Port-Folio de l'été 2009

Bon, faut rêver, Corinne Touzet, c'est ma copine...mais dans le jury de la pyrotechnie 2009, c'est pas tous les jours dimanche, ils sont durs les membres du jury de nos jours !
Sophie Duez, la présidente du jury...Elle est belle la Sophie, mais
quel caractère !Deux grosses personnalités pour un seul jury, c'était beaucoup pour un humble directeur !
Mais ce n'est pas tout ! Yves Simon, Etienne Perruchon et Françoise Delaporte sont venus nous accompagner à l'occasion, personnalités diverses se greffant au jury avec des regards émerveillés pour ces soirées magiques !

Françoise D...Elle rêvait de rencontrer Corinne T, c'est chose faite !
Les photos suivantes ont été réalisées par mon ami Eriic. Il travaille dans la com et la pub, il réalise des maquettes et des documents et quand il y a des spectacles, il vient se fondre dans la foule derrière sa barbe pour saisir des moments uniques et figer le temps. C'est Eriic, un grand photographe devant l'éternel et mon ami ! Merci de m'avoir permis d'utiliser tes photos !
Nilda Fernandez, dans une clôture des Nuits Musicales du Suquet qui a fait
couler beaucoup d'encre, ravissant une grande partie du public pour provoquer l'ire d'une poignée d'excités qui eurent tendance à s'en prendre à votre scripteur. J'ai survécu et Nilda est reparti
pour de nouvelles aventures...un opus qui fera date et sortira cet hiver, j'en suis persuadé !
La belle et sculpturale Ebony Bones illuminant Le Pantiero. un
vrai choc, une bombe en train d'exploser sur scène sans retenue. Elle est merveilleuse mon Ebony et elle ouvre magnifiquement ce Pantiero qui vivra de belles heures !La soirée des DJ's, 3 monstres réunis pour étirer l'espace dans les volutes répétitives de leurs sons, ouvrir une faille dans nos perceptions et jouer avec nos sens...
Rebotini, l'homme machine. Il crée en live, un univers déjanté,
assemblage de bruits, de séquences originales et de répétitions en boucles, un vrai compositeur qui rappelle les expériences des années 70 d'un Pierre Henry...
Mister Oizo, un animal à sang froid... Il jongle avec les sons des autres, introduit une touche
personnelle dans des compositions multiples, surfe sur les crêtes des rythmes pour définir son propre univers. Une démonstration de classe !
Erol Alkan, le Maître anglais. Il fait des reprises qui inventent des
morceaux à vif, des plages inconnues, des standards qui explosent sous sa maîtrise absolue. Il va porter le public à incandescence pour le dernier set de ce Pantiero 2009.L'été se termine enfin. Il y a eu aussi le Jazz à Domergue avec une sublimissime China Moses, Le Festival de l'Art Russe, avec danse, vodka et beauté des femmes, une clôture enlevée pour les feux par notre ami Panzera et il ne reste plus qu'à partir en vacances, avec la satisfaction du devoir accompli, une île corse à l'horizon, se reposer, attendre en espérant que les concerts de septembre soient complets...Au vu des programmes, cela peut s'envisager !
Allez, ciao, je me casse... A bientôt !




Arrivée à Moscou, la nuit. Il fait froid, les lumières brillent, les
voitures foncent et se dressent les tours 'staliniennes" si typiques de la capitale comme des sentinelles d'un 20ème siècle de fureur.
Quand le ridicule ne tue pas ! Dans un restaurant géorgien, la coutume
veut que l'on nous prenne en photo avec ces adorables colliers de fleurs fort seyants...ma foi ! Bon, il a fallu que je bataille pour qu'elle accepte la photo. N'est-on point mignons, tous les
deux avec nos pots de fleurs sur la tronche !
Place centrale de Kazan. Dans la froid, sous la neige, Lenine continue de
veiller sur les Tatars. Il fait -15°, la Volga est gelée, la vodka réchauffe, deux jours particulièrement intenses nous attendent !
Devant la fameuse tour penchée de Kazan, symbole de la ville, Sophie
cherche son second souffle dans un clair- obscur vivifiant.
Tatiana S et Nadia U, parées de fourrures, entourant ma toque en poil de
vison, dans un des magasins les plus "in" de Saint Pétersbourg. Sophie a hargneusement effacé la photo de ses virevoltes affublée d'un manteau qui coûtait la bagatelle de 500 000$. Dommage
pour la postérité !
Bernard en démonstration. Pelisse autour du cou...A little cabotin notre
directeur en mission ! Un air de celui qui finalement se verrait bien avec son chat sauvage autour du cou dans les rues de Cannes !
L'élection de Miss Tatarstan, comme des poupées slaves, toutes plus belles
les unes que les autres, un interminable show de petites culottes et de regards lascifs dans le vacarme d'une litanie de sponsors et la réunion d'un jury de circonstance, hommes virils pour jeunes
filles en fleurs...Ames sensibles s'abstenir !
Sous la neige, la calèche de la Miss élective qui l'amènera en grande pompe à
la fête qui se terminera fort tard en galante compagnie. Vive les Miss exotiques et la beauté slave des confins verglacés !
Le tombeau de Dostoïevski. Quelques unes des têtes les plus pensantes, des
artistes inscrit au Panthéon de l'art, enfermés dans un cimetière grand comme un mouchoir de poche... Tchaïkovski, Petipa, Grinka, Rimski-Korsakov...Ils sont tous là, à attendre que les siècles
épousent leur génie, une poignée d'humains qui ont façonné le monde des idées, devant lesquels je sens le souffle des tourmentes passés.
La Neva gelée et la forteresse Pierre et Paul, berceau de la Fondation
de Saint-Pétersbourg. C'est à partir de cette base que dès 1703, Pierre le Grand lance la construction d'une nouvelle Capitale pour son empire.
La loge du Mariinski, l'ex-Kirov, une des salles les plus mythiques de la
danse. Ambiance feutrée avant que le rideau ne s'ouvre sur un corps de ballet éblouissant dans un Lac des Cygnes étourdissant.
L'Eglise Orthodoxe de la Conception...La nuit, un gateau à la
chantilly, des bulbes de couleurs, des formes issues d'un rêve, la neige recouvre d'un manteau blanc les aspérités d'un monde incompréhensible. C'est la Russie éternelle et toujours
mystérieuse.
Sophie transie. Sophie devant le Musée de l'Hermitage. Un froid perçant,
une bise qui cingle le visage. Même sous ses oripeaux, elle reste belle, digne et altière représentante d'un pays de soleil ! Les Russes semblent apprécier...
Le train s'ouvre un passage dans la bourrasque, la neige penètre
par tous les orifices et envahit les sas. C'est l'apocalypse version congelée, une tourmente qui nous permet de retourner vers Moscou par le train rapide. On discerne des pans de paysages noyés
dans la neige qui déchire l'horizon. C'est beau et terrorisant !
Les interminables repas, cérémonies du thé, dégustations
et autres agapes, pendant des heures à parler, porter des toasts (je suis devenu un grand spécialiste au fil des années pour enfiler des perles !)... Sophie aura le privilège ce jour-là de se
lancer et d'offrir un premier toast-discours dédié aux amitiés Franco-Russe. Elle s'en tirera tout à fait honorablement... Ma foi ! Et l'on continuera notre orgie...
La mosquée bleue de Kazan
Miss Kazan...regardez ma main autour de sa taille gracile
!
Elles ont perdu... Elles n'étaient pas assez belles !
Miss Tatarstan.. pour moi ?
Un des 300 canaux de la ville...
Tombe de Tchaïkowsky...la plus formidable concentration de génies
morts immaginable !
Le Marinsky.. Le temple de la musique classique
Marx et Engels... mes deux idoles du temps jadis. Ils campent toujours
comme les phares des consciences qui embraseront le XXème siècle. Combien de crimes en leurs noms ?
La porte de brandebourg, symbole d'un mur qui déchirait un peuple. Il
est étrange de penser qu'une génération d'Allemands ont porté la croix des fautes de leurs parents. C'est le cas de mon ami Hartmut qui a grandi dans cette Allemagne tentant de revivre après une
décénie de guerre. Combien de pays ont éludé leurs drames en niant leurs crimes ? Cette génération d'Allemands n'a pu fermer les yeux...
La gare de l'Alexander platz, cette verrue d'un McDonnald qui rappelle
que les impérialismes ne se diffusent pas que par les armes !
Le mur de Berlin et ses vestiges. Check point Charlie, quelques bribes
conservées dans un quartier sombre, des graffitis pour se souvenir que le sang de jeunes hommes a coulé pour franchir une limite artificielle imposée par la folie des hommes. Impressionnant ces
plaques apposées avec des noms oubliés. Le commerce fleurit à ses pieds pour maintenir l'idée que la vie n'est qu'éphémère passage et le prix d'une vie somme toute très relatif...
Nationalgalerie du Musée de Berlin. L'île aux morts. Un chef-d'oeuvre
romantique de Böcklin. Je ne résiste pas au plaisir de vous l'offrir comme un voyage intérieur. Les couleurs sombres, la lumière cachée, l'intensité d'un lieu oppressant dans l'ultime
voyage....
Karl Friedrich Schinkel. Gotischer dom am wasser. Cette exposition sur les
romantiques allemands est d'une force et d'une beauté à couper le souffle. Il y a aussi des Menzel, Caspar David Friedrich, Von Marées et Lieberman. On sort ivre de tant de génie. Comment donc ce
peuple, qui accoucha de tant d'oeuvres sublimes, pourra-t-il se laisser entraîner dans les affres d'une guerre sordide ! Et la France en 14-18 ? Et tous les autres à attendre que le canon tonne
pour s'enivrer !
La preuve, l'air dégagé de Julien au
moment de rentrer dans l'eau !
Et pour vous prouver
que tout ceci n'est pas un montage avec une photo quelconque prise cet été, voici la preuve absolue de notre fait d'arme ! Nice-Matin, canard béni des dieux, titrait d'une
façon prémonitoire, "Des stars planétaires à Cannes". Sont-ce pour moi que ces mots s'étalent sur la Une grasse ?