager un peu de votre vie, de vos passions et de votre profonde sincérité. Vous avez porté le flambeau de la danse et d'un art à la Française dans des tournées qui vous ont menées aux quatre coins du monde mais vous n'avez jamais oublié d'être vous-mêmes, à nul autres pareils, mais toujours si proches de vos racines et de vos passions.

À bientôt donc, pour de nouvelles aventures, dans ce monde qui souffre et où la culture semble bien négligée par tant d'irresponsables ! Bravo à la Ville de Grasse qui vous a toujours soutenu et vive le geste libéré dont vous étiez l'incarnation et qu'il faudra chercher et trouver désormais chez d'autres créateurs !

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