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Le grenier de la mémoire 50 : Le gérant de La Bocca !

Publié le par Bernard Oheix

Juillet 2012 : un plongeon dans l'inconnu se dessine ! Partir à la conquête de ses rêves à 62 ans dans une nouvelle page à écrire d'un dernier chapitre de sa vie, libéré de ses contraintes administratives, de la gestion d'une équipe et des états d'âme d'une Direction Générale et d'un Maire, de l'angoisse d'une mission de programmation qui use au quotidien ! Avec la certitude de ne plus dépendre de quiconque mais l'assurance d'avoir à relever seul les derniers challenges qui mènent vers les frontières du néant !

Quitter au 1er aout 2012 mes fonctions de Directeur de l'Évènementiel se déroulera sans douleur ni aucun regret. Presque une absence de sentiments et d'émotions... peut-être anesthésiés par ce voyage imminent en Crête avec toute ma famille réunie pour fêter ma "libération conditionnelle" chez mon ami et complice Richard Stephant avec qui j'avais réalisé tant de belles créations au fil des "Saisons de Cannes" et avec qui j'avais, encore, de si beaux projets.

Au fond de moi, j'avais fait le tour, au fil de ces 22 ans du Palais des Festivals de Cannes, de tous les possibles ! D'autant plus que, à la demande du Président Lisnard, je conservais la Direction Artistique des Nuits Musicales du Suquet pour 4 éditions, ce qui m'octroyait un sas de décompression bien nécessaire ! Je savais que je n'avais pas terminé mon opération de transformation de cette manifestation d'un classique pur et dur (un peu chiant disons-le !) en un festival d'une musique classique dépoussiérée et plus en phase avec notre époque. Il me restait seulement à parachever mon oeuvre d'une dernière touche définitive qui ferait taire les quelques sceptiques que mon "modernisme" effrayait !

Parallèlement, en septembre 2012, Gilbert Rozon, le patron de "Juste Pour Rire" et grand jury de "La France a un incroyable Talent", un ami rencontré au Carnaval de Québec au cours d'une Bourse Rideau, un marché du spectacle vivant auquel on m'avait invité, me téléphona pour m'informer que "- si je m'imaginais déjà en vacances, j'avais raté mon coup !". Il voulait "son" Festival des Jeux sur Montréal et je devais monter sur Paris pour le rencontrer afin de me mettre "enfin" au travail ! J'ai donc pris le TGV pour le rejoindre dans son magnifique loft parisien et nous avons conclu un accord pour que je réalise un "audit" à l'automne sur l'opportunité de réaliser cette manifestation à la suite duquel je prendrai ma décision définitive. L'idée même de "monter" un Festival des Jeux au Québec était un challenge particulièrement excitant pour moi au vu du contexte cannois. Je l'avais dirigé avec passion pendant plus de 15 ans et c'est à Cannes où je l'avais invité après notre rencontre très enlevée au carnaval de Québec par moins 30° qu'il avait découvert l'univers et le potentiel des jeux !

C'est à l'automne 2014, au cours d'une rencontre avec mon ancien Président devenu mon tout nouveau Maire, David Lisnard, que j'achevai de mettre en place le dernier étage de ma fusée "retraite en marche forcée !" Je lui ai proposé une idée que j'avais eu avec mon complice Richard Stephant pendant mes vacances crétoises : étoffer son concept fumeux de BoccaCabana par une manifestation BoccaSamba endiablée, réunissant Battuccadas le long des plages la nuit, concerts dans les quartiers, animations d'un cabaret brésilien sous les platanes de "la Ferme Giaume"... Je lui ai vendu du rêve et sans hésiter, il me dit un Banco sans réserve !

Et c'est ainsi, avec 3 ces dossiers bien sonnants et trébuchants, auxquels s'ajoutaient un jeu sur le Cinéma créé avec Luc-Michel Tolédanno, une Nuit de la Tchatche que l'on me demandait de reprendre sur Bourg en Bresse et mon projet de Battles in the Sky qui devait régénérer des Feux d'Artifices vieillissants, que je m'immergeais dans une retraite active en créant une SARL dont je me nommais in petto le gérant : Bernard Oheix Conseils en Culture et Communication (BOCCA) venait de naître et par un coup de baguette magique, le gérant de la Bocca allait pouvoir s'amuser à la Bocca ! Et il est certain que pendant les 4 années qui suivirent, je me suis vraiment éclaté comme rarement dans ma vie !

Et la retraite, c'est en chantant que je m'y plongeais pour mon bain rituel du nouvel an 2013 !

Le grenier de la mémoire 50 : Le gérant de La Bocca !

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