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Les Joueurs du dimanche !

Publié le par Bernard Oheix

Les Joueurs du dimanche !

J'avais écrit Café-Croisette avec Julien Oheix mon fils, une aventure passionnante, reflet de cette confiance que nous nous portons et qui se traduisit par un roman de détente, un polar de plage pour les cannois et ceux qui rêvent d'une Côte d'Azur où il fait bon jouer aux boules au pied du Palais des Festivals de Cannes en dégustant un aïoli chez Annie, la patronne du Bar du Marin !

En éditant personnellement ce nouvel opus qui a séduit les Éditions Ovadia, Julien nous prouve qu'il possédait bien deux des mains qui ont pondu Café Croisette et y rajoute un coeur et un cerveau, les siens !

Les joueurs du Dimanche est un bijou serti de beaux et bons sentiments. Écrit dans une langue suave et poétique, il nous embarque sur les traces d'un joueur enfant qui découvre le paysage du sport et qui, toute sa vie, s'échinera a ne pas couper ce lien. Il nous conte les tribulations d'un jeune qui grandit et affronte le monde moderne tout en continuant a pratiquer avec constance son activité physique autour de ce ballon rond bondissant entre les aléas des blessures et la nécessaire construction d'une existence à mener.

Par une série de chapitres, certains légers comme les impressions fugaces d'un môme doué, d'autres graves comme les incidents d'une vie, l'auteur nous embarque dans une allégorie de la vie qui a un tapis de gazon vert comme assise ! 

Et c'est beau, touchant, renvoyant à la nature humaine. La violence, l'entraide, la solidarité, l'humour, errent entre les pieds de ces joueurs anonymes ou célèbres, de ces parents suspendus aux exploits de leur enfant, de ces idoles aux supporters, de ces fantômes disparus comme des rêves avortés.

C'est un livre à lire absolument, qui vous transportera dans des émotions nichées au fond de vous. Nous avons tous des jardins secrets, et Julien Oheix, en dévoilant un des siens, nous offre une belle page de la vie peuplée de beaux sentiments.

Alors n'hésitez pas. Vous pouvez le trouver dans 200 librairies en France, le commander s'il n'est pas en dépôt, aller l'acheter au tabac de La Bocca à Cannes, ou le régler par Amazone...

Vous ne le regretterez pas, tant quand il parle de lui, il nous parle à tous, des plus belles choses de la vie, ce qui n'est pas désagréable en cette période bien compliquée à décrypter !

​​​​​​​Bravo à toi, Julien Oheix, je suis fier de ton oeuvre ! 

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Le journal d'un artiste

Publié le par Bernard Oheix

Le journal d'un artiste

De ville en ville, Edouard Baer à promené son équipe en explorant les multiples facettes de cette France qui tente d'oublier les vicissitudes d'une période particulièrement troublée. Dans le pays, dans sa vie, dans un paysage mortifère que l'avenir sombre fait craquer, il a débarqué avec ce regard perçant d'un artiste atypique qui fait front avec courage au déchaînement de haine qui s'abat sur les consciences.

L'histoire des hommes jugera de la réalité des faits, mais les spectateurs qui ont décidé de venir voir son travail sont repartis avec la certitude que l'artiste Edouard Baer est bien un être atypique qui a su les embarquer dans un univers baroque dévoilant les multiples facettes du talent brut qui se trouve en chacun de nous.  

 

C'est deux jours avant le spectacle que sa troupe de saltimbanques débarque sur les lieux. Des jeunes ou moins jeunes artistes locaux sont convoqués pour des auditions, chorales d'enfants, écoles de danse, musiciens, personnages porteurs de rêves. Dans un joyeux désordre, certains seront retenus pour jouer sur la scène dans un mélange de genres totalement inédit, porté à bout de bras par un héraut à la voix suave et au rire communicatif qui fera office de monsieur loyal.

Des numéros professionnels interprétés par les acteurs de sa troupe vont ainsi se télescoper avec les numéros des amateurs dans un gigantesque désordre parfaitement réglés ou la seule contrainte est le rire et le regard distancé sur le statut de l'artiste et le désir des spectateurs.

Et bien sûr, ce melting-pot abracadabresque s'enrichit de l'histoire locale, des sites alentour et de l'image et des traditions de la région.

 

C'est réjouissant, renvoyant au statut de l'artiste, à sa place dans la société. Les amateurs apportent un vent de fraicheur derrière l'extrême professionnalisme des artiste qui réussissent à créer l'illusion. C'est ainsi que des personnages fantômes éclairent la scène, un robin des bois ubuesque, une parodie de Fernandel, un géant que l'on extirpe de la salle et que l'on ne pourra caser sur la scène jusque dans un final grandiose où il apparaitra comme un dieu vivant.

Chaque moment de cette aventure artistique apporte son lot de surprises, parfois décalées, à côté de la plaque ou au coeur d'une histoire en train de se faire, sans aucunes limites au bon goût et à la précision.

Disons-le, c'est frais, réjouissant, impertinent et communicatif.

Et quand sur le toit du théâtre, les artistes se mêlent au public pour un pot de l'amitié, le spectacle continue en grandeur nature tant cette expérience vivifiante supprime les codes traditionnels du spectacle vivant.

Et le fait que Julien Oheix soit le responsable de la tournée et tente de gérer ce joyeux bordel, m'a rendu fier de mon fils.

Merci monsieur Édouard Baer d'avoir semé un rayon de lumière dans cette période où l'obscurité tente de nous priver de nos repères. En les abolissant par le spectacle, vous nous avez redonné le goût des belles choses !

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Festival du livres de Nice

Publié le par Bernard Oheix

Festival du livres de Nice

Un festival du livres, pour un auteur, c'est l'angoisse d'être confronté aux monstres de la littérature qui règnent sur les ventes est attirent en masse le public (n'est-ce pas monsieur Foenkinos !), c'est aussi l'espoir permanent d'une vente, d'une rencontre, d'un espoir instillé par un passant attentionné, par une autrice qui trône à vos côtés et se débat ans la même problématique que vous, exister, toucher l'autre, éclairer son avenir !

Je suis donc arrivé en ce vendredi 31 mai, la boule au ventre, me suis installé sur le stand de mon éditeur Ovadia devant ma pile de livres, et dans le soleil irradiant, attendu mon futur lecteur, celui qui s'affranchirait de 18€ pour m'offrir le rêve d'une émotion en partage !

Disons-le crûment, les débuts furent difficile ! Les 8 auteurs présents des éditions Ovadia, sous l'oeil complice et maternel de Laurence Berlioz, la responsable de notre petite tribu,  n'en menaient pas large. Et quand les portes du Festival s'ouvrirent, une cohorte de lecteurs potentiels, l'oeil fureteur, se déversèrent entre les rangées de stands, les visages hiératiques des auteurs devant les piles colorées de livres aux noms tout aussi improbables que le mien.

Et le temps s'étira jusqu'à l'infini, même si à mes côtés, une autrice, Roselyne Giacchero, vendait et trustait les achats de notre groupe. Heureusement qu'elle était sympathique et trouvait les mots pour me consoler, sinon, je l'aurais détestée !

C'est donc sur le score pharamineux de 3 livres de La Métisse du peuple des Épines et d'un Les joueurs du Dimanche de mon fils Julien Oheix, un livre remarquable tout droit sorti des presses dont je vous reparlerai, que la première journée s'acheva avec un retour sur Cannes, le moral dans les chaussettes, et un bouchon s'ur l'autoroutes de plus de 15 kms qui me fit définitivement haîr l'idée même d'y retourner le lendemain !

Surtout, que le lendemain, les choses n'empirèrent point mais ne s'améliorèrent pas ! Le samedi, en fin de journée, malgré le vent entêtant, je n'avais réussi l'exploit que d'en vendre 3 autres des miens, et un seul de mon fils en prime !

6 métisses et deux joueurs du dimanche achetés pour 18h de présence, l'horreur absolue que mon éditeur, au moment de mon départ, la mine déconfite, balaya en me serrant dans ses bras pour me donner de l'espoir.... "-c'est demain que cela va se passer pour toi, ne perd pas courage !"

Mais la nuit fut dure, je le concède !

Et quand, le dimanche se leva et que je fis la première vente de mon stand, enchaînant les achats sous l'oeil désarmé de mes collègues, je sus que Frédéric était non seulement mon éditeur mais aussi un prophète ! Toute la journée, par vagues, je vendis mon âme avec délice, accrochant le passant avec délectation et obtenant 14 ventes de La Métisse et 3 des Joueurs du dimanche  pour culminer à 20 du mien et à 5 de mon fils ! Banco, et merci Frédéric Ovadia !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Bernard triomphant par mon ami photographe, le talentueux Éric Dervaux !

Alors que reste-t-il de ces 3 journées entre l'espoir et le bonheur... quelques livres vendus offrant un peu de baume au coeur de votre ego, des discussions passionnées entre auteurs et avec les acheteurs potentiels... bien sûr !

Mais ce que je retiendrai de ces longues heures, c'est le regard complice du dessinateur Beltramo évoquant les sorties de neige à Caille avec notre prof Dédé Aschiéri, c'est René, fendant la foule en voyant mon nom pour me rappeler que nous étions au Lycée Carnot ensemble, c'est Jacline qui évoque avec nostalgie ce Festival de Digne où nous étions allés voir Philippe Garrel, c'est Ginette, la maman d'amis qui me transmet le bonjour de visages qui se sont fondus dans l'ombre du passé, c'est Philippe né à Madagascar et fasciné par le destin de Talike ou ce couple dont la femme porte un collier Antandroy acheté à Tuléar...

C'est aussi tous ces amis, Isabelle et Luc, Patrick Mottard devant ses nombreux livres avec Dominique goguenarde devant nos angoisses, Zineb et son amie éclairant d'un sourire les travées du jardin Albert 1er, Badou et sa bande dont Bakary, joueur de foot, qui repartira avec le livre de mon fils Julien.

C'est aussi toutes ces autrices et auteurs qui partagent le même rêve que vous. Pascale est sa gifle magistrale d'un recueil de nouvelles sur l'amour, qu'avec ses partenaires, Sandrine et autres, elles réussirent à diffuser en épuisant leur stock de 45 livres. C'est Anthony Armando et son doux visage sur sa trottinette, Roselyne Giacchero, 40 livres vendus et ses mots de tendresse et de réconfort qui vous ouvre les secrets des portes du Nil et des pyramides.

C'est aussi ces inconnus qui s'arrêtent pour vous écouter, vous regarder et qui vous offrent un moment d'éternité !

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Festival du Film : This is the end !

Publié le par Bernard Oheix

Et voilà que retentissent les trompettes de la remise des prix du Festival 2024 !

Pour moi, 36 films au compteur, un score tout à fait exceptionnel compte-tenu de la situation, avec une partie de l'équipe de la Pampa en train de fêter le véritable accueil enthousiasmant du public dans mon jardin, deux petites filles (les miennes, Lise et Alma) sur les bras, et les difficultés générées par un système qui, malgré des salles loin d'être pleines, empêche l'accès aux séances de trop nombreux cinéphiles.

Mais 36 films exclusivement à la salle de la Licorne, couvrant toutes les sélections, c'est un beau score, et ce d'autant plus que cette édition nous aura réservé de belles surprises et un panorama mondial d'une grande qualité !

Et à tout d'abord, honneur à un cinéma français qui s'affiche dans une forme étonnante, multipliant les propositions originales, avec de jeunes cinéastes, de nombreuses réalisatrices, des actrices et acteurs portant des projets ancrés dans le territoire d'une France plurielle.

Il y a bien sûr, La Pampa d'Antoine Chevrolier, un 1er film magistral où, sur fond d'un rodéo à moto, une amitié indéfectible entre deux jeunes, le conformisme de conventions sociales qui condamne l'homosexualité de l'un pour son coach, l'amour d'un père qui ne sait l'exprimer si ce n'est dans sa passion pour la victoire en moto-cross, dessine un monde imparfait que rien n'entravera dans sa marche funeste. Ce film est appelé à obtenir un vrai succès populaire pour sa sortie à l'automne, tant, à Cannes, chaque représentation a débouché sur une standing-ovation.

Tout aussi envoutant En Fanfare d'Emmanuel Courcol qui mêle la musique et le la découverte du frère inconnu, tromboniste dans une fanfare, avec un chef d'orchestre célèbre atteint d'une leucémie. Une saga autour d'une famille que la musique réunit et qui survivra aux drames de la vie.

Le roman de Jim des frères Larrieu est une bouleversante ode à la paternité porté par un Karim Leclou d'une justesse incroyable. Père de substitution, il va élever Aymeric jusqu'à ses 10 ans et l'irruption d'un père biologique qui va lui arracher cet enfant et partir vivre au Québec. Des années plus tard, cet enfant revient pour solder ses comptes avec celui qu'il pense l'avoir abandonné. Un casting magnifique (Sara Giraudeau, Laétita Dosh...), une caméra qui s'approche des personnages dans les paysages grandioses du Jura, un bijou dont on ne sort pas indemne !

Animale d'Emma Benestan se déroule en Camargue, celle des taureaux et des chevaux. Une jeune femme (Incroyable Oulaya Amamra) va vivre un drame et n'aura de cesse de se venger, sur le fil d'une fiction onirique, entre le cauchemar et les souvenirs qui émergent petit à petit, elle réussira à reprendre son destin en main. Vision étonnante du monde macho des razzeteurs et de l'affirmation d'une femme qui communie avec les animaux pour se venger des hommes. 

L'Amour Ouf de Gilles Lellouche est un film passionnant sur l'éternel thème d'un amour fou d'adolescents qui ne pourra se conclure qu'après la violence, l'injustice et la prison. Clotaire n'est pas armé pour affronter sa vie et ne s'exprime que par la violence, Jackie va meubler sa vie de vide. Ils vont pourtant se retrouver et affronter leur passion, réussir à tirer un trait sur le passé afin de s'approprier un avenir. C'est beau et haletant, c'est l'amour revisité dans un univers de fureur et de bruits. C'est une vision moderne mais si juste des sentiments éternels qui font qu'un homme et une femme sont parfois fait l'un pour l'autre contre les aléas du présent !

Il n'y avait pas que les films français pour briller, quelques perles d'horizons lointains venaient nous plonger dans des univers que nous ne voulons pas toujours voir et qui ouvraient des portes sur l'au-delà qui nous entoure.

Le Village près du Paradis de Mo Harawe (Somalie) décrit la survie quotidienne d'une famille désaccordée coincée entre des clans, dans un pays de misère et de guerres, avec des drones qui bombardent des cibles sur les routes. Manger est le seul objectif d'une journée de labeur à enterrer des morts ou vendre des tissus sur des étals de fortune. Pourtant, des femmes vont tenter de prendre leur destin en main et créer l'espoir d'un monde meilleur. 

Norah de Tawfik Alzaidi (Arabie Saoudite) joue de la même variation, celle d'une solidarité entre femmes dans un pays de misère, quand la fragilité de l'existence ne gomme pas la solidarité et l'entraide.

 All we imagine as light est un film indien en compétition d'une réalisatrice Payat Kapadia qui montre l'aliénation des femmes empêtrées dans un réseau de règles, un corset de liens qui les enferment dans la domination des hommes et des clans. Pourtant Prabha et Anu vont réussir à se libérer de leurs chaînes et vivre leur vie. Un germe d'espoir dans un océan d'aliénation.

Et je ne peux que terminer, même si je n'ai vu que 50% de la sélection, à l'heure de la montée du tapis rouge pour la remise des prix, par deux films en compétition qui pour moi, sont les deux bijoux de cette édition.

Ma Palme d'or va à La plus précieuses des marchandises de Michel Hazanavicius, un film d'animation moi qui n'aime que très peu l'animation. C'est un chef d'oeuvre qu'il aurait été impossible de tourner en réel et qui grâce à ce trait incroyable nous plonge dans les remugles de l'histoire pour faire émerger un conte de fée à vous tirer des larmes. Indispensable et merci monsieur Hazanavicius.

Et le prix spécial du jury est attribué à The Seed of the sacres Fig de l'iranien Mohammad Rasoulof, qui ose, dans un pays de dictature porter la parole de ceux qui refusent de vivre dans le passé, sous la botte de fer d'un régime qui les prive de tous les droits et des rêves d'un monde meilleur. Bravo à ce cri dans la nuit iranienne porteur d'un espoir.

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Festival du Film : 17 films et après !

Publié le par Bernard Oheix

Festival du Film 2024, et comme à chaque édition, ce frisson indicible à l'idée de partir sur les chemins de la découverte d'un 7ème Art libéré de toutes les entraves d'un monde sclérosé. Et en cette année 2024, avouons que la lecture de la réalité vaut bien la fiction la plus osée qu'un scénariste qui aurait abusé de produits illicites, puisse imaginer !

Nous nous préparons donc, comme de sages élèves qui auraient bien fait leurs devoirs pour la composition finale : aller au cinéma régulièrement tout au long de l'année, remplir un dossier en février avec une lettre de motivation afin de justifier le privilège d'un badge cinéphile, respecter les consignes de Cannes Cinéma, assister à la présentation, passer des heures sur son téléphone afin de tenter de trouver des places disponibles dans les quotas diminués des cinéphiles, trop âgés et sans intérêts pour les pontes du Festival ! 

Mais quand la lumière s'éteindra et que le cadre noir de l'écran s'illuminera, toujours cet incroyable sentiment de pénétrer dans une cité interdite où tout devient possible !

17 films en 4 jours, une moyenne raisonnable compte tenu de la présence en mon home d'une horde de cinéphiles venant de Corse, de Bresse et de Paris (sans badges, eux qui depuis plus de 10 ans débarquent sanglés de leur sésame mais que les contraintes actuelles condamnent à voler des places en catimini !).

Mais le nombre de films ne fait pas la qualité et du 15ème au dernier de ce matin, la sortie précipité après 30 minutes de projection, pour les 3 films... un chinois incongru de femmes qui chantent pendant une demi heure sans que ne se dessine la moindre esquisse d'un scénariste au travail, Rumours avec une pléiade d'acteurs (Kate Blanchet, Ménochet...) singeant un G7 improbable et qui ne cultive que l'ennui et le désir de vrais morts-vivants, et enfin Les reines du drame où des trans exacerbées se pelotent sans retenue et sans aucun espoir d'attirer notre attention !

Bon, mais heureusement, il y a aussi de bons films, de ceux qui touchent et nous donnent la certitude qu'une équipe s'est soudée afin de transmettre un message, une humeur, un désir de faire et de partage.

C'est le cas avec Les Fantômes de Jonathan Millet, (Semaine de la Critique) une fiction qui plonge dans les horreurs de l'après guerre de Syrie. Un commando secret traque les tortionnaires qui ont tué et violé au nom de la loi de Bachar... Une quête douloureuse, complexe et dangereuse qui nous attire dans sa toile et ne laisse pas indifférent. C'est aussi avec La femme à l'aiguille, (en compétition), le destin tragique d'une femme qui se retrouve complice dans un traffic d'enfants, un film saisissant et prenant qui pose le problème de ces naissances non désirées et débouche sur l'horreur du sacrifice. À voir absolument !

Vingt dieux, (Un certain regard) un premier film de Louise Courvoisier est une ode à l'amitié et à l'amour. Totone se retrouve en charge de sa petite soeur de 7 ans et décide de créer son propre fromage, un comté de qualité grâce à des expédients (vol de lait, recettes à dénicher et une bande de copains soudés autour de son projet fou. Film fort et fascinant sur la vie dans un village, l'espoir et le désespoir, l'amour et la lutte pour survivre. Nul doute que la caméra d'or ne sera pas loin de cette oeuvre sans complaisance aux relents de la vie de ses campagnes sans espoirs.

La mer au loin (semaine de la critique), de Saïd Hamich Benlarbi est une ode à l'espoir. Des clandestins sans papiers vivent à Marseille et un marocain va rencontrer l'amour auprès d'une Anna Mouglalis, sublime. Un retour au Maroc pour solder sa rencontre va dérégler son amour mais le film se terminera sur le bonheur d'accepter de n'être ni Marocain, ni Français, mais simplement un homme qui s'accepte et décide de prendre sa vie en main auprès de celle qu'il aime, sans frontières désormais !

La prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy (Quinzaine des cinéastes) réunit Isabelle Huppert et Hafsia Herzi dans une ode à l'amitié, à la volonté de s'émanciper de deux femmes qui croisent leur chemin dans le hall d'une prison où elles viennent visiter leur conjoint respectif. Un film élégant, intelligent et qui offre deux facettes de la vie de femmes qui tentent de trouver un sens au séisme déclenché par des hommes de pouvoir qui les laissent seules pour trouver une solution à leur destin tragique !

Notons qu'après avoir été gardienne de prison dans Borgo, Hafsia Herzi est cette fois-ci, visiteuse de prison, et que son parcours dans le cinema devra un jour s'émanciper des portes des pénitenciers ! On l'espère pour elle tant c'est une actrice remarquable et touchante d'une grâce visuelle magique !

 

Il y a tant d'autres films dont on pourrait parler, et aussi tous ceux que l'on a pu voir. Mais il reste encore 6 jours de Festival pour dévorer d'autres oeuvres et la certitude de trouver des pépites qui nous ferons rêver d'un monde meilleur ou les êtres pourront s'émanciper de leurs chaines et atteindre un peu de ce bonheur qui nous tend les bras et que nous tentons de saisir désespérément.

Alors, je vais me précipiter vers Le Limonov de Kyril Serebrennikov en espérant m'embarquer pour un long voyage sur les traces d'un poète hors du commun !

Vite, le cinéma m'attend !

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Balaruc les bains : à l'ombre de Brassens !

Publié le par Bernard Oheix

Bon, le coup de la cure dans un établissement thermal, je ne l'avais jamais envisagé...mais à partir d'un certain âge, ou même d'un âge certain, quand un cousin vous confie qu'il en sort et se sent régénéré, que 3 semaines à l'ombre des jeunes filles en fleurs d'un printemps qui voit le Festival du Film de Cannes s'approcher à grands pas, sont une bénédiction, sur un coup de tête et les conseils d'une doctoresse adorable, on signe le parchemin de son engagement et l'on part pour cette expédition en terre inconnue chargée de vous remettre sur pieds !

Et me voici donc à Balaruc les bains, en face de Sète, sur l'étang de Thau, logé au Mas du Madre dans un bungalow cosy, avec terrasse inutilisable pour cause de vent et de pluie incessants !

Qu'à cela ne tienne, il va bien falloir les subir ces 3 semaines où mon corps doit s'exprimer sous les mains expertes de femmes et d'hommes habitués à triturer les dépouilles déchues de milliers de curistes en mal d'espérance d'une jeunesse à retrouver !

Dans le cimetière marin de Sète, une tombe pour l'éternité d'un homme qui savait s'affranchir des contraintes.

Dans le cimetière marin de Sète, une tombe pour l'éternité d'un homme qui savait s'affranchir des contraintes.

Dans une usine à gaz où des milliers de curistes se précipitent chaque jour, à toute heure, leur montre électronique au poignet réglant leurs déplacements, d'un atelier à l'autre, d'une piscine à une baignoire sulfureuse, des mains d'une masseuse sous l'eau au jet puissant projeté sur votre dos, de sièges qui vous torturent au vide d'un esprit qui s'égare à la recherche du temps perdu, les 2 heures quotidiennes de soins vous engluent dans des rituels abscons rythmés par les sourires et les soins d'un personnel attachant, esclaves de notre remise en forme mais si dévoués à leur mission. 

Je pense à Bénédicte chargée de diriger les jets de boue chaude sur vos articulations en vous prodiguant ses conseils avisés et son sourire, à Louanne et son accent chantant, vous plongeant avec bonne humeur dans une baignoire bardée de trous filtrant des jets d'air qui vont laminer votre corps, à Alexander, dont les mains vont dénouer vos tensions dans un massage sous l'eau... et à tous les autres, solidaires dans la volonté de permettre aux vieux corps fatigués que nous sommes d'espérer retrouver une nouvelle jeunesse !

Une machine de torture vous aspergeant d'une boue à 42 degrés, comme la preuve qu'il faut souffrir pour redevenir jeune et beau !

Une machine de torture vous aspergeant d'une boue à 42 degrés, comme la preuve qu'il faut souffrir pour redevenir jeune et beau !

3 semaines c'est long ! Mais c'est aussi l'opportunité de dévorer des plateaux d'huitres à 10€ à Bouzigues, de dévorer des Tieles et de se retrouver à Sète avec mon ami Philippe Lopez à L'Aïoli pour un repas plantureux et chez lui avec Mimie pour une Paëlla d'anthologie !

C'est aussi quelques bons livres aux matins blêmes, des films dans un excellent cinéma "le Comedia" à la programmation d'une richesse incroyable, de bader le long des canaux de cette ville de Sète fascinante que chantait Brassens et qui voit affluer des milliers de touristes par vagues permanentes à la recherche d'une nouvelle jeunesse !

Alors, une cure à Balaruc, pourquoi pas ?

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Les Muvrini pour toujours !

Publié le par Bernard Oheix

Les muvrini, les mouflons corses, entre la tradition et la modernité. Je les avais découverts en concert, au tout début de leur carrière, sur une plage de Moriani, en face de Bastia, au début des années 80, dans des polyphonies subjuguantes qui m'avaient emporté dans l'univers des musiques du monde, sur les rives d'un chant ancestral où la voix porte les sons en ouvrant les portes de l'inconnu !

Depuis un demi-siècle, ils ont affronté des scènes innombrables, un public acquis à la cause d'un chant universel et diffusé un message de paix et d'harmonie dans un monde se convulsant et plongeant dans la violence de l'intolérance.

Ils sont un mythe et les mythes sont faits pour perdurer. Ils sont des immortels qui ont marqué l'histoire d'une île et d'un peuple, sous la conduite de Jean-François et Alain Bernardini, les frères emblématiques d'une corse magnifiée !

Et j'ai eu l'incroyable privilège des les programmer 3 fois dans mes saisons culturelles cannoises et d'assister à une dizaine de leurs concerts... 

Les Muvrini pour toujours !

C'est dans un Palais des Festivals comble, programmés par Sophie Dupont, la Directrice des Évènements, qu'ils sont venus pour une tournée ambitieuse, 9 musiciens sur scène et une cohorte de techniciens réglant le son et la lumière, un merchandising où leurs CD, posters, photos s'arrachent à la volée. 

Jean-François Bernardini entre dans le noir et sa voix chaude transmet d'entrée un message d'amitié... l'émotion sera au rendez-vous en ce dimanche 7 avril 2024 ou corses et non-corses vont communier dans une ferveur portée par des musiciens remarquables. Les voix des chanteurs avec Alain Bernardini en chef de choeur, un clavier et une batterie, discrets mais omniprésents, un guitariste qui fait chanter les cordes, un bassiste black remarquable, un poly-instrumentiste, cornemuse, flûtes et autres, et enfin, une violoncelliste pour accorder tous ces musiciens et donner un glissando qui fait penser au souffle du vent dans les collines de la Castagniccia.

Un son puissant, des lumières sophistiquées, une mise en scène sans fausses notes, donnent une couleur extraordinaire au concert et suspendent le temps pour 2 heures et demi de ravissement entrecoupés d'interventions spontanées du leader sur les thèmes de la non-violence, de l'amitié entre les peuples, de la folie du monde et des maffieux qui pervertissent le tempo d'un monde nouveau.

Il improvisera aussi avec humour sur la corse, ses rites et ses expressions, mais jamais ne transgressera une règle d'or : parler au nom de tous, à tous, et autoriser le rêve d'un monde meilleur en partage !

Et c'est dans une ferveur incroyable, le public debout battant des bras et chantant avec eux, que les Muvrini achèveront leur soirée avant de rejoindre les spectateurs éblouis dans le hall de la salle pour un dernier échange d'amitié et de partage.

Un concert qui fait date et une corse que l'on ne peut qu'aimer : merci à vous de vous être livrés avec votre naturel et votre sensibilité. 

Pace e salute !

Les Muvrini, ou le bonheur de se sentir vivant et de traverser le temps en cherchant toujours à être sincère et à innover !

Les Muvrini, ou le bonheur de se sentir vivant et de traverser le temps en cherchant toujours à être sincère et à innover !

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Le Système Castafiore : clap de fin !

Publié le par Bernard Oheix

Depuis 40 ans, le Système Castafiore offre une vision décalée de la danse en utilisant une panoplie d'arts connexes : les costumes, les formes imaginaires, une bande son travaillée, des propos incongrues, des mouvements piochés dans un imaginaire débordant.

Marcia Barcellos et Karl Biscuit se sont rencontrés pour la vie et pour la création, et j'ai eu le privilège, au long de ces 26 pièces de les accompagner, de suivre l'évolution de leurs travaux, de communier avec eux et une troupe soudée par un idéal.

Leurs pièces sont des cris, de désespoir souvent, d'humour toujours et portent l'espoir d'un monde nouveau. C'est un honneur pour moi d'être leur ami et c'est avec nostalgie que je me suis présenté le vendredi 15 mars au Théâtre de Grasse, ville de leur résidence depuis 1997, pour la première de leur dernière création. Un évènement qui ne pouvait laisser insensible ceux qui aiment la vie dans le spectacle ou le spectacle de la vie !

Le Système Castafiore : clap de fin !

Dans Post-Card, le duo de créateurs plonge dans les abysses de leur propre histoire en offrant un panorama serti de bijoux tirés de leurs nombreuses créations. C'est un flash-back étonnant, retrouver des sensations enfouies, faire resurgir des images, des mots, des gestes que nous avions tapis dans notre inconscient. Mais l'art des Castafiore c'est de faire du neuf, même avec du vieux, et la proposition initiale ne s'enferme jamais dans la nostalgie, bien au contraire, elle se sublime et offre en deux fois une heure, une véritable création jonglant avec des bribes de leur passé.

Un bouquet final à couper le souffle, pour un dernier cri d'amour à cette scène qui leur offrait la possibilité de rencontrer un public et de nouer avec lui, un lien passionné et passionnant !

Le 1er acte est à dominante sombre, les animaux fantasmés de leur imaginaire peuplent l'espace scénique et les danseurs évoluent sur le fil, entre le non-sens et la beauté d'un geste, dans un dispositif technique sublimé et une musique éthérée. 

Le 2ème acte sera plus coloré, des mots et des phrases sentencieuses permettant des chorégraphies plurielles où l'absurde s'installe comme pour dénoncer la vanité de ceux qui pensent trop à un monde ordonné dans notre univers déréglé.

Alors oui, Le Système Castafiore peut se retirer sous un tonnerre d'applaudissements, avec la satisfaction du devoir accompli dans un ultime opus bien nécessaire pour la compréhension de la vastitude de leur travaux s'étalant sur 4 décennies.

Mais une question se pose, qui pourra reprendre le flambeau de cette flamboyance, qui pour perpétuer cette recherche si précise d'un geste décalé, d'un monde a créé, d'un univers à nul autre pareil ? 

Le Système Castafiore : clap de fin !

Alors Marcia et Karl, merci pour ce privilège que j'ai eu de partager un peu de votre vie, de vos passions et de votre profonde sincérité. Vous avez porté le flambeau de la danse et d'un art à la Française dans des tournées qui vous ont menées aux quatre coins du monde mais vous n'avez jamais oublié d'être vous-mêmes, à nul autres pareils, mais toujours si proches de vos racines et de vos passions.

À bientôt donc, pour de nouvelles aventures, dans ce monde qui souffre et où la culture semble bien négligée par tant d'irresponsables ! Bravo à la Ville de Grasse qui vous a toujours soutenu et vive le geste libéré dont vous étiez l'incarnation et qu'il faudra chercher et trouver désormais chez d'autres créateurs !

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souvenirs, souvenirs !

Publié le par Bernard Oheix

Plongée dans quelques souvenirs d'un temps passé mais si présent ! Suite à mon intervention à la bibliothèque Nucéra de Nice sur La Métisse du Peuple des Épines, j'ai cherché un certain nombre de documents pour illustrer ma conférence et au hasard de cette démarche, des photos, des textes ont émergé de ma mémoire et de mon ordinateur...

Cela m'a donné l'envie de partager avec vous quelques uns de ces souvenirs, comme en rappel d'un temps béni pour la culture, cette période des années 90 où tout semblait possible, où les grands anciens poussaient encore leurs dernières notes, où le rêve pouvait se conjuguer au présent, où la gloire n'était pas un morceau d'un réseau social mais bien une démarche ou l'artiste s'exposait aux yeux de tous et partageait le verre de l'amitié avec ses interlocuteurs. 

Voici donc quelques pages de mon album souvenir !

L'homme de La Messe pour le Temps Présent, celui qui a révolutionné une certaine approche de la danse moderne en la vulgarisant auprès du grand public. Ma première rencontre avec cet homme de légende se passait en Avignon en 1969, l'année de mon bac, quand en arrivant pour le festival, je lus sur la route cette immense inscription : "Béjart fait la pute sur le trottoir de la contestation". Des belges, qui dormaient à la belle étoile sur la Bartelasse, à côté de mon sac de couchage, m'emmenèrent dans le palais des papes pour "À la recherche de..." avec Jorge Donn et Maria Casarès ! Le choc ! Et c'est bien longtemps après que j'ai pu l'accueillir à Cannes et siroter un verre en compagnie d'un de mes maitres !

L'homme de La Messe pour le Temps Présent, celui qui a révolutionné une certaine approche de la danse moderne en la vulgarisant auprès du grand public. Ma première rencontre avec cet homme de légende se passait en Avignon en 1969, l'année de mon bac, quand en arrivant pour le festival, je lus sur la route cette immense inscription : "Béjart fait la pute sur le trottoir de la contestation". Des belges, qui dormaient à la belle étoile sur la Bartelasse, à côté de mon sac de couchage, m'emmenèrent dans le palais des papes pour "À la recherche de..." avec Jorge Donn et Maria Casarès ! Le choc ! Et c'est bien longtemps après que j'ai pu l'accueillir à Cannes et siroter un verre en compagnie d'un de mes maitres !

Un des plus beaux coup de ma carrière de programmateur ! Tricarde car alcoolique et annulant ses concerts, je la contacte par un ami américain qui la connaissait. Je déjeune avec elle dans un hôtel de St Jean Cap Ferrat et nous topons pour un comme back à Cannes ! Le concert sera sublime et elle renaitra de ses cendres en redevenant l'éternelle Lizza. Il y avait une vraie émotion quand je l'accompagnais en la soutenant avant l'entrée en scène. Mais quand la lumière jaillit elle redevint cette femme éternelle d'une scène qui la transportait !

Un des plus beaux coup de ma carrière de programmateur ! Tricarde car alcoolique et annulant ses concerts, je la contacte par un ami américain qui la connaissait. Je déjeune avec elle dans un hôtel de St Jean Cap Ferrat et nous topons pour un comme back à Cannes ! Le concert sera sublime et elle renaitra de ses cendres en redevenant l'éternelle Lizza. Il y avait une vraie émotion quand je l'accompagnais en la soutenant avant l'entrée en scène. Mais quand la lumière jaillit elle redevint cette femme éternelle d'une scène qui la transportait !

Une exposition de photos de Chiara Samughéo, sa présence pour le vernissage, une suite de rendez-vous, de coups de téléphone, comme celui d'une finale France-Italie en foot que nous avions remportée et mon coup de fil "-On a gagné Claudia !" auquel elle répondit par un "-mais non, on a perdu !".  Tant d'autres moments comme ce repas au Majestic à l'ouverture du Festival du Film avec Chiara et son "-dire qu'il m'avait demandé de faire la montée des marches avec un collier Choppard. Mais je suis tellement mieux avec vous !". Sous le sceau d'une amitié, le plaisir de se retrouver. Claudia, une de mes muses qui m'a offert le plaisir d'être à ses côtés par choix, et tant d'anecdotes qui remontent quand je pense à elle ! Claudia for ever !

Une exposition de photos de Chiara Samughéo, sa présence pour le vernissage, une suite de rendez-vous, de coups de téléphone, comme celui d'une finale France-Italie en foot que nous avions remportée et mon coup de fil "-On a gagné Claudia !" auquel elle répondit par un "-mais non, on a perdu !". Tant d'autres moments comme ce repas au Majestic à l'ouverture du Festival du Film avec Chiara et son "-dire qu'il m'avait demandé de faire la montée des marches avec un collier Choppard. Mais je suis tellement mieux avec vous !". Sous le sceau d'une amitié, le plaisir de se retrouver. Claudia, une de mes muses qui m'a offert le plaisir d'être à ses côtés par choix, et tant d'anecdotes qui remontent quand je pense à elle ! Claudia for ever !

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Rencontre à Nice autour de La Métisse !

Publié le par Bernard Oheix

Pascal Albertini, un vieux complice de mon fils, un des responsables de la bibliothèque Nucéra de Nice, m'a invité ce vendredi 1er mars, à une rencontre à l'auditorium avec le public afin de présenter La Métisse du Peuple des Épines.

Exercice complexe, quelques nuits tourmentées en écho de la peur d'une salle vide, à une prestation sur un objet si précieux à mes yeux à faire partager, avec l'ombre de Talike, la métisse sur mon épaule, elle qui vit dans cet île mystère comme un choix d'assumer son clan et sa fratrie.

Bonne nouvelle, 35 personnes pénétrant dans la salle sur la musique de Tiharea, quelques têtes connues émergeant de mon passé, de vieux complices heureux de me retrouver

 

Avant la tourmente, le temps suspend son vol !

Avant la tourmente, le temps suspend son vol !

Talike, sa voix chaude comme un baume sur la douleur d'un monde imparfait !

Talike, sa voix chaude comme un baume sur la douleur d'un monde imparfait !

Mon complice Gilles Ferretti, le technicien de la salle si efficace et si attentionné, m'aura permis de jongler avec la technique, entre la musique, les images et la présentation du livre. Que dire si ce n'est que j'avais l'impression de communier avec mon passé, avec le présent de Talike, avec le désir que mes mots trouvent la lumière dans le regard des autres !

Alors, je ne sais si l'entreprise fut une réussite, mais je suis persuadé que l'annonce probable d'une tournée de Talike en Europe aura touché le public subjugué par la voix d'une chanteuse hors norme !

Je tiens donc à remercier tous ceux qui m'ont aidé à me lancer dans cette aventure de l'édition de La Métisse du peuple des épines : Myriam Zemour et Jean-Marie Martinez mes correcteurs complices, Éric Dervaux, le photographe et l'ami de tous les jours, mon éditeur, Frédéric Ovadia et son assistante Laurence Berlioz qui a suivi mes errements avec professionnalisme et amitié, l'équipe de la Bibliothèque Nucéra dont Pascal Albertini et Gilles Ferretti sont la preuve que l'amitié et le courage existent encore dans la relation entre les individus. 

Et si dans l'écoute et l'attention de ceux qui étaient présents, quelques mots, quelques chants résonnent encore, alors je n'aurai pas écrit ce livre pour rien. Merci à vous les Fédérica, Georges, Anna, Alain et et Désirée qui par votre présence, calmez les tempêtes qui agitent les affres de la création !

Rencontre à Nice autour de La Métisse !

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