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culture

Déjeuner en paix !

Publié le par Bernard Oheix

Un déjeuner de presse Cannes Radio chez Bruno Oger, organisé par mon ami journaliste Philippe Muller et Pascale Primi, de Nice-Matin... Je suis invité pour parler de la programmation de mes dernières Nuits musicales du Suquet, de BoccaSamba versus jeux olympiques 2016 et évoquer la fin prévue de ma carrière de programmateur...

J'ai le plaisir d'y retrouver le Directeur Artistique de la SBM et du Festival de Jazz d'Antibes, mon ami Pallacio dont le carnet de chèques n'a d'égal que son carnet d'adresses... Un homme délicieux et élégant, qui peut se "payer" les plus grandes stars mais reste humble, qui aime les artistes et sait parler avec beaucoup de douceur de son métier et du lieu si particulier dans lequel il officie, la Principauté de Monaco !

Plusieurs invités sont autour de la table où des petits plats mitonnés par un chef d'exception se suivent et ne se ressemblent jamais ! Le directeur de "Balitrand", une entreprise locale de fournitures de matériels pour les travaux de 600 employés, qui rouvre après les inondations dramatiques du mois d'octobre, dernier parle de son parcours si atypique, de stagiaire jusqu'à la fonction de responsable de l'entreprise.

Et puis il y a un homme de douceur dont les traits enflammés rythment notre quotidien.... Dans Nice-Matin, il caricature les évènements avec son trait si particulier. Il croque partout où ses dents peuvent mordre. Son dessin après l'attentat de Charlie Hebdo où son ami Tignous est tombé reste gravé dans notre mémoire... Un crayon brisé comme des vies emportées !

Il est attachant et doux, parle d'une voix posée et se livre avec tendresse et pudeur !

En partant j'ai l'audace, conquis par sa gentillesse de lui tendre un feuille de papier vierge, voilà ce qu'il en fera !

Merci à toi Kristian pour ce moment de partage !

Déjeuner en paix !

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Les Nuits Musicales du Suquet 2016

Publié le par Bernard Oheix

Dernière livraison du Suquet... 6ème édition d'un exercice qui achève ma vie de programmateur Cannois ! La Direction Artistique des Nuits Musicales du Suquet restera pour moi comme une expérience passionnante, le laboratoire où j'ai tenté, tel un alchimiste moderne, de prouver que le classique est moderne, que les différences se conjuguent, que l'ailleurs est au coeur de nous, que la modernité ne s'invente pas mais se vit, que derrière la musique, la voix est un chant d'amour....

Bon, on fera le bilan plus tard des années Oheix ! Pour l'heure, voici mon éditorial de l'édition 2016....

Les Nuits Musicales du Suquet sont éternelles...les hommes un peu moins !

Combien de ravissements extrêmes pour ces centaines de soirées, ces milliers d’interprètes, ces oeuvres innombrables portées par des solistes d’exception, issues de la nuit des temps, qui ont comme seul objectif, de réunir au présent les hommes et les femmes, de leur faire partager un moment divin, entre les étoiles et la mer, dans la quiétude d’un monde d’harmonie !

J’ai modestement apporté ma pierre à cet édifice de beauté, et à l’heure de me retirer, je vous propose un dernier voyage en ma compagnie avant de laisser la place à d’autres, pour de nouvelles aventures.

Cette édition 2016, ma dernière donc, sera celle de mes ultimes coups de coeur. Il y aura cette soirée (22/07) où un jeune et talentueux groupe (After Marianne) viendra flirter avec la modernité juste avant de laisser la place à un des plus grand pianistes américain, Bruce Brubaker dans un hommage à l’inventeur de la modernité classique, Phil Glass. La dernière soirée du Festival (23/07), Passion Guitares, nous permettra de voyager du classique au moderne, en hommage à tous ces artistes qui m’ont offert la constance de l’amitié, portés par les voix de Nilda Fernandez et de Vincent Absil, dans une soirée élaborée par Jean Claude Rapin accompagné des plus grands interprètes de cet instrument si inventif qui autorise toutes les audaces. D’ailleurs, Laurent Korcia, violoniste de génie, a accepté de faire un détour par Cannes pour se confronter à cet univers de rock et de folk où Roland Dyens, Nono, Michel Haumont, Juan Carmona viendront célébrer la musique libérée et notre amitié !

En ouverture de ces Nuits Musicales du Suquet (18/07), les fascinants Francis Huster et le pianiste Giovani Belluci, nous permettront de voyager, entre les mots et les notes, de Mozart à Shakespeare, ballade de douceur pour nuit fauve !

L’Orchestre de Budapest avec François Dumont en soliste, nous offrira une plongée dans les oeuvres de Liszt et de Chopin (19/07) et Micha Katz, ce néo-Cannois, dirigera l’Orchestre de Cannes (20/07), son Chef, Wolfgang Doerner ayant accepté avec beaucoup d’amitié de lui laisser la baguette, pour une soirée avec Timour Serguenia en soliste piano dans un programme romantique qui lui permettra de retrouver son public dans sa ville d'adoption.

Il reste les perles de 19h, 4 bijoux sertis dans l’écrin des vents de l’ailleurs. Tarek Abddallah et Adel Shams El-Din pour un duo oud/riqq où l’on découvrira la magie de musique classique égyptienne. Se succèderont une rencontre entre les pulsions de l’Afrique et un duo violon/violoncelle, les voix polyphoniques de mes amis corses du Tavagna Club et un trio de voix/piano avec les Tacchino « girls » pour nous souvenir du temps passé.

Car pour moi, ces fêtes musicales s’achèveront sur votre futur et je vous quitterai en formant des voeux afin que les notes de musiques résonnent longtemps encore dans le coeur des hommes et des femmes de bonne volonté qui m’ont accompagné tout au long de ces programmes que j’ai conçus avec passion.

Merci de votre fidélité et que vive la musique, toute la musique !

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Maligne

Publié le par Bernard Oheix

Avez-vous remarqué que ce cancer que votre docteur a décelé chez vous est toujours petit, selon lui ?

Bon, je n’imaginais pas prendre du plaisir à un spectacle sur cette maladie... Quand un ami m’a proposé de m’inviter à la Pépinière du Théâtre pour assister à la révélation de la saison, je me suis interrogé : avais-je vraiment envie de découvrir l’univers de Noémie Caillault se replongeant dans l’histoire authentique de sa lutte contre son cancer du sein ?

C’était pas gagné et pourtant !

Longiligne jeune fille au charme adolescent, elle s’impose dans un spectacle aux saveurs troubles. Comédienne amateur, elle se repose sur une vraie nature, sur une personnalité exubérante, et un texte tiré au couteau, écrit au fil des sentiments diffus d’un sujet hors norme ! Comment émouvoir sans pathos ? Comment faire rire de l’atroce ? Elle y parvient avec une élégance suprême, un sens du timing et du placement naturel.

Quelques chaises en vague décors, des mouvements perpétuels, comme pour vaincre la peur de l’immobilité définitive que cette annonce provoque en elle, un cancer du sein...

Par petites touches, elle progresse vers sa rémission, mammographie hilarante, chimiothérapie rocambolesque, hospitalisation avec notes étoilées pour les différents établissements qu’elle va fréquenter assidûment, regards des autres et observations si juste de soi-même !

Les cheveux qui tombent, le rapport désopilant à une mère omniprésente qui en veut presque à sa fille de lui infliger son cancer et ne sais comment intégrer ce paramètre dans ses rapports avec elle, les amis qui ne savent comment se situer, en parler où pas, consoler où provoquer, tout y passe d’un alphabet de l’incongrue et du dérisoire, bréviaire indispensable pour ceux et celles qui, comme nous tous, savent que la frontière est ténue entre l’aujourd’hui et un lendemain d’horreur !

Noémie Caillault a du talent et elle parle juste de ce qu’elle connait trop bien. Elle nous donne une grande bouffée d’espérance et la certitude que rien n’est jamais prévisible. Qui aurait parié un kopeck sur une carrière de comédienne flamboyante à l’heure d’un bilan de santé au ciel obscur.

J’ai ris et j’ai été ému, comme tout le monde dans une salle bourrée à craquer où le silence alternait avec les rires, où le sacré se heurtait au trivial, la vie contre la mort. Vaincue par sa force vitale et son retour parmi les vivants pour une seconde vie. Elle nous offre un beau cadeau, la possibilité de réfléchir avec légèreté aux choses essentielles qui nous hantent !

Et moi je garde d’elle, la certitude qu’un mal peut déboucher sur un bien, et qu’une destinée se forge dans l’adversité et que le grand livre des humains ne se clôt jamais sans qu’une surprise ne soit possible !

Merci Noémie de m’avoir redonné de l’espoir devant la nuit qui tombe !

Maligne

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La Théorie des Prodiges/Système Castafiore

Publié le par Bernard Oheix

Découvrir une nouvelle pièce du Système Castafiore est toujours un moment d'une intense incertitude, l'attente désordonnée d'une émotion à venir. La présentation de La Théorie des Prodiges n'échappe pas à cette règle, dans le bruissement d'une salle pleine, la tension perceptible d'un nouveau pari, les espoirs se focalisent sur la lumière qui s'éteint pour un premier tableau d'une femme suspendue par des harnais invisibles qui sculpte l'espace avec une grâce aérienne. C'est donc parti, pour une nouvelle plongée en "terra incognita"...

La Théorie des Prodiges/Système Castafiore

Ré-enchanter le monde....Vaste projet dans la continuité des créations dont cette Compagnie Castafiore, basée à Grasse, dirigée par Karl Biscuit et Marcia Barcellos, s’est faite une spécialité. On se souvient de Stand Alone Zone (2009) comme d’un space-opéra, Des chants de l’Umaï (2011) comme d’un hommage bouleversant à Marcia, de toutes ces pièces qui brisent tous les repères (Récits des tribus omégas (2000), Encyclopédie des tendances souterraines (2006) Oratorio Mongol (2014)), entre la danse, le théâtre du merveilleux, le mime et des textes hachés et triturés pour n’en laisser émerger que l’essentiel. Les costumes et les accessoires nous emportent dans l’ailleurs, la danse brise tous les codes en vigueur, et la technique (subtil mélange entre l’innovation et le bricolage) nous permet d’échapper à la pesanteur en donnant une dimension universelle qui dépasse l’entendement pour toucher au ressenti.

C’est la conjugaison foisonnante de tous les arts de la scène fusionnant avec les techniques de projection en 3D qui sème ce trouble indicible que le spectateur ressent au plus profond de lui.

Au passage, quel universitaire se penchera un jour sur la magie des titres de cette compagnie atypique. Florilège onirique qui nous emporte dans un ailleurs fantastique…

La semaine des 4 jeudis (2003), Lucioles et autres stratagèmes (1999) Manuel du merveilleux : W-A° (2008), Renée en botaniste dans les plans hyperboles (2012)

Nous attendions avec impatience leur nouvelle création, La Théorie des Prodiges, comme pour nous convaincre que nous ne rêvons pas et que leur créativité reste encore et toujours intacte.

Pari réussi de nouveau. En 13 tableaux, les créateurs nous emportent dans un monde où le virtuel et l’onirique se conjuguent, déclinant les thèmes fantastiques chers à leurs obsessions. Naissance du langage, hommes animaux, féerie des utopies, cyclope, défilent sous nos yeux, portés en direct par la voix bouleversante de la jeune Camille Joutard jonglant avec les trilles, glissant sa voix mélodieuse dans l’univers BD de la mise en scène, dans des costumes et des accessoires issus de l’imaginaire torturé de Christian Burle, dans les mouvements saccadés et syncopés débouchant sur une fluidité du geste imaginés par la chorégraphe Marcia Barcellos.

C’est un aboutissement (mais nous disons cela à chacune de leur création !), une certitude de plus confirmant cette démarche atypique qu’ils réussissent contre vents et marées à maintenir, contre des budgets de plus en plus exsangues, contre les démissions d’une société de plus en plus triviale où la culture devient un accessoire au profit du showbiz, contre la main mise du bien-pensant sur les zones furieusement incontrôlées de nos songes.

L’histoire des arts du spectacle reconnaîtra l’apport essentiel de Karl Biscuit et de Marcia Barcellos dans cette époque charnière entre ce XXème siècle des utopies agonisantes accouchant d’un XXIème matérialiste sans frontières où les ferveurs religieuses se sont libérées de toutes morales. Ils rêvent comme des enfants éveillés avec le sens naturel d’un sacré sans codex, ils osent l’impossible et nous offrent l’impensable.

C’est une plongée hallucinatoire dans ce lieu particulier où fusionnent le corps et la pensée, le concret et la métaphysique, sans traces d’une quelconque leçon à tirer ni de volonté à donner des clefs… juste saisir l’instant magique où nos rêves nous parlent, où nos peurs se fondent dans l’espoir magique d’une renaissance !

C’est sans doute le premier de leur prodige, et celui-là, vaut tout les messages lénifiants des conformistes bien-pensants qui polluent notre présent….

La Théorie des Prodiges/Système Castafiore
La technique n'est jamais un filtre qui dérobe, bien au contraire, elle sert d'écrin pour mettre en valeur le geste parfait, celui qui nous parle au coeur !

La technique n'est jamais un filtre qui dérobe, bien au contraire, elle sert d'écrin pour mettre en valeur le geste parfait, celui qui nous parle au coeur !

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BoccaSamba... clap de fin !

Publié le par Bernard Oheix

Un été 2015 au rythme de la Samba...

Tout est né dans l'imagination de mon ami producteur, Richard Stephant, un jour de lecture d'un article sur le jeune dynamique et enthousiaste Maire de la Ville de Cannes, mon ancien président et complice du Palais des Festivals de Cannes, David Lisnard, lançant un projet pour La Bocca au nom évocateur de Boccacabana !

A l'origine un constat, La Bocca possède le plus grand front de mer de Cannes... mais celui-ci est totalement inexploité, dans un état pitoyable et l'idée de David Lisnard est de reconfigurer cette zone en la restructurant et en l'aménageant pour un plus grand confort mais aussi pour l'attractivité de ce quartier haut en couleurs où j'ai grandi et réside !

Car Boccassien je suis, reste et fier de l'être !

Aussi, après de nombreuses sessions de travail avec Richard Stephant (avec qui j'ai co-produit Le Requiem de Verdi, Le Canto General, le Mozzartissimo et tant d'autres galas de danse et concerts !), je me présente devant le Maire et lui lance, "-Si vous faites Boccacabana, je vous propose BoccaSamba pour accompagner votre chantier ?"

Regard interloqué, discussions animées, connivence retrouvée et "Banco" du Maire pour une édition 2015 qui devrait décoiffer !

BoccaSamba... clap de fin !

Mes motivations étaient simples et évidentes... pour moi !

1) Devenir le "Roi de La Bocca", ce quartier qui est le mien, dans lequel j'ai grandi, où j'ai vécu l'essentiel de ma vie. C'est ici que j'ai joué au foot, fait mon collège, dragué mes premières fiancées, vu mon premier film (dans l'Enfer Vert !) avec mon père dans un vieux cinéma de quartier... C'est ici que je me suis réinstallé après ma parenthèse burgienne, que mes enfants ont grandi, que je vais à la mer (au rocher rouge de Bernard, s'il vous plait !) et que je vieillis au fil des années qui s'enchaînent à un rythme incroyable !

2) Continuer mon équipée avec mon Maire, mon ami que j'ai soutenu pendant sa campagne, moi l'éternel soixante-huitard aux côtés du jeune quadra de droite à l'avenir certain ! Un paradoxe pour certains, une fidélité évidente pour moi ! Un homme avec qui j'ai eu une vraie liberté pendant les douze années où il a été président du Palais des Festivals et où j'étais son Directeur de l'Evènementiel, qui est à l'origine du succès de nombre de mes programmations... Iggy Pop, Pete Doherty, l'opéra moderne concocté avec Michel Sajn avec Archive et le CD avec l'orchestre de Cannes qui en a découlé, toutes ces idées bizarres qu'il a toujours soutenues et encouragées... Alors oui ! Pour lui et pour perpétuer notre amitié, mon BoccaSamba collait parfaitement à son Boccacabana !

3) Faire vivre ma boite, Bocca Conseils (cf. le site officiel de Bernard Oheix) en trouvant de nouvelles idées comme la Nuit de la Tchatche, Battles in the sky ou Le cinéphile, le jeu sur le cinéma que je développe avec une équipe de marseillais et Luc-Michel Toledano, son créateur.

4) Enfin et surtout, retrouver le terrain, le vrai ! J'ai commencé comme animateur de MJC (à La Bocca Frayère, justement !), j'ai toujours aimé la simplicité et le naturel des opérations menées avec les gens, sur le terrain, en proximité. L'animation n'est ni un gros mot, ni un concept désuet pour moi qui pendant 22 années a géré les plus grandes stars, la culture avec un grand "C", réalisé des manifestations de prestige. Derrière le Directeur, assoupi parfois, l'animateur a toujours veillé au grain, en maintenant un contact étroit avec la vérité du terrain... Cela explique sans aucun doute beaucoup des choix que j'ai fait !

 

BoccaSamba... clap de fin !

Alors que reste-t-il de cet été chaud et complexe à souhaits ?

La vraie beauté des gens, de ce public que l'on oublie trop souvent, se laissant aller, jeunes, vieux, arabes noirs ou blancs, à danser la samba, à se trémousser devant une scène improbable, entre deux tours où logent en s'ignorant des milliers de personnes, sur une terre battue, dans le soir caniculaire tombant.

L'excitation et la sensation grisante du dérisoire de la situation. Seuls avec Richard et Amélie, contre vents et marées, enfourchant ma moto afin de repérer les groupes sur la plage et leur offrant la vision surréaliste de corps emplumés, de silhouettes belles comme le crépuscule en train de danser aux sons d'une Batucada. Déchaînement sympathique des passions humaines, ferveur et bonheur de l'étrangeté de la situation !

Les heures avec les artistes, danseuses belle à couper le souffle, vieux musiciens brésiliens rompus à toutes les joutes musicales, star comme Zezihno, le roi du tic, tic, tac, débarquant spécialement de Manaus pour un concert gratuit sur une place de marché remplie d'un public avide de sensations.

La beauté des filles et des costumes de la Parade Fleurie transformée en corso carnavalesque sillonnant l'avenue principale de La Bocca au milieu de milliers de touristes et de Boccassiens en extase.

Le visage illuminé d'une petite fille se trémoussant en suivant une des danseuses dans des figures de plus en plus sophistiquées, l'oeil rieur d'une mamie esquissant un pas fatigué, son cabas à la main, devant la foule, l'embrassade émue d'un animateur à La Frayère après le concert de Dona Flor, nous demandant de revenir pour d'autres soirées aussi belles, le mot du Maire sur mon portable me remerciant pour mon action, la complicité des journalistes et photographes qui ont permis que la réussite évidente sur le terrain devienne un succès tout court, dans les esprits même les plus chagrin qui me prédisait une belle "gamelle" et ont parfois tout fait pour me mener à l'échec !

Mais les dieux de la Samba étaient avec nous en cet été et BoccaSamba 2 se déroulera, peut-être, en 2016 aux rythmes plus intenses des jeux olympiques qui se dérouleront à Rio de Janeiro sur la même période !

Alors vive le Brésil et les Brésiliennes !

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Vive BoccaSamba !

Publié le par Bernard Oheix

Mais qu'est ce que le Bocca Samba ? Une nouvelle danse de l'été ou un outil d'animation de La Bocca, le quartier de Cannes où je réside et qui est dans mon coeur ? Un plan ambitieux (cf. le dossier sur mon site Professionnel Bernard Oheix, onglet BO Conseils/Boccasamba) me permettant d'exister encore et de devenir le King of La Bocca, ou autre chose de beaucoup plus complexe et pervers ?

Comment répondre si ce n'est par quelques images volées pendant cet été de canicule !

A vous de juger !

Toujours prêt à faire parler d'une opération que je mène même s'il est nécessaire que je m'implique ! Inutile de vous dire que cet article et cette photo ont fait parler de l'opération en cours !

Toujours prêt à faire parler d'une opération que je mène même s'il est nécessaire que je m'implique ! Inutile de vous dire que cet article et cette photo ont fait parler de l'opération en cours !

Fernanda, Josy et Christelle, les reines de la Batucada en train de me remercier pour la confiance (et l'admiration !) que je leur témoigne !

Fernanda, Josy et Christelle, les reines de la Batucada en train de me remercier pour la confiance (et l'admiration !) que je leur témoigne !

les danseuses d'Anna Torres reconnaissantes !

les danseuses d'Anna Torres reconnaissantes !

C'est le Brésil ! Paillettes et postérieurs....un beau visage de la fête dans l'harmonie des couleurs !

C'est le Brésil ! Paillettes et postérieurs....un beau visage de la fête dans l'harmonie des couleurs !

Entre Anna Torres la reine du 6 aout et Zezhino, la légende du TIC,Tic,Tac qui est venu spécialement de Manaus pour un concert de folie sur la place du Marché de La Bocca ! Vous avez dit bizarre !

Entre Anna Torres la reine du 6 aout et Zezhino, la légende du TIC,Tic,Tac qui est venu spécialement de Manaus pour un concert de folie sur la place du Marché de La Bocca ! Vous avez dit bizarre !

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40ème Nuits Musicales du Suquet

Publié le par Bernard Oheix

40 ans que la magie perdure ! Les Nuits Musicales du Suquet, c’est plus de 300 concerts, plus de 5000 musiciens, artistes, plasticiens, conteurs qui se sont succédés sur le plancher de cette scène en fronton de l’église du Suquet perchée au sommet de la butte qui surplombe le vieux port. Ce sont plus de 150 000 spectateurs qui se sont juchés sur les sièges (inconfortables !) de la tribune, entre les remparts crénelés, sous le regard des sternes qui poussent invariablement leurs cris d’orfraie à l’heure où le soleil se couche, quand les premières notes jaillissent vers le ciel étoilé !

Rituel de l’arrivée sur la place ombragée de La Castre, de la descente du public sous le porche de l’église, découverte de l’agora où les places se remplissent dans les derniers feux du soleil !

J’ai réalisé mon premier Festival du Suquet en juillet 1989, époque d’artisanat, billetterie manuelle, équipe en train de se constituer autour de René Corbier, le Directeur des Affaires Culturelles de la Ville de Cannes dont j’étais l’adjoint. Puis en 1992, devenu Directeur de l’Evénementiel du Palais des Festivals, j’ai alors assuré avec Sophie Dupont, mon éternelle adjointe, ma soeur en travail, ma compagne de toutes les campagnes culturelles, la charge de la production des Nuits Musicales du Suquet.

La Direction Artistique était confiée à Gabriel Tacchino, qui avait fondé la manifestation en 1975. Pianiste de renom, enfant du pays, Gabriel a eu son heure de gloire. Que dire de nos 25 ans de collaboration, le meilleur comme le pire, mais le constat d’un attelage qui a fonctionné de nombreuses années et me permit à l’évidence d’acquérir un vrai savoir faire, une capacité de comprendre les mécanismes du classique et du milieu qui le gérait !

Dans les éditions 2007/2010, la situation se tendit entre la Direction Artistique et la Direction Générale du Palais. Epuisement et tarissement de la source d’inspiration du responsable de la programmation en décrochage, à la fois avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’artistes plus libres et moins conformistes et de la mutation d’un public en attente de nouveautés et de surprises.

Quand on me proposa de reprendre sa Direction Artistique, j’ai accepté le challenge difficile de succéder au créateur de la manifestation, crise de lèse-majesté s’il en est ! Une polémique enflamma les colonnes de journaux, entre ceux qui niaient ma légitimité et contestaient ma « compétence » en musique classique (mais j’ai toute ma vie programmé de la Danse sans être danseur, du théâtre sans être acteur et de la musique rock… sans être pour autant un rocker !). Une lettre déclarait d’ailleurs que si « -Oheix savait programmer, cela se saurait ! »… Ambiance !

Pourtant, cette guerre entre les classiques et les modernes se transforma en escarmouche vite oubliée ! Les programmations des premières années affirmaient ma volonté de casser le moule du « classique pur », de tendre des passerelles avec d’autres arts, d’ouvrir les tenants de l’orthodoxie à une forme de modernité et d’aller chercher un nouveau public, plus jeune, moins dans le « code » et donc plus volatil.

Ai-je réussi ? Les chiffres tendraient à le prouver même si tout n’est jamais parfait. Une partie (réduite) des « fans » de Tacchino s’évada. D’autres débarquèrent, et les Nigel Kennedy, Chilly Gonzales, Fazil Say, Laurent Korcia et autres vinrent ouvrir nos horizons à une musique classique résolument plus moderne. Des genres nouveaux apparurent, contes sublimes de Jean Louis Trintignant au crépuscule de sa carrière, staccato du Grand Corps Malade, bouille de Juliette et piano de William Sheller…

Des créations aussi, un Mozart en image, un hommage à Theodorakis, des voix Gospel se greffant sur les percussions caribéennes… et tant d’autres rêves que la magie du lieu magnifiait !

Tout ne fut pas sans grincements, tout ne fut pas du meilleur niveau… mais il y avait toujours de la passion, de l’enthousiasme et la certitude que la musique classique agoniserait de ne pas l’obliger à s’ouvrir à la période actuelle !

Pour la 40 ème édition, un retour vers les grands interprètes au service des grandes oeuvres me semblait l’axe idéal pour conjuguer la longue expérience de Gabriel Tacchino et la parenthèse enchantée de mon action depuis 5 ans !

Les concerto Brandebourgeois et Le Stabat Mater de Pergolese furent éblouissants sous la direction de Ashley Solomon conduisant le Florilégium de Londres, un des ensembles phares qui portent le renouveau de la musique baroque. Laurent Korcia fut égal à lui-même sous l’archet de son Stradivarius et en compagnie d’une jeune soliste pianiste américaine, Julia Siciliano. La Méditation de Thaïs de Massenet qu’il me dédia restera un des moments forts de toute ma carrière de programmateur.

François René Duchable, l’un des précurseurs de ceux qui firent voler en éclat les codes rigides qui étouffaient la musique classique (un frac aux orties et un piano dans le lac !) et Sophie Marin de Gore que j’avais accueillit, il y a plus de 20 ans, toute jeune et belle et toujours aussi belle et jeune, offrirent une création au Festival, balade entre des nocturnes de Chopin, le lyrique du 19ème siècle et les grands airs des comédies musicales américaines. Vadim Repin, le plus grand violoniste vivant et son trio (Kniazev/Korobeinikov) offrit une des plus belles soirées jamais entendues dans cette enceinte. Trio Elégiaque de Rachmaninov, N°2 de Brahms et « A la mémoire d’un grand artiste » de Tchaïkovski, connivence des artistes dont les instruments semblaient dialoguer, inspiration divine…

Quand à la dernière soirée du Festival avec L’Orchestre de Cannes dirigé par Wolfgang Doerner et mon ami David Levy en soliste piano, elle fut étincelante. Un Concerto n°1 de Chostakovitch dont il est un des spécialistes, et 3 oeuvres choisies par chacun d’entre nous à offrir au public. La philosophique The Unanswered Question de Charles Ives par David Levy, où une trompette interpelle par 7 fois les « vents » sous l’aile des cordes pour une question qui restera sans réponse. J’avais sélectionné l’Adagio for string de Samuel Barber, vagues montant à l’assaut de nos émotions pour embraser le silence, et le chef de l’Orchestre de Cannes, l’Appalachien Spring de Copland, télescopage entre la musique classique et la culture native des américains, fifres et percussions d’un folklore authentique !

N’oublions pas les concerts de 19h, pépites de découvertes et de voyages.

En terre de rock progressif pour un jeune groupe composé pour partie de Cannois vivant à Paris, Human Théoréma. Pour la première d’un groupe de rock dans un Festival Classique, ils firent honneur à la musique tout court, à l ‘esprit qui, de Mozart aux Beatles, refuse toute barrières et tout frein à l’expressivité et à la créativité. Un grand groupe est né ce soir là, et c’est aux 40ème Nuits Musicales du Suquet que leur carrière peut démarrer. longue vie donc à ces jeunes qui un jour, peut-être, deviendront des « classiques » de la musique moderne !

Sur les routes poudreuses de l’Italie du Sud avec le « pizzica » de Mascarimiri, airs folkloriques de Salento portés par des synthétiseurs, flûtes, guitare et tambourins en accompagnement, présence obsédante de mélodies se confrontant aux cultures qui l’environnent, de l’Orient aux Balkans, portées par la voix puissante d’un chanteur charismatique, Claudio Gianotti.

Enfin, l’accordeur des pianos du Festival, mon ami Jacques Coquelin, basculant du côté obscur de la force, se retrouva propulsé sur la scène pour un concert baroque médiévalo- provençal ! Galoubet et contre-ténor, ancêtre de la guitare avec percussions, du latin au vieux français… Une belle aventure menée avec beaucoup de délicatesse par cet ensemble composé de Cannois.

Voilà donc la 40ème édition du Festival des Nuits Musicales du Suquet qui s’achève. Dans une chaleur caniculaire, par 70% de taux d’humidité, devant des salles combles et pour mon plus grand bonheur ! Un voyage dans le temps et l’espace, à travers les grandes oeuvres de grands interprètes pour un Festival de plus ! La simplicité de Vadim Repin, l’oeil pétillant de François-René Duchable, le sourire de connivence de Laurent Korcia et l’amitié de David Levy en restent comme les repères d’un anniversaire grandiose !

Vadim Repin, le génie d'un homme simple et chaleureux !

Vadim Repin, le génie d'un homme simple et chaleureux !

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Les Nuits Musicales du Suquet 2015

Publié le par Bernard Oheix

40 ans, ce n’est pas rien dans la vie d’un être humain ! C’est encore plus dans l’histoire d’une manifestation ! Au début, il y avait la terre et le soleil, puis Dieu a créé plein de choses et Gabriel Tacchino a enchaîné avec les Nuits Musicales du Suquet… J’étais en culotte courte et c’est bien modestement que j’ai hérité de la Direction Artistique de ce beau bébé bien des années plus tard, il y a 5 années déjà ! Je l’accompagnerai encore un an sur les fonds baptismaux de l’excellence et je passerai le flambeau après une dernière « Oheixiade » en 2016, car ces Nuits n’appartiennent à personne, si ce n’est aux nombreux amateurs de Musique qui viennent chaque année remplir les travées inconfortables des remparts du Suquet pour communier avec le génie de l’homme.

J’ai tenté pendant ce bref épisode, de prouver que la Musique Classique était d’une incroyable modernité et que seuls, nos pratiques et le regard de certains, l’enfermaient dans un corset de convenances qui la coupaient du public populaire et des jeunes… Ai-je réussi ce pari ?

La ferveur des dernières éditions tendrait à me conforter dans mes choix… Les venues de Nigel Kennedy, de Chilly Gonzales, de Fazil Say, le théâtre musical, les créations avec la vidéo (Mozart, Camus) le Gospell Drums… sont autant de moments rares qui vous ont conquis ! Alors continuons donc encore à rêver, pour mon avant-dernier opus, d’un monde meilleur où les notes de musique se distribuent plus généreusement que les balles mortifères d’une Kalachnikov !

Il est normal et évident qu’une programmation s’arc-boute sur les noms de ses interprètes comme une signature d’excellence, surtout quand ceux-ci ont le prestige d’un François René Duchable, d’un Laurent Korcia, ou quand on a le privilège d’accueillir Vadim Repin, un des plus grands violonistes de l’époque actuelle !

Pourtant, en cette édition du mois de juillet 2015, c’est vers les oeuvres que j’ai envie de me tourner, vers l’incroyable florilège de compositions magistrales qui feront de cette 40ème édition des Nuits Musicales du Suquet, un «best-off» de la Musique Classique ! Qu’on en juge !

Le Concerto Brandebourgeois de Bach et le Stabat Mater de Pergolese pour la soirée inaugurale en compagnie du Florilegium de Londres, La Méditation de Thaïs, les sonata de Ravel et de Janacek pour la soirée de Laurent Korcia, Brahms (trio n°2) et le trio élégiaque pour Vadim Répin, et une somptueuse clôture de l’Orchestre de Cannes, avec des oeuvres inoubliables américaines (Adagio for string de Barber, The Unanswered Question de Ives, Appalachian String de Coppeland) et un « sublimissime » concerto n°1 de Chostakovitch avec David Levy en soliste...

A ces perles, rajoutons la création de François-René Duchable et de Sophie Marin-Degor «Paris-New-York» et vous aurez ces Nuits du Suquet que nous attendons tous qui berceront nos soirées langoureuses sous les étoiles d’un ciel d’azur cristallin.

La novation et les passerelles du classique au moderne seront l’apanage des 3 concerts de 19h avec l’énergie de la « Tarentelle » par un Mascarimiri dévastateur venu directement des Pouilles italiennes, de la musique médiévalo-provençale avec le groupe de notre ami Jacques Coquelin qui passera des entrailles du piano dont il est l’accordeur au poli du galoubet dont il sera l’interprète, et un authentique « band » de rock progressif composé de Cannois (les enfants de Daniel Rocchia, mon ami professeur émérite au BTS Audiovisuel du Lycée Carnot de Cannes) au talent et à la maîtrise impressionnante dans un univers de rock progressif et mélodique pour une première de leur formation dans leur ville natale !

Le Suquet 2015 ou l’aventure des grands espaces au service des grandes oeuvres !

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2ème Nuit de la Tchatche de Bourg en Bresse

Publié le par Bernard Oheix

Vendredi 30 janvier 2015.

Bourg en Bresse. La salle de la MJC, dont je fus un directeur heureux dans les années 80. C’était mon premier poste (le plus au Sud possible !), François Mitterrand allait se faire élire président et je pensais que vivre si loin de la Méditerranée était impossible, une aberration de la nature en quelque sorte. J’allais découvrir un pays étonnant, coincé entre le Jura, les Alpes, la plaine de la Bresse et les étangs mystérieux des Dombes. Des habitants chaleureux et entiers, offrant leur amitié, une amitié qui perdure à travers l’espace et le temps. J’avais 30 ans, j’émergeais de 10 années de FAC, de deux maîtrises et d’un DEA et je ne savais pas que je quittais l’enfance pour devenir un adulte (ir)responsable !

Un public chaud bouillant remplit les 200 places de la salle de spectacle, 6 candidats postulent pour le titre de meilleur « embrouilleur » de cette 2ème édition de la Nuit de la Tchatche.

Et d’entrée, les questions fusent… Vous devenez une star de la télé-réalité, votre programme en 2015 ? N’est pas Nabila qui veut, découvrira monsieur le candidat André Cayot, mon ami haut cadre du Ministère de la Culture ! Votre taureau refuse de saillir la vache, que faites-vous ? Tête de la ravissante candidate qui en quelques secondes se propulse dans cette histoire impossible et devra tenir 3 mn sans fléchir, en construisant un scénario improbable, faisant cascader les rires quand elle prendra l’accent québécois pour demander à son mari ( Bernard !!!!) de baisser son pantalon pour exciter la bête ! Votre rédacteur en chef refuse que vous couvriez la Foire des Célibataires de Cossey, à vous de le convaincre, et c’est Guillaume Lacroix, un responsable politique du PRG qui se coltine cette mission haute en couleurs !

Des rires, il y en eut, un triomphe d’inventivité, de remarques absurdes, de qui-propos, de jaillissements fertiles, d’idées s’accrochant les unes aux autres pour se télescoper en provoquant l’hilarité des présents.

C’est cela la Nuit de la Tchatche (cf. les recettes d’un Nuit de la Tchatche sur mon site officiel), une formule gagnante que j’avais inventé en 1988, pendant mon (bref) passage comme Directeur de la MPT des Campelières à Mougins. C’était au tout début de cette mode des ligues d’improvisation, et comme parler n’est pas mon fort (!!!), je m’étais confronté à cet art en construisant une soirée dont j’ai repris les ingrédients à la demande de Chantal Veuillet, mon amie de toujours, mon ex-collaboratrice de l’éphémère agence artistique des MJC, La Belle Bleue, que j’avais fondé en imaginant devenir un Zorro de la Culture Populaire ! L’Agence s’est écroulée, pas mon amitié pour mon assistante, et quand elle m’a demandé de reprendre la formule de ma Nuit de la Tchatche à Bourg en Bresse, bénévolement et sans moyens, pour le plaisir de se retrouver et de rêver de nouveau ensemble, j’ai récupéré le flambeau de mes jeunes années pour redevenir le Roi de la Tchatche d’un soir ! Mais pour quel plaisir et tant de passions !

Des Candidats en forme olympique, un jury composé exclusivement de Présidents (dont mon ami Nilda Fernandez, se présentant en chantant Madrid, Madrid, Jean-Jacques Bernard, le cinéphile de Canal+ explorant les chemins du Cinéma de la Mandchourie du Sud indissociable des yeux bridés des mandchous et de leur Yourte à 360° qui leur permit d’inventer le Panavision…

Des questions absurdes pleuvant sur tout le monde (candidats, membres du jury, public… et même sur les présentateurs sommés de s’exécuter sous peine d’une grève des Présidents du Jury…). Pour ma part, j’ai hérité de trois minutes au micro pour découvrir si j’étais plus hippocampe ou hérisson ! Des exercices de style (l’histoire où caser une liste de mots et d’expressions, l’histoire incomplète à achever) jusqu’à un final en apothéose, le Ring de la Parole, où les deux finalistes s’affrontent, encadrés par un gong résonant toutes les minutes, les obligeant à lâcher le micro pour permettre à l’autre de rebondir et d’enchaîner en un «cadavre exquis» construit en abysses !

Et le Vainqueur fut...Camille German, celle-là même qui eut tant de difficultés à faire saillir son taureau par son mari... Nilda Fernandez termina ce feu follet de mots libérés par un mini concert plein de surprises où sa maîtrise de la scène apporta un vent de folie et comme toujours en Bresse, c’est avec un repas copieux et un bon vin que cette Nuit s’acheva !

Alors, si vous n’êtes pas convaincu de la pertinence du pouvoir des mots, si vous ignorez que l’homme a du génie en lui, pour peu qu’il se laisse aller et qu’il n’y ait pas d’enjeux qui le paralysent, si vous ne connaissez pas le pouvoir incroyable d’attraction de cette région magnifique et la profonde humanité de ses habitants, alors, pas besoin de prévoir d’être présent pour une nouvelle édition de la nuit de la tchatche qui aura lieu en Janvier 2016... Mais nous, nous y serons, soyez en persuadés !

Rendez-vous donc en janvier 2016 pour la 3ème Nuit de la Tchatche, et un grand merci à ma complice, Christine Larivière de la Dieselle Compagnie, la co-présentatrice avec qui j’ai réalisé l’exploit de tenir les 3 heures de présentation sans filets, à Jean-Claude Gayet, le régisseur technique si calme et efficace de la MJC, à Pascal Ainardi, l’homme à tout faire (et qui fait tout!) dont la présence rassurante autorise tous les délires et à tous les bénévoles du Festival Carbur’ En Scène, le producteur de l’événement, sans oublier les candidats, les présidents et ceux qui ont parlé pour ne rien dire, ce qui finalement, ne nous change pas trop de la vie réelle !

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Naissance du Cinéphile

Publié le par Bernard Oheix

Vendredi 22 janvier, 19 h, Marseille, La Canebière...

C’est parti pour la première ronde officielle du jeu «Le Cinéphile» sous l’égide du Conseil Régional Pacca. 40 joueurs sont réunis dans une salle de la Maison de la Région et vont en découdre autour de leurs connaissances du Cinéma...

Tout a commencé pour moi il y a un an, mais pour Luc-Michel Toledano, cela fait des années qu’il se prépare à cet évènement. Fatigué d’entendre éternellement dans les discussions de repas, des interrogations du type, «quel est le réalisateur de ce film déjà ?» ou «Et le nom de cet actrice, c’est quoi au fait ?», il s’attelle à la tâche de composer des fiches, et de fiches en aiguilles, se compose une bibliothèque colossale de savoir, une somme de connaissances qu’il emmagasine par passion, par plaisir !

Il a, alors, l’idée d’un jeu autour du cinéma, s’inspirant d’un Trivial Pursuit, imaginant des paliers dans la difficulté, des indices qui doivent permettre de trouver des réponses et d’obtenir un certain nombre d’étoiles et de l’emporter, sur la base de portraits, films et récompenses.

Luc-Michel m’a contacté après avoir testé son jeu, en louant une «Table d’Inventeur», au Festival International des Jeux de Cannes, la plus grande manifestation ludique au monde sur ce thème... 180 000 spectateurs actifs, 12 000 joueurs inscrits dans les tournois les plus divers, 50 nationalité, hommes, femmes, enfants, seniors... Une tour de Babel futuriste où seule l’activité jeux est la monnaie d’échange, les parties jouées, le thermomètre du temps qui passe !

Son initiative obtint un succès réel, comme une promesse d’avenir, laissant malgré tout entrevoir quelques faiblesses par une mécanique des règles manquant de sophistication, entraînant une absence de dynamique. Ce jeu faisait partie de ces bonnes idées que l’on ne réussit pas à conclure ! Tout le monde en reconnaissant la séduction, mais quelque chose clochait ne lui permettant pas d’aboutir à l’excellence !

Quand il me fit l’amitié, grâce à un ami commun, de me contacter pour m’exposer son projet et me faire une démonstration de son jeu, je perçus instantanément l’extraordinaire potentiel de son travail. S’ensuivit des rencontres, des discussions, la découverte d’un homme attachant, un grand enfant perdu au milieu des hommes, attaché d’administration territoriale, excellent professionnel, mais que des rêves hors du commun envahissaient, la porte de sa maison refermée. Et de ces rencontres, de ces discussions et de ces nombreux tests (y compris avec ma famille de cinéphiles !), l’appréhension de la mécanique de son jeu et son évolution dans une logique, non seulement de puiser dans ses propres connaissances, mais aussi d’activer une confrontation avec les «adversaires» de la table de jeu. Après moultes réflexions communes, nous introduisîmes des éléments susceptibles de provoquer une interactivité entre les joueurs, un «re-lookage» de la maquette par son créateur, Christian, une recherche de contacts et de partenariats débouchant sur ce 22 janvier comme un test pour toute l’équipe regroupée autour de Luc-Michel Toledano !

Que se passa-t-il alors en ce vendredi que l’on pourra annoncer comme la date officielle de la Naissance du jeu du «Cinéphile». La confirmation évidente de l’attractivité du jeu par l’enthousiasme des joueurs, le nécessaire «affinage» d’un certains nombre d’éléments pour nous les concepteurs, et par dessus tout, la réussite par le rire et la passion des présents qui ne virent pas les deux heures du jeu passer…

Nous, en en a dégusté chaque minute, chaque seconde, comme pour mieux étirer le temps !

Alors, nouveaux tests à Cannes à la fin du mois, pendant le Festival des Jeux, un tournoi dans les départements de la Région débouchant sur une grande finale à Marseille, le lancement du jeu au Mondial des jeux dont je suis le consultant, un projet télévisé, la commercialisation de la boîte...

Le jeu du «Cinéphile», où les Portes du Paradis (encore que l’échec retentissant du film de Cimino n’en soit pas le meilleur parrainage !), un reflet dans un oeil d’or !

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