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Un Article de Nice-Matin

Publié le par Bernard Oheix

 

Ses mains ont la parole. Bernard Oheix, le directeur de l'événementiel du Palais des festivals, a la gestuelle expressive, mais pas au point de se mettre en avant. Bien que ! Ce soir, il a décidé de monter sur scène en tant qu'acteur (voir par ailleurs).

Une nouvelle aventure pour celui qui, durant 25 ans, a fait la pluie et le soleil de la programmation artistique de Cannes, en endossant le rôle envié de « mange-tout » du budget culturel de la SEMEC, la société mixte qui gère le palais et l'événementiel municipal.

Après beaucoup de tops et quelques flops (voir ci-dessous), ce Boccassien, originaire de Ranchito, va quitter, le 1er juillet, ce poste qui « lui a donné la chance d'avoir une vie professionnelle intense et de voir le gotha de la culture ».

Une énigmatique longévité ?

À 61 ans, Bernard Oheix reste un séducteur. Par son humour, sa décontraction, mais aussi son professionnalisme, son enthousiasme communicatif, il a su apprivoiser aussi bien le public, que les responsables politiques. Une gageure à Cannes !

Ces derniers se sont succédé, lui est resté. Mine de rien, il a su devenir indispensable à tous, sans s'imposer. Certains pourraient y voir un sens politique aigu et un courtisan hors pair. Lui estime que c'est aux « salles pleines, au succès des saisons » qu'il doit sa longévité. Plusieurs fois, on lui a annoncé sa mort professionnelle. Sans réel succès, apparemment.

« J'ai toujours été légaliste. Je ne représente pas un danger pour eux », explique-t-il en parlant des politiques.

Une confiance suffisante pour être libre ?

« J'ai eu une vraie liberté avec l'ensemble des maires et des directeurs,assure-t-il.Pas une liberté de complaisance, mais de combats », soulignant que la culture, « ce n'est pas le monde des Bisounours »« Mon activité n'est pas en dehors du monde. Si j'avais eu des salles vides, cela n'aurait pas été la même musique. Je crois que j'ai rempli ma mission d'agitateur, de bouffon du roi, de catalyseur. »

Peur de gaspiller l'argent

Mais alors, a-t-il été un « dépensier » incontrôlable ?

« J'ai toujours eu peur de gaspiller l'argent des autres. »

Référence à son enfance. Chez lui, on comptait. Un père sapeur-pompier, une mère au foyer et quatre garçons à nourrir. De quoi faire attention aux fins de mois.

Bernard Oheix prône une « dépense juste. Même si on est à Cannes, c'est l'argent de la ville, du contribuable. La culture doit être subventionnée, mais cela doit rejaillir sur la ville, son image et le plaisir du public ».

D'ailleurs, côté public, là aussi, le charmeur a sorti le grand jeu. Formé d'abord aux MJC de la Frayère (animateur) et de Bourg-en-Bresse (directeur), il a été l'éphémère responsable de « Label Bleu », l'agence artistique des MJC de France.

« Un échec, mais qui m'a permis d'être ce que je suis. »

Un passage à vide qui l'a fait rebondir à la « Maison pour tous » des Campelières avant d'être repéré par René Corbier, directeur des affaires culturelles de Cannes, et de recevoir en janvier 1992, des mains de Michel Mouillot, la direction de l'événementiel du palais.

Un éclectisme distingué

En 1997, grâce à Gilles Cima, il crée les « saisons » culturelles et relance le festival de feux d'artifice. Là, Bernard Oheix peut partir à la conquête du public cannois en ayant « l'art de proposer des choses que les gens avaient envie, étaient capables de voir. Pas la programmation de ce que j'aimais ».

Ses « saisons », au fil des ans, aboutissent à « un éclectisme distingué. Avec suffisamment de conformisme et un peu de provocation ».

Pour lui, le souci d'un choix artistique « n'est pas d'aimer soi, mais de respecter les goûts du public, qui est une alchimie assez bizarre entre un public cannois, très cultivé, conformiste, une jeunesse bouillonnante et fertile et ce croisement incessant de personnes qui viennent de partout ».

Pour capter les spectateurs, il a mis en place avec son équipe (1) une véritable stratégie sur le long terme, les « éduquant » en distillant de plus en plus des projets audacieux.

« Le public a besoin de s'ancrer sur des certitudes, avant de les compléter. Maintenant, on est suivi, surtout sur la danse et le théâtre. »

Bernard Oheix, qui ne veut « surtout pas faire la " saison de trop " » va laisser son bureau du palais, alors qu'il avoue qu'il n'a jamais autant « maîtrisé ce que je fais. Pour la première fois de ma vie, je n'ai plus peur de mal faire. Je sens une paix intérieure ».

Et d'ajouter que ces dix dernières années, avec la complicité de « David Lisnard, le président du palais et Martine Giuliani, la directrice » ont été les plus épanouissantes et, il l'espère, « bénéfiques pour la ville, dont l'offre culturelle est devenue un leader artistique, un moteur économique et un lieu de vie, d'amour et de tolérance ».

Séducteur, stratège et poète.

Gaëtan PEYREBESSE

(1) Composée de dix personnes, dont Sophie Dupont, son adjointe, avec qui il a créé « un couple de travail soudé » et qui va le remplacer en juillet.

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Ma médaille d'Or !

Publié le par Bernard Oheix

Bon, une Médaille d'Or, de chocolat peut-être... Mais il n'empêche... que la Ville de Cannes par son Maire Bernard Brochand, que le Palais des Festivals par son Président, David Lisnard et son Directeur Général, Martine Giuliani, que toute mon  (ancienne) équipe et que ma famille et mes amis soient réunis pour m'attribuer la Médaille d'Or de la Ville de Cannes m'a fait chaud au coeur. La certitude d'un beau final pour cette période de ma vie qui s'achève, d'avoir bien oeuvré pour cette ville dans laquelle j'ai grandi et de se voir récompenser par elle, avec des mots qui touchent, des moments si forts, quelques larmes...

Si on m'avait dit, adolescent, que je finirais Directeur de l'Evènementiel au Palais des Festivals !

J'ai improvisé un discours à la "Oheix", et, n'en doutons point, il fut à la hauteur des circonstances. Magie d'être aimé et regretté !

Bon, il faut désormais redescendre de son piédestal... mais la marche n'est pas si haute, ne nous illusionnons pas outre mesure !

J'ai tant de choses à rêver encore !

Et puis, il reste la médaille de platine à inventer et à donner le nom de "Rocher de Bernard" à un de mes pitons rouges en face de chez moi.... Tout un programme, même si ce n'est pas gagné !

 

medaille bo

 

 

Je n'écris pas trop en cette période si riche... problèmes d'ordinateur qui vont se régler très rapidement. Je vais retrouver l'inspiration et ce d'autant  que je suis en train de "monter" quelques opérations dont je vous parlerai prochainement. En attendant, à bientôt pour de nouvelles aventures !

 

PS : Je n'étais pas Directeur de l'Evénementiel depuis 1997 comme le souligne l'article, mais bien depuis 1992 soit 20 années de bons et loyaux services !

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La révérence de Bernard Oheix

Publié le par Bernard Oheix

Voici le texte que j'ai envoyé le 29 juin 2012, dernier jour officiel dans ma fonction de Directeur de l'Evènementiel au sein du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes avant mon départ à la retraite. Un texte particulier pour une journée bien particulière... Il fut expédié à tous mes contacts professionnels, aux amis, à tous ceux qui entrèrent en contact avec moi au fil de ces années de passion. Ce texte invitait à une réponse...Elles sont arrivées, en nombre, et continuent d'irriguer mon mail...N'hésitez pas, s'il vous inspire, par mail, sur ce blog, par pigeon voyageur ou sur des calebasses, c'est une des dernières occasions d'entrer en dialogue avec moi avant une longue eclipse...

 

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L’heure de mon départ a sonné !

C’est avec énormément d’émotion que je quitte mes fonctions de Directeur de l’Evènementiel ce 1 juillet 2012  avec comme nouvel horizon, celui d’une retraite en chantant avec la satisfaction du devoir accompli !

J’aurais pu m’accrocher encore un peu aux ors du pouvoir, mais à l’instar de Zizou, j’ai peur de faire la saison de trop ! Et puis, quand on a la chance d’être remplacé par Sophie Dupont, mon adjointe depuis 22 ans, on ne transige pas avec l’âge de son départ !A 62 ans, il me reste tant de beaux souvenirs de toutes ces années passées au Palais des Festivals de Cannes. J’ai  eu quelques quarts d’heure de gloire comme dirait Andy Warhol : le concert d’Archive avec l’Orchestre Symphonique de Cannes avec mon ami Michel Sajn (mon plus beau concert !) et le come-back de Liza Minnelli, la recréation du Festival de la Pyrotechnie, la dynamique autour du Festival des Jeux, la rencontre avec Kasparov et ma victoire contre Karpov… à la belote, la mise sur pied des « saisons culturelles d’hiver et d’été » à Cannes, la présence affirmée de la Musique du Monde (Salif Keita, Idir, Ismael Lô, Youssou N’Dour, Cesaria Evora, Mariza….), les compagnies du festival de la danse et Béjart, la fureur de quelques riffs de guitare et de tirades en slam, quelques spectacles bien dérangeants et magiques comme le concert sous la mer (!!), Nilda Fernandez, Mano Solo, les légendes Aznavour, Bécaud, Nougaro, quelques mains de stars (Ah ! le more, more de Kim Basinger) et bien sûr, cette apothéose des filles du « Crazy » à mes côtés pour mon dernier réveillon en chant du cygne (le noir, pas le blanc !).

J’ai aimé travailler dans ma ville, dans ce Palais mythique.

Avant tout, j’ai aimé les liens que nous avons noués au fil des préparations de ces saisons, des Womex et autres festivals où nous nous sommes croisés. J’ai aimé les discussions sur les spectacles, la diversité réelle de ce monde de la culture, les coups de cœur et de folie, les interrogations et les espoirs…

J’ai eu mon comptant de regrets et d’échecs, comme tout un chacun… mais on oublie les mauvais souvenirs pour ne garder que les bons, ceux où nous avons vibré ensemble au service de cette cause d’une culture qui élève, qui grandit et rend plus intelligent l’être humain.

Je vous quitte en restant malgré tout un peu parmi vous. La Direction du Palais des Festivals et Sophie Dupont m’ont proposé de garder la  Direction Artistique des Nuits Musicales d’un Suquet new-look qui tentera de moderniser un peu cette musique classique si belle qu’il est impossible de la laisser moisir dans la naphtaline !

Et puis, quelques autres projets pour finir dans la passion un chemin commencé… dans la passion.

J’ai aimé la culture plus que tout autre chose au monde et j’espère l’avoir servie avec constance, pas toujours sans humilité mais rarement avec orgueil, juste au milieu de tout, tel un vecteur, un trait d’union, le go-between qui annonce le soleil et l’aube d’un temps nouveau !

Alors, à ceux que je ne verrai plus, je dis merci pour ce que nous avons partagé…

Aux autres que je retrouverai bientôt, en avant pour de nouvelles aventures !

A tous, Vive la Vie et continuons le combat !

 

Et Bonne Chance à l’Evènementiel du Palais des Festivals de Cannes qui, sous la houlette de Sophie Dupont, inventera de nouvelles voies pour atteindre le cœur du public et donnera un nouvel élan à la culture du monde. C’est elle désormais qui sera votre interlocutrice attentive.

Merci à cette équipe de 9 personnes que j’aime et qui m’ont accompagné avec ferveur  pendant toutes ces années de bonheur et de rêves.

Merci à mon adjointe de toujours, celle avec qui je composais un tandem forgé dans l’airain, Sophie Dupont, à Nadine Seul la reine des jeux et des Russes, Eurielle Desevedavy si précieuse et si précise, Marie Antoinette Pett une secrétaire arc-boutée à défendre son Directeur, Cynthia Rebérac qui rompit sa chrysalide dans cette Direction pour devenir une femme accomplie, Nitya Fornaresio s’épanouissant au fil des années dans sa fonction relationnelle, Florence Jacquot qui étrenna son statut de TUC avec moi au siècle dernier et aux pauvres deux garçons, Hervé Battistini et Jean Marc Solbes régisseurs et artificiers, complices en rires, qui subirent en ma compagnie, l’avanie de ce bataillon féminin rouge aux couleurs de la vie !

 

PS : je garde cette adresse mail mais vous pouvez aussi me contacter sur mon adresse mail personnelle (bernardoheix@hotmail.com) ou sur mon Iphone  +33 6 73 61 52 70

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Tirant sa révérence...

Publié le par Bernard Oheix

Voilà, c'est fait... J'ai atteint cette ligne d'horizon qui semble si lointaine en début de  carrière... la retraite en chantant ! J'aurais dû me lever ce lundi 2 juillet, prendre ma moto et rejoindre mon bureau du Palais des Festivals de Cannes... Mais le temps se brise, et l'écho du passé vient résonner. J'ai bientôt 62 ans, j'ai choisi de suspendre ce qui a représenté 40 années de ma vie sociale, mon métier, ma place, une façon d'être, d'exister dans le regard des autres.

J'ai eu mon comptant de satisfactions et bien plus d'un quart  d'heure de cette gloire dont parlait Andy Warhol même si c'est bien dérisoire de regarder son passé pour comprendre son avenir.

Cela a été si rapide, un éclair ! Petits jobs d'été, Maître d'internat dans l'Education Nationale, les MJC, Directeur adjoint de l'Office de la Culture de Cannes, Directeur de l'Evènementiel au Palais des Festivals...

Voici un texte qui est paru dans le dernier bulletin des salariés. On me l'a demandé comme le dernier hommage au fossile de la Culture que je représente et je l'ai écrit avec beaucoup de sincérité et une grande émotion !

Parce que la vie continue mais qu'une page s'est définitivement refermée pour moi. Parce que derrière toutes ces lignes qui se fondent dans l'azur au fur et à mesure que l'on avance dans la vie, le néant guette et la nuit se rapproche. Mais c'est ce que l'on appelle la vie, une extraordinaire fuite vers notre propre fin !

 

Point de larmes mais des sourires, sans aigreur, bien au contraire, avec bonheur.

Un choix assumé. A près de 62 ans, après plus de 20 ans au Palais des Festivals, les sirènes de la satisfaction du devoir accompli.

15 ans à programmer… ça use, ça use !! L’angoisse de bien faire, la pression d’un public à trouver, les artistes qui dessinent une fresque vivante, toujours mouvante, les aléas de la pluie, des règlements qui changent, des chiffres impitoyables, des déceptions même si elles furent rares… car si souvent cette force du sourire, de l’émotion brute !

Adossé à une Direction Générale qui m’a toujours soutenu, et de ce point de vue, je tiens tout particulièrement à remercier Martine Giuliani, mais aussi Bruno Demarest et nombre de collègues Directeurs qui m’ont pardonné ce que j’étais en m’acceptant comme je suis…

Etrange étranger d’un Palais qui sut m’offrir d’être un trublion, le fou du roi, celui qui peut porter la pluie car il ne représente aucun danger et nous annonce les éclaircies des jours nouveaux… Tous ces collaborateurs d’un Palais qui s’est embelli au fil des années et qui m’accordèrent le droit d’être moi-même.

Et bien sûr, cette formidable équipe de l’Evénementiel. Petite par la taille, grande par le talent.

Neuf personnes attelées à démonter les montagnes, escalader les à-pics, explorer les abysses. Multicartes, multifonctions, multi-tout, chacune et chacun passionnés d’écrire cette page d’un Art vivant toujours renouvelé.

Les saisons hiver et été qui s’enchaînent, les Festivals d’été, la Danse en biennale, les Jeux toujours, rien ne résiste à ceux qui ont la passion au fond du cœur.

Et naturellement, Sophie Dupont qui me succède pour le plus grand bonheur de ceux qui aiment la culture, ceux qui pensent que dans une note de musique, une tirade ou un pas de danse, toute la beauté du monde se niche.

Nous avons constitué un formidable tandem, je sais qu’elle trouve déjà un nouvel équilibre dans la situation actuelle, une dynamique sans égale pour son talent et sa force authentique : elle sera bien cette Directrice de l’Evénementiel qui nous permettra de rester dans les coulisses de la modernité.

Je tiens aussi à remercier les pouvoirs politiques qui ont toujours considéré que le Palais des Festivals était le cœur vibrant de la Ville de Cannes, son supplément d’âme en même temps que son poumon économique.

Et de ce point de vue, Bernard Brochand et David Lisnard n’auront pas été en reste, tant ils ont le souci d’une culture vivante et moderne, destinée au plus grand nombre, mais capable de dessiner des lignes de fractures au sein du conformisme.

Je ne peux aussi que remercier celles et ceux qui m’ont accompagné tout au long de ces années. Certains ont renoncé, d’autres ont disparu mais leur présence discrète rappelle que la mémoire fut, que les actes furent et que l’espoir demeure.

A mon épouse si présente par mes absences, à mes enfants, à ma famille…de sang comme de cœur !

Et à la vie bien sûr qui force le respect et donne un prix à l’avenir.

Bernard Oheix

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Ô Marie, si tu savais...

Publié le par Bernard Oheix

Tradition oblige, rite de passage...Chaque anniversaire tout rond, toute l'équipe de l'Evènementiel se soude autour de la victime afin de lui démontrer son affection. Occasion de se retrouver, de conserver des liens (l'équipe de France de Foot devrait prendre exemple sur nous !), d'évacuer le stress et moment attendu, d'ouïr le discours du Directeur, en l'occurrence moi-même. C'est une façon d'honorer l'autre dans l'humour, de lui rendre un peu de chaleur. Conserver son calme tout en travaillant en open-space, tous les jours, dans la pression du quotidien et l'enchaînement incessant  des manifestations, le bruit et les tensions représente un vrai challenge que des moments de poésie et de tendresse peuvent rendre plus supportables.

Voilà, Marie, ma Marie, une perle de secrétaire, la confiance incarnée, 20 ans de partages... Bon d'accord, elle a 60 ans, et bien, tant mieux, comme cela j'ai pu  lui faire un beau discours !

 

C’est vrai, tu les as désormais, tu y es arrivée toi aussi, alléluia, tu as bien franchi cette barrière des 60 ans… Es-tu capable alors de l’escalader, de grimper vers son sommet alors que tant d’années se sont écoulées dont un nombre conséquent avec moi, ton unique Directeur préféré ? Marie, on dit toujours que les 60 ans s’ouvrent sur une pente glissante alors c’est devant une montagne que tu te trouves. Comment cela se fait-ce ?

Peut-être parce que 60 ans, c’est avant tout l’âge de la maturité, de la connaissance de soi, de la maîtrise de son environnement, de l’acceptation de ses limites comme de la revendication de son authenticité. Alors, Marie la biblique, qui es-tu ? Posons-nous la question : qui se cache réellement derrière la Marie Huit-Huit un peu précieuse et toujours raffinée qui nous morigène quand nous jurons par-devers elle ?

Aujourd’hui se parachève donc 60 années d’existence dont 40 de boulot comme secrétaire attentive et 20 consacrées au bonheur de Bernard Oheix, ton chef vénéré ! Le tiers de ta vie dans une histoire d’amour avec ton Directeur…La moitié d’une vie professionnelle et toujours cette passion pour cet être exceptionnel qui croisa ton chemin… Pas mal non ?

Bon, avouons-le, ce n’était quand même pas gagné au départ !

Comme le dit le proverbe : « chiens de faïence, point de patience ! » Tu étais ma chère Marie, l’exact inverse, le revers parfait de ce que j’attendais d’une secrétaire. Toujours ponctuelle à me faire remarquer combien je l’étais peu, discrète alors que j’étais, sinon exhibitionniste, du moins extraverti, traçant ton chemin sans faiblir avec un air têtu du style… moi je suis de l’Est (de Metzzzz !) et on ne me la fait pas, prenant en charge mon agenda, me forçant à répondre aux courriers même quand je n’en manifestais aucunement le désir, tapant mes lettres (prise en sténo, siou plaît… Spécialement pour les jeunes, la sténo était un alphabet graphique du siècle dernier censé permettre la prise de notes en accéléré… D’ailleurs si vous êtes gentils, Marie-Antoinette peut vous faire une démonstration !)…

On ne peut évoquer cette période sans rappeler, par exemple, qu’il n’y avait pas encore de téléphones portables dans les équipes (Ah ! le miracle des talkies) encore moins d’IPhone et autre BlackBerry, peu d’ordinateurs sur les bureaux, des fax omniprésents, du courrier à ouvrir et qu’en cette période lointaine de fabrication d’un Evènementiel primaire et rustique, les contacts humains primaient sur les prothèses de communication dont nous nous sommes bardées afin de ne plus être en contact direct avec un interlocuteur.

Résultat, nous cavalions comme des dératés et Marie campait en gardienne du temple, impavide, motus et bouche cousue, récipiendaire de tous les secrets sans jamais dénoncer ses sources, îlot de calme au cœur de la tempête…

Jeunes qui nous écoutaient… Sachez combien elle fut valeureuse notre Marie Nationale pour survivre entre un Directeur totalement déjanté et une équipe de chiens fous, dans une ville complétement azimutée, celle des années Mouillot !

Disons-le crûment : il n’y eut jamais de relations sexuelles entre la secrétaire discrète et son Directeur séducteur, (du moins officiellement et bien que d’aucuns ici, peuvent affirmer qu’elle se retrouva quelquefois à 4 pattes sous le bureau afin de récupérer un objet quelconque ou la main coincée dans la braguette de son pantalon soi-disant pour recoudre un bouton !)…

Cela confirme que leur union solide s’ancrait sur les certitudes de la vie et point sur les aléas des corps. Pas de mariage en vue, du coup et en contrecoup, pour la secrétaire… ce qui confirme malgré tout, le lien trouble qui les unissait. Il en paria un nombre incalculable de bouteilles de champagne sans s’inquiéter pour autant… Il savait que les autres hommes semblaient fades à Marie qui les comparait immédiatement et toujours à son Directeur. Il eut donc tous les avantages d’une femme à la maison et d’une autre au travail sans en avoir les inconvénients. Et cela avec l’assurance de ne pas avoir à payer de pension de sa poche quand cette belle romance cesserait, un jour prochain de départ à la retraite !

Mais disons-le tout net : qui va corriger les textes de Bernard quand il ne pourra plus jouer de son charme… Du style…Ma marie adorée, juste un petit texte, très court…et pas pour tout de suite, j’attendrai demain avant de le mettre en ligne… s’il le faut vraiment… Sniff ! Zou bizou bizou…

Qui va dénicher des stylos publicitaires et des cahiers de récupération pour les petits enfants d’Afrique démunis… Qui va rappeler au Directeur les anniversaires, les dates de mariages et de divorces, prendre en main ces jeunes qui nous envahissent, traquer les fautes d’orthographe en affirmant Que nenni tout en balayant d’un revers de la main les jurons proférés dans l’enceinte des murs de la Culture…

Qui peut remplacer l’irremplaçable ? Personne Marie !

Alors pendant que ton ancien Directeur ira se faire bronzer aux Maldives ou en Patagonie, sur les traces du « Che » ou en bicyclette vers Cythère, toi, tu resteras encore accrochée aux invitations, répondant aux solliciteurs nombreux qui veulent croiser leur chemin avec ta nouvelle Directrice, tapant des rapports abscons pour une administration de plus en plus vorace…

Et tout le monde sera content et heureux… sauf moi qui vais te perdre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…

Et encore merci Marie pour tout ce que tu apportes, a apporté et apportera à ceux qui ont la chance de pénétrer dans ton monde… celui d’une Marie Antoinette Pett qui fut toujours celle à qui l’on pouvait confier un peu de soi-même avec la certitude qu’elle nous le rendrait intact !

Aujourd’hui, c’est à nous de te le rendre… Bon Soixantième Anniversaire Marie !

 

Pleurs garantis, belle soirée au restaurant avec rires et émotions. Une équipe de travail comme celle de l'Evènementiel est une Formule UN dont le moteur a besoin de réglages subtils. Des soirées comme celle-ci permettent de retrouver un peu de douceur dans ce monde de brutes ! Et puis, Marie méritait bien d'un peu de reconnaissance de notre part parce ce que son coeur est plein de bonté et d'altruisme !

Ah ! Marie, si vous saviez...air connu

 

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Paléïdoscope

Publié le par Bernard Oheix

L'édito de l'organe de la Direction des Ressources Humaines (Paroles de RH) est composé à tour de rôle par un des directeurs. A moi donc de m'y atteler...en cette fin d'un mois de février, au débotté, pour remplacer une défaillance...

Les doigts ont volé sur le clavier, une poignée de minutes (9 exactement !), sans doute parce que le sujet m'inspirait !

Il faut le dire, le Palais et le Festival des Jeux, deux matières riches !

Bonne lecture !

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Il fait nul doute que c'est l'un des derniers que j'ai l'occasion de composer. Petite émotion. J'aurai d'autres occasions, peut-être d'autres tribunes, mais c'est ma boîte, celle dans laquelle je sévis depuis 20 ans, la moitié de ma vie professionnelle ! Cela se sent dans l'envolée finale, petite larme, 3 petits tours et puis s'en vont ! 

Mais c'est pas triste !

 

 

 

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Sénégal (3) : iconographie !

Publié le par Bernard Oheix

Le Sénégal est un beau pays francophone, plein de couleurs et de rires, porté par une langue suave, parfois un peu précieuse et une grande naïveté dans nombres d'expressions. J'ai été frappé par les inscriptions et panneaux divers croisés dans nos pérégrinations et vous propose un florilège de quelques fous rires...

 

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Dans le camion généralement bourré à craquer de passagers, les conditions de circulation sont parfois limites... Ici, on se prémunit des aléas de la route en affichant sa foi... On ne prête qu'aux riches !

 

 

 

Ces pauvres qui cherchent du crédit et dont la panneau ci-joint prouve à l'évidence que ce n'est pas gagné !

 

 

 

 

 

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 Deux exemples typiques.

 

A gauche, la couture comme un exutoire, une volonté de séduire affirmée. Hanter par le vêtement, pas seulement une supposition !

A noter, que cela joue aussi pour les hommes !

 

A droite : Qu'a-t-il pu se passer pour qu'un boucher se décide à appeler son négoce d'un nom aussi farfelu ?

Après enquête, il semblerait qu'il ait ouvert son magasin l'année où la "conjoncture" économique était bonne pour les mois à venir (sic) !

 

 

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La somptueuse plage de Thiof des pêcheurs de Dakar. Les barques alignées face à la mer sont peintes avec des couleurs vives et portent des inscriptions... noms de femmes, louanges à Dieu, dessins naïfs, tout est bon pour assurer une bonne pêche et le retour sains et saufs de ces marins qui sillonnent les mers sur ces embarcations vétustes, sans sécurité, jouets dans les vagues violentes d'un océan colérique...Mais elles sont consacrées et réservent de belles surprises quand les prises jonchent le fond de ces barques et que, dans un savant désordre, les chefs redistribuent les prises à la volée !

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Pourquoi payer plus cher ? Il suffit de se rendre dans ce magasin pour faire fondre la facture au fur et à mesure d'un "t" qui n'est pas un moins mais bien un plus dans l'échelle des bons souvenirs !

 

 

Quant aux femmes, elles savent toujours où aller, dans leur beaux "boubous", bijoux autour du cou, propres et soignées, "ce coin idéal" leur permettra de papoter en riant et de s'apprêter à séduire les hommes !

 

 

 

Voilà un petit voyage dans les reflets d'un pays d'ors et de lumières. Je sens encore les odeurs du pays, je vois toujours ce paysage plat de savane, j'entends la langue précieuse aux expressions surranées. Ces sourires des enfants charmeurs, les rires des femmes, l'humour des hommes. Sénégal, un pays que l'on peut aimer, où il fait bon vivre dans la chaleur des émotions brutes !

Sénégal d'Ismael Lô, de Youssou N'Dour, d'Omar Pene, de Badou, de tous ces artistes qui portent si haut les belles couleurs de l'espérance. La musique toujours présente comme un rappel de la beauté d'une culture pleine de vitalité ! 

 

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Sénègal (2) : la Casamance

Publié le par Bernard Oheix

 

Départ de Dakar la mardi 10 janvier. Un port saturé dans les hurlements de la ville. Les lumières crues qui s’allument. Une nuit de bateau  pour arriver à l’aube, dans un estuaire de mangroves, une coulée bleue dans un océan vert. Quelques barques de pêcheurs sillonnent les eaux calmes. Il fait chaud, des cris d’oiseaux, d’étranges rumeurs parcourent les étendues d’eaux et de végétations se confondant.

 

Zigenchoir. L’armée en contrôle comme un rappel des troubles passés. Une route suit la côte et nous fonçons à travers  les terres à moitié immergées vers Kabrousse, un hôtel sur la plage, les pieds dans l’eau. Le bruit des vagues d’un océan placide, propreté du sable fin et immaculé.

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La plage de l'hôtel, le soir, quand les odeurs de l'océan montent dans la nuit tombante, au bruit des vagues. Et la rue principale de la capitale touristique, Cap Skering...

 

Cap Skering, ancienne ville de tourisme à l’agonie. Les bruits de la guerre ont chassé la plupart des touristes et les hôtels au luxe désuet restent désespérément vides. La vie s’écoule comme un rêve, entre les soirées chaudes, un spectacle de chorales de jeunes filles, des repas dans des « loadges » et des balades dans la journée.

Une journée extraordinaire vers l’île d’Elioubaline. Après 1h30 de pirogue, un village accroché à des lambeaux de terre, 400 personnes y vivent sans eau potable ni électricité. Dans des cases collectives en « pluvarium », (recueillant l’eau de pluie devenue une denrée rare limité à un litre par personne), des familles vivent  du poisson toute l’année et de la culture du riz pendant la saison humide.

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Pourtant, la vie existe, les enfants rient et jouent. Un vague musée des traditions ouvert aux quatre vents pour rappeler que ce peuple, chassé au siècle dernier par les guerres tribales, a élu domicile sur cette terre des confins, dans la sécurité du dénuement le plus extrême.

C’est l’Afrique du temps  révolu, quand les femmes à la pagaie vont chercher l’eau à 3 heures de canaux, quand le rythme des saisons conditionne les récoltes et la nourriture, que la vie est suspendue aux aléas des blessures et des maladies. La polygamie structure la base familiale et l’animisme règne avec ses secrets et ses mystères.

 

Conakry sera notre guide attentif. Son nom, il le tire d’une malédiction. Sa mère ne pouvant enfanter, le conseil des femmes lui jeta un sort afin de la fertiliser. Mais ce faisant, cet enfant n’appartenait plus seulement à la famille mais au village et le nom atypique symbolisait alors le refus d’attirer l’attention sur lui. En le dénommant ainsi, les sages affirment qu’il n’est qu’un objet et les dieux détournent leur colère sur d’autres enfants. Si vous rencontrez un Sénégalais qui s’appelle, Mercedes ou Peugeot, ne vous étonnez pas, sachez simplement qu’il était trop désiré et en cela, fragilisé devant les dieux. Par exemple, il ne faut jamais dire à une petite fille, devant sa mère, qu’elle est belle, mignonne et craquante…cela ne peut que rendre jaloux les divinités qui la surveillent. Alors n’hésitez pas, annoncez qu’elle est laide, mentez et sa mère sera contente !

pirogue femmes

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L’Afrique est un pays de grande culture, d’une profondeur et d’un humanisme ancrés dans le respect de la vie. Il y a moins d’insécurité la nuit à Zigenchoir que le jour sur un quai de métro parisien. Le Sénégalais est attentionné, respectueux, bien éduqué, Il a un sens profond de l’amitié et le cœur sur la main. Manger un poulet yassa dans une case, grand plat collectif où chacun se sert, dans l’intimité d’une famille qui vit dans des conditions modestes, mais vous offre de partager le peu  qu’elle possède, est une leçon de vie dont beaucoup devrait s’inspirer à l’heure ou l’individualisme forcené de nos sociétés de consommation nous pousse à nous replier et à jeter l’anathème sur l’étranger…

Que les racistes de tous poils se rendent sur le terrain, ils verront les ravages de l’impérialisme et du néocolonialisme et constateront que l’on peut rester humain, digne, même quand la faim est gardienne de votre avenir !

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SENEGAL (1) : ELECTIONS PIPEES

Publié le par Bernard Oheix

 

Petite chronique d'un voyage de 3 semaines au Sénégal... Un volet  politique, avec des élections, des manifestations et une inquiétude réelle. le syndrôme d'une Côte d'Ivoire est-il envisageable au Sénégal ?

 

Arrivé le 7 janvier à Dakar, je suis reparti du Sénégal le 28. Depuis mon atterrissage, dans toutes mes  déambulations, à travers toutes ces régions visitées d’un pays d’une beauté rare, à l’occasion des rencontres avec une population d’une étonnante qualité morale, accueillante, fière,  d’une nature fondamentalement chaleureuse et optimiste, j’entendais le leitmotiv « -Vous verrez le 27, cela va faire du bruit ! »… et cela n’a pas manqué quand la Cour Constitutionnelle rendit son verdict, les pierres se sont mises à voler, les barrages à s’édifier. Ce n’était vraiment pas une surprise pour qui avait passé 3 semaines dans ce pays et possédait le moindre sens d’une écoute des Sénégalais !

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Levons un leurre ! Le rejet de la candidature de Youssou N’Dour par la Cour Constitutionnelle n’est absolument pas un élément déterminent de la vie politique sénégalaise et n’est pour rien dans les nombreuses manifestations qui agitent le pays ! Que sa candidature ait eu un écho dans la population occidentale est une évidence au vu des nombreux articles sur ce non événement. Sur place, en Casamance comme à Thiès, à Dakar ou à Faidout, sa candidature est considérée comme une plaisanterie… On aime le chanteur, on aime l’homme… mais c’est un peu comme si Cali se présentait à la présidentielle dans quelques semaines ! Cela ferait pour le moins sourire, et c’est ce que les Sénégalais ont fait… Ils en ont même rit !

 

 

 

 

L'abomination du monument érigé par le clan "Wade". La renaissance Africaine, un hymne réalisé par la Corée du Nord, 35 m de hauteur, l'horreur du réalisme socialiste en terre sénégalaise ! 

 

Les Sénégalais ont une haute conscience politique et savent parfaitement décrypter la réalité. Ils sont nombreux à considérer que le bilan du « vieux » Président Wade n’est pas (trop) mauvais et qu’il a été globalement un bon Président. Des chemins ont été goudronnés traversant ces terres sèches, l’économie maintenue à des niveaux relativement dynamique avec des taux de croissance

 

manif 2 autour de 5 à 6%. On voit  partout des constructions émerger de terre et le bâtiment donne le tempo d’une croissance certes inégale mais bien réelle ! Et s’il y a de si nombreux Sénégalais qui se lèvent en sachant qu’ils vont devoir gagner de quoi survivre, qu’ils devront se débattre à chaque heure pour réussir à se nourrir, et cela tous les jours, ce n’est que le reflet d’une réalité qui dure depuis de longues années et qu’un certain fatalisme permet d’accepter.

Que la corruption règne est une évidence…mais c’est le degré de cette gangrène qui compte ! De ce point de vue, il n’apparaît pas que celle-ci soit plus importante que par le passé ou que celle des pays environnants !

Ce que les Sénégalais n’acceptent pas, c’est que la famille du « Vieux » tente de capter le pouvoir. Sa femme avide de reconnaissance en permanence dans son ombre, son fils imposé, venant de « l’étranger », tout le clan accroché à ses privilèges s’accaparant  l’avenir, installé dans une corruption active,  reproches fondamentaux qui sont portés contre le pouvoir en place et contre sa tentative de fuite en avant pour le conserver.

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De longue date, les Sénégalais décrivaient les avantages supposés reçus par les membres de la Cour Constitutionnelle. Une voiture 4/4, une villa, le doublement du salaire… Réalité ? Reste que tout le monde était persuadé que cette règle de deux mandats maximum, édictée par une constitution qu’il a lui-même proposée, ne serait pas appliquée par la grâce d’un quarteron de juges gangrenés et que la rue s’embraserait !

Mais le Sénégalais est profondément démocrate … On peut supposer que la contestation s’éteindra, tout en espérant que les urnes donneront tort à ceux qui tentent d’escamoter le pouvoir !

 

 

 

Les manifestations lycéennes rythment la journée. Quelques pierres volent, des fumigènes en réponse, réactions épidermiques aux désordres ambiants d'une jeunesse désabusée !

 

 

 

La France est très présente sur cette terre… Orange, Canal +, Eiffage, la BNP… sont inscrits dans le paysage quotidien… L’Afrique n’est pas sortie du piège létal d’un néocolonialisme qui la gangrène. Entre l’impérialisme économique de la France et des occidentaux (et désormais des Chinois omniprésents, rois du dumping !) et des pouvoirs corrompus adoubés par les puissances tutélaires, les richesses naturelles s’exportent hors des frontières sans retombées sur les populations locales abandonnées à leur sort.

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Et pourtant, que cette terre du Sénégal est  orgueilleuse, fière… et que ces populations sont belles avec ses enfants aux yeux en promesse d’avenir !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La belle Adama, curieuse, passionnante, ouverte, notre mascotte à Thiès !

Elle vient tous les jours après l'école à notre rencontre, elle discute, elle pose des questions, elle est l'espoir d'un pays qui souffre !

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Le Monopoly de l'Evènementiel...

Publié le par Bernard Oheix

Je t'achète le Carlton si tu me vends le Martinez sans passer par la case prison pour malversations (on connait !), heureusement que la chance est avec toi et que tu toucheras le pactole en franchissant la case départ.

165 000 000 de jeux vendus dans le monde... et moi, et moi, et moi !

Cannes, Capitale des jeux en février, 12 000 joueurs inscrits à tous les jeux imaginables venant de tous les continents, 150 000 visiteurs en famille, de toutes les origines, races, cultures, sexes, âges, réunis en une gigantesque tour de Babel où le dénominateur commun est le jeu décliné sous toutes ses formes ! Une humanité sans frontières est possible, nous l'inventons chaque année du côté de cette ville atypique de Cannes, cosmopolite, hors de toute grille d'analyse.

 

 

monop général 

Il fallait bien que la folie du jeu à Cannes se concrétise par une édition originale du Monopoly sur les lieux cannois ! Et il y en a, du Palm-Beach à la Croisette, de la Californie au marché de La Bocca... Redécouvrir ce jeu en évoluant dans sa ville, acheter des maisons dans des rues que l'on connait... Ah capitalisme primitif et sauvage, quand tu nous tiens !

Rarement un évènement aura déclenché autant d'enthousiasme...Nombre incalculable d'articles et d'interviews. Il fallut même le présenter par un beau soleil d'hiver sur les toits du Palais des Festivals et pour ce faire, nous jouâmes retrouvant rapidement, les élans de la jeunesse et l'esprit de compétition inhérent aux grands enfants que nous sommes restés. Vous dire que j'ai gagné serait quelque peu mensonger puisque c'est toute l'équipe de l'Evènementiel qui sortit victorieuse de cette partie endiablée....

Notez au passage, la beauté du cadre Cannois, le Vieux-Port en arrière plan !

 

rires mono

 

 

Sourires béats des 9 mousquetaires de l'Evènementiel. Ils sont beaux, ils sont généreux, 100 jours de spectacles dans l'année, vivre tambour battant pour le bonheur des autres, pour le plaisir de ceux qui se reconnaissent dans une culture ouverte et plurielle... Si l'on cumule les années passées ensemble, cela représente environ 150 ans de vie commune... Une éternité ? Même pas, juste un souffle d'espoir ! 

 

La vie dans l'Evènementiel Cannois est vraiment une aventure de tous les instants... Alors rendez-vous au 17 février à Cannes pour jouer à perdre haleine à être encore de grands enfants ! Et parfois, avouons-le, rester innocent est une belle condamnation !

 

 

 

 

 

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