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essai

Eloge des enseignants. In mémoriam Max Gallo, mon Prof !

Publié le par Bernard Oheix

C’est la série en cours de ce blog... un départ à la retraite, un décès, un hommage à des profs disparus... Le prix d’un certain âge, il fait nul doute ! Dans notre scolarité, nous avons tous rencontré des enseignants qui nous ont particulièrement marqués. Moi, j’en ai eu 5 en 20 ans qui m’ont façonné ! 5 soleils déterminants qui m’ont, sans aucun doute, sauvé la vie, permis d’être ce que je pouvais devenir, d’éviter de plonger dans les eaux noires du désespoir où l’anonymat des sans espoirs.

Le premier est un instituteur à l’ancienne, monsieur Legal qui a convaincu mes parents de ne pas m’aiguiller vers le  «certificat de fin d’études» malgré des résultats scolaires catastrophiques en CM2. Il faut dire que j’étais traité par un psychiatre/boucher comme para-épileptique à coup de médicaments à assommer un boeuf (trimétadione/ Phénobarbital...12 pilules quotidienne) et que ce barbare héritier de la tradition d’une psychiatrie américaine toute neuve (celle de Vol au dessus d’un nid de coucou ou de Shok Corridor) avait annoncé à mes parents que je ne ferai jamais d’études. Je me souviens en contrepoint, encore aujourd’hui de la voix de Monsieur Legal tentant de convaincre mes parents «-il faut lui donner sa chance, comme à ses frères. Il a quelques petits problèmes mais laissez le aller en 6ème tenter le coup. Il va murir, les enfants ne vont pas tous à la même vitesse.» Et c’est peut-être pour le remercier, ce directeur de l’école communale de Mouans-Sartoux à l’ancienne, vêtu de sa blouse grise, avec ses marques de craie blanche sur les doigts que je me suis acharné à ne pas le trahir et à finir mes études avec 2 licences, 2 maitrises et un DEA !

Et puis, en 1964/1965, il y a eu Dédé Aschiéri, au collège de La Bocca en 4ème et 3ème. Un jeune prof de math représentant l’avenir de ce mai 68 qui s’annonçait à l’horizon. Beau, intelligent, ouvert, parlant aux élèves, construisant des projets avec eux. La modernité en marche. Il me fit basculer dans le handball (j’étais un piètre footballeur !) dont il était l’entraineur, m’initia à la philosophie de la vie, me prépara à devenir un homme...même s’il me fit croire faussement que j’étais aussi un «scientifique» et que je pouvais viser la filière «S», son seul tort à mes yeux ! Merci Dédé de m’avoir lancé sur les chemins de la vie. Il faut dire qu’entre temps, j’avais expédié le boucher/psychiatre dans les limbes grâce à une psychologue révolutionnaire de Cannes (Mademoiselle Quertant) et que j’arrivais enfin, libéré de mes médications à être un peu moi-même ! Toi, tu allais devenir le maire inamovible de Mouans-Sartoux (plus de 40 ans sans opposition !) et même un député écolo extraterrestre dans un territoire du Sud plus à l’extrême droite que la moyenne !

En terminale au lycée Carnot de Cannes, c’est un prof de philosophie qui me permit de comprendre et de digérer les soubresauts d’un mois de mai 68 pas ordinaire vécu l’année auparavant en première.  Je me souviens de son premier cours. «-Voilà, je suis votre professeur de philosophie, je m’appelle monsieur Blanche et comme vous le voyez, je suis noir. Bien, vous avez 5 mn pour en rire et après, on en reparlera plus !». Et toute l’année, chaque cours devint une aventure intense, un moment de réflexion profonde et un moment d’apprentissage, de jongleries intellectuelles, de découvertes de ce qui sous-tend le réel et ne se voit pas toujours mais qu’il est indispensable d’explorer. Merci Monsieur Blanche, colosse sur votre vélo sillonnant les routes de la région  qui avez marqué tant d’élèves de votre sceau, de m’avoir fait entrer dans l’âge des idées à défaire et des constructions intellectuelles à élaborer.

Et il m’en reste deux pour le final, l’université de Nice où j’ai passé 10 années de bonheur. Deux professeurs jeunes, héritiers de  cette tradition française des lettres mais en phase avec un présent complexe où les professeurs se devaient de muter et où les étudiants se cherchaient une nouvelle place.

L’un est toujours mon ami, Jean A Gili, professeur de cinéma, section licence d’histoire. Il fut mon directeur de mémoire de Maitrise (mention Bien) «L’ambiguïté et l’incertitude en miroir» sur Bernardo Bertolucci, dont une grande partie fut édité dans un collectif de la collection 7ème art, sous sa direction. Il est le grand spécialiste du Cinéma Italien (Ah ! La richesse de ce cinéma dans les années 60 et 70 !) et nous sommes restés amis, à travers toutes ces années. Il m’avait fait l’honneur d’être invité d’honneur de mon jury de la pyrotechnie il y a une dizaine d’années. On s’est encore revu récemment en se promettant de ne pas laisser filer le temps sans se retrouver régulièrement. Merci Jean, de m’avoir pris sous ton aile et d’avoir sublimé mon amour du 7ème art.

L’autre s’appelait Max Gallo est vient de disparaitre. Imaginez le bonheur d’avoir Gili et Gallo en même temps en année de licence... auxquels on pourrait même rajouter Christian Loubet pour l’étude des civilisations disparues Maya et Aztèque. Période fertile s’il en fut. Dans une France en effervescence, deux lumières pour nous guider, nous éclairer et nous transmettre l’amour de la réflexion, du savoir, de l’interrogation. Il venait de publier son double livre sur le Franquisme et son opus sur Mussolini, se faisant de nombreux jaloux dans le monde universitaire où son succès public faisait bien des envieux. Il préparait La Baie des Anges et quittera l’enseignement quelques années après avoir été mon prof. Je me souviens, le concernant, d’un exposé en binôme avec Sylvie Gros, ma complice d’enfance, sur la succession de Lénine. Trotsky/Staline, le duel... Dans un exposé enlevé, nous l’avions mimé et vécu cette Russie soviétique en train de se déchirer pour l’héritage d’un pouvoir sans partage. C’était le début des «exposés» comme méthode de fond, et nous nous étions mis en scène avec passion et je dois l’avouer, un certain panache. Max Gallo avait écouté sans broncher, les étudiants applaudirent. Et lui d’intervenir : «- Quel brillant exposé. Pour la forme c’était parfait, vivant, passionnant. Quand au fond, si vous le permettez, réduire l’opposition Staline/Trotsky a un conflit quasi oedipien me parait un peu osé ! Alors je vais quand même vous donner un 13... mais je vous en supplie, ne réduisez pas le courant de l’histoire à de la psychologie de comptoir. L’histoire c’est avant tout l’analyse des faits dans leur perspective historique, pas des suppositions aléatoires sur des états d’âmes supposés. Revenez aux faits ! Mais bravo quand même ! 13, cela vous convient ?

Comment résister à son magnétisme. J’avais même un ami étudiant en droit (Dominique Aubin) qui venait assister à ses cours par pur plaisir. C’était magique, de haute volée, un pur esprit brillant attaché à transmettre combinant la pédagogie et le lyrisme. je ne l’avais plus revu jusqu’à il y a une dizaine d’années, pour un Festival du Livres de Nice dont il était l’invité d’honneur. Académicien, ex-politicien de gauche appelant à voter pour Sarko..Image brouillée certes ! Pourtant, nous avons eu l’occasion de reparler en tête à tête et je lui avais rappelé l’anecdote de notre exposé sur la filiation de Lénine. Il avait souri et m’avait dit «- Finalement, ce 13, c’était un bon compromis entre l’histoire avec un grand H et votre propre histoire...». Respect !

Voilà donc une page de tournée, une de plus. Max Gallo, un de mes maîtres s’en est allé en champ d’ honneur. Gloire à cet esprit éclairé. Grandeur de ce corps d’enseignants qui a formé des générations d’étudiants avides de trouver des réponses à leurs interrogations. Merci à vous tous d’avoir mené votre mission avec tant de passion ! L’école de la République et l’ascenseur social, les deux mécaniques qui ont projeté ma génération vers le futur d’un monde dont nous avions rêvé... Mais où sont nos espoirs passés ?

 

En 1975, à la sortie de La Baie des Anges. Photo empruntée à Hélène Espesset, elle aussi victime du charme de Max

En 1975, à la sortie de La Baie des Anges. Photo empruntée à Hélène Espesset, elle aussi victime du charme de Max

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Macron !

Publié le par Bernard Oheix

Et si l’avenir se jouait aujourd’hui... ou dimanche par exemple ?

Certains de nos choix n’impliquent que nous, sont du ressort de la sphère du privé. Athé, je respecte le croyant. Sudiste de Cannes, je n’en méprise pas le parisien… même si on peut en rire quelquefois. Blanc, je n’en pense pas pour cela être supérieur. Supérieur à qui et à quoi d’ailleurs ? Il y a tellement de gens plus intelligents que moi, à la belote comme dans le métier de programmateur, quelle que soit la couleur de leur peau, dans la vie comme dans le rêve. Nous irons tous un jour au bout de notre chemin, et ce n’est pas le ciel qui nous attend, c’est nous-mêmes, devant notre bilan, devant les nôtres, devant ceux qui nous ont connus et qui garderont notre mémoire jusqu’à l’extinction définitive des lumières.

J’ai découvert la musique du monde et elle m’a permis de voyager de par le monde, elle a ouvert des horizons d’une richesse insoupçonnée. J’ai voyagé et j’ai été reçu par des êtres qui n’avaient pas mon confort matériel mais qui m’offraient en partage leur repas et me donnaient un peu de leur humanité sans rien attendre en retour.

Ce monde, quand je suis né, à la moitié du précédent siècle, portait encore les stigmates d’une guerre effroyable où la raison avait perdu pied. J’en ai vu des traces concrètes. La fin de la guerre avait cessé depuis moins longtemps que le millénaire n’est entamé ! Une poignée d’années, une poussière de temps !

Alors je me dis que ces choix individuels que nous pouvons faire dans le secret d’un isoloir propice à se défouler, nous devons en porter la responsabilité devant les autres, devant nos enfants, devant les amis de nos enfants, devant n’importe quel humain dont les yeux peuvent pleurer à la mort d’un enfant, devant le coeur d’une mère qui voit les siens partir pour des voyages sans retour, devant ceux qui souffrent et n’ont pas les protections dont nous disposons.

J’ai grandi dans l’âge d’or, et je n’ai jamais connu le chômage, j’ai évité de justesse la grande vague du sida et j’ai vécu dans le confort d’une société française en plein développement. L’ascenseur social turbinait à plein et le monde nous appartenait.

Mais j’ai des enfants, une petite fille, des êtres que j’aime, et ceux que je ne connais pas forcément mais qui ont aussi un coeur et des réservoirs de larmes prêts à couler qui me demandent de ne pas être témoin etc complice de l’ignominie. 

 

D’un côté il y a la haine, le repliement, la fermeture, l’exclusion et avant tout, le chaos économique d’un programme absurde et changeant à tout moment avec comme seule certitude, l’explosion de l’Europe. Les négationnistes, les anciens fachos, les apparatchiks de l’appareil du Front National qui réussissent à s’adjoindre des êtres veules et cupides, des Ménard, Zemour, Collard et enfin un Dupont-Aignan qui veut se faire payer sa campagne et obtenir un poste de 1er ministre comme une consécration.

Il y a le mépris et l’utilisation sans vergogne de la peur et de la bêtise. Oui, je l’affirme, il faut être décervelé pour croire aux promesses d’une extrême droite aux slogans si faciles qu’ils en deviennent naturels. Oui il faut être con pour ne pas s’apercevoir que c’est un tissu de mensonges  et que le monde se portera plus mal de leur accession. Et la France explosera car du chaos ne nait jamais un monde harmonieux.

J’ai honte des électeurs du Front National.

J’ai honte d’un Mélanchon, vieux routier de la politique, blanchi sous le harnais des mandats interminables qui joue la stratégie du pire… Les insoumis Français ont le Pablo Iglesias qu’ils méritent, et il pue ce leader maximo, ce Trump de Gauche qui fait aimer la vertu politique comme le milliardaire de naissance Donald Trump a su se faire aimer des pauvres aux USA.

Oui je déteste ces hommes de droite, les Ciotti, Lellouche et autres qui naviguent en eaux troubles de calculs politiciens.

Oui je vomis ces cathos intégristes qui se cachent derrière leur religion comme ces intégristes musulmans qui prônent l’horreur pour faire fructifier leur petite boutique du malheur.

Il n’y a pas plusieurs votes possibles. Il n’y en a qu’un, voter Macron malgré la vraie haine qu’il déclenche. Une haine irraisonnée, sans fondements, irrationnelle comme s’il était responsable de tous les malheurs du monde.

Et si Macron me trompe, alors je pourrais descendre dans la rue et clamerais ma colère !

Je ne suis pas du tout certain de pouvoir le faire avec l'autre.

J’ai vécu une grande partie de ma vie, mais ceux que j’aime ont encore tant de rêves à accomplir, tant d’espoirs à porter que je ne peux me taire par égoïsme.

Voter Macron dimanche : une question de salut public, seulement cela, tout cela !

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Trump/Fillon : Match...Nuls

Publié le par Bernard Oheix

 

Passé les jours de fêtes, envolés les cotillons, confettis et promesses d’un futur enchanteur… On retombe donc dans notre dure réalité.

Donald Trump et ses premiers actes gouvernementaux… une vraie équipe de combat symbolisée par tous les extrémistes aux manettes et où se mêlent les conflits d’intérêts, les affaires familiales, des tweets incendiaires, une charge permanente contre les journalistes et les médias, 15 décrets absurdes, la suppression de l’agence sur le climat comme si les dérèglements climatique et la pollution pouvaient s’effacer d’un trait de plume, la négation de la réalité avec ce chiffre sur le nombre de personnes à son investiture… Il n’est pas seulement un pantin, mauvais homme d’affaire, animateur et bateleur vulgaire, raciste… Il n’a pas seulement promis la lune et n’importe quoi, il agit ! Et c’est bien là le problème !

Et cela va se compliquer quand il va toucher à l’économique et vouloir imposer des barrières et des droits qui vont bouleverser l’équilibre bien fragile du monde !

Ainsi donc, les Etats-Unis, qui ont exporté leur « Américain way of life", principaux bénéficiaires de la mondialisation, veulent désormais capter à leur bénéfice exclusif les fruits de cette croissance… et nous n’aurions rien à dire ? Nous buvons du coca, portons des jeans, utilisons google, leurs fonds de pensions nous imposent un modèle économique absurde et une vision de profits (pour eux !) à court terme mais en plus, il faudrait nous plier à son diktat et enrichir le pauvre salarié de la « corn belt » qui souffre ?

C’est comme les anglais, ils quittent le Marché Commun mais voudraient conserver l’accès au marché unique ?

 

Si le monde survit au chaos qui s’annonce, si les passions délétères ne l’emportent pas sur l’intelligence, et ce n’est pas du tout certain hélas, alors il faudra bien que l’on réagisse, que l’Europe s’unisse et devienne enfin ce territoire de l’espoir dont elle nous prive à cause des financiers qui ferment les yeux sur l’avenir à construire, des politiques qui jouent en permanence leurs intérêts nationaux contre une véritable construction européenne, des bureaucrates aux privilèges insupportables qui n’ont pas d’état d’âme et sont coupés de leur base.

 

Trump, Poutine, Erdogan, Orban, Bachar, Kim, dessinent-ils notre monde futur ? Ne sont-ils que des accidents d’une histoire qui balbutie ? 

Le monde est au bord d’une explosion planétaire…mais il n’y aura plus personne alors pour rendre des comptes !

 

Pour la France, c’est tout aussi réjouissant ! Après avoir tué le PS, notre président se ballade et donne des leçons… pendant que ses petits rejetons se déchirent et s’empoignent ! Bien sûr que l’on ne peut qu’apprécier la personnalité et les idées d’un Benoit Hamon, que le débat sur le revenu universel est la seule perspective réjouissante à analyser pour l’avenir… 

Mais sait-il qu’il ne peut pas être au deuxième tour et qu’il est condamné par le passif que Hollande a jeté sur le PS et qu’il lui faut passer son tour ? Et si l’on ne veut pas d’un Mélenchon avec ses positions scandaleuses sur la Russie et sur la Syrie et son éternelle mauvaise fois, morgue et mépris, que reste-t-il ?

Bon, malgré tout, le duel Marine/François à l’air de tourner court ! Comment ce petit père de la vertu se relèvera-t-il de cette « boule puante »… Mais l’odeur de merde, est-ce le lanceur de boule où le contenu de la boule qui la dégage ? Que Pénélope profite d’une façon éhontée du système, qu’elle perçoive des salaires indus pour des missions fantômes serait donc normal ? Et quand on analyse les salaires concernés, qui je le rappelle, se rajoute aux revenus de sénateur, de maire et autres indemnités de son mari François (sans doute plus de 12 000€ !) qu’est-ce donc que ces petits 5 000€ pendant 10 ans accordés à Pénélope Fillon qui ne s’occupe pas des affaires de son mari et pond deux fiches de lecture en 2 ans pour La revue des deux monde ! Broutilles que tout cela ?

 

Et que l’on ne me parle pas de la Trumpette tricolore en chef, celle qui est issue d’une famille qui s’est enrichie grâce à la politique et a des legs douteux, dont le fond de commerce nauséabond du père, qu’elle renie désormais du bout des lèvres, à clivé les français, qui capte toute la détresse du monde pendant qu’elle profite largement du système (voir les emplois fictifs y compris de son compagnon !), et dont les cadres et les maires prouvent, quelques mois après leur élection, qu’ils sont incompétents, âpres au gain, embauchent leurs amis et leurs proches, détruisent les équilibres et remplacent les petits arrangements par d’autres vers leur intérêts exclusifs !

 

Bon, cela va être dur de s’y résoudre, mais il faudra sans doute voter Macron avant que Sarko ne revienne en sauveur d’une France qui souffre ! 

En espérant qu’il n’augmente pas trop les frais bouche de la présidence, qu’il coupe le cordon avec les grands financiers de la banque qui l’ont enfanté et qu’il mette en oeuvre la seule loi qui pourrait sauver la démocratie : le non cumul des mandats et l’impossibilité d’enchaîner plus de deux mandats consécutifs… afin de casser cette caste de politiques professionnels au-dessus des lois qui gèrent la France à leur unique profit ! Mais cela, ce n’est pas gagné, et notre jeune Macron va devoir Marcher pour y arriver !

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Debout les damnés de la Politique !

Publié le par Bernard Oheix

 

Et nous voilà donc enfin avec un vrai candidat de droite. Fillon le révérend et sa cour de «cathos» que l’on croyait balayés de l’histoire, arc-bouté sur une révolution Tatchérienne... mais 30 ans trop tard !

Et dans cette rénovation de la société qu’il incarne avec un calme olympien, il y a la suppression de l’ISF, ces grandes fortunes que l’on accable de charges indues et qui de toute façon, continueront à s’exiler fiscalement, (heu! à optimiser leurs revenus !), La hausse de la TVA dont on est certain que ces salauds de pauvres seront bien obligés d’encaisser chaque jour en faisant les courses, la suppression de l’encadrement des loyers, comme si le niveau intolérable des loyers en ville était un privilège pour les jeunes et les cadres moyens... après tout, 1500€ pour un deux pièces dans le 18ème à Paris (non, pas le 16ème, Barbes, c’est tellement exotique !), c’est une spoliation des propriétaires), la suppression de 500 000 fonctionnaires, infirmières, gardiens de prison, police, enseignants... comme si le niveau de santé, de sécurité et d’éducation pouvait se résoudre en embauchant par un coup de baguette magique des hordes de chômeurs compétents avec des statuts précaires mais aptes à reprendre le flambeau de ces pourris de fonctionnaires... 39 heures payées 35 et la limite horaire hebdomadaire à 48h avec la disparition des heures supplémentaires, la retraite repoussée de 3à5 ans...Quand à l’attaque de la sécurité sociale, on est en plein démantèlement d’une construction si fragile que les riches pourront assumer mais que les pauvres ne pourront compléter par des mutuelles privées qui vont se gaver en faisant exploser leurs cotisations qui sont déjà bien élevées !

Et tout le reste !!! 

Et ce slogan imbécile, «-faire mieux avec moins !» toujours repoussé, accentué... comme si les choses n’avaient pas un coût ! Il n’y a vraiment qu’un riche pour sortir une telle absurdité !

Mais rassurez-vous, les maires continueront à faire du clientélisme et à entretenir des appareils municipaux dont le nombre et le niveau d'incompétence ne gêne personne. Rassurons-nous, les conseils généraux seront toujours présents avec un appareil qui ne sert à rien, si ce n’est à être la maternelle de la politicaillerie, l’apprentissage de toutes les magouilles et dont les vraies missions pourraient être transférées aux régions sans que cela n’entraîne de coûts supplémentaires.

Et moi, je suis d’accord aussi, pour que l’on aligne les retraites de ces nantis de l’EDF et de la SNCF... mais on pourrait y ajouter aussi la retraite des hommes politiques, cela ne serait que justice !

Et je suis d’accord, comme je l’ai entendu à la primaire, pour qu’il n’y ait pas plus de deux mandats dans le temps pour les permanents syndicaux (ces salauds de professionnels du syndicalisme) à la seule condition que cela s’applique aussi aux hommes politiques (ces vertueux professionnels de la politique) ! Et on pourrait y inclure aussi le non-cumul des mandats qui fait qu’un député-maire ou un sénateur-maire perçoivent des 15 000€ que ces impôts que nous versons alimentent  et leur offrent des retraites de... ministres !

 

Le monde marche à l’envers. A l’heure où les moyens de production se sont démultipliés et où nous pourrions tenter d’offrir un monde meilleur à nos enfants, nous pillons la planète en la condamnant, nous exploitons les populations, vendons des armes, offrons aux banquiers les clefs de notre avenir (vive les subprimes !) et la classe politique devient une caste dorée bardée de privilèges dont l’impudence n’a plus de limites.

En France, pour devenir riche, il faut, soit être riche (mécaniquement on le devient toujours plus en creusant les inégalités pour en arriver à ce qu’une poignée de familles tiennent 50% de la richesse du monde !), soit avoir le génie dans les jambes de Zizou, ou la voix et le talent de Julien Doré... mais si on n' a pas cela, on peut toujours faire de la politique !  On a alors besoin d’aucun talent, juste  d’une capacité à plier sans se rompre et à tenir dans le temps ! Cela vaut-il de leur donner tant de notre argent !

On est tous d’accord pour payer des impôts... mais pas si cela sert à enrichir ceux qui font et défont les lois comme ils l’entendent, sans tenir compte de la souffrance des gens et pour leur propre intérêt !

 

Alors disons-le sans démagogie : halte à ce système pourri jusqu’à son coeur ! Sarkozy par ses outrances, son mépris et Hollande par sa veulerie et son incapacité d’action ont achevé de mettre à mort notre monde ! Révoltons-nous !

 

Quelques recettes, qui, si elles étaient appliquées, pourraient permettre de faire passer une nécessaire réforme de notre système du travail, des syndicats, des retraites... auprès du peuple de France :

 

-Non cumul absolu des mandats

-non cumul dans le temps de plus de deux mandats

-Un gouvernement resserré ne comportant pas plus de 15 ministres.

-Diminution des deux tiers du nombre de sénateurs (qui ne servent vraiment à rien !)

-diminution d’un tiers du nombre de députés.

-Obligation de présence à toutes les séances pour les députés et les sénateurs sous peine de pénalités financières lourdes.

-suppression des conseils généraux avec la réaffectation de leurs rares missions aux régions.

-Suppression des mairies réellement intégrées dans des communauté d’agglomérations.

 

A cela, on pourrait ajouter  une véritable chasse à l’évasion fiscale avec la fin du monopole de Bercy (qui permet toutes les compromissions) et des lanceurs d’alerte payés à la commission. Les fraudeurs pourraient être déchus de leurs droits civiques et ne plus bénéficier des avantages sociaux (sécurité sociale et autres) tout comme ceux qui s’exilent pour des raisons fiscales, suivant le principe que l’on ne peut avoir l’argent du beurre et le beurre (et dans leur cas la crémière !).

Et pour compléter le tout n’oublions pas l’Europe qui doit s’engager dans la lutte contre les avantages indus de ses propres fonctionnaires, dans une réelle harmonisation de la fiscalité, un véritable combat contre les paradis fiscaux et ceux qui jouent avec, et doit entériner que les grandes firmes doivent payer leur impôts dans les pays où ils génèrent des bénéfices !

 

Il doit bien y avoir encore quelques mesures de salubrité publique à rajouter. L’égalité homme/femme devant les salaires, un engagement dans la politique écologique, une protection des plus démunis et une capacité d’accueil des émigrés que nos propres incohérences chassent de chez eux (qui a envie de partir de sa famille pour rallier une Europe au mépris de sa vie, poussé par la faim où par des guerres dont nous portons une large responsabilité !!!)

 

Un peu de bon sens, et nous chasserons les fantômes des Le Pen (père et fille) qui, sous couvert de combattre l’ «establishment», n’aspirent qu’à s’accaparer ce pouvoir pour leur bien exclusif, et prône une France de la division et de l’intolérance. Sans oublier que ce parti « mains propres », dès qu’il a le pouvoir, se renie allègrement, n’est ce pas, monsieur le sénateur-maire de Frejus, exemple du non-cumul des mandats prônés par le Front National !

Et Sarkosy sera définitivement oublié, ses affaires judiciaires aux basques comme un souvenir de sa puissance passée !

Et tous les cathos, ultras, intégristes de tous bords, seront renvoyés aux calendes grecques…

 

Allez, encore un peu de courage, et on l’aura notre monde d’harmonie !

 

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Charles Gobi : un Héraut à Marseille

Publié le par Bernard Oheix

Cela a commencé à Marseille, brasserie des Templiers, derrière le vieux-port, par un déjeuner de travail au dernier printemps, avec mon ami Luc Michel Tolédano, portant sur le Jeu du Cinéphile que nous développons. Le patron Fred, un pur local à l’accent rocailleux et au rire contagieux, débordant de vie, nous offre le digestif et nous entraîne chez son copain, juste à côté, qui tient une boutique, Marseille in the box (13 rue reine Elisabeth).

Petite échoppe débordant de souvenirs à la mode Marseillaise, boites avec slogan, savon avec idéogrammes, boules, babioles et autres magnets et affiches détournées. Le patron, un homme jovial et sympathique, nous reçoit avec plaisir. Il nous dévoile sa collection de slogans marseillais. Je reste dubitatif.

A un moment, il se tourne vers moi et me dit : « -on a aussi cela ! » en me tendant un livre au format 13/19cm, couverture aux couleurs criardes, 200 pages que je feuillette, d’un lettrage assez gros...

«-Et si vous ne l’aimez pas, vous me le ramenez, je le reprends et vous choisissez n’importe quel objet de la boutique d’une valeur équivalente ! »

Plus par amitié et pour être au diapason de cette rencontre toute de saveurs, je tope dans sa main et il me lance un regard goguenard... Le marseillais a eu le petit cannois d’un billet de 20€ !

Sauf que...

Il est resté quelque temps sur mon étagère, un auto-produit marseillais, avec en titre Le Bar de la Sidérurgie pondu par un mec qui s’appelle Charles Gobi... cela ne pousse pas, à priori, à la consommation !

Et puis un jour, devant prendre le TGV pour Paris, mes yeux tombent sur le bouquin esseulé et je m’en saisi distraitement, l’accompagnant d'un Henning Mankell, histoire de me faire une petite récréation avant un vrai livre !

Las ! J’avais mis le doigt dans un engrenage... et je ne le savais même pas ! Je n’avais pas remarqué un papillon qui stipulait, dans le coin gauche de la couverture, PCPPP* autrement dit, *Pratiques Criminelles à la portée du Petit Peuple.

Le Bar de la sidérurgie s’ouvre dans un Marseille qui semble filmé par Robert Guédiguian, avec ses pastis et son accent, les parties de boules chaleureuses entre amis et des personnages hauts en couleurs. Ce lieu, acheté avec les petites économies d’un homme qui aime la vie, devient le havre de rencontres de gens simples qui cherchent le bonheur. Deux légionnaires homos qui «s’enfilent avec constance» mais sont des as de la cuisine et surtout du combat, un joueur de boules intellectuel orphelin au talent inouï, capable de viser par ricochet, une aventurière et belle femme et quelques boulistes aux talents divers se l’approprient entre pastis et parties endiablées de boules.

Hors, le patron débonnaire au grand coeur, voit un jour, quelques malfrats jeunes et inconscients, ayant décidé de jouer dans la cour des grands et de se tailler un territoire à la mesure de leurs ambitions, se pointer pour le «racketter» en assurant «sa» protection.

Disons-le tout de suite, ce n’était pas la meilleure idée qu’ils pouvaient avoir !

En effet, les légionnaires du coeur, le bouliste impétueux, la femme sauvage et quelques autres, décident de s’occuper du petit problème de leur copain en créant au passage, un phalanstère destiné à lutter contre le crime organisé, même s’ils ne sont pas contre l’utilisation de quelques colis tombés du camion pour assurer leur approvisionnement divers en armes et produits hautement toxiques pour certains !

Que dire de plus si ce n’est que je n’ai pu lâcher le livre et que j’ai authentiquement rit dans ce TGV qui fonçait sur Paris, un vrai rire à gorge déployé, comme rarement avec un livre ! Imaginez la tête de mes voisins, je les revois encore dans mes éclats me regarder comme un extraterrestre !

Du coup, j’ai passé le bouquin à mes enfants qui l’ont dévoré, eux-aussi, et depuis ce Bar de la sidérurgie fait une carrière à Paris dans la colonie des Oheix and c°.

Je suis donc retourné en juin sur Marseille, toujours pour Le Cinéphile, toujours chez Fred des Templiers, mais avant, petit détour par l’échoppe de Marseille on the box pour engueuler le patron...

«-Votre proposition était malhonnête, vous saviez que l’on ne peut ramener ce livre, c’est impossible !»

II a sourit et m’a tendu un deuxième volume... «-voilà, maintenant, vous êtes prêt pour un deuxième roman de Gobi... Il y en aura d’autres, bienvenu au club !»

Après mes réunions diurnes et un repas sur le pouce, je suis donc retourné Rue Crinas dans l’appartement de mon ami Philippe C et j’ai eu le tort, malgré l'heure tardive, d’ouvrir la première page de Chemin des prud’hommes(N’y allez pas !). J’avais un rendez-vous à 7h du matin mais je n’ai pu lâcher le livre avant la dernière page.

Rosette, une enfant de l’Assistance adoptée par un couple de braves gens, découvre dans un numéro de cirque, des lanceurs de couteaux. Elle s’entraîne alors pour devenir une experte et la vie est belle dans ce chemin perdu dans les collines, tout proche du Bar de la sidérurgie, au milieu d’un peuple d’amis, tous plus humains et truculents les uns que les autres. Sa rencontre avec le joueur de boule, Francis le Rat va l’entraîner dans un monde d'amour et de violence, de règlements de comptes où chaque habitant de ce quartier apportera sa pierre à la défense de l'orpheline et de l’opprimé. Des voyous de Marseille ont en effet, la mauvaise, (très) mauvaise idée, de mettre à l’amende Francis le Rat qui a gagné à la pétanque contre le chef d’une bande de malfrats qui se pique d'être un grand bouliste. Cela va être encore très dur pour les truands qui, avouons-le, en prennent plein la gueule et voient leur effectif fondre avec constance au fil des chapitres.

Au petit matin, la tronche de traviole de n’avoir dormi que 4 heures à cause de Charles Gobi, je suis retourné à la boutique et après avoir copieusement engueulé le patron, je l’ai supplié de me vendre le 3ème opus, ce qu’il a fait avec un grand sourire, et c’est dans le train de retour vers Cannes que j’ai dévoré Hercule des trois ponts !

Dans cet ouvrage, l’auteur va tisser, entre Le Bar de la sidérurgie et Le chemin des prud’hommes, une nouvelle histoire improbable. Hercule, un géant ermite, trappeur (sic) débonnaire qui vit de sa chasse dans les collines qui surplombent Marseille, va nouer des liens avec la tribu de Rosette la lanceuse de couteaux et l’équipe du bar de la sidérurgie emmené par les deux légionnaires homos. Entre les deux bandes qui se lient d’amitié, Esprit, un nain handicapé va découvrir la solidarité contre des voisins particulièrement haineux et Lenuta, une prostituée roumaine, l’amour avec Hercule... Entre temps, il faudra quand même affronter une bande de proxénètes bien décidés à préserver son cheptel humain en mettant les collines à feu et à sang, le leur surtout d’ailleurs !!!!!!

Il y a, chez Charles Gobi, dont on sait que c’est un pseudonyme, une force dans la peinture d’une vie simple qui percute des situations rocambolesques avec des traits énormes et un vrai talent humoristique. Il s’agit d’une BD pour adultes où les méchants en prennent plein la gueule, où la bienséance est foulée au pied, de «l’héroïc fantasy» à portée du peuple, Robin des Bois des calanques au service de la vie quotidienne, Superman en maillot de bains et tutu rose. Dans une écriture simple mais jubilatoire, l’auteur nous fait partager la saveur d’un pastis, le doux sentiment d’un carreau particulièrement soigné dans une pétanque solidaire, les émois de femmes et d’hommes que tout semblerait désaccorder mais que la force de l’amour cimente. Il n’y a aucune morale mais de l’humain à la recherche d’un bonheur possible. Les hommes baisent avec les hommes, les vieux portent en étendard une sexualité débridé, les blessés de la vie retrouvent la fierté et les méchants sont condamnés à être lacérés, étripés, pulvérisés, dépecés... et j’en passe !

Ces livres sont d’utilité publique, devraient être remboursés par la sécurité sociale, et vous offriront le plaisir de rire en compagnie des mots imprimés, comme le plaisir simple et profond d’un rêve qui chasserait les nuages d’un revers de la main.

PS : si vous voulez vous les procurer, (et je n’ai pas été payé pour écrire ce texte) adressez-vous à www.marseilleinthebox.com... Moi, je vais me précipiter vers le tome 4 !

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Le rêve américain

Publié le par Bernard Oheix

Entrer aux Etats-Unis, c’est un peu comme mettre les pieds dans un bunker. Des formalités tatillonnes d’un pays enfermé dans un corset de règles contraignantes que ne renieraient pas les républiques des ex-pays de l’Est, des personnels peu amènes aux frontières qui vous scrutent, vous font déchausser (même les tongs sic !), sans aucun ménagements, comme un bétail parqué, rythment de leur doigt des files d’attentes qui s’éternisent au bon vouloir de leurs désirs dans un inconfort absolu.

Les uniformes, sûrs de leurs droits, règnent en maîtres absolus. ils vous posent des questions comme si vous étiez coupables d’entrer chez eux, que vous portiez toute la noirceur du monde sur les épaules.

Pas d’humour, ni d’humanité, le «patriot act» est passé par là. On vous prend les empreintes digitales, on vous photographie, on vous demande le nom de vos père et mère, si vous êtes venus faire un attentat et transportez des explosifs, avez touché des animaux...

Il y a comme de l’humour à faire l’inventaire «courtelinesque» des démarches ubuesques pour satisfaire son rêve américain de manger un hamburger au pied de la Maison Blanche.

Le pays qui ouvre les frontières des autres aux forceps, au nom d’un ultra-libéralisme qui doit satisfaire son économie, et impose des traités de libre-échange où il se taille la part du lion, n’est plus capable d’accueillir les visiteurs d’un soir !

Pire ! Il les méprise et les soupçonne de toutes les vilénies possibles.

Cela se ressent d’ailleurs quand on pose les pieds sur ce sol qui nous faisait tant rêver. Le pays des cow-boys et des indiens, des affranchis et de la liberté, des écrivains et des cinéastes, des grands espaces s’est refermé sur lui. Son espace est devenu vide, sa grandeur, une frontière du passé. L’hospitalité réelle et légendaire s’effiloche au fil d’une histoire qui s’écrit au présent. Comment imaginer qu’une nation qui donne le tempo au monde en soit à se demander si élire un Donald Trump serait une réponse aux drames de la planète ? Comment conjuguer la grandeur de quelques uns avec la médiocrité générale de tous ?

Et comment devons-nous concilier le fait qu’ils soient collectivement coupables d’une partie des maux du monde (l’ultra-libéralisme «reaganien», les interventions en Afghanistan et en Irak (on attend toujours les armes de destruction massive), l’écroulement des politiques culturelles au nom d’un impérialisme de l’American way of life, l’espionnage systématique même des alliés, tout cela entres autres !) et refuse d’en assumer individuellement la responsabilité !

Il y a tant de belles choses dans ce pays, il est si chargé d’histoires ce pays neuf, que nous avons de la peine à voir sa face noire prendre le-dessus. Quand vous vous baladez dans Washington, que vous voyez de vos yeux le Capitole, les mémoriaux de Thomas Jefferson et de Martin Luther King, la Maison Blanche dans l’alignement de la stèle qui crève le ciel bleu, vous pouvez percevoir toute la beauté des rêves que ce pays a générés, toute la fascination que nous lègue son histoire... Mais que cela semble dérisoire désormais, et combien cet écrin de verdure d’une ville-monde peut paraître en décalage avec la réalité.

Marchez dans les rues d’Alexandria ou de Laurel, les magasins vides condamnés par des planches affirment une crise réelle, les gens qui se détournent et ont peur de l’autre, les grands complexes commerciaux écrasés de chaleur, sans âmes et sans espoir pour les laissés pour compte, toute ce vide atomisé auquel les américains veulent répondre en votant pour un homme dont on peut se demander si son équilibre mental l’autorisera à garder ses doigts bien loin du bouton nucléaire et s’il saura assumer le désordre d’un monde que les Etats Unis ont contribué à engendrer !

Alors oui, j’ai eu le privilège de parcourir les routes de l’Ouest et de faire un tronçon de la 66 en dormant dans des motels désuets, de sillonner La Vallée de la Mort, de rêver aux grands espaces à Monument Valley, de grimper dans les tramways du vieux «Frisco» et de manger une soupe de crabes sur le wharf, de jouer sans espoirs quelques dollars à Végas, j’ai mangé une viande succulente à Boston et j’ai communié à New-York avec les cultures du monde, j’ai arpenté le bord de mer d’Atlantic City en imaginant mes «battles in the sky» en lettres d’or dans le ciel, j’ai adoré l’écrin vert de Washington...mais je n’aime pas l’Amérique de Trump, je n’aime pas ce que ce pays devient, et cela fait peur !

La beauté de Washington est incroyable... L'eau, les parcs fusionnent en un incroyable entrelacement d'où émergent des bâtiments que nos livres d'histoire nous ont appris à aimer !

La beauté de Washington est incroyable... L'eau, les parcs fusionnent en un incroyable entrelacement d'où émergent des bâtiments que nos livres d'histoire nous ont appris à aimer !

Que les américains nous autorisent encore à rêver de ce pays qui devrait tracer une voie vers la paix et non un chemin vers l'enfer ! !

Que les américains nous autorisent encore à rêver de ce pays qui devrait tracer une voie vers la paix et non un chemin vers l'enfer ! !

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Jeux de Monde !

Publié le par Bernard Oheix

Et l’été s’achève donc, dans cette chaleur si particulière, commencé par un drame qui tétanisa la Côte d’Azur avec son cortège de dizaines de morts pour rien, si ce n’est la folie de quelques hommes emportés par l’ivresse du mal, comme si les aspirations les plus noires de quelques uns venaient se télescoper avec les projets les plus glaçants d’êtres avides du pouvoir de s’émanciper des règles de la vie en méprisant l’être humain.

Rien ne justifiera jamais ces hordes jetées sur la route de l'exil, traversant au prix de tant de morts des mers inhospitalières et des terres dans lesquelles ils perdent un peu de leur humanité à chaque pas. Docteurs, professeurs, artisans, pères de famille, femmes enceintes, enfants aux rêves de terreur... toute une humanité démembrée, avec la peur au fond du ventre et l’incertitude des lendemains où chaque jour est une épreuve, chaque heure passée à survivre, une victoire contre le désespoir ! Fermer les yeux, c’est se rendre complice des bourreaux !

Mais derrière cette peinture jonchée des cadavres de ceux qui n’aspiraient qu’à vivre, il y a l’authentique folie d’un monde qui a perdu son sens dans la dérégulation générale et l’absence de scrupules de ceux qui ont le pouvoir de dire non !

Déstabiliser les économies mondiales en dérégulant à outrance en ne payant pas d’impôts aux pays dans lesquels ces grandes firmes se taillent des empires, c’est fournir des bataillons d’affamés à ceux qui n’ont pas de scrupules à les transformer en chair à canon. Ne rien faire c’est être complice !

Piller les ressources naturelles de l’Afrique (pétrole, bois, agriculture, minerais, diamants...) et maintenir des régimes fantoches de dictateurs corrompus qui s’accaparent les miettes concédées par les anciens colonisateurs, c’est jeter sur la route meurtrière de l’exil, des millions de jeunes qui viennent s’échouer sur nos rivages...S’en satisfaire, c’est être complice !

Vendre des armes à des pays qui les utilisent pour massacrer des populations est un crime contre cette humanité que l’on défend dans les mots mais qui marche au bruit des bottes. Les milliers d’emplois induits sont entachés du sang des victimes et les dirigeants de ces firmes ainsi que tous ceux qui en profitent au nom d’un intérêt national sont complices du crime de ces guerres.

Une Europe incapable de se pencher sur le sort des Européens, incapable de réagir, dans le déni des crises migratoires actuelles, ingouvernable du fait de l’accumulation des concessions à des entités nationales obsolètes, est un facteur de division et de désespérance. Son traitement de la crise grecque est révoltant. Que les Anglais sortent le plus rapidement possible de l’Union Européenne est une nécessité que les technocrates de Bruxelles ne doivent pas entraver par des combines nauséeuses basées sur les privilèges des grands financiers et les patrons d’industrie qui n’ont plus de patrie depuis bien longtemps, eux !

Que l’idée même qu’un Donald Trump aux Etats Unis fasse illusion et envisage d’être élu, le doigt sur les boutons de la plus grande nation nucléaire pouvant déclencher un holocauste, que Poutine continue ces jeux de guerre en distillant ces stratégies de petit dictateur en égrenant son nationalisme et son populisme raciste, que Bachar El Assad soit toujours le potentat assoiffé de sang qui règne sur la Syrie, que Erdogan transforme la Turquie, ce pays si beau et hospitalier, chargée d’une histoire de l’homme, en un territoire de tous les mensonges, purges, islamisme rampant, soif de pouvoir d’un dictateur ivre de sa propre personne, que la Chine impose sont blocus et joue dans la cour des grands derrière un rempart qui isole sa population des libertés, que quelques potentats africains continuent d’accumuler des biens volés aux pauvres de leurs pays pour les investir dans des biens situés dans les pays riches, tout cela rend intolérable l’impuissance des pays européens occupés à des jeux stériles et politiciens avec leurs propres populismes !

Quelles réponses apporter ? Certainement pas celles d’un Front National englué dans ses propres affaires qui lance des réponses toutes faites comme de la poudre aux yeux, charlatans vivant sur la misère et la bêtise de ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux !

Vers qui nous tourner ? Et si on faisait le pari de l’intelligence, nos enfants le méritent, eux qui vont hériter d’une terre qui s’épuise en pillant ses ressources naturelles, désormais bien entamées, sur le fil d’une irréversibilité qui s’annonce !

J’ai Lise, ma petite fille, qui veut grandir et s’épanouir dans un monde où les barbares ne nous donneraient plus le tempo de nos sorties, où l’on pourrait assister à un feu d’artifice sans crainte, où un concert serait un lieu de partage et d’échanges et point un règlement de compte des frustrés de la terre !

Oui à la paix, oui à l’équilibre, et pour cela, nos puissants d’aujourd’hui doivent accepter que l’accaparement des richesses par quelques uns est le plus grave des dangers. Il sème le désespoir chez l’homme... et derrière ce désespoir, l’horreur chemine à grand pas vers le chaos !

Et si nous repensions le monde en donnant une grande claque à cette caste politique, toutes tendances confondues, qui profite de la situation pour asseoir et maintenir son propre pouvoir vide de sens ?

Et si nous rêvions un peu pour nos enfants et tous ceux qui n’ont rien demandé en naissant, qu’à aspirer à un bonheur légitime ?

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Voyage au bout de la nuit !

Publié le par Bernard Oheix

Il est sans doute un peu vain de parler des Nuits Musicales du Suquet à peine quelques heures après la tuerie de Nice... A 30 km d'un bitume encore sanglant de 84 victimes !

Quoique ! Justement, s'il fallait vraiment en parler, c'est bien le moment ! La culture est un vecteur de re-connaissance, une façon d'aborder l'autre, un moyen de mieux le comprendre, une main tendue vers l'inconnu chargée de toutes les émotions qui régissent un être pensant. J'ai tant vu au fil des 3000 spectacles programmés, des larmes de bonheur, des rires de désespoir, des émotions à fleur de peau, pour ne pas être persuadé de la charge réelle, de la capacité certaine des êtres humains à communier ensemble autour du génie de l'homme !

Dans la folie meurtrière d'un individu fonçant sur des enfants, des femmes, il n'y a que le vide d'une disparition souhaitée et espérée, que des charlatans entretiennent à coup de promesse d'un avenir par delà la vie d'aujourd'hui... Moi c'est le présent qui m'intéresse, c'est de construire une société plus humaine, plus fraternelle en s'appuyant sur le génie de l'homme et de la femme, sur son coeur et sa tête et pas sur ses instincts les plus vils.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Par une somme d'erreurs qui conduisent les peuples à désespérer ? Par le mépris et l'inconsistance des puissants à se pencher sur l'état du monde ? Par la sauvagerie qui conduit le monde des affaires et son inconscience à ne pas vouloir assurer sa pérennité ? Certes, il y a tout cela et beaucoup plus encore. La naïveté du pouvoir politique devant les drames humains et le jeu politicien des calculs au présent. L'incroyable refus des individus à concevoir un monde plus juste et qui creuse sa tombe en brûlant ses richesses. Le goût amer des solutions toutes faites et l'abandon à un chef qui hurle plus fort que les autres et peut promettre tout et son contraire...

Alors oui, j'assume. Ce soir je monterai sur scène pour l'ouverture de mon dernier festival en tant que Directeur-Artistique, je ferai respecter une minute de silence pour tous ces enfants qui n'auront jamais le privilège d'assister à un concert parce que la barbarie leur a ôté la vie... Et après ce recueillement indispensable, je présenterai avec fierté Giovanni Belluci, un immense pianiste italien et le plus iconique de nos acteurs, Francis Huster, dans une jonglerie où la poésie des mots de Shakespeare, le plus grand des dramaturges, précurseurs de tant de drames futurs, se fondra dans la musicalité des oeuvres de Mozart et d'autres compositeurs qui ont souffert dans leur chair pour léguer à l'humanité des trésors de beauté.

Alors peut-être que le monde se mettra à tourner rond, que les fleurs ne seront plus fauchées avant de s'épanouir et que les yeux brilleront de mille espoirs d'une vie meilleure !

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Go Home, now !

Publié le par Bernard Oheix

Et voilà donc, nos amis britanniques décidant de quitter l’Europe, morgue bien connue des anglais, crachant avec tant de facilité sur la construction européenne, comme tant d’autres actuellement dans chaque pays où les extrêmes droites et les populismes fleurissent avec leurs cortèges de fantasmes d’états souverains et de repli sur soi !

Alors oui, prenons-les au mot et appliquons la règle. Ils veulent partir, qu’ils s’en aillent et c’est, il fait nul doute, la dernière carte que l’Europe doit jouer afin de se reconstruire et de devenir ce rêve d’un pays de nations solidaires que nous faisons depuis tant d’années et que les «britishs» entravaient avec constance, arrachant toujours plus de concessions leur permettant de bloquer la marche vers le futur de cette Europe à laquelle nous aspirons. Ils voulaient un marché sans les contraintes, une finance au pouvoir et aucune entrave à leur libéralisme outrancier, il va désormais falloir qu’ils assument leur décision.

Européen convaincu et viscéral depuis mes rêves soixante-huitards, je suis pour une Europe de la culture, pour une Europe sociale, pour une harmonie fiscale, pour une Europe qui s’affirme contre l’ultra-libéralisme et le petit jeu de nos élites bancaires et financières.

Alors oui, autant je trouve insupportable la morgue des Européens devant la crise grecque et sa gestion catastrophique dont les principales victimes sont les habitants de ce pays qui payent l’addition en voyant leur maigres revenus amputés de moitié pendant que les riches ont placé leur argent dans les banques suisses et que les organismes prêteurs s’en mettent plein les poches, autant je suis révolté par la peur et l’immobilisme de nos gouvernants devant la crise migratoire des réfugiés chassés par les guerres ou la faim et son cortège d’inhumanités (bravo Angela Merkel et honte sur les Français !), autant les Anglais devront assumer d’avoir jouer avec le feu… et que les technocrates de Bruxelles ne viennent pas leur concocter un statut spécial qui les exonérerait des conséquences de leur choix !

Il en va de l’avenir de tous, de l’espoir de cette Europe unie et forte, capable de devenir un pôle de développement, un espace de vie que les frontières étouffent, que les nations croupions entravent !

Oui à une réforme profonde du système actuel, oui à un contrôle d’une technocratie européenne gavée de privilèges et qui oublient le bien des peuples en s’accrochant à leur pouvoir sans contrôle démocratique, oui à la remise au pas de ces pays que l’on a hâtivement intégrés et qui flirtent avec les dictatures du passé (Pologne, Hongrie) en ayant profité du système taillé par les « libéralistes" pour leur propres bénéfices…

Faisons un vrai bilan de ce qu’à apporté l’Europe, de cet espace dans lequel les étudiants d’Erasmus se rencontrent et se découvrent, de ces frontières que nous traversons d’un pas léger et de cet euro qui nous réunit, de l’incroyable essor qu’elle a entrainé au Portugal (qui a l’air de ne pas s’en souvenir !), en Espagne et dans les ex-pays de cette Europe de l’Est sortie de la préhistoire et dont les économies furent dynamisées par leurs adhésions… Souvenons-nous des guerres financières du passé, de ce choc des dévaluations permanentes, de cet affrontement qui saignait à blanc les économies…

Ce n’est pas l’Europe qui est en cause dans la crise économique actuelle mais bien l’ultra-libéralisme qui efface toutes les frontières au profit d’une concentration des moyens de production de plus en plus effrayante, donne de la richesse aux plus riches et le pouvoir aux trusts qui eux n’ont pas de patrie… Que ces conglomérats payent leurs impôts dans les pays où ils officient, que les paradis fiscaux (le Luxembourg…) soient supprimés, que les actionnaires ne soient pas les décideurs d’une économie de terrain, que les technocrates ne soient pas au service des puissants mais à celui des gens qui vivent dans cet espace qui est le nôtre et que nous aimons.

Alors oui, messieurs les Anglais, vous avez tiré les premiers…

Moi, je me sens « Boccassien", Cannois, du Sud, Français, Européen et enfant du monde… même si je m’y reconnais pas toujours ! Et je veux pouvoir encore rêver d’un monde meilleur où la culture, l’humanisme et l’amour l’emportent sur les banques, la haine et le désespoir !

Mon monde n’est pas celui de Bolloré, du luxe et des armes, il n’est pas celui des « traiders" et du retour sur investissement, il n’a rien à voir avec les extrémistes religieux (quelques soient les religions !) ni avec les peurs entretenues par les apprentis sorciers de l’extrémisme de droite… il est celui de la vie et d’une Europe enfin sans les Anglais !

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Bonne année 2016 !

Publié le par Bernard Oheix

Que retiendra-t-on de 2015 ?

Que cela commence pour moi par une baignade en costard cravatte avec un panneau "on ose tout en 2015" et que je ne savais pas que c'était prémonitoire !

Qu'un bal tragique a commencé le 10 janvier par la grâce de certains fous de dieu venus oser l'impensable en massacrant dans Paris une bande de jeunes vieux dessinateurs qui nous permettaient d'avoir toujours 20 ans ! Et que ce bal s'est achevé le 13 novembre avec de vieux jeunes barbares bourrés de haine mitraillant à l'aveugle un monde qui est le nôtre, celui de la culture, de l'art de vivre, des terrasses de café, de la discussion et de la mixité, de l'espoir d'un monde meilleur !

Rassurons-nous comme nous le pouvons, ils ne l'emporteront pas au paradis et leurs vierges promises seront des catins édentées qui sentent le rance et la noirceur d'un fascisme rampant !

Il y a eu aussi l'apparent dérèglement devant lequel, même les plus sceptiques de nos climatologues, doivent bien s'interroger... Et si nous jouions avec le feu de ces quelques degrés qui bouleversent nos vies, apportant le froid quand il doit faire chaud, le chaud dans des terres gelées et la pluie comme un torrent emportant tout sur son passage...

J'ai eu 16cm d'eau dans ma maison et 45cm dans le studio de mon jardin pour me rappeler que Dame nature se sent, elle-aussi, outragée, et qu'elle nous lance des cris d'alarme en nous demandant de changer nous mêmes pour que le monde arrête de muter vers des horizons indéfinissables !

Il y a eu aussi les belles victoires du Fhaine aux cantonales et aux régionales pour nous rappeler que le monde change vraiment et que l'impensable n'est pas si loin du possible ! Que l'on puisse assister sans réaction à tout ce qui se met en place est sidérant.

Les politiques accrochés à leurs prébendes et se gargarisant de maux d'ordre guerriers avec la ligne bleue de leur propre réélection comme seul objectif, reniant leurs programmes, foulant leurs idéaux, socialistes aux comportements de droite, droite tenant des discours de gauche ou d'ultra, extrémistes "marinistes" embourbés dans leurs contradictions et vitupérant contre tous en appelant à la haine nationale dont le maire de Bézier est l'exemple vivant du cauchemar qui nous attend, écologistes à la dérive et Front de Gauche comme un emplâtre sur des jambes de bois !!!!

Et si....

Mais il y a aussi cela !

Une petite fille qui vient m'illuminer. La fille de mon fils Julien et de Sarah. Un petit monstre de beauté, avec des yeux qui contemplent la vie, et cette vie ne peut qu'être belle pour ces enfants qui ne demandent qu'un peu d'amour et beaucoup de tendresse !

Une petite fille qui vient m'illuminer. La fille de mon fils Julien et de Sarah. Un petit monstre de beauté, avec des yeux qui contemplent la vie, et cette vie ne peut qu'être belle pour ces enfants qui ne demandent qu'un peu d'amour et beaucoup de tendresse !

Alors il reste quoi dans tout cela. Continuer comme si de rien n'était et vous proposer une nouvelle année 2016 de bonheur avec comme seuls attentats envisageables, ceux à la pudeur et au bon goût possibles, une météo clémente et un chômage qui régresse, de l'espoir en chacun de nous et du rêve pour les bébés du monde entier, manger, boire et dormir... et rencontrer les autres, leur tendre la main pour qu'ils ne s'échouent pas sans vie sur des plages glacées, continuer d'espérer que le monde change et que les vertus surpassent les forces du désordre cachées derrière l'ordre nouveau...

Que vive la Révolution citoyenne. Ne plus tolérer d'être indifférent, ne plus se compromettre à accepter le mensonge pour éviter le pire, changer nos comportements et ne pas gaspiller nos ressources en futilités, être debout comme des phares qui indiquent que nous ne sommes pas des animaux que l'on mènent à l'abattoir... repères pour un monde meilleur !

Je ne veux pas être encerclé de barbelés, je ne veux pas que les gros deviennent les symboles de ceux qui ont des ceintures d'explosifs à leur taille, je ne veux pas que les maigres affichent leur faim, je ne veux pas que les autres soient des ennemis, je veux vivre libre avec des gens que j'aime ou pas, mais qui parlent le même langage...

Alors pour tout cela....

Vive l'année 2016 l

Bonne année 2016 !

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