Fin de voyage... le Kerala
This is the end... comme pourrait le chanter Jim Morrison. Une fin de voyage dans le calme et la sérénité d’un état verdoyant et étonnant. Imaginez après l’âpreté de notre rencontre avec Venarasi, l’avion pour Kochi via Mombay, et le changement brutal à l’atterrissage. Un climat tropical, chaud et humide, des arbres qui envahissent le moindre espace, cocotiers, hévéas, palmiers... les montagnes plongeant dans l’océan Indien.
Dans les rues, des drapeaux rouges au marteau et à la faucille faseyent dans le vent. Le Kerala est un état de l’Union Indienne qui est géré depuis les années 50, en alternance, par le parti de Ghandi et par un parti communiste qui a décidé que l'idéologie marxiste permettrait d’avoir aussi bien les oranges que le socialisme (gag !). Actuellement, ils ont repris le pouvoir par les urnes et gèrent avec intelligence un des états les plus riches de ce pays. Comme quoi, le communisme est parfois soluble dans le thé massala !
Et il faut reconnaitre que cela a l’air de marcher. Pas de pauvreté apparente, des rues propres, des gens aimables et souriants, des maisons aux couleurs pimpantes. Une quiétude et une nonchalance même si la circulation reste un problème que seuls les locaux sont en mesure de contrôler.
Après un détour vers les hauteurs (1500 mètres d’altitude), les pentes noyées dans les champs de thé et d’épices, nous redescendons en longeant d’immenses rizières pour aboutir dans les backwater’s, un territoire gigantesque classé au patrimoine de l’humanité, entre l’eau douce et l’eau salée, entre l’océan indien et l’eau qui ruisselle des montagnes pour former un delta gigantesque où la terre et l’eau s’épousent en fusionnant avec le ciel.
Sur notre bateau de confort, des cabines pimpantes, un équipage de 3 personnes attentionnées, un pont qui s’ouvre sur la nature où nous prenons le temps de vivre au rythme lent du bateau qui emprunte des canaux serpentant entre deux haies d’une végétation luxuriante.
Femmes qui lavent leur linge en le frappant contre des roches, enfants qui pêchent avec des bâtons, vieux qui contemplent l’eau miroiter sous un soleil étouffant, quelques villages accrochés a des pans de terres, des oiseaux et des fleurs aquatiques, la vie s’écoule au fil de l’eau calme et du temps serein !
Une dernière escapade vers les plages immenses de l’océan Indien, un retour à Kochi pour quelques monuments à visiter et un dernier shopping dans des petites ruelles
colorées.
Et bien naturellement, avant de prendre l’avion, un spectacle de Kathakali dans le centre culturel de la ville, une première partie en forme de démonstration des techniques utiisées ( mouvements des yeux, grimaces, mimes des émotions diverses) et une démonstration par une pièce sur les amours contrarié, au jardin du paradis, d’un jeune homme en proie à un démon qui se dissimule sous les traits d’une femme ! Mais le mal sera découvert et le bien triomphera !
Et l’avion à 4h20 d’une nuit qui nous ramènera par Dubaï vers les rivages de notre Méditerranée.
Le voyage en Inde est terminé. Il reste à digérer cette somme incroyables d’images, de couleurs et de sons. Il reste à tout remettre en ordre. Mais je sais bien que plus jamais je ne pourrais entendre parler de l’Inde, évoquer ce pays et son histoire, sans qu’il se déclenche un mouvement violent en moi. L’Inde n’est pas qu’une destination normale, un voyage de plus... c’est avant tout, une rencontre avec soi-même et une interrogation sur la vie et la mort.
Et c’est bien là un thème, qui a notre âge, résonne fortement en nous !
Merci à Cannes Azur Voyages de l'avenue Francis Tonner à La Bocca d'avoir si bien compris le voyage dont nous rêvions et de l'avoir mis en musique.
Merci à la SITA, l’agence Indienne qui a organisé localement notre séjour si magnifiquement.
Merci aux divers guides et conducteurs dans les étapes diverse de notre séjour, avec une pensée émue pour Prem qui aura passé deux semaines avec nous.
Et surtout, merci aux innombrables indiens qui nous ont fait des sourires, des gestes de bienvenue avec la main, qui nous ont regardés dans les yeux avec de la bienveillance, qui ont échangé tout au long de ces 3 semaines en anglais ou dans des langues incompréhensibles... mais dont la gentillesse profonde s'affichait sur leur visage et dans leurs attitudes.
Dans les restaurants, dans la rue, sur les lieux si beaux que nous avons visités, il nous ont accueillis comme des invités et non comme des gêneurs !
Namaste... et à bientôt l’Inde !
Après le Rajasthan, l’Utar Pradesh et le Kerala, il nous reste encore 25 régions à découvrir !