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Florence au fil des années !

Publié le par Bernard Oheix

Dans la série des discours imposés mais écrits avec bonheur, celui-ci me tient particulièrement chaud au coeur. Imaginez, Florence J..., 40 ans, dont 19 à (quasi) vivre avec moi ! 19 années à se chercher,, se cerner et se supporter dans des bureaux ouverts ! Je l'ai vu, à 20 ans s'égarer, à 30 ans se trouver et elle est présente dans toute ma vie professionnelle depuis deux décénies. C'est Florence, une collaboratrice qui borde mon horizon. J'ai confiance en elle, elle me le rend bien même si la passion du début à laissé la place à la sérénité, l'expérience a pris le dessus sur les élans. Les vieux couples c'est cela !
Merci Florence, on a encore quelques années à "survivre" ensemble, je te retrouverai demain, comme chaque jour depuis 19 ans, derrière ton bureau et tu me lanceras un bonjour frais comme la rosée du matin et cela me donnera la certitude que j'existe encore et toujours et que la vie est belle !

Florence au fil des années :
 
la Tuquette en fleur dans un service de falabraques d’un OMACC lézardé où débarquait la silhouette jeune (non, c’est vrai !) d’un nouveau directeur adjoint. Florence l’amoureuse transie des doigts d’or d’un guitariste bigame, celle qui a failli se marier avec un vendeur à la sauvette, et qui, comme dans un film, a renvoyé sa robe chez le couturier au moment de passer la bague au doigt. Flo la motarde au blouson de cuir, resplendissante dans les concentrations Harley, accrochée à la taille de son compagnon de virées, se penchant à plus de 45 à l’heure dans les virages (vous pensez, une Harley !) …Mais aussi, la Jacquot, femme comblée du sémillant Portugais qui sut entrer dans sa vie avec toute l’attention qu’elle méritait, elle qui a tant à donner ! La Florence maman d’un ange blond (enfin !)…la Florence épanouie à l’orée de la quarantaine, sûre de sa place, érigeant les fondations d’une maison harmonieuse.
Et oui, notre Florence, nous savons presque tout de toi. Il n’y a presque plus d’inconnu dans cette longue relation qui nous unit depuis maintenant 19 ans.
Près de 50% de ta vie avec comme horizon la tronche de Bernard en train de sortir ses sempiternelles âneries, à écouter la voix de Sophie en train de tenter de mettre un peu d’ordre dans le désordre, à être assourdie par les rires d’Hervé et de Jean-Marc, à voir passer des stagiaires qui regardent avec leurs grands yeux cet équipage hybride de la culture événementielle dans laquelle tu règnes avec tes clefs d’or. Cela en fait des souvenirs à partager ! Nous connaissons tous ton aptitude rodée par les centaines, les milliers de dossiers que tu as traités, à te débattre dans les affres de chambres d’hôtels introuvables, de restaurants qui veulent fermer avant notre arrivée et de transports (pas aériens du tout !) qui changent leurs heures et déroutent même les meilleures volontés. Combien de caddies d’un « caffouch » encombré as-tu rempli d’orangina et de coca, les trimbalant d’une loge à l’autre, combien de machines à café as-tu allumées pour que le spectacle puisse se dérouler ?
Tu as su trouver ton chemin dans les dédales du Palais, même quand les cerbères d’une star voulaient t’interdire d’œuvrer pour le bien de tous, tu as su rester jusqu’à l’aube pour des concerts d’anthologie dans lesquels tu apportais ta fraicheur et ton appétit de vie, tu as su t’envoler dans les étoiles sur quelques concerts du Festival de Guitares. Tu n’as jamais décroché ton regard de cette ligne d’horizon que tu t’es traçée qui séparait le monde en deux parties : les bons et les méchants. Tu as toujours fait partie du monde des gentils parce que tu n’es pas capable de méchanceté, que tu ne connais pas l’envie et la jalousie, que tu es restée nature, entière, Florentesque !!!
Bien sûr nous avons vu parfois des larmes au coin de tes yeux charmants, bien sûr nous avons eu des fous rires à s’en décrocher la mâchoire, bien naturellement tout n’a pas toujours été rose… mais jamais totalement noir, non plus. Parfois entre deux eaux, nous avons frôlé les écueils des grandes eaux qui s’écoulaient de tes yeux bleus, parfois, la jeune Florence paniquée de vouloir trop bien faire (re)pointe son nez… nous la maîtrisons tellement cette peur désormais, que même toi, tu souffles lentement, tu aspires un peu d’air et que nous te retrouvons identique, précise, sans ces angoisses qui t’ont causé tant de soucis dans ce passé qui nous soude.
Mais oui Florence… si tu es la plus ancienne de mes collaboratrices, ce n’est pas pour rien ! Tu as acquis tes lettres de noblesse. Tu possèdes notre confiance, tu as ta place dans cette famille des événements cannois, tu es Florence, tu resteras notre Florence bien après que le cours du temps m’aura emporté dans sa tourmente. Je ne sais pas où j’errerai dans quelques saisons, mais je sais pertinemment où tu seras, toi ! Tu en as encore pour 20 ans avant de prendre ta retraite. Une petite vingtaine d’années à subir Sophie, à former ces jeunes qui débarquent avec la bouche en cœur et le désir de bien faire, à rire des mêmes bêtises d’une famille (dé)composée.
20 ans à voir grandir une petite Lou au sourire malicieux. Un jour, elle te demandera éblouie, de lui raconter ces belles histoires du show-biz dans lequel tu as vécu, toutes ces vedettes, ces stars que tu as rencontrées, croisées, celles à qui tu as tendu la main et qui t’ont remerciée d’un sourire et d’un clin d’œil complice.
Voilà Florence. Tu fais partie des meubles de l’Evénementiel, ils ont un peu de ta patine. Notre paradis futur, c’est en offrant du rêve que nous le gagnons. Il fait nul doute que tu es en train d’accumuler de nombreux points pour te rendre directement dans l’Eden des artistes. Ils t’accueilleront en organisant une grande fête. Sans toi, ils ne sauraient où manger, comment se déplacer et sous quel toit dormir. Rien que pour cela, ton fauteuil est déjà prêt : il n’attendra que quelques belles dizaines d’années, un demi-siècle et tu pourras enfin écouter le chant des anges avec la sérénité de celle qui a œuvré à embellir le monde avec ses petites mains de femme si ordinaire… qu’elles en deviennent magiques !
Vive tes 40 ans, vive tes prochaines 40 années !
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