Macron !
Et si l’avenir se jouait aujourd’hui... ou dimanche par exemple ?
Certains de nos choix n’impliquent que nous, sont du ressort de la sphère du privé. Athé, je respecte le croyant. Sudiste de Cannes, je n’en méprise pas le parisien… même si on peut en rire quelquefois. Blanc, je n’en pense pas pour cela être supérieur. Supérieur à qui et à quoi d’ailleurs ? Il y a tellement de gens plus intelligents que moi, à la belote comme dans le métier de programmateur, quelle que soit la couleur de leur peau, dans la vie comme dans le rêve. Nous irons tous un jour au bout de notre chemin, et ce n’est pas le ciel qui nous attend, c’est nous-mêmes, devant notre bilan, devant les nôtres, devant ceux qui nous ont connus et qui garderont notre mémoire jusqu’à l’extinction définitive des lumières.
J’ai découvert la musique du monde et elle m’a permis de voyager de par le monde, elle a ouvert des horizons d’une richesse insoupçonnée. J’ai voyagé et j’ai été reçu par des êtres qui n’avaient pas mon confort matériel mais qui m’offraient en partage leur repas et me donnaient un peu de leur humanité sans rien attendre en retour.
Ce monde, quand je suis né, à la moitié du précédent siècle, portait encore les stigmates d’une guerre effroyable où la raison avait perdu pied. J’en ai vu des traces concrètes. La fin de la guerre avait cessé depuis moins longtemps que le millénaire n’est entamé ! Une poignée d’années, une poussière de temps !
Alors je me dis que ces choix individuels que nous pouvons faire dans le secret d’un isoloir propice à se défouler, nous devons en porter la responsabilité devant les autres, devant nos enfants, devant les amis de nos enfants, devant n’importe quel humain dont les yeux peuvent pleurer à la mort d’un enfant, devant le coeur d’une mère qui voit les siens partir pour des voyages sans retour, devant ceux qui souffrent et n’ont pas les protections dont nous disposons.
J’ai grandi dans l’âge d’or, et je n’ai jamais connu le chômage, j’ai évité de justesse la grande vague du sida et j’ai vécu dans le confort d’une société française en plein développement. L’ascenseur social turbinait à plein et le monde nous appartenait.
Mais j’ai des enfants, une petite fille, des êtres que j’aime, et ceux que je ne connais pas forcément mais qui ont aussi un coeur et des réservoirs de larmes prêts à couler qui me demandent de ne pas être témoin etc complice de l’ignominie.
D’un côté il y a la haine, le repliement, la fermeture, l’exclusion et avant tout, le chaos économique d’un programme absurde et changeant à tout moment avec comme seule certitude, l’explosion de l’Europe. Les négationnistes, les anciens fachos, les apparatchiks de l’appareil du Front National qui réussissent à s’adjoindre des êtres veules et cupides, des Ménard, Zemour, Collard et enfin un Dupont-Aignan qui veut se faire payer sa campagne et obtenir un poste de 1er ministre comme une consécration.
Il y a le mépris et l’utilisation sans vergogne de la peur et de la bêtise. Oui, je l’affirme, il faut être décervelé pour croire aux promesses d’une extrême droite aux slogans si faciles qu’ils en deviennent naturels. Oui il faut être con pour ne pas s’apercevoir que c’est un tissu de mensonges et que le monde se portera plus mal de leur accession. Et la France explosera car du chaos ne nait jamais un monde harmonieux.
J’ai honte des électeurs du Front National.
J’ai honte d’un Mélanchon, vieux routier de la politique, blanchi sous le harnais des mandats interminables qui joue la stratégie du pire… Les insoumis Français ont le Pablo Iglesias qu’ils méritent, et il pue ce leader maximo, ce Trump de Gauche qui fait aimer la vertu politique comme le milliardaire de naissance Donald Trump a su se faire aimer des pauvres aux USA.
Oui je déteste ces hommes de droite, les Ciotti, Lellouche et autres qui naviguent en eaux troubles de calculs politiciens.
Oui je vomis ces cathos intégristes qui se cachent derrière leur religion comme ces intégristes musulmans qui prônent l’horreur pour faire fructifier leur petite boutique du malheur.
Il n’y a pas plusieurs votes possibles. Il n’y en a qu’un, voter Macron malgré la vraie haine qu’il déclenche. Une haine irraisonnée, sans fondements, irrationnelle comme s’il était responsable de tous les malheurs du monde.
Et si Macron me trompe, alors je pourrais descendre dans la rue et clamerais ma colère !
Je ne suis pas du tout certain de pouvoir le faire avec l'autre.
J’ai vécu une grande partie de ma vie, mais ceux que j’aime ont encore tant de rêves à accomplir, tant d’espoirs à porter que je ne peux me taire par égoïsme.
Voter Macron dimanche : une question de salut public, seulement cela, tout cela !