Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LIse : ma petite fille, la poètesse !

Publié le par Bernard Oheix

Elle avait 7 ans, quand, après avoir traversé le cimetière du Père Lachaise avec son père, Lise s'est précipitée dans sa chambre pour écrire un poème.

Comme un grand cimetière est sa première composition. Depuis, avec régularité, elle se penche sur sa feuille blanche et fait jongler les mots avec des images.

Elle a désormais 9 ans et continue de chercher l'indicible dans les mystères d'une page blanche à noircir.

Comme un grand cimetière

 

Ce paysage vide

Cette tombe au milieu

Telle famille Roux

Telle famille Rauche ou telle famille Monverdier

Et cette tombe comme au cimetière

Imaginez la vôtre

Nous savons tous que la mort arrive un jour

Certaines personnes, c’est la maladie qui les poursuit

D’autres, c’est l’âge

Et encore

Mais je vous en conjure

Profitez de chaque instant de votre vie 

Depuis, elle scrute le monde qui l'entoure, et note avec conscience les impressions qui l'envahissent au détour d'une lecture, d'un spectacle ou tout simplement en regardant le monde se décliner à ses côtés.

 

Le Feu Fou

 

           Dans la nuit

    Il y a une ombre qui danse près de la forêt

C’est le feu qui s’approche à petits pas

Vite, il faut courir mais je ne cours pas

Je veux voir ce qui se cache derrière ces flammes

La bonté et le désir ou la peur et le malheur

Les flammes s’approchent

Je fais un pas mais le feu ne recule pas

Je me laisse emporter par le mélange de mes quatre pensées

Et pourtant, je suis bien devant vous en cet instant 

Après son grand-père qui tente l'aventure des mots avec constance depuis des années, son père, co-auteur de Café-Croisette et auteur d'un livre unanimement apprécié, Les joueurs du dimanche, après ses ainés qui tentent de polir les mots afin de leur donner du sens, il y a bien le regard éblouissant d'une petite fille qui sait regarder son univers et réinventer à 9 ans l'ordre des choses pour un monde meilleur.

À toi de jouer Lise, ce monde t'appartient !

Voir les commentaires

Un nouveau souffle ?

Publié le par Bernard Oheix

Longues nuits dans le désert. Et une lumière à l'horizon, une pointe vacillante qui me permet d'avancer, de sentir le souffle du vent, d'ouvrir la bouche et de respirer pour m'emplir les poumons d'un air vivifiant. Je revis, gagne chaque jour un peu plus de cette énergie qui m'avait abandonné.

Je marche tous les jours le long de la mer en respirant à plein poumons en un rituel de renaissance, et 3 fois par semaine, chez mon kiné, j'ouvre mon corps afin de retrouver mes sensations et la certitude d'un avenir !

Et je dis merci à la vie !

C'est au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, grâce à la présence de mon fils invité par son éditeur, en ce week-end du 5 et 6 octobre, que je vais renouer avec le monde des vivants.

Ma vie qui tournait au ralenti plonge soudainement dans un tourbillon d'émotions brutes. 

Il y a tout d'abord, Julien, avec son livre, Les joueurs du dimanche, qui s'installe sur une table, coincé entre deux autres auteurs d'Ovadia, guette le lecteur potentiel, croise des amis et joue sa partition de jeune écrivain au milieu de cette jungle foisonnante qui envahit ce village situé entre Mougins et Grasse si important pour moi.

C'est là que  j'ai grandi jusqu'à un CM2 décisif qui vit mon instituteur, Monsieur Legall, orienter ma vie en me permettant d'entamer un parcours scolaire en balayant une session programmée par un psychiatre d'opérette vers une "fin d'études" infamante. Il m'a offert ainsi l'espoir de lendemains chantants !

C'est aussi dans ce village que vivait André Aschièri, mon premier mentor. Il en devint un député-maire révolutionnaire pendant 40 ans, écolo bien avant l'heure, personnage atypique faisant honneur à la politique, ce qui, en cette période particulièrement glauque, devrait en inspirer plus d'un.

Il était professeur au collège de La Bocca et c'est là que nos chemins se sont croisés, en 4ème. Charismatique, chaleureux, pédagogue, il m'embarqua dans  son monde de rêves et d'action, me libérant de mes chaines et me permettant de grandir. Dans le monde du hand-ball, dont il était un fervent défenseur, il avait créé un club cannois dont j'étais l'avant-centre émérite, et des profondeurs de l'anonymat, chaque année, nous grimpions un échelon pour arriver jusqu'en Nationale III, période à laquelle je dus faire un choix entre mes études à l'université et ce sport qui me passionnait ! Mais nous ne nous sommes jamais perdus de vue, même si le temps et l'éloignement créèrent des brèches dans nos relations. Il restera un des 3 hommes qui a guidé ma vie et permis de devenir ce que je tente d'être au jour le jour, même après une Légionellose particulièrement éprouvante !

C'est à Mouans-Sartoux, dans une manifestation qu'il a créée il y a 37 ans, devenue un des plus grands festivals de France sur le thème du Livre qui a tant besoin d'être soutenu, que je replonge dans mon passé en regardant mon avenir (mon fils !)  dédicacer son livre tout comme je l'avais fait, l'an dernier, en ce même lieu, avec La métisse du peuple des épines. La vie ouverte sur l'avenir.

Des milliers de personnes déambulent entre les étals chargés de livres aux couleurs alléchantes, des dizaines de personnalités de la littérature et des arts (Enki Bilal, Bernard Weber, Magyd Cherfi, Boris Cyrulnik, Éric Orsenna, Edgarr Morin...) qui signent leurs oeuvres, débattent en public et s'offrent aux sourires de leurs fans. C'est le bonheur de retrouvailles, de découvertes, de discussions impromptues avec des poétesses, des cinéastes, des inconnus, de vieilles connaissances avec qui partager un verre et un moment d'intimité retrouvée pour des rêves d'un futur à construire.

Le Festival du Livre de Mouans-Sartoux, un évènement à vivre pleinement chaque année et la certitude de retrouver le désir de s'affranchir de ses peurs et d'espérer en l'avenir.

Julien Oheix a bien vendu son livre. Il plait énormément, tant ce n'est pas seulement de football dont il parle, dans un style magnifique, mais de la vie et des émotions inhérentes à l'expression de l'activité humaine à travers le prisme d'un ballon convoité par des joueurs.

C'est  le bonheur d'être ensemble, d'être et de regarder la fuite du temps, seule preuve évidente que nous sommes encore présents et décidés à affronter un avenir qui s'assombrit au fil des années.

Mais l'espoir reste ancré, comme une boussole qui doit guider nos pas !

Voir les commentaires

Un si long silence !

Publié le par Bernard Oheix

Dans le bruit et la fureur d'un été de chaleur, un voyage en Corse avec mes deux petites filles, Lise et Alma, dans la villa d'un beau-frère et de sa tribu, heureux de nous accueillir. Piscine, baignades, ballades aux sons des Muvrini, paradis enchanteur d'un moment de bonheur sur les plages de la Marana, dans les criques des eaux bleutés d'une Méditerannée de beauté, le rêve en quelque sorte !

Mais du paradis à l'enfer, il n'y a parfois que l'espace de quelques gouttes d'une eau rancie dans une canalisation oubliée !

Il existe dans la nature, bien des pièges que nous ne pouvons qu'entrevoir, à l'occasion d'un drame, d'une discussion autour d'une table en bonne compagnie, de l'impact d'un évènement sur notre environnement, tant d'autres possibilités d'ouvrir les yeux sur une réalité qui n'est pas la nôtre mais se conjugue au quotidien...

Et parfois, cette réalité vient se confronter avec notre présent.

En rentrant de cette Corse adorée, le rêve d'un bonheur accompli dans les yeux de mes petites filles, dans l'insouciance de vacances se terminant pour elles avant un retour sur Paris et une rentrée scolaire, le bonheur comme une évidence.

Et deux jours après leur départ, dans une soirée d'amitié pour des retrouvailles chez mes amis les Caramella à Mandelieu, un retour vers l'enfer.

Des tremblements violents, des frissons, la perte d'un sens de la réalité, l'équilibre en détresse, la peur au fond des triples avant de finir aux urgences à l'hôpital de Cannes pour une semaine de détresse.

La Légionellose, une maladie infectieuse dont la bactérie se développe dans les réseaux d'eaux douce, avec 15 à 20% de morbidité venait me rappeler que nous ne sommes que bien peu de chose et que la vie est un bien trop précieux pour être gaspillé !

Alors oui, j'ai passé 3 semaines au fond d'un trou noir, et si j'émerge aujourd'hui, c'est grâce à celle qui partage ma vie et a su anticiper les décisions à prendre sans que j'en sois moi-même conscient. Merci Thérèse de m'avoir obtenu un sursis. Mais le chemin vers la rédemption est long, avec 8kg en moins, une atonie de mes poumons et la perte de mon énergie... Je sors la tête enfin et j'aspire l'air avec bonheur. Je suis vivant et j'ai tant de choses à retrouver au fond de moi pour les partager avec ceux que j'aime... vous !

Voir les commentaires

Laurent Barat : un humoriste bien de chez nous !

Publié le par Bernard Oheix

Laurent Barat, je l'ai connu comme un môme, copain de mon fils, avec sa maman Dominique, une amie avec qui nous partagions des moments de parents attentionnés. Il était un garçon normal, plein de vie, avec une gouaille bien de chez nous, la langue pendue à la recherche d'un bon mot comme d'autres, à son âge, cherchent des trésors afin d'exister.

Rien ne nous laissait entrevoir qu'il y avait quelque chose de rare en lui, il a fallu du temps et qu'il s'acharne pour enfin atteindre son graal, le royaume d'une parole libérée qui fait mouche !

Je me souviens de son premier spectacle auquel j'ai assisté, salle de la Licorne à la Bocca, en notre présence obligée. Il possédait une rare présence sur scène et à l'évidence, avait trouvé sa voie, la parole comme un refuge, le bon mot comme pour dynamiter les convenances, l'humour en bandoulière !

Mais le talent inné à besoin de se confronter à la réalité et Laurent Barat a su prendre son envol. Pour cela, il fallait quitter son cocon, aller chercher des conseils, prendre de la hauteur, se confronter aux publics inconnus, à l'inspiration devant un micro et trouver sa raison d'être ! C'est ce qu'il a accompli, d'abord en tenant une rubrique sur France Bleue Azur pour des interventions humoristiques puis en faisant la première partie d'une tournée de Gad Elmaleh en 2015. Il a alors rejoint la capitale, travaillé avec des personnalités, rencontré des maîtres qui lui ont permis de devenir le Laurent Barat qui scintille désormais sur les scènes de la France, à la recherche d'un bon mot, d'un geste juste et d'une élégance dans l'humour qui sont sa marque de fabrique.

Dans ma voiture sur une autoroute écrasée de soleil en ce mois d'aout, nous prenons la route qui serpente vers Levens, ce territoire de mon enfance où vivait ma grand-mère que je ne peux évoquer sans nostalgie. À Tourettes-Levens, la route bifurque pour monter vers le château. Il faudra escalader les derniers kilomètres à pied pour se retrouver dans l'aire du spectacle suspendue au dessus du vide, cernée par des pics qui déchirent l'horizon en train de sombrer dans la nuit. Programmé dans les " Estivales" par le Docteur Frère, un homme politique de culture qui offrent des spectacles gratuits de qualité aux habitants de l'arrière pays comme pour compenser l'afflux de spectacles qui inondent la Côte, Laurent est à la maison pour un comme back dans la région de son enfance. Et quand il jaillit sur scène devant un public qui occupe les 400 places, c'est un homme heureux qui s'empare de la scène pour ne plus nous lâcher.

Il est devenu un vrai comédien, à trouvé l'inspiration, possède une personnalité atypique dans une période où les pièges d'un exhibitionisme facile sont tendus aux impétrants. Lui, pendant les deux heures de spectacle, saura jongler entre les bons mots, quelques imitations, un discours ouvert et un allant qui emporte le public dans sa déraison.

Bravo à toi, Laurent, d'avoir su nous emmener dans la jungle de ton esprit sans nous enfermer dans un comique troupier vulgaire. Bien au contraire, tu nous renvoies vers des zones délicieuses où l'humour fréquente le bon sens, où l'absurde côtoie la réalité et l'ovation finale du public est la juste récompense de ton talent.

Laurent Barat : un humoriste bien de chez nous !

C'est par Laurent lui-même que nous avons su qu'il était programmé à Tourrettes-Levens. Revenant de la plage, nous le croisons par hasard devant notre maison et il nous tombe dans les bras, heureux de nous retrouver. Puis, il enchaîne sur le livre de son copain, Julien Oheix, Les Joueurs du Dimanche dont il a lu l'article dans Nice-Matin. Il nous demande si nous en avons un et le règle immédiatement, avant de nous annoncer qu'il joue le lendemain à Tourrettes. Après avoir téléphoné à nos amis, les Doddy, qui habitent Levens, nous décidons de monter assister à son spectacle, tous ensemble et sans l'en avertir. Nous ne l'avons pas regretté, loin s'en faut et s'il a adoré le livre de son pote, notre fils, nous avons adoré son show !

Belle soirée issue d'une rencontre puisée dans la nuit des temps ! Et un conseil, si vous voyez un certain Laurent Barat programmé, foncez, vous ne le regretterez pas ! 

Voir les commentaires

Les arnaques du grand capital !

Publié le par Bernard Oheix

Retrouvé après bien des recherches ce texte adressé à Nexity il y a bien longtemps ! La preuve par l'absurde que c'est sur notre dos, jouant de notre crédulité et d'un attirail sophistiqué de lois plus iniques les unes que les autres, que ces groupes financiers opèrent en grugeant les "gogos" dont je fais partis attirés par l'odeur d'un argent qui ne serait pas gagné à la sueur de notre front !

Combien ai-je été naïf d'imaginer que  je pouvais jouer dans la cour des grands, et combien le système libéral est sophistiqué pour capter le salaire de nos peurs !

Lettre envoyé à l'organisme de gestion et aux nombreux pigeons grugés comme moi !

Petit rappel des faits :

Il y a 17 ans, je suis démarché pour acheter un studio dans une résidence étudiante à Nice avec service hôtelier dans le cadre d’un dispositif  s'appuyant sur la Loi Sceillier qui permet une défiscalisation sur les impôts sur le revenu...
Une banque, le Crédit Mutuel est le support de l’opération, il n’y a pas d’apport initial et l’argument de vente, sous le chapeau d’une loi officielle, est que c’est une épargne pour nos enfants sans douleurs dans un cadre absolument légal...
On signe en même temps l’ordre d’achat et un contrat qui confie a un organisme, la gestion du studio....
Sauf que la gestion est sous la forme d’un «Bail Commercial» est que, si nul n’est sensé ignorer la loi, nous ne savions pas ce qui allait arriver comme des dizaines de milliers d’épargnants concernés. 
De fusion en rachat, l’organisme initial disparait, racheté par Nexity, un grand groupe immobilier côté en bourse, siège social somptueux, rue de Vienne à Paris, PDG rétribué 1,5 million d’€ à l'époque (cf internet)...
Depuis 17 ans je rembourse donc mon crédit de 330€ compensé par un loyer étudiant de 290€ soit un débit indolore de 40€ plus la TVA que je paye chaque année et auxquels il faut rajouter les charges de propriétaires (environ 300€) et la taxe foncière  ( environ 300€ ).
Il faut noter que mon studio est loué 600€ aux étudiants qui l’occupent.
Le premier bail de 9 ans prolongé, je décide d’arrêter à la fin du deuxième bail pour vendre le studio afin d’aider mon fils qui vient d’avoir une petite une fille et qui doit acheter un appartement sur Paris pour se loger.
Et là, l’affaire se complique !
La société Nexity répond à la dénonciation de mon bail en exigeant une «soulte» de plus de 20 000€ pour dénonciation d’un bail commercial auxquels se rajoutent 21 000€ parce que trop de «propriétaires» ont dénoncé leur bail et que Nexity ne peux plus assumer la gestion rentable de l’unité «Central Fac» située à Nice.
En conclusion, si je veux récupérer «mon» studio pour le vendre, je dois régler 41 000€ pour ce bien dont le prix d’achat initial était de 48 000€...
Et en attendant, même si le bail est dénoncé, l’organisme Nexity est en droit d’en continuer l’exploitation «comme si de rien n’était» !

Il semblerait que depuis, ce montage ne soit plus toléré par l’état, mais plusieurs constats...
En contradiction avec l’argument initial, il n’y a aucun service hôtelier, une simple pancarte apposée dans l’entrée stipulant que si les locataires veulent déjeuner, c’est possible !!!!! Il n’y a pas de laverie et un gardien  occupe la pseudo «cafétéria» qui est un renfoncement  inaccessible !
Nexity a refusé de me recevoir pour une conciliation (je proposais de régler 20 000€ pour me dégager de cette histoire sordide), me stipulant qu’il n’y avait pas de négociation possible !!!!!
Il existe un forum sur internet ou des dizaines de personnes réagissent contre Nexity, eux mêmes piégés dans ce système où un grand groupe immobilier spolie les petits et moyens épargnants...
je fais confiance à l’armée d’avocats de Nexity qui flirtent avec les limites d’une loi depuis dénoncée...sauf que nous sommes seuls et que même les avocats que nous avons consultés nous conseillent de tenter une «conciliation» car nous sommes piégés dans un système où manifestement, les puissants groupes immobiliers et financiers font ce qu’il veulent au mépris de toute considérations humaine.

Cette lettre, partagée avec d'innombrables victimes comme moi d'un imbroglio insupportable, n'aura aucune réponse. Nexity, aux abonnés absents, s'est lancé dans des projets similaires autour du grand âge, résidences pour les vieux, et autres niches pour attraper le gogo, dont j'ai fait parti brillamment ! 

Je ne fais parti ni des riches, ni des pauvres, juste entre les deux, suffisamment pour bien vivre et espérer offrir à nos enfants, un peu de cet argent durement gagné !

Mais le système est bien verrouillé et si on vous offre une opportunité de gagner de l'argent, méfiez-vous tout de même, les pièges ne sont pas loin et les scandales sont légions !

Voir les commentaires

Les Joueurs du dimanche !

Publié le par Bernard Oheix

Les Joueurs du dimanche !

J'avais écrit Café-Croisette avec Julien Oheix mon fils, une aventure passionnante, reflet de cette confiance que nous nous portons et qui se traduisit par un roman de détente, un polar de plage pour les cannois et ceux qui rêvent d'une Côte d'Azur où il fait bon jouer aux boules au pied du Palais des Festivals de Cannes en dégustant un aïoli chez Annie, la patronne du Bar du Marin !

En éditant personnellement ce nouvel opus qui a séduit les Éditions Ovadia, Julien nous prouve qu'il possédait bien deux des mains qui ont pondu Café Croisette et y rajoute un coeur et un cerveau, les siens !

Les joueurs du Dimanche est un bijou serti de beaux et bons sentiments. Écrit dans une langue suave et poétique, il nous embarque sur les traces d'un joueur enfant qui découvre le paysage du sport et qui, toute sa vie, s'échinera a ne pas couper ce lien. Il nous conte les tribulations d'un jeune qui grandit et affronte le monde moderne tout en continuant a pratiquer avec constance son activité physique autour de ce ballon rond bondissant entre les aléas des blessures et la nécessaire construction d'une existence à mener.

Par une série de chapitres, certains légers comme les impressions fugaces d'un môme doué, d'autres graves comme les incidents d'une vie, l'auteur nous embarque dans une allégorie de la vie qui a un tapis de gazon vert comme assise ! 

Et c'est beau, touchant, renvoyant à la nature humaine. La violence, l'entraide, la solidarité, l'humour, errent entre les pieds de ces joueurs anonymes ou célèbres, de ces parents suspendus aux exploits de leur enfant, de ces idoles aux supporters, de ces fantômes disparus comme des rêves avortés.

C'est un livre à lire absolument, qui vous transportera dans des émotions nichées au fond de vous. Nous avons tous des jardins secrets, et Julien Oheix, en dévoilant un des siens, nous offre une belle page de la vie peuplée de beaux sentiments.

Alors n'hésitez pas. Vous pouvez le trouver dans 200 librairies en France, le commander s'il n'est pas en dépôt, aller l'acheter au tabac de La Bocca à Cannes, ou le régler par Amazone...

Vous ne le regretterez pas, tant quand il parle de lui, il nous parle à tous, des plus belles choses de la vie, ce qui n'est pas désagréable en cette période bien compliquée à décrypter !

​​​​​​​Bravo à toi, Julien Oheix, je suis fier de ton oeuvre ! 

Voir les commentaires

Le journal d'un artiste

Publié le par Bernard Oheix

Le journal d'un artiste

De ville en ville, Edouard Baer à promené son équipe en explorant les multiples facettes de cette France qui tente d'oublier les vicissitudes d'une période particulièrement troublée. Dans le pays, dans sa vie, dans un paysage mortifère que l'avenir sombre fait craquer, il a débarqué avec ce regard perçant d'un artiste atypique qui fait front avec courage au déchaînement de haine qui s'abat sur les consciences.

L'histoire des hommes jugera de la réalité des faits, mais les spectateurs qui ont décidé de venir voir son travail sont repartis avec la certitude que l'artiste Edouard Baer est bien un être atypique qui a su les embarquer dans un univers baroque dévoilant les multiples facettes du talent brut qui se trouve en chacun de nous.  

 

C'est deux jours avant le spectacle que sa troupe de saltimbanques débarque sur les lieux. Des jeunes ou moins jeunes artistes locaux sont convoqués pour des auditions, chorales d'enfants, écoles de danse, musiciens, personnages porteurs de rêves. Dans un joyeux désordre, certains seront retenus pour jouer sur la scène dans un mélange de genres totalement inédit, porté à bout de bras par un héraut à la voix suave et au rire communicatif qui fera office de monsieur loyal.

Des numéros professionnels interprétés par les acteurs de sa troupe vont ainsi se télescoper avec les numéros des amateurs dans un gigantesque désordre parfaitement réglés ou la seule contrainte est le rire et le regard distancé sur le statut de l'artiste et le désir des spectateurs.

Et bien sûr, ce melting-pot abracadabresque s'enrichit de l'histoire locale, des sites alentour et de l'image et des traditions de la région.

 

C'est réjouissant, renvoyant au statut de l'artiste, à sa place dans la société. Les amateurs apportent un vent de fraicheur derrière l'extrême professionnalisme des artiste qui réussissent à créer l'illusion. C'est ainsi que des personnages fantômes éclairent la scène, un robin des bois ubuesque, une parodie de Fernandel, un géant que l'on extirpe de la salle et que l'on ne pourra caser sur la scène jusque dans un final grandiose où il apparaitra comme un dieu vivant.

Chaque moment de cette aventure artistique apporte son lot de surprises, parfois décalées, à côté de la plaque ou au coeur d'une histoire en train de se faire, sans aucunes limites au bon goût et à la précision.

Disons-le, c'est frais, réjouissant, impertinent et communicatif.

Et quand sur le toit du théâtre, les artistes se mêlent au public pour un pot de l'amitié, le spectacle continue en grandeur nature tant cette expérience vivifiante supprime les codes traditionnels du spectacle vivant.

Et le fait que Julien Oheix soit le responsable de la tournée et tente de gérer ce joyeux bordel, m'a rendu fier de mon fils.

Merci monsieur Édouard Baer d'avoir semé un rayon de lumière dans cette période où l'obscurité tente de nous priver de nos repères. En les abolissant par le spectacle, vous nous avez redonné le goût des belles choses !

Voir les commentaires

Festival du livres de Nice

Publié le par Bernard Oheix

Festival du livres de Nice

Un festival du livres, pour un auteur, c'est l'angoisse d'être confronté aux monstres de la littérature qui règnent sur les ventes est attirent en masse le public (n'est-ce pas monsieur Foenkinos !), c'est aussi l'espoir permanent d'une vente, d'une rencontre, d'un espoir instillé par un passant attentionné, par une autrice qui trône à vos côtés et se débat ans la même problématique que vous, exister, toucher l'autre, éclairer son avenir !

Je suis donc arrivé en ce vendredi 31 mai, la boule au ventre, me suis installé sur le stand de mon éditeur Ovadia devant ma pile de livres, et dans le soleil irradiant, attendu mon futur lecteur, celui qui s'affranchirait de 18€ pour m'offrir le rêve d'une émotion en partage !

Disons-le crûment, les débuts furent difficile ! Les 8 auteurs présents des éditions Ovadia, sous l'oeil complice et maternel de Laurence Berlioz, la responsable de notre petite tribu,  n'en menaient pas large. Et quand les portes du Festival s'ouvrirent, une cohorte de lecteurs potentiels, l'oeil fureteur, se déversèrent entre les rangées de stands, les visages hiératiques des auteurs devant les piles colorées de livres aux noms tout aussi improbables que le mien.

Et le temps s'étira jusqu'à l'infini, même si à mes côtés, une autrice, Roselyne Giacchero, vendait et trustait les achats de notre groupe. Heureusement qu'elle était sympathique et trouvait les mots pour me consoler, sinon, je l'aurais détestée !

C'est donc sur le score pharamineux de 3 livres de La Métisse du peuple des Épines et d'un Les joueurs du Dimanche de mon fils Julien Oheix, un livre remarquable tout droit sorti des presses dont je vous reparlerai, que la première journée s'acheva avec un retour sur Cannes, le moral dans les chaussettes, et un bouchon s'ur l'autoroutes de plus de 15 kms qui me fit définitivement haîr l'idée même d'y retourner le lendemain !

Surtout, que le lendemain, les choses n'empirèrent point mais ne s'améliorèrent pas ! Le samedi, en fin de journée, malgré le vent entêtant, je n'avais réussi l'exploit que d'en vendre 3 autres des miens, et un seul de mon fils en prime !

6 métisses et deux joueurs du dimanche achetés pour 18h de présence, l'horreur absolue que mon éditeur, au moment de mon départ, la mine déconfite, balaya en me serrant dans ses bras pour me donner de l'espoir.... "-c'est demain que cela va se passer pour toi, ne perd pas courage !"

Mais la nuit fut dure, je le concède !

Et quand, le dimanche se leva et que je fis la première vente de mon stand, enchaînant les achats sous l'oeil désarmé de mes collègues, je sus que Frédéric était non seulement mon éditeur mais aussi un prophète ! Toute la journée, par vagues, je vendis mon âme avec délice, accrochant le passant avec délectation et obtenant 14 ventes de La Métisse et 3 des Joueurs du dimanche  pour culminer à 20 du mien et à 5 de mon fils ! Banco, et merci Frédéric Ovadia !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Alors que reste-t-il de ces 3 journées entre l'espoir et le bonheur... quelques livres vendus offrant un peu de baume au coeur de votre ego, des discussions passionnées entre auteurs et avec les acheteurs potentiels... bien sûr !

Mais ce que je retiendrai de ces longues heures, c'est le regard complice du dessinateur Beltramo évoquant les sorties de neige à Caille avec notre prof Dédé Aschiéri, c'est René, fendant la foule en voyant mon nom pour me rappeler que nous étions au Lycée Carnot ensemble, c'est Jacline qui évoque avec nostalgie ce Festival de Digne où nous étions allés voir Philippe Garrel, c'est Ginette, la maman d'amis qui me transmet le bonjour de visages qui se sont fondus dans l'ombre du passé, c'est Philippe né à Madagascar et fasciné par le destin de Talike ou ce couple dont la femme porte un collier Antandroy acheté à Tuléar...

C'est aussi tous ces amis, Isabelle et Luc, Patrick Mottard devant ses nombreux livres avec Dominique goguenarde devant nos angoisses, Zineb et son amie éclairant d'un sourire les travées du jardin Albert 1er, Badou et sa bande dont Bakary, joueur de foot, qui repartira avec le livre de mon fils Julien.

C'est aussi toutes ces autrices et auteurs qui partagent le même rêve que vous. Pascale est sa gifle magistrale d'un recueil de nouvelles sur l'amour, qu'avec ses partenaires, Sandrine et autres, elles réussirent à diffuser en épuisant leur stock de 45 livres. C'est Anthony Armando et son doux visage sur sa trottinette, Roselyne Giacchero, 40 livres vendus et ses mots de tendresse et de réconfort qui vous ouvre les secrets des portes du Nil et des pyramides.

C'est aussi ces inconnus qui s'arrêtent pour vous écouter, vous regarder et qui vous offrent un moment d'éternité !

Voir les commentaires

Festival du Film : This is the end !

Publié le par Bernard Oheix

Et voilà que retentissent les trompettes de la remise des prix du Festival 2024 !

Pour moi, 36 films au compteur, un score tout à fait exceptionnel compte-tenu de la situation, avec une partie de l'équipe de la Pampa en train de fêter le véritable accueil enthousiasmant du public dans mon jardin, deux petites filles (les miennes, Lise et Alma) sur les bras, et les difficultés générées par un système qui, malgré des salles loin d'être pleines, empêche l'accès aux séances de trop nombreux cinéphiles.

Mais 36 films exclusivement à la salle de la Licorne, couvrant toutes les sélections, c'est un beau score, et ce d'autant plus que cette édition nous aura réservé de belles surprises et un panorama mondial d'une grande qualité !

Et à tout d'abord, honneur à un cinéma français qui s'affiche dans une forme étonnante, multipliant les propositions originales, avec de jeunes cinéastes, de nombreuses réalisatrices, des actrices et acteurs portant des projets ancrés dans le territoire d'une France plurielle.

Il y a bien sûr, La Pampa d'Antoine Chevrolier, un 1er film magistral où, sur fond d'un rodéo à moto, une amitié indéfectible entre deux jeunes, le conformisme de conventions sociales qui condamne l'homosexualité de l'un pour son coach, l'amour d'un père qui ne sait l'exprimer si ce n'est dans sa passion pour la victoire en moto-cross, dessine un monde imparfait que rien n'entravera dans sa marche funeste. Ce film est appelé à obtenir un vrai succès populaire pour sa sortie à l'automne, tant, à Cannes, chaque représentation a débouché sur une standing-ovation.

Tout aussi envoutant En Fanfare d'Emmanuel Courcol qui mêle la musique et le la découverte du frère inconnu, tromboniste dans une fanfare, avec un chef d'orchestre célèbre atteint d'une leucémie. Une saga autour d'une famille que la musique réunit et qui survivra aux drames de la vie.

Le roman de Jim des frères Larrieu est une bouleversante ode à la paternité porté par un Karim Leclou d'une justesse incroyable. Père de substitution, il va élever Aymeric jusqu'à ses 10 ans et l'irruption d'un père biologique qui va lui arracher cet enfant et partir vivre au Québec. Des années plus tard, cet enfant revient pour solder ses comptes avec celui qu'il pense l'avoir abandonné. Un casting magnifique (Sara Giraudeau, Laétita Dosh...), une caméra qui s'approche des personnages dans les paysages grandioses du Jura, un bijou dont on ne sort pas indemne !

Animale d'Emma Benestan se déroule en Camargue, celle des taureaux et des chevaux. Une jeune femme (Incroyable Oulaya Amamra) va vivre un drame et n'aura de cesse de se venger, sur le fil d'une fiction onirique, entre le cauchemar et les souvenirs qui émergent petit à petit, elle réussira à reprendre son destin en main. Vision étonnante du monde macho des razzeteurs et de l'affirmation d'une femme qui communie avec les animaux pour se venger des hommes. 

L'Amour Ouf de Gilles Lellouche est un film passionnant sur l'éternel thème d'un amour fou d'adolescents qui ne pourra se conclure qu'après la violence, l'injustice et la prison. Clotaire n'est pas armé pour affronter sa vie et ne s'exprime que par la violence, Jackie va meubler sa vie de vide. Ils vont pourtant se retrouver et affronter leur passion, réussir à tirer un trait sur le passé afin de s'approprier un avenir. C'est beau et haletant, c'est l'amour revisité dans un univers de fureur et de bruits. C'est une vision moderne mais si juste des sentiments éternels qui font qu'un homme et une femme sont parfois fait l'un pour l'autre contre les aléas du présent !

Il n'y avait pas que les films français pour briller, quelques perles d'horizons lointains venaient nous plonger dans des univers que nous ne voulons pas toujours voir et qui ouvraient des portes sur l'au-delà qui nous entoure.

Le Village près du Paradis de Mo Harawe (Somalie) décrit la survie quotidienne d'une famille désaccordée coincée entre des clans, dans un pays de misère et de guerres, avec des drones qui bombardent des cibles sur les routes. Manger est le seul objectif d'une journée de labeur à enterrer des morts ou vendre des tissus sur des étals de fortune. Pourtant, des femmes vont tenter de prendre leur destin en main et créer l'espoir d'un monde meilleur. 

Norah de Tawfik Alzaidi (Arabie Saoudite) joue de la même variation, celle d'une solidarité entre femmes dans un pays de misère, quand la fragilité de l'existence ne gomme pas la solidarité et l'entraide.

 All we imagine as light est un film indien en compétition d'une réalisatrice Payat Kapadia qui montre l'aliénation des femmes empêtrées dans un réseau de règles, un corset de liens qui les enferment dans la domination des hommes et des clans. Pourtant Prabha et Anu vont réussir à se libérer de leurs chaînes et vivre leur vie. Un germe d'espoir dans un océan d'aliénation.

Et je ne peux que terminer, même si je n'ai vu que 50% de la sélection, à l'heure de la montée du tapis rouge pour la remise des prix, par deux films en compétition qui pour moi, sont les deux bijoux de cette édition.

Ma Palme d'or va à La plus précieuses des marchandises de Michel Hazanavicius, un film d'animation moi qui n'aime que très peu l'animation. C'est un chef d'oeuvre qu'il aurait été impossible de tourner en réel et qui grâce à ce trait incroyable nous plonge dans les remugles de l'histoire pour faire émerger un conte de fée à vous tirer des larmes. Indispensable et merci monsieur Hazanavicius.

Et le prix spécial du jury est attribué à The Seed of the sacres Fig de l'iranien Mohammad Rasoulof, qui ose, dans un pays de dictature porter la parole de ceux qui refusent de vivre dans le passé, sous la botte de fer d'un régime qui les prive de tous les droits et des rêves d'un monde meilleur. Bravo à ce cri dans la nuit iranienne porteur d'un espoir.

Voir les commentaires

Festival du Film : 17 films et après !

Publié le par Bernard Oheix

Festival du Film 2024, et comme à chaque édition, ce frisson indicible à l'idée de partir sur les chemins de la découverte d'un 7ème Art libéré de toutes les entraves d'un monde sclérosé. Et en cette année 2024, avouons que la lecture de la réalité vaut bien la fiction la plus osée qu'un scénariste qui aurait abusé de produits illicites, puisse imaginer !

Nous nous préparons donc, comme de sages élèves qui auraient bien fait leurs devoirs pour la composition finale : aller au cinéma régulièrement tout au long de l'année, remplir un dossier en février avec une lettre de motivation afin de justifier le privilège d'un badge cinéphile, respecter les consignes de Cannes Cinéma, assister à la présentation, passer des heures sur son téléphone afin de tenter de trouver des places disponibles dans les quotas diminués des cinéphiles, trop âgés et sans intérêts pour les pontes du Festival ! 

Mais quand la lumière s'éteindra et que le cadre noir de l'écran s'illuminera, toujours cet incroyable sentiment de pénétrer dans une cité interdite où tout devient possible !

17 films en 4 jours, une moyenne raisonnable compte tenu de la présence en mon home d'une horde de cinéphiles venant de Corse, de Bresse et de Paris (sans badges, eux qui depuis plus de 10 ans débarquent sanglés de leur sésame mais que les contraintes actuelles condamnent à voler des places en catimini !).

Mais le nombre de films ne fait pas la qualité et du 15ème au dernier de ce matin, la sortie précipité après 30 minutes de projection, pour les 3 films... un chinois incongru de femmes qui chantent pendant une demi heure sans que ne se dessine la moindre esquisse d'un scénariste au travail, Rumours avec une pléiade d'acteurs (Kate Blanchet, Ménochet...) singeant un G7 improbable et qui ne cultive que l'ennui et le désir de vrais morts-vivants, et enfin Les reines du drame où des trans exacerbées se pelotent sans retenue et sans aucun espoir d'attirer notre attention !

Bon, mais heureusement, il y a aussi de bons films, de ceux qui touchent et nous donnent la certitude qu'une équipe s'est soudée afin de transmettre un message, une humeur, un désir de faire et de partage.

C'est le cas avec Les Fantômes de Jonathan Millet, (Semaine de la Critique) une fiction qui plonge dans les horreurs de l'après guerre de Syrie. Un commando secret traque les tortionnaires qui ont tué et violé au nom de la loi de Bachar... Une quête douloureuse, complexe et dangereuse qui nous attire dans sa toile et ne laisse pas indifférent. C'est aussi avec La femme à l'aiguille, (en compétition), le destin tragique d'une femme qui se retrouve complice dans un traffic d'enfants, un film saisissant et prenant qui pose le problème de ces naissances non désirées et débouche sur l'horreur du sacrifice. À voir absolument !

Vingt dieux, (Un certain regard) un premier film de Louise Courvoisier est une ode à l'amitié et à l'amour. Totone se retrouve en charge de sa petite soeur de 7 ans et décide de créer son propre fromage, un comté de qualité grâce à des expédients (vol de lait, recettes à dénicher et une bande de copains soudés autour de son projet fou. Film fort et fascinant sur la vie dans un village, l'espoir et le désespoir, l'amour et la lutte pour survivre. Nul doute que la caméra d'or ne sera pas loin de cette oeuvre sans complaisance aux relents de la vie de ses campagnes sans espoirs.

La mer au loin (semaine de la critique), de Saïd Hamich Benlarbi est une ode à l'espoir. Des clandestins sans papiers vivent à Marseille et un marocain va rencontrer l'amour auprès d'une Anna Mouglalis, sublime. Un retour au Maroc pour solder sa rencontre va dérégler son amour mais le film se terminera sur le bonheur d'accepter de n'être ni Marocain, ni Français, mais simplement un homme qui s'accepte et décide de prendre sa vie en main auprès de celle qu'il aime, sans frontières désormais !

La prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy (Quinzaine des cinéastes) réunit Isabelle Huppert et Hafsia Herzi dans une ode à l'amitié, à la volonté de s'émanciper de deux femmes qui croisent leur chemin dans le hall d'une prison où elles viennent visiter leur conjoint respectif. Un film élégant, intelligent et qui offre deux facettes de la vie de femmes qui tentent de trouver un sens au séisme déclenché par des hommes de pouvoir qui les laissent seules pour trouver une solution à leur destin tragique !

Notons qu'après avoir été gardienne de prison dans Borgo, Hafsia Herzi est cette fois-ci, visiteuse de prison, et que son parcours dans le cinema devra un jour s'émanciper des portes des pénitenciers ! On l'espère pour elle tant c'est une actrice remarquable et touchante d'une grâce visuelle magique !

 

Il y a tant d'autres films dont on pourrait parler, et aussi tous ceux que l'on a pu voir. Mais il reste encore 6 jours de Festival pour dévorer d'autres oeuvres et la certitude de trouver des pépites qui nous ferons rêver d'un monde meilleur ou les êtres pourront s'émanciper de leurs chaines et atteindre un peu de ce bonheur qui nous tend les bras et que nous tentons de saisir désespérément.

Alors, je vais me précipiter vers Le Limonov de Kyril Serebrennikov en espérant m'embarquer pour un long voyage sur les traces d'un poète hors du commun !

Vite, le cinéma m'attend !

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 > >>