Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La fin de l'humanité

Publié le par Bernard Oheix

La fin de l’humanité ou le début d’une ère nouvelle

A l’heure actuelle, un plan sophistiqué, ( le protocole de Kyoto) produit de discussions et de concessions acharnées au niveau des états pendant plus de 10 ans est donc en action dont les permis de polluer ne sont qu’une des facettes. Il a fallut des cris d’alarmes et le constat des premiers effets pervers de la pollution humaine pour en arriver là. Qu’en est-il exactement de l’avenir ?

Nous pouvons nous poser la question. Entre une partie de la communauté sensibilisée au péril écologique qui nous menace et les impératifs d’une croissance économique qui doit apporter le bien-être et les progrès de la technologie aux habitants de la planète, le gouffre est immense. Ceux-là même qui profitent de cet essor seraient-ils prêts à accepter les sacrifices imposés par une lutte drastique contre toute pollution, une réduction du niveau de vie ? Y a-t-il un modèle alternatif à la situation actuelle (la pollution du développement ou la paupérisation de tous ?) et comment gérer la nécessaire dynamique d’une économie mondiale et libérale ?

 

Les permis de polluer sont une étape transitoire de cette réflexion, l’amorce d’une véritable prise de conscience. En déplaçant la préoccupation de la pollution de l’individu au collectif (on s’exonère de sa propre pollution sur ceux qui n’en ont pas les moyens, qui en occasionne le moins par la faiblesse de leur économie) on ne fait que retarder la prise de décisions. De plus, tout concourt dans notre économie planétaire à faire de ces pays les futurs eldorados de l’industrie (coût très bas de la main d’œuvre, flexibilité et mobilité du personnel, absence de culture d’entreprise et du combat syndical, dynamisme de la nouvelle économie…), et donc par là-même, les futurs pollueurs de notre environnement.

Outre le fait que nous ne connaissons pas avec certitude le point d’équilibre et la frontière de l’irréversibilité des dommages encourus par la planète, du temps de réaction et de l’effet « boule de neige » des paramètres de la pollution, il est évident que les populations du monde entier aspirent à vivre mieux, donc à consommer plus dans notre conception du développement. On en a l’exemple à la fois magique et tragique en Chine et en Inde où la croissance à deux chiffres permet un essor fantastique mais se produit dans un contexte débridé, sans contrôle et sans aucunes préoccupations pour les problèmes écologiques.

Y a-t-il une alternative ? Produire et consommer autrement est-elle une utopie ?

Certains éléments interviendront dans les années futures qui amorceront une réflexion et peut-être des orientations différentes. La fin des gisements de pétrole est-elle un cauchemar de plus, où entrainera-t-elle de la part des chercheurs et des industriels des réponses adaptées à une crise mondiale ? Le nucléaire sera-t-il jugulé ? Une énergie  propre naîtra-t-elle des convulsions actuelles ? Autant de réponses incertaines, de point d’interrogations, autant de facteurs qui peuvent contrarier le cours de notre analyse dans un sens positif comme dans le négatif.

La seule certitude est qu’il y a urgence, que la nature n’attendra pas le bon vouloir de nos dirigeants d’entreprises, de nos chefs d’états et que nos ressources ne sont pas éternelles. Cela nous remet cruellement au centre du monde comme le premier être vivant qui peut influer sur son environnement d’une façon définitive. Cela nous oblige aussi à envisager l’avenir, non seulement en terme économique, mais aussi et surtout sous l’angle d’une morale à inventer pour conduire les affaires du monde et celles de nos entreprises créatrices de richesse et de bien-être.

Commenter cet article